Il fait froid. Un froid qui brûle la peau comme de l'acide à même la chair. La neige tombe et la nuit t'enveloppe. Un flocon pour chaque lueur dévorée. Et malgré la chair de poule, tu demeures plantée là, le regard happé. Aucun hiver ne peut t'atteindre WINTER. T'es forgée de la même glace que cette terre. Cette île perdue en pleine mer. Bateau échoué, ça te fait mal de l'admettre, de reconnaître que l'équipage était condamné d'avance. Par le drame familial. Naufragée de fortune, faut croire que ton coeur à toi, il battait différemment, il pompait différemment, il endurait différemment.
EDEL, la noble. Que la morale mène à la chute, le devoir à la perte. Que le génie frôle la folie, effleure la fureur de l'âme.
Pour calmer ton tourment, il te faut incarner leur pire cauchemar. Une vendetta à ton image, un plan parfait, calculé. Le prédateur devient proie, la proie victime, révélant la vérité, l'horrible vérité de chaque victime, chaque prédateur. Le vice, le penchant, le crime. Du violeur. Du pédophile. De l’inhumain. Tu deviens un CROQUEMITAINE, moderne, terrifiant, de cette terreur qui demeure gravée. Cette peur qui hante, heurte. Au début pourtant, tu convoites une mort longue, atroce. Avant d'entrevoir une autre forme d'agonie : la vie. Ils vivront pour te craindre, te redouter.
A la mémoire d'Øtto, l'innocente. Celle qui a tout perdu cette nuit d'hiver. Celle qui a préféré le froid de l'éternel au combat perpétuel.
2. naissance sanctifiée
Elle était belle comme une aurore boréale, envoûtante, énigmatique. En parfaite harmonie avec la glace quand toi, elle t'échappait. Elle t’échappe encore. Vous n'aviez rien en commun et pourtant vous étiez un tout. Un reflet. Un duplicata conforme. Une copie parfaite en apparence. Née d'un même cri, vous êtes venues au monde ensemble.
Un VINGT-HUIT décembre. La fin d’une année, le début d’une autre.
Elle est partie précipitamment et toi tu demeures plantée là. Devant cette patinoire qui te file la gerbe. Là où tout a commencé. Là où tout s’est fini. Trop plein émotionnel, ça commence à déborder. Ils remontent à la surface avec véhémence, les souvenirs de cet autrefois à SENJA. Faut dire que t’es pas revenue ici depuis des années.
3. espoirs éphémères
Condamnée. Enfermée. Torturée.
Par la faute d’un malheureux imprévu. A l’époque, tu ne prévois pas qu’un flic t’approche pour retarder l’inévitable. Encore moins qu’il te dénonce, l’enflure. C’est au coeur de la PRISON DE LA TOURMENTE que tu échoues. Cependant ta chute provoque la leur, révélant l’envers du décor. Des pédophiles protégés, des violeurs en liberté. Le scandale éclate, l'opinion publique te permet d'écoper d'une peine écourtée malgré ton humanité affligeante.
Récemment libérée, forcée de te relâcher, THE BLACK LINE t’offre un nouveau départ. Un boulot qui devait être temporaire, perdure comme une véritable opportunité. Parce que derrière ton bar, tu ne peux t’empêcher d’ériger une nouvelle liste. Sauf que cette fois, les prédateurs viennent à toi comme des papillons de nuit qui foncent vers un réverbère. Et tu leur prépares un filet acidulé.
Quand tu ne travailles pas à la CAVERNE pour mettre au point un énième vol. Double activité compliquée à gérer mais ô combien enivrante. Elle te fait découvrir une facette excitante de la criminalité. Le gang te donne envie de frapper fort, loin. Encore des plans à concevoir, encore des noms à barrer, des victimes à collectionner. Sous une autre forme. Provoquant une autre menace. Parce que tôt ou tard, la mort frappe.
4. mon nid délétère
C’est dans le quartier d’ELSTED que votre petit groupe tente de colmater la brèche. Dans cet entrepôt de fortune à la vue imprenable. Il t'arrive de te lever à l'aube, pour te retrouver en tête-à-tête avec la Mer de Norvège. De croire que le mouvement de l'eau peut emporter ta peine. L'emporter loin. De croire que demain aura une meilleure finalité.
D'imaginer ton cadavre. Flotter en bordure. Flotter.
1. je suis un humain
Ton humanité, elle fait partie de toi. Comme la couleur de ta peau, la texture de ta chevelure dorée. Comme la façon dont ton regard accroche l’océan, ta main frôle l’air marin. Une évidence à l'état pur. Il faut dire que tu détiens, à ta manière, ton propre pouvoir. Ta propre capacité extraordinaire. Ce CERVEAU particulier, avancé, qui a fait pencher la balance. T’empêchant de comprendre le manque de l’un, de partager l’envie de l’autre.
Parce que ton ennemi, au final, il n'a rien d'exceptionnel. Un corbeau freux, un crâne inondé de lumière, une amphore entourée d’une couronne de gui. Un humain, un banni, un exilé. Peu importe. Peu importe la provenance, l'appartenance. Ton ennemi, il le devient quand il franchit la ligne de non retour. Celle qui détermine le devenir, anime l'affliction. Celle qui détruit la victime, donne vie à une nouvelle proie.
Bien que le règne en place t’horripile, il ne parvient à t'animer de la même lueur. De cette lueur humaine, vulnérable, authentique.
1. les ventricules
L’amour, l’attachement. Des concepts étranges, étrangers, qui ne veulent rien dire. Pourtant, ils font dérailler l’âme, démontent complètement le cœur. Et le tien, il est perforé. A croire qu’il n’peut fonctionner correctement. Il bat encore, au moins ?
Il bat comme un putain de guerrier prêt au combat. Il bat de cette douleur innommable, inéluctable qui te lacère le thorax. De cette agonie que tu endures en continu. Malédiction. FARDEAU. L'indifférence paraît tellement douce à côté, tentante, délicate. L'indifférence, c'est le luxe cérémonial que tu n’peux t’offrir. Parce que faut maintenir l’affliction, nourrir l’amertume. Faut continuer à pomper l’hémoglobine pour perpétuer la lutte. Le froid de l’éternel, il viendra. Il viendra Edel.
En attendant, le cœur il doit encore frémir, chavirer, vibrer. Comme le corps cherche la proximité, la TENTATION, l’euphorie de la nuit, dans des bras inconnus. Pourvus qu’ils parviennent à maintenir la cadence de ton exigence.
2. les artères
La famille. Le fardeau. La fatalité d’une vie.
Y’a un autre terme ? Y’a une autre façon d’en parler ? Y’a un autre F à énumérer ? Y’a cette voix dans ta tête, ce chuchotement à peine perceptible. Qui relate chaque moment, chaque perte pour mieux te rappeler pourquoi tu n’peux abandonner.
Elle était belle Øtto, comme un rêve innocent. Une étoile montante. Un CAUCHEMAR au milieu de la patinoire. Le cadavre inerte, refroidit par la glace, la mort. Les patins effleurant les doigts. Maman les aimait tellement ces patins, il lui rappelait le rêve innocent d’une petite fille d’antan. Ils flottaient à côté d’elle, à la surface de l’eau, les lacets accrochés aux poignets comme une bouée affrontant le mouvement. Papa les détestait ces foutus patins, il lui rappelait le cauchemar de l’enfant perdu, de la femme disparue. Il les tenait dans ses bras quand ils sont devenus rigides.
Voilà pourquoi tu n’peux les abandonner. Ce ne sont pas des patins ordinaires, ils racontent ton histoire, leur histoire, votre histoire. Ils racontent ce que tu peux dire avec des mots, l’origine de tes véritables MAUX.
Y'a ce regard brut qui pourrait plier l'acier. Y'a cette lueur ACHARNÉE qui pourrait brûler le métal. Y'a un feu en toi, un feu contenu, maintenu en cage. Par un cerveau peu commun. Il paraît fonctionner à contre-courant. Parce que le monde, pour toi, il tourne au ralenti. Ralenti par la norme, la convenance, l'affluence d'une population bonne à pavaner, peu à réfléchir. D'une INTELLIGENCE remarquable qui frôle l'arrogance, égratigne l'excellence, provoque l'impatience. Une forme d'agacement. Tu ne peux t'empêcher de relever la faute, corriger l'erreur.
Et là où tu devrais te taire, garder ton commentaire, ranger ta langue au fond de ta gorge, elle claque contre ton palais avec un APLOMB vertigineux, un humour noir, authentique, méconnu.
Ton cerveau, il bouillonne en permanence, fulmine la nuit, écume l'horizon aux premières lueurs de l'aurore en imaginant un nouveau plan. Pour parfaire une vendetta inéluctable. Interminable. Elle coule le long de tes veines comme un virus mortel. L'antidote à la mer, l'ancre a coulé. Condamnée à t'en vouloir, leur en vouloir. La CULPABILITÉ te ronge, la colère rode telle une ombre. Condamnée à concevoir ton prochain mouvement, traquer ta future cible. Le plan B vaut le plan A, comme le plan M rattrapera le plan E. Un véritable tourbillonnement cérébral.
Pour toi, la vie c'est comme un échiquier. Y'a qu'une façon d'avancer. Faire échec et mat.
Comment ? Par l'attaque dramatique, allégorique, poétique. Parce que tu connais qu'une manière d'agir. Ta manière. CREEPY. Authentique, dérangée, cruelle. Partagée entre ton code moral et ta rage exponentielle. Contradiction qui te bouffe de l'intérieur. Y'a cette envie de tordre la douleur, de crever l'infâme. Y'a cette envie qui t'enflamme le palpitant comme un briquet balancé au fond de ta gorge. Et pourtant, cette douleur, c'est ton moteur. Elle t'anime, te conditionne. Une étincelle pour allumer la flamme. Et une flamme pour déclencher l'enfer.
Un enfer qui finira par t'achever. Réalité violente, pourtant reconnue. Ni l'exil ni l'enfermement ne te retiendront. Ils renforceront ta colère. Ni la torture ni le trouble ne te freineront. Ils alimenteront ton appétit. Contrairement à ce monde complètement timbré qui cherche à truander le compteur, gagner une année, combattre la fatalité, tu n'en fais rien. Toi, tu lui as donné rendez-vous à cette mort redoutée. Cette alliée REDOUTABLE. Et c'est certainement ce qui te rend terrifiante. Ce qui fait trembler les pages des livres d'Histoire, couvrent d'hémoglobine les champs de bataille. La dévotion.
Ta dévotion maladive. A ton oeuvre vindicative.
Y’a un début et une fin à toutes les histoires. Y’a des débuts aux fins et des fins aux débuts. Et parfois, ce qui semble être une fin prend la tournure d’un début. Parce que finalement, tout est une question de point de vue.
Sweet dreams are made of this
NOVEMBRE 2020
Tu n’peux dire à voix haute ce que ton cœur éprouve. Ce qu’il endure comme une peine à perpétuité. La douleur qui bat en parfaite harmonie avec toi. Cette douleur qui fait partie de toi. Parce que ce moment, il lui faut du courage pour l’affronter. Ce DEUIL, il lui faut de la force pour le franchir. Vaincre le premier battement, intolérable. Le premier d’une longue lignée communément appelé agonie. Voilà la réalité. Celle qui revient comme un boomerang en pleine face. Brutale, violente. D’une barbarie inimaginable. Et cette habitude dont tout le monde parle ? Un bobard pour endormir la peur, la peur que ça dure.
Tu n’peux lui mentir, lui cacher que ça va durer. Chaque nuit, elle imaginera une autre fin, une autre alternative. Un chapitre entier à réécrire. Et chaque matin, elle verra que l’encre noire demeure, indélébile. Peu importe la plume, le flacon, le colorant, le papier. C’est un CERCLE vicieux. Cependant tu n’peux lui révéler, lui dévoiler la terrible vérité. Il te manque du vocabulaire. Un lexique unique. Y’a des mots qu’il faudrait inventer pour combler l’espace vide. Des mots pour remplacer ceux qui n’existent pas encore. Ceux qui n'existeront probablement jamais. Tout un langage. Une langue étrangère.
Tu n'peux qu'ériger un nouveau plan d'attaque. En hommage à la pirate.
Who am I to disagree
MAI 2017
Durant un moment, un court moment, tu fermes tes paupières pour mieux imaginer la chute. Face contre terre. Ton cadavre éparpillé en mille morceaux. Et ton nom, murmuré à demi-mot. PATIENCE. La mort viendra te chercher. En attendant, tu dois faire face à la vie. Te retourner, te rendre, t’en tenir au plan. C’est important le plan Edel. Malgré l’attrait de cette fin rapide, du haut de ce toit, de cet immeuble à perte de vue. Quelle vue magnifique. C’est la dernière fois que tu la vois avant des années.
Combien de temps vont-ils t’enfermer ? Combien de temps vont-ils tenir ? Toi, tu tiendras le temps qu’il faudra. Préparée, parée à cette éventualité. Pour avoir étudié ce décor caché, cette tourmente qu'on tait et qu'on craint.
Comme l’enflure, le traitre qui frémit à l'ombre du courroux. Le flic coincé, non corrompu. La menace planait, elle vient finalement de tomber. Ils vont devoir affronter la tempête avec toi, contre toi. Quand un domino tombe, il en entraîne un autre avec lui. Jusqu'à ce qu'ils tombent tous. Tu vas provoquer une réaction en chaîne. Tu as prévu cette chaîne. Chaque évènement, chaque élément. Un calcul à en perdre la tête. Pour un feu d'artifice mémorable. La partie continue avec un nouveau mouvement, un nouveau pion à bouger.
I travel the world and the seven seas
FEVRIER 2015
Qui l’eût cru ? La peur a un parfum. Un parfum enivrant, doux, énigmatique. Comme une brûlure provoquée par le froid. Contradictoire. Comment le froid peut-il brûler ? Par une réaction chimique. C’est magique et pourtant, tellement douloureux.
Il court, il court, le furet. Métaphore qui te rappelle une vieille comptine. Qui te rappelle une enfance révolue, un bonheur abattu en plein vol. Par une ordure de ce genre. Le genre inhumain. Pourquoi lui permettre de vivre ? Parce qu'il doit connaître un brin de ta douleur, partager un morceau de ton chagrin, être hanté, dévoré, ravagé par ce parfum. Cette PEUR qui te motive comme aucune autre à développer une pure merveille. Une toxine capable de venir à bout de leur réalité. D'en créer une nouvelle à ton image.
Il court, il court, le furet. Il tente de t'échapper, en vain. Le prédateur devient proie, découvrant ce que ça fait d'être piégé comme un animal en cage. D'être contraint, forcé, entravé. D'implorer, pleurer, hurler pour une vie qu'il ne mérite guère. Oubliant le mal qui le ronge, le crime qui le définit. Le froid polaire de février te rend particulièrement cruelle, féroce. L'émotion. La célébration. Il faut être cruelle pour terrifier quelqu'un. Il faut devenir féroce pour détruire quelqu'un. Et recommencer encore et encore.
Everybody's looking for something
JANVIER 2011
Avant de mourir, elle te demande une faveur. Avant de partir, elle te donne une tâche à accomplir.
De quoi tenir, te retenir ici. Alimenter la colère, nourrir la rage. Sauf que tu ne comprends pas tout de suite. L'adieu, l'aveu murmuré. De la belle qui abandonne la lutte, votre lutte acharnée pour retrouver le calme de l'eau. Elle veut plongée à la mer avant d'être engloutie par la tempête. Ne parvenant à tenir le cap face à la violence du vent qui la fait chavirer de bord. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir tenté de la combattre cette tornade, avec toi. Pour toi. Pour demeurer ton REFLET, copie conforme.
Ce double qui gravitait tout autour comme une planète régit par la loi de l'attraction. Peine perdue. Elle ne voit aucun futur, aucun avenir. Fleur fanée que l'hiver dévore lentement, emporte petit à petit. Aveuglée par l'affection, l'attachement, le déni t'empêche de concevoir ce qui va arriver. Même quand elle te demande de recommencer, ton cerveau ne détecte l'alerte, la menace de la perdre définitivement. Au contraire, la naïveté te fait croire qu'elle veut combattre le feu par le feu. Recommencer ce que tu lui avais promis d'arrêter.
Some of them want to use you
OCTOBRE 2010
Un échiquier, pour toi, c’est une reproduction du monde. Et chacun voit le monde différemment. Chacun tente de gagner, d’éviter la défaite. Chaque anticipe le prochain mouvement. Toi la première. Bien décidée à remporter cette partie. Le vainqueur remporte un paquet d’argent. Autant dire que ça te motive particulièrement. Contrairement à la tête de con qui te fait face. Il ignore tes intentions quand tu connais tout de lui. Parce que tu prends le temps d’étudier tes adversaires pour mieux les abattre d’un coup de maître. Une vilaine habitude qui va te permettre de le déglinguer dans trois minutes.
Enfin ton tour, la minuterie est enclenchée. Sauf que tu ne parviens à te décider, ton cœur commence à battre brutalement, bourdonnant dans ta poitrine comme une bombe à retardement. Une étrange anxiété t'envahit. Elle ne t’appartient pas. Elle lui appartient. Ca fait longtemps que vous ne partagez plus vos émotions. Pourtant, tu n’as rien oublié de cet effet perturbant. Et tu tentes de comprendre ce qui arrive à ton DOUBLE envahie par une panique qui te comprime le diaphragme. Bientôt, l'échiquier devient une ombre, une forme embrouillée par ta vue troublée.
Les trois minutes sont écoulées. Les larmes continuent de t'échapper.
Some of them want to get used by you
DECEMBRE 2006
Le vent te fait trembler comme une feuille. Il fait tellement froid au milieu de ce lac gelé. L’aurore peine à venir, la nuit à partir. Fatiguée, frigorifiée, tu claques des dents. Cependant, rien ne pourrait te décider à rentrer. Ni la tempête de neige annoncée, ni la fièvre amplifiée par votre aventure. Elle finit par enfiler les pantins qui pendouillent dans le vide et toi, tu tentes de lui apporter un éclairage décent avec ta lampe torche d'une autre vie. Touchée en plein coeur par tant de grâce, tu en oublies la douleur de tes doigts gelés. Parce que le monde entier devient infime quand elle frôle la glace de cette façon. Ta mère dit qu'un ange tombé du ciel l'accompagne à chaque mouvement.
Être marqué par le DIVIN. Bénédiction ou malédiction ?
Tôt ou tard, il vient réclamer ce qu'il a donné. Et toi, tu ne veux rien lui devoir. Toi, tu veux garder ta liberté. Contrairement à ta famille, tu ne pries aucun dieu pour obtenir une protection quelconque. Non que ton cerveau t’empêche de concevoir cette réalité. A vrai dire il la comprend tout à fait. Il comprend la dette qui demeure, ancrée, attachée au dieu vénéré, à la demande formulée. Tout a un prix. Une conception que ta mère réprouve, que ton père admire. Elle aime le quartier de la foi, le panthéon, le temple, il préfère de loin admirer les expositions temporaires du musée des arts, écouter le bruit des vagues quand le port est calme, vide, muet. Quand la mer de Norvège lui chuchote des mots doux.
Some of them want to abuse you
AVRIL 2003
Quand le micro commence à crépiter, le brouhaha expire, emporté par la tonalité du directeur. Le couloir entier te regarde, murmure à ton encontre. Comme d’habitude. Dans le bureau teinté d’un bleu océan, tu attends patiemment que le téléphone raccroche. Ni ton père ni ta mère ne vont lui répondre. Pourtant, chaque fois il tente le coup. A croire qu’ils vont abandonner leur travail pour accourir ici. Agacé, il martèle le combiné avant d’abandonner. Le petit hoquet annonce le monologue à venir, la remontrance à écouter, tant bien que mal. Il t’agace, t’ennuie profondément, irrite l’humanité en toi.
Bourreau de petit niveau, il protège celui qui devrait être à ta place. Celui qui embête en permanence une autre fille. Une autre victime. Celui qui comprend maintenant ce que ça fait d'être une victime. Tu ne peux t’empêcher d’agir, d’intervenir quand il te paraît important de le faire. Une conception que le directeur ne partage guère. Il ne tolère ton attitude, ton comportement et décide d'abattre une nouvelle carte. Ce club qui te permet de t'épanouir grâce à cet échiquier qui te permet de t'exprimer, tu peux lui dire adieu. Dépitée par la punition, ta moitié te demande d'arrêter.
D'arrêter d'attaquer le prédateur, de défendre la proie. D'arrêter de retourner leur monde pour une farce qui tourne mal. Pour une farce qui met en évidence la DECADENCE.
Some of them want to be abused
JUIN 1999
Edel Øtto Winter. Øtto Edel Winter.
Elle aime bien porter ton prénom, échanger d’identité, faire tourner en bourrique votre mère. Toi, tu veux bien maintenir l’artifice tant que tu peux manger du chocolat. Bercée par la naïveté, vous ignorez le drame de votre venue au monde. Cette longue minute de tourment, d’apnée. L’une est morte née, morte avant d'avoir pu pleurer. Revenue à la vie par miracle. Vous avez écopé du même prénom pour être capable de réanimer l'autre au moment venu. Votre père, il flippe encore, vérifie à la nuit tombée que le vent gonfle bien. Terrifié à l'idée que ça recommence.
Une nuit, il oublie de venir voir et tu entends un bruit étrange. Un craquement. Le CROQUE-MITAINE. Il arrive. Parce que vous vous faîtes gronder régulièrement. Inquiète, ta moitié te réconforte, tente d'alléger ta peur en t'emmenant vivre une aventure extraordinaire loin de votre chambre. Elle te demande de t'imaginer voguer en mer, comme un pirate à la découverte du monde. Avec ton navire, ton équipage, entraîné à voler. Pour reprendre aux riches et rendre aux pauvres. Un beau tableau, en apparence. Jusqu'à ce que tu n'réalises qu'elle manque à l'appel.
1. qui suis-je ?
a. Comment vous appelle-t-on sur la toile ? Vous pouvez m'appeler Meg. b. Quel âge avez-vous ? Je vais avoir vingt-sept ans dans quelques semaines. c. De quel pays êtes-vous ? En France. d. Comment avez-vous connu le forum ? J'ai entendu le nom une fois, sans vraiment prêter attention, faute de temps pour une nouvelle inscription. Puis avant hier, au détour d'un échange nocturne avec ma chère Nanami, rebelote. J'avais pas du tout prévu de me pointer. Juste de regarder le dit forum. Et bah, je le regarde encore... e. Avez-vous des questions, des suggestions pour améliorer le forum ? Nope, c'est trop tôt. Je tente encore de me retrouver et de rien louper des annexes. f. Un petit commentaire ? Hâte de commencer l'aventure
2. mon avatar
a. Quel avatar avez-vous choisi pour votre personnage ? Jodie Comer. b.MY ECLIPSED SUN, MY HEART IS OFF & LILA SKY.
Occupation : (Lieutenant de police) Inspecteur, on lui colle les crimes et les délits commis par l'humanité. Il se prend les pieds dans un système vicié mais entend toujours prêter attention à la voix des baffoués.
Statut : (Célibataire sur le papier) L'organe mortifié par la perte, s’est offert au silence et à l’absence. L’écho d’un battement a ressurgi abruptement, s’est amplifié jusqu’à fracasser le tympan. Auprès de Badia, dans le plus grand des secrets, il réapprend à respirer.
Famille : (Rebelle) Il a fini par intégrer et se faire une place dans la rébellion, il y a six ans maintenant. Plus qu'un but, il s'en est fait une mission.
Elle est lààààà Ohlala j'en reviens pas Vous ici, quel doux rêve Alors j'ai été revérifié et d'après mes calculs nous avons trois ans, soit 1095 jours à rattraper en rp, j'espère que tu es prête parce que je le suis Bienvenue ici ma petite wendigo préférée Ça me fait grave quelque chose de relire ta si belle plume bénie des dieux et puis pffiou de partager tous ces jolis liens avec toi, ça va être si fou, je suis tellement hypée, tu n'as pas idée :omgyes: Ce début est majestueux, ton imagination et tes persos avaient manqué à ma vie Puis alors la croquemitaine jouée par tes soins quoi, ça va être si terriiible Je te souhaite de te plaire dans le coin mais je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que ça soit le cas
Edel Winter humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 28/11/2020
Missives : 459
Pseudo : meg (love)
Avatar : Jodie Comer
Crédits : love (ava) // solosands (signa) // love (crackship + vidéo) // nanami (gif) // mémés (goblin)
Choquée, déçue, révoltée. Même pas tu te ramènes avec Mariska Je déconne.
HSJEJEENDKKBB. SLOENDAJAMLOEE. Voilà tout est dit
Tellement contente de te retrouver petit rêve éveillé Ca fait trop bizarre d'être à nouveau quelque part avec toi. Bon commence à lancer un rp, un autre et encore un autre pour rattraper nos trois ans de drama, fun et feels what the fuck J'vais me mettre en mode machine de guerre là tellement c'est la folie dans ma tête ! J'ai hâte de retrouver ta plume de dingue pour arnaquer du beau monde et t'en foutre plein la gueule Comme au bon vieux temps avec la légèreté en prime, ça va faire du bien !
Merci beaucoup pour ton accueil chaleureux. Tu sais comment me prendre par les sentiments babe
ici le dragon en hyperventilation qui va poster sa fiche DC incessamment sous peu
MA CROQUEMITAINE, J'AI PAS LES MOTS mais toi, visiblement oui, et les plus beaux d'ailleurs Déjà, ce début de fiche m'a happée comme c'est pas permis, et ces quelques paragraphes ont suffi à me faire tomber amoureuse de la jolie Edel. Need. More. Right. NOW. On sent déjà toute la profondeur et la complexité du personnage, le plus savoureux mais diabolique des teasers - m'attendez pas je vais refresh cette fiche jusqu'à ce qu'elle soit pleine
Je note que Nanami côtoie des gens qui, tout comme elle, débordent de talent. C'est une inondation, mais je ne m'en plains pas . Je me réjouis de lancer mon DC et de te harceler en PV Edel, the prophets of doom RPZ
Bonne rédaction, et bienvenue à toi
Edel Winter humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 28/11/2020
Missives : 459
Pseudo : meg (love)
Avatar : Jodie Comer
Crédits : love (ava) // solosands (signa) // love (crackship + vidéo) // nanami (gif) // mémés (goblin)
Elle est où ta fiche ? Elle est où ?! Je suis tellement excitée de te voir débarquer. J'ai trop hâte de commencer le rp avec le gang purée ça me démange comme un urticaire géant Je suis trop contente parce que meuf, tu me fais de l'effet alors que t'es même pas encore sous ta forme suprême ! Puis en en fouillant un peu pour découvrir ta plume, mon coeur il a fait boum boum. Boum boum pour toi J'vais te faire des babies à tous les niveaux tu vas pas comprendre ce qui t'arrive. #theprophetsofdoom
Je me suis enfin posée pour lire le début de cette fiche et comment dire. Je suis shook ???? La beauté de ta plume ??? Ton univers ??? La façon que tu as de nous plonger dans la vie d'Edel ??? (épouse-moi ) Bon, en plus tu fais des choix de fous : le pré-lien qui défonce tout et surtout JODIE COMER. J'ai donc très très hâte de lire la suite de cette fiche, même que je suis à deux doigts de rafraîchir la page toutes les cinq minutes pour pas rater la suite.
B r e f, bienvenue ici en tout cas, et vivement le déferlement du croquemitaine en jeu ! J'attends vos rps girls power avec impatience.
Bienvenue à toi ! Je me doutais en voyant qu'il s'agissait de ce pré-lien que tu ferais des heureuses, mais je comprends mieux pourquoi ! Ce début de fiche est vraiment top, j'avoue être parfois sceptique sur l'écriture à la deuxième personne mais là, ça rend vraiment vraiment bien. Du coup, j'ai hâte d'en lire plus et de voir ce petit gang qui promet beaucoup
alors ça c'est du début de fiche qui percute, j'pense que y'a pas de meilleure façon de décrire ça réellement soufflée but in a good way clairement, on est direct plongés dans son univers somptueusement glauque et j'peux qu'en réclamer plus parce que ça se lit avec grand grand plaisir. mon profond amour pour le trash est plus que satisfait clearly au risque de pas être originale j'suis impatiente d'en lire plus sur elle et de voir ce qu'elle donnera en rp avec tout sa clique de badass woman
Infos RP : Rythme rapide (livraison en 2 jours ouvrés) ; 800 mots en moyenne ; répliques fr/eng au choix selon lea partenaire ; indisponible
Comptes : Marko & Ridwan
Points : 7400
Pronoms rp : Il ; he ; him.
Âge : 35 ans (10.01.88)
Occupation : Gérant du Deep Blue, barman depuis presque quinze ans et kickboxeur.
Statut : Voyage dans les abysses, les ventricules déchirés, l'abandon de son âme soeur lui ayant laissé qu'un pan de leur vie à deux. Sa moitié a quitté la Reine des Glaces, le désormais père célibataire tente d'aligner son quotidien à l'éducation de sa fille âgée de seulement deux ans.
Famille : Il est membre de la Rébellion de Sowilo et ce depuis 2006. Recruteur depuis 2015.
Le. croquemitaine. est. là Quelle prestance ! Quelle beauté ! :poke: Et puis l'épiderme est tellement original et si bien rédigé ! Je suis tellement fan qu'il me tarde de lire la suite pour y voir un peu plus clair dans cette vie qui a déjà basculé à ses prémices ! Comme l'a déjà dit Mahaut, j'aime aussi l'univers dépeint, ce rapport au froid autour de son nom qui découle sur la suite ; la noblesse qui côtoie de manière antithétique le déclin :omgyes: Bon courage pour la suite et puis, damn ! Nanami nous ramène une pépite ! Bienvenue chez toi
Maja Lindholm nature sous la lune
Personnage
Arrivée : 11/07/2020
Missives : 1514
Pseudo : awona (peluche)
Avatar : vanessa kirby.
Crédits : mars (ava), excelsior (signa), bo (gifs aes)
Thèmes abordés : morts
Infos RP : une à deux semaines de délai ; longueur variable selon les rp, chill, on s'adapte ; <ma></ma>
Comptes : badia & eira.
Points : 5355
Pronoms rp : elle/she/her
Âge : 39 ans.
Occupation : Journaliste curieuse en quête de vérité, trop obstinée pour son propre bien, elle court après les mystères de Senja.
Statut : Recluse derrière l’indifférence, à croire que son cœur s’est arrêté de battre et a emporté toute émotion, un sursaut la surprend pourtant encore pour Malik.
Famille : La nature lui a tendu les bras, l'a accueilli dans sa nouvelle maison, sa nouvelle famille. Elle y incarne le trépas, dans la branche de la mort.
Dons : Un pied dans chaque monde, presque morte, elle se désincarne, devient intangible, capable de traverser la matière.
OMG. On m'a parlé de ton arrivée et fiou, trop contente que t'es pas été si difficile à convaincre de nous rejoindre. Puis avec ce personnage, franchement, tu pouvais pas mieux tomber, la croquemitaine, c'est la mieux d'abord, et avec Mariska et Charlie, tu vas juste t'éclater, c'est des joueuses en or, vous allez vivre de grandes aventures je le sens. Par contre on en parle de cet début hein ??? T'écris tellement bien omg. Je suis déjà envoutée par ta plume et le personnage. Cette rage qui couve en elle, puis ouf, vraiment t'arrive si bien à restranscrire son état d'esprit omg. Où est la suite ? Elle est où ? Bienvenue sur le forum, j'espère que tu t'y plairas et que tu t'y sentiras vite comme à la maison.
Oh, c'est si vener ici, j' a d o r e C'est super intriguant, je veux clairement la suite maintenant Et je crois qu'il va clairement falloir qu'on parle lien, je crois que ça peut donner quelque chose de plutôt cool si on lie nos deux personnages Bienvenue à toi !
Jodie Comer, mais quel enfer d'être si stylée, c'est le genre de première impression qui touche en plein coeur ça ! J'aime l'esthétique du personnage et surtout j'aime beaucoup ce que j'en lis sur son caractère et ce qu'on devine de son passé (je suis vraiment piquée de voir ce que vous nous concoctez avec vos gentes dames pour être honnête ). Je ne sais pas encore si un lien sera possible (ça me ferait grandement plaisir) mais même si je ne peux avoir ce plaisir, je suivrai les rps de près, c'est certain !
Solvi Carlsen humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 13/06/2020
Missives : 1383
Pseudo : suskind | Cassandra
Avatar : Adria Arjona
Crédits : neventer (cs), suskind
Thèmes abordés : État dépressif, faible estime de soi, décès d'un proche, maltraitance psychologique
Infos RP : Closed - 800/1800 mots - réponses entre 1 semaine et 15 jours en ce moment
Comptes : Hecate le requin
Points : 3641
Pronoms rp : elle/she
Âge : Vingt-huit ans (07.1994) dont une grande partie dédiée à d'autres qu'elle-même
Occupation : Anciennement asservie par la Tourmente ; serveuse au Deep Blue, elle en est devenue co-gérante aux côtés de son frère aîné, l'envie d'offrir un lieu agréable comme objectif.
Statut : Se découvrir elle-même d'abord, mais les doigts frémissent, les joues rosissent et les sourires timides s'esquissent sous les histoires du journaliste.
Famille : Orpheline mais ils sont s̶i̶x̶ trois, venus de partout, petits bouts d'âmes qui se sont trouvés rassemblés dans la souffrance. Iels ont toustes fait un choix, mais elle est restée neutre.
Ce mélange gagnant, entre le choix du pré-lien, ta façon de le réinterpréter avec une plume splendide, cette façon glaçante de conter les événements et les pensées d'Edel Il reste encore des trous dans cette fiche, je veux savoir la suite Je ne peux que saluer le choix du pré-lien et j'ai hâte de découvrir ton interprétation complète du Croquemitaine ! Ca va détonner avec ce girls gang, ohlala je veux déjà vous stalker et vous lire, c'est intenable Encore une fois, la façon de raconter Edel et sa vie, cet équilibre dans les mots, pfiou je suis subjuguée Mention pour le bel aes équilibré aussi, c'est froid et tendu et glaçant et doux aussi un peu, ce mélange à tomber Je te souhaite la bienvenue parmi nous, je ne doute pas que tu sois entre de bonnes mains avec Mariska Mais surtout n'hésite pas si tu as des questions Régale-nous et régale-toi
Edel Winter humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 28/11/2020
Missives : 459
Pseudo : meg (love)
Avatar : Jodie Comer
Crédits : love (ava) // solosands (signa) // love (crackship + vidéo) // nanami (gif) // mémés (goblin)
Un énorme merci pour votre accueil du feu de dieu ! Mon palpitant manque un battement à la lecture de chaque mot doux. Franchement, vous avez réchauffé mon petit coeur avec une telle violence J'ai commencé à vous répondre un par un mais c'était tellement répétitif, un horrible copier coller. A la place, permettez-moi de vous tagguer pour remercier votre trop plein de bonté à mon égard
J'ai hâte de commencer cette aventure extraordinaire en votre compagnie, de trouver des liens à exploiter et explorer, de pouvoir écrire, échanger, rêver au fil de nos futurs rps. Je suis vraiment touchée par votre bienveillance, c'est devenu bien rare de tomber sur une telle authenticité Et puis merci d'accueillir Edel avec autant d'ardeur et d'émotion, elle demeure choquée également.