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 Curiosity killed the cat | Wyn Evjen
 Curiosity killed the cat | Wyn Evjen
Wyn Evjen
Wyn Evjen
connaissance vénérée
Personnage
Arrivée : 17/03/2020
Missives : 1023
Pseudo : Elorin
Avatar : Charlie Hunnam
Crédits : chandelyer (av) & alcara (icon) & akira (gif)
Thèmes abordés : deuil, drogue, rapport au corps, santé mentale
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wighard Wolden
Points : 2080
Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 61586362ce3642d168828023adfb2eae
Âge : 48
Occupation : Maître des runes, chercheur pour le centre de désintoxication, cours occasionnels et avancés à l'université, fouine professionnelle, fournit cercles de protection, divinations et talismans pour le Nouveau Monde et parfois ses services de façon illicte...
Statut : Célibataire | Divorcé d'un humain depuis février 2021
Famille : Connaissance | Mystère | Curiosité
Dons : Troisième oeil astral | Multiface | Ecureuil d'Albert
Hors-rp

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Message Dim 7 Nov - 12:35




Wyn Evjen
ft. Nikolaj Coster-Waldau



May the bridges I burn light the way

Identité complète

Deuil, santé mental, drogues

 Wyn un seul prénom. D’origine anglo-saxonne, il a été choisi par son père. Il signifie béni, clair, pâle : ironie vu la gueule maladive que son don a donné à l’enfant devenu grand. Evjen Famille ancrée dans le Nouveau Monde, hurluberlus, fantasques, intelligents, la famille est fière de son ancienneté. Un clan plus qu’une famille, puisqu’il prend dans son sein des sublimes ou des petits génies attirés par Mimir et Freyja, qu’il accorde aussi sa protection quand il peut.

Il demande généralement à ce qu'on l'appelle Professeur Evjen voire Docteur Evjen : parce qu’il peut. Soit Wyn, soit Dr. Evjen, jamais Monsieur. Pour sa famille, Winnie n’est jamais passé de mode. Lui-même a une tendance à donner des surnoms aux siens en latin ou autres langues peu connues, sans forcément le noter.

Naissance sanctifiée

Wyn est né à l’ambassade des lumières durant un bal donné par sa caste, le 15 juin 1974. Il tient sa tête de mule de sa mère, gardienne de leur caste, enceinte jusqu’aux yeux, qui a perdu les eaux durant l’exercice de ses fonctions. Il n’a jamais vraiment quitté cet endroit qui est son foyer à tous les égards.

Wyn est de Senja, qui court dans son sang et dans son esprit. Sa présence clignote comme une guirlande de Noël ; il vole du temps ailleurs, cherche à découvrir le monde. Ilne part plus pour de longs séjours, une semaine, deux, à l’occasion de congrès scientifiques, mais petit à petit, il découvre de nombreux points de la carte du monde : il part officiellement pour une université, et trois jours après le congrès, on le retrouve dans les endroits les plus atypiques du pays concerné, loin des cartes et des guides de voyages.

Espoirs éphémères

Wyn a mis longtemps à savoir ce qu’il ferait de sa vie, il a procrastiné le choix par des études longues, très longues. Astrophysicien ? Astronome ? Forgeron ? Escroc ? Pyromane ? Biologiste ? Chercheur ? L’abîme de l’ennui, de rester figé derrière un bureau l’inquiète. Les runes sont la seule chose qui le font se tenir coi, qui calment le tremblement de sa jambe. L’odeur d’encens et de bois brûlé le suit. Un doctorat en rune, mais également des études scientifiques, un second doctorat en biologie surnaturelle pour parfaire sa connaissance des mécanismes liés aux runes lui ont permis de devenir maître des runes, collaborateur extérieur au laboratoire, pôle surnaturel et plus récemment chercheur au centre de désintoxication

Maître des runes ; exactement ce qui lui fallait, la tête et les mains occupés. Sa connaissance des runes lui permet de continuer à explorer sa science, participer aux rites du Nouveau Monde et aux privés : il assiste aux rites et tatoues les runes des nouveaux surnaturels de sa caste, des sublimes du Nouveau Monde qui en font la demande, d’autres tatouages investis des runes aussi, les cercles des lieux officiels de sa caste. A la fois à la demande de sa caste, mais aussi comme marchand de runes contre rémunération ou information, il protège les demeures par des cercles ou lit l’avenir dans les runes, forgeron et artisan, il crée des talismans et objets enchantés. S’il accorde sans hésiter ses services au nouveau monde et aux humains, il fait au cas par cas pour la Beauté, parfois la Tourmente, jamais le divin. Petites notes en bas des contrats : rupture de cercles de protection sur demande, pour ceux qui voudraient y pénétrer, vol d’artefacts, obtentions de grimoires interdits, profanations de sépultures…  

Collaborateur extérieur au laboratoire, pôle surnaturel il vient apporter son expertise et sa curiosité sur certains projets qui rapportent aux runes et aux changements biologiques qu’elles causent, chercheur familier des lieux. A l’ouverture du centre de désintoxication, il s’est évidemment porté volontaire comme chercheur pour trouver la clef de la Beyla, drogue au fonctionnement particulier qu’il cherche à percer depuis son arrivée.

Sur le papier, il fait son métier sur le bout des doigts avec virtuosité : il donne des cours de runes à l’université, suit les spécialistes de runes, participe aux rites, fait tout ce que lui demande sa caste, continue à perfectionner sa connaissance des runes et même à en défricher de nouveaux champs et à s’impliquer au centre de désintoxication. Dans les faits, il faut d’abord lui mettre la main dessus, que ce soit pour lui demander quelque chose, faire signer un papier, apprendre les runes ou juste vérifier qu’il sera présent à la réunion – il fuit les responsabilités, presque invisible et pourtant au courant de tout.

Quant aux moyens peu orthodoxes : être capable d’espionner n’importe quoi et de voir les runes même dissimulées aide vachement quand même. A quoi servent les réunions et les synthèses si on peut tout savoir directement, jamais mieux servi que par soi-même ? Cela ne compte pas comme du plagiat si vous êtes assez intelligent pour le faire sans aide et que ce n’est qu’un raccourci, cela ne compte pas comme du plagiat si le texte n’est pas encore publié.

 Il passe pour ambitieux alors qu’il n’est que curieux. Bardé de diplômes, il se fiche des responsabilités, de la paie, du prestige. Ce ne sont que des accessoires pour maintenir une délicate balance : assez d’argent pour éponger ses dettes, acheter ses lubies, assez de prestige et de dignité pour qu’on ne vienne pas lui chercher des noises, qu’on ignore ses délicatesses avec l’ordre établi et les affaires des gens biens, juste assez de savant fou pour qu’on le laisse faire ce qu’il veut. Il veut progresser, bien sûr, mais par soif de savoir.

Mon nid délétère

Wyn vit à Treby dans la maison qu’il avait acheté pour Ithan, avec Ihan, il y a plus de vingt ans. Si on oublie son canapé à l'Ambassade des Lumières (où il faut plutôt imaginer un bureau désordonné, croulant sous les livres, planisphères, objets insolites et mécanismes plus ou moins démonté) son logement est fait de verre, de bois et d’espace. Les fenêtres immenses donnent sur la forêt. Elles sont progressivement décorées de vitraux ténus que Wyn forge et crée quand cela lui toque. La maison est grande, meublée de bois, ouverte sur la nature, peuplée de plantes et de livres, protégée par des cercles de runes. Vaste, elle comporte un bureau, pièce sacro-sainte et réservée, mais aussi trois chambres, une vaste bibliothèque, une vaste pièce à vivre et un jardin occupé par un étang et un potager. Et une forge, aussi.

 Laere, quartier de sa caste, de Mirmir, de sa tour de livres. Treby et ses forêts regorgeant de mystères et de terreurs. Ce sont ses quartiers préférés, mais il n'en évite aucun. Isby,pour les randonnées, Rodsand, pour certaines expérimentations qui n'ont pas lieu d'être dans la sérénité de leur maison. Svart, pour la curiosité de l’innommable. Décidément, on peut le trouver partout.




When I was a child, I'd sit for hours
Staring into open flame

Je suis membre d'une caste

Wyn fait partie de la caste de connaissance depuis sa naissance. Son père en est l’un des surnaturels, sa mère gardienne jusqu’à ce que l’âge la force à accepter sa retraite. Sa relation est fusionnelle et organique. Elle fait partie de son sang, de ses gênes. Il n’a jamais eu le moindre doute dans l’amour que pourrait lui porter Mimir, ni la moindre hésitation à pratiquer le rituel. Il a toujours su qu’il deviendrait l’un des leurs, membre de sa caste jusqu’au bout des ongles. Sa foi à Mimir ne couvre aucune hésitation. Mystique, Wyn considère que ses recherches sont une extension du culte, qu’il apprend et enseigne comme une prière à sa divinité.II vit, et respire pour son dieu, réfléchit pour lui et cherche à le rendre fier avec une détermination parfois dangereuse pour lui-même.

Pourtant aux yeux des autres, ce n’était pas si évident. Tout le monde pensait qu’il finirait par rallier Freyr au vu des brûlures qui maculent son corps et des étincelles au fond de ses yeux – mais à ses yeux, le feu est une création de l’homme. Dans son insolence, il n’a pas besoin d’un dieu pour le feu, il lui suffit d’un briquet u d’essence. L’âge auquel il a passé le rite a choqué, aussi. On l’a encouragé à passer le rite dès ses 15 ans ;  l’enfant prodige, petit génie, prométhée aux yeux grands comme son estomac semblait promis aux astres des maîtres de branches., avenir tracé. Or, Wyn, malgré la certitude inébranlable de sa foi a voulu avancer son doctorat avant et a passé le rite à l’âge raisonnable de 22 ans.

Malgré tout, il a une grande fierté et surtout une foi, aussi mystique que rationnelle, qui l’habite dans tout son être. Il n’envisage pas une existence vide de Mimir, vide de sa caste : ce serait vide de sens. Il ne se considère pas supérieur aux mortels par sa condition : cela ressemble plus à l’évolution naturelle de sa vie qu’un objectif qu’il se serait fixé, ou quelque chose dont il est fier : cela lui est aussi naturel et source de joie que parler, marcher… ou changer ses traits ; il a perdu son visage originel depuis longtemps. Ses cheveux blonds, ses yeux clairs, sa peau diaphane cache la lividité de ses traits, un masque seyant bien ajusté sur ses yeux laiteux.

Il fait partie de la branche du mystère, qualifié de curiosité pour le meilleur comme pour le pire. Simple membre de sa branche, bien que sa famille et son travail lui accordent un certain prestige parmi les siens. Il lui est déjà arrivé de réfléchir à gravir les échelons de sa caste, mais pour des raisons bien égoïstes.  

Wyn a toujours possédé des sublimes : c’est une tradition familiale, une manière de protéger et d’assister les humains sous sa protection. Et tellement plus, pour lui. Ils deviennent une extension de son être, de son âme, il n’en possède pas : Ithan suit sa propre divinité, Rùna est décédée durant le rituel de sublimation et Aslaug… La mort d’Aslaug est encore fraîche dans sa mémoire.

Wyn réfléchit à en prendre un.e autre, cela le taraude, il ne sait pas comment faire, seul dans son esprit. C’est un manque et un vide qu’il ne sait pas combler lui-même. Il ne supporte pas cette solitude, ce manque. Ce n'est pas ça être humain. Cela va s’en dire qu’avoir eu autant de monde passé dans son esprit, depuis sa propre sublimatrice, à Aslaug, et les vides qu’ils ont laissé en lui ont laissé un traumatisme en Wyn, de plus en plus profond. Il a laissé dans chaque lien de sublimation, une partie de sa psyché. Ithan fut terrible pour lui, il s’est levé un matin, avec la moitié de son âme, la moitié de sa personnalité, disparue. L’homme avait creusé son âme et Wyn a encore l’impression d’être infirme, amputé d’une partie. Il a cherché, par tous les moyens à combler ce manque, le cherche encore. Il ne sait pas fonctionner seul. Il est un patchwork, mentalement instable, fragilisé. Ils font partie de lui, même après leur séparation. Aslaug a été ce qui a fait déborder le vase. Il a l’impression qu’ils sont encore là et que lui n’est plus. Il ne sait plus sa propre personnalité, sa solitude. Ne supporte pas d’être seul dans son esprit, le silence de ses pensées. Alors comme après la perte d’Ithan, il se perd dans l’usage de son don, avec l’impression de la voir, de l’entendre encore, comme une réminiscence inscrite dans leur magie et dans le monde de Mimir. Sa psyché se morcèle.

Wyn est proche de la caste de la nature, qu’il a cru un temps rejoindre. Celui qu’il a appelé son âme sœur pendant la moitié de sa vie s’y trouve. Freyr le lui a enlevé, et il garde une certaine rancœur envers ce dieu, conscient que c’est puéril. On n’empêche pas les oiseaux de voler. Il apprécie la caste de la beauté, qu’il fréquente lorsque l’envie s’en fait sentir : leur obsession pour se brûler les ailes, pour l’alcool, la drogue fait écho à certaines de ses névroses, le poussant à les fuir ou à les chercher. Plus ouvert à la Tourmente que la majorité du Nouveau Monde, il en est fasciné. Il ne supporte pas pourtant leur mépris des vies humains, qui le pousse à la rage. Les visions bornées de l’ancien monde, l’autorité et les règles le fatiguent. Ils sont dépassés, arriérés sur bien des domaines, et il trouve cette réalité dommage. Le fait que Mimir soit, selon la légende, à l’origine de la sagesse d’Odin… est bien cela engendre un léger mépris de classe envers la caste du divin, il faut le dire, et un léger esprit de compétition avec ceux qui s'estiment en haut de la chaîne hiérarchique divine.

Les humains sont ses égaux. Leurs différences n'induisent pas de changement de hiérarchie pour lui. Il a épousé l'un d'eux, et sa fascination pour eux n'est plus à démontrer. Il est plus intéressé par l'intelligence et l'esprit de l'individu que par sa condition et est souvent émerveillé par leurs ressources, à vrai dire, sans cesse avide de comprendre leurs pensées et émotions.

Wyn se transforme en écureuil d’Albert , dont le pelage noir s'éclaircit d'un gris pâle, perdant sa saturation, au fil des ans et des usages de son don de caste. Entre le mythe du Ratatöskr qui ne cessait de monter et de descendre sur le tronc de l'arbre du monde et racontait à l'aigle et au serpent des extrémités ce que l'autre disait de lui et le caractère global des écureuils... Wyn se fond particulièrement bien dans la masse, sans cesse hyperactif, curieux, échappant à tout pour se mêler de tout. Un écureuil à trois pattes court aussi vite qu'un autre, si vous vous posez la question.

Officiellement, le don de Wyn est de percevoir les liens magiques qui unissent les personnes : les yeux clos, il pourrait percevoir le port de rune, ou si quelqu’un est sublime par exemple, en se concentrant. Utile dans son métier, mais assez vague. En réalité, si c’est bien une partie de son don, celui-ci est beaucoup plus complexe et complet… et surtout perd de son intérêt si on le suspecte de l’utiliser, aussi Wyn n’avoue ses véritables capacités qu’à un cercle extrêmement réduit, en général lié à lui par la sublimation.

Troisième œil astral : Capacité à voir et entendre à distance, autour d’un lieu ou d’une personne (à condition qu’il les connaisse) au travers d’une projection astrale. Soit il se concentre sur un lieu, soit sur une personne – dans le premier cas, il ne peut pas déplacer sa vision et doit bien connaître l’endroit. Dans le second cas, sa vision se déplace avec la personne qu’il doit également connaître, mais est concentrée sur un périmètre de deux mètres autour d’elle. Dans les deux cas, il observe par l’intermédiaire d’un plan légèrement différent de celui des mortels, qui peut apparaître comme décalé avec le réel : on y voit les subsistances de l’usage des runes et des dons. Si cela peut lui permettre de « remonter » les liens magiques, en voyant l’usage des dons et des runes qui y sont fait, cela rend aussi parfois sa vision floue lorsque beaucoup de runes ou de dons sont utilisés au même endroit ou sur une même personne. Lorsque Wyn emploie ce don, il ouvre littéralement un troisième œil, quelque part sur son corps ; chaque emploi de son don cause la douleur physique liée à cette déformation et sa peau cicatrise progressivement du traumatisme qui lui est fait, laissant des cicatrices fines sur sa peau – il peut difficilement employer son don en public, d’autant plus qu’il est aveugle et sourd durant tout le temps de l’observation – et que l’usage prolongé ou en zone densément magique cause des migraines de trop-plein.


Depuis l'époque de l'université, Wyn s'est engagé dans l'étude des runes. Ce qui était initialement une simple curiosité (comment est-ce que les runes pouvaient se mêler à la science, y être utilisées et agrémenter son doctorat) est devenu son domaine de recherche à part entière, son emploi, sa vie.  Il a fait son doctorat dessus, avant de devenir, pendant plusieurs années, spécialiste des runes à l'ambassade. Après près de 30 ans d'utilisation Wyn se situe au niveau 4. Il a appris d'abord auprès de sa directrice de recherche, puis auprès de ses pairs à l'ambassade et à l'université. Sa spécialité toutefois se situe encore et toujours dans la expérimentation et sortir des chemins battus - il n'y a pas de découvertes sans échec, même si sa dernière expérience avec les cercles runiques l'a laissé marqué à vie. Il est un utilisateur régulier de la divination comme des talismans, des cercles, plus une extension de lui-même, presque trop régulière, comme d'autres utilisent leur smartphone à l'addiction, qu'autre chose. Son corps même est tatoué de plusieurs runes investies d’un pouvoir qui pulse lentement dans son organisme.




I love to put on band aids even when I’m not injured because it makes girls think im dangerous and that I go outside enough to get injured

Les ventricules

Il n’a jamais passé beaucoup de temps à se poser ce genre de questions. De son point de vue, il n’a pas eu d’hésitations, pas eu de mal à identifier son orientation. Si on lui pose la question, il s’identifie comme bisexuel : il s’immisce dans le lit d’hommes comme de femmes. Le fait qu’iels ont rarement fini entre les draps froissés de sa chambre (leur chambre) trouble l’eau, rappelle les dénis, les méandres liés à l’amour. Pendant longtemps, il utilisait sa beauté, son charme pour profiter d’autrui – il essaie de s’améliorer, il essaie de l’éviter. Pourtant, ce fut longtemps son modus operandi, pour obtenir ce qu’il voulait comme quelqu’un dans son lit. Il a besoin d’intimité physique avec autrui, dormant mal seul, mais n’apprécie guère les relations même brèves, on ne compte plus les partenaires qui se sont réveillés au milieu de la nuit pour le voir en train de bouquiner dans le salon ou à une odeur de fumée. Il aime séduire, il aime plaire, par curiosité plus que par désir, laissant souvent les prétendues conquêtes en plan après avoir prétendu partir aux toilettes au milieu de la soirée.

Il n’utilise pas ce mot, ne le connaît pas, mais est demi-romantique, aromantique ayant des difficultés à éprouver des sentiments romantiques sans se sentir connecté à la personne… et quelle meilleure connexion que la sublimation ? Il y a beaucoup de façon d’aimer, et clairement, Wyn n’éprouve pas l’amour romantique comme les autres semblent s’y attendre, et s’il ne s’affirmera jamais « cassé », il y a de ça, dans sa recherche éperdue de sublimes qui rapiècent les morceaux égarés de ses émotions. Persuadé de n’être jamais tombé amoureux, d’en être incapable, il préfère détruire ses relations avant de ne s’y attacher.

Divorcé. Le mot est comme de la cendre qui file, grise et grasse entre ses doigts, en morceaux. A partir de quand un homme divorcé devient-il célibataire ? Divorcé depuis un an, cela ne fait que quelques mois qu’il ne porte plus son alliance, et il gardé certains effets personnels d’Henok, comme une pile voleuse. L’un de ses pulls, un peu trop large sur lui, deux trois livres, de menus objets. L’alliance posée sur l’étagère de la bibliothèque rend leur année de mariage réelle. Et pourtant, avoir été marié, avoir demandé un homme en mariage lui semble irréel, comme une impression déjà vu. Pourtant, il l’avait aimé, à sa manière, et ils avaient été heureux. Brièvement. De leur intimité, il ne reste plus rien dans la maison où Wyn vit toujours avec l’autre de sa vie, avec qui il ne peut pas dire qu’il est en couple, loin de là. Ithan reste son âme sœur et pourtant ils restent célibataires l’un de l’autre, à peine amis, à peine colocataires.


Les artères

Il voit régulièrement sa famille, son clan - en général, dans son bureau, au laboratoire ou la cantine de l'université. Il travaille avec eux, débat avec eux avec une férocité que seule les universitaires et scientifiques peuvent bien comprendre : certains débats de colloque se propagent jusqu'à la table des fêtes, oui. Il tient à sa famille, il la respecte avec force. Ils forment un maillon étroit qui a guidé toute son existence. Très proche de sa mère, ancienne gardienne de la caste, fils à sa maman même, il entretient encore un lien fusionnel avec elle, et a longtemps considéré son père comme son mentor - bien que cela semble aujourd'hui un lien dépassé, il s'adresse toujours au vieil élu de Mimir pour des conseils.

Enfant unique, mais son père est issu d'une fratrie : Wyn a écopé de nombreux cousins et cousines, oncles et tantes, anciens sublimes, étrangers devenus surnaturels, qui lui donne l'impression d'avoir une famille nombreuse et de ne jamais avoir la paix, qu'on trouve des Evjen et affiliés à chaque coin de Laere, Treby et Isby - non, ce ne sont pas ses frères et soeurs, non ils ne se ressemblent pas, puisque Wyn ne se ressemble plus lui-même.

Wyn n'a pas d'enfants et ne compte pas en avoir. Cela n'a jamais fait partie de ses projets d'avenir, tout au plus une légère anxiété, quand il sait que certains hommes qu'il a aimé y auraient tenu. Il pense plutôt transmettre son héritage à ses élèves, ses sublimes, voire les enfants de ceux-ci : lui-même ne voit des enfants que durant les réunions familiales et n'a jamais dû s'approcher de l'un d'eux avant qu'il ne sache parler. Il ne sait pas comment se comporter face à eux, et fuit. Il y a cette "belle-fille", la protégée que lui a amené son ex-époux, cette jeune fille qu'il considère comme sa fille, même s'il ne mets pas ce mot là-dessus, ce mot trop gros pour lui.




Scientifique sauvage, feu-follet turbulent. Icare païen qui fabrique sa chute de ses mains.

Curiosité est le mot que Mimir a chuchoté à son oreille alors qu’il s’ouvrait les veines. Ouvert d’esprit, il ne dit jamais non, mais il n’accepte pas non plus les limites qu’on lui pose : il veut comprendre, toucher du doigt ce qui est interdit, détricoter les lois divines pour établir un lexique et une grammaire qui correspondent. Il a toujours un pourquoi et un comment au bord des lèvres, une question en appelle une autre. Une porte fermée lui est insupportable, il veut tout savoir, surtout ce qu’il devrait ignorer. Obsessionnel, sa curiosité n’a pas de limite : ni en quantité de travail, jusqu’à s’oublier lui-même et perdre la raison, qu’en quantité de disciplines. Il s’est spécialisé, certes, pour devenir un maître dans son domaine, mais les livres de sa bibliothèque recouvrent tous les types de science, la philosophie, l’histoire, l’art ou les religions continentales. Conséquence néfaste, le scientifique tombe souvent sur des ennuis plus gros lui, multipliant les mauvaises décisions. Le danger, l’incertitude lui plaisent ; s’il se bat, s’il se prend dans la tronche et est incapable de tenir sa langue quand il le faudrait, c’est bien lui-même qui doit être blâmé. Car il se bat, ancien habitué des combats illégaux des souterrains de Senja – retraite abrupte qui le rend acide, amer, toutes les couleurs des PH, son propre corps trop étroit pour contenir son énergie. Il la brûle par les deux bouts, constamment agité d’un mouvement perpétuel. Les émotions à fleur de peau, il a du mal à encaisser et prend tout toujours trop à cœur, dans la peine, la joie ou la colère. C’est comme une conséquence de sa curiosité, comme un antidote à la résistance de sa nature de surnaturel : il veut tout ressentir de la manière la plus forte possible, tout explorer, vorace d’émotions et d’adrénaline, il collectionne les bleus comme autant de souvenirs.

L'assurance souvent confondue avec l'arrogance, il singe une attitude nonchalante, l'œil étincelant, petit con plein de malice et de morgue, prêt à dévorer le monde tout en tenant la porte aux vieilles dames et en causant biologie et vieux norrois, capable de s'émerveiller comme un enfant.  Il a vieilli ces dernières années, son visage s’est refermé, le sourire ne suit plus toujours les paillettes dans ses yeux. Devenu grave, enfin, la voix qui tremble, prise d’accents de velléités tranchants, de conscience de sa propre mortalité, des conséquences qui vont avec la connaissance, il tente de contenir son impulsivité. Il a au coin des lèvres un sourire amusé et moqueur, et des commentaires trop futés. Ses sarcasmes mal reçus deviennent des provocations, tandis que l’homme semble toujours sur le point de partir en courant, danseur sur la pointe des pieds. Espiègle, il mérite tout autant le sobriquet de petit con : d’une apparence assurée, séductrice il voit chaque emmerde, chaque autorité comme un défi à relever. Narquois, joueur, il déborde d’idées à la con certifiées bonnes idées par son intellect. Il est l’exemple type qu’un haut QI ne vous rend pas plus intelligent que la moyenne et qu’on peut toujours être un désastre. Il ne sait pas dire non à un défi, à une provocation – encouragé par sa chance insolente… il devient insolent

Il semble parfois jouer un rôle cachant ses insécurités sous une bonne dose d’assurance, voire d’arrogance. Capable de se tirer de la plupart des situations par sa gueule et son vocabulaire, il a une tendance assumée au bluff et au charme L’hyperactivité diagnostiquée très jeune n’est enrayée que par sa capacité à se concentrer de façon absolue lorsque quelqu’un pique son intérêt. S’il continue à gigoter, il oublie tout le reste, de dormir, manger, se laver s’il le faut. La prudence la plus élémentaire aussi. Pour se calmer, il a pris l’habitude du travail manuel ; il bricole constamment, réfléchit par le mouvement et par les tentatives avortées. Cleptomane avec une tendance à chaparder ce qu’on lui laisse sous la main, devenu pickpocket quand ça l’intéresse, mais il démonte aussi les objets sans y penser. Du stylo à la machine à café, il est courant de voir un ordinateur à demi démonté sur un coin du bureau. Il est parfaitement capable de les remonter et les objets marchent mieux ensuite… il faut juste qu’il pense à le faire avant trois ans. Il adore forger, travailler le verre et le métal et s’est installé un appentis pour ça dans le jardin. Avoir une sucette ou une cigarette en bouche ne parvient pas à le faire taire, et il est bavard, impossible à réfréner.

Débrouillard et imaginatif, il déteste s'ennuyer plus que tout au monde : cela seul le rend agressif et mordant. Le prendre dans ces moments où il n’arrive à rien, où son esprit chafouin tourne à vide et où rien ne l’intéresse c’est risquer de se prendre un objet en pleine face alors qu’il sort en trombe évacuer sa frustration. Au contraire, lorsque le calme prend d’assaut ses traits c’est qu’il pense à autre chose, ennuyé par vos propos, son esprit divaguant vers des domaines plus intéressants. Le domaine où il peut se montrer changeant est bien le partage de son savoir : certains jours, il voudrait partager sa passion avec n'importe qui, les yeux brillants, comme un enfant devant un spectacle de magicien. D'autres, il sera renfermé, et vous enverra sur les roses avec une misanthropie qui ne prend pas de gants.

Buté : obnubilé par ses recherches, par ce qui le passionne : lorsque sa décision est prise, il est impossible de l’en empêcher, têtu comme une mule, envers et contre tout, y compris son propre instinct de survie, sa propre trouille. Lorsque quelque chose échappe à la logique, et à son contrôle il y a deux possibilités : soit il essaie de le comprendre et de découvrir ce que c'est... soit il panique, soudain projeté hors des sentiers connus. C’est un perfectionniste, acculé par la peur de l’échec, terrifié de n’être pas à la hauteur. Terrifié tout court ; c’est un lâche. Faiblesse intrinsèque de son caractère, il a compté chaque fois qu’il a pris la fuite devant un danger, un obstacle – têtu, inconscient, souvent, parfois, lorsque ça compte la peur prend le dessus, l’empêche de réfléchir. On ne peut pas lui faire confiance – combien l’a-t-il entendu ces mots durs jetés à son visage ? Combien de fois a-t-il répondu en partant, encore ?  Il le sait, ce bât impardonnable qui blesse. Il tente de colmater les brèches, conscient d’avoir tout à prouver. Pourtant, il adore les histoires d’horreur, il adore se promener la nuit dans les bois, sentir la mort le frôler, le frisson dans sa colonne vertébrale.

Sociable, extraverti, beau parleur, charmeur il a l’habitude de s’en sortir d’un tour de passe-passe – littéralement, parfois, sa cleptomanie et une obsession adolescente pour les tours de magie ayant commis quelques dommages irréparables avec la légalité. Envers autrui, il est doux, chaleureux, se veut bienveillant mais parfois sa gentillesse lui demande un sursaut, un effort, à cause d’un caractère trop abrupt, trop distrait. Il cherche à se mettre à la place d’autrui, à les comprendre, avec une empathie particulière qui n’appartient qu’à lui, dont la sublimation est l’ultime exemple. Il aimerait être meilleur qu’il n’est, être autre chose que des belles paroles, bel esprit, que ses actions collent avec le reste : il y arrive de mieux en mieux avec les années, le premier a le regretter. S’il peut être irascible, il n’hausse jamais la voix : elle porte toujours la même nuance joueuse, taquine, qui savoure un fruit défendu et ronronne comme un feu de cheminée au fond de sa gorge. Il a bon cœur, malgré sa rouille sociale, malgré son manque de souci des usages. Dans les réunions familiales, il est souvent en équilibre sur trois pieds de sa chaise ou sur un meuble, à rire à gorge déployée, pas le dernier pour taquiner les siens. Loyal, il respecte ses engagements et ses promesses, s’il ne les oublie pas. Ses sublimes, son clan méritent sa protection et cela il ne le renie pas, pouvant se montrer farouchement protecteur et pourtant toujours décevant envers ceux qui en attendent trop. Il a tenté de se forger un masque, réarrangeant ses traits progressivement, il a essayé de s’emmurer en vieillissant, le cœur meurtri : dégager une impression respectable, impressionnante pour qu’on le laisse faire à sa guise , avec ses chemises, pulls et vestes de costume, ses livres mal rangés et ses litres de café, pour qu’on n’interroge pas pourquoi il est là, ce qu’il fait. Qu’on le laisse faire.

Son retour, son accident ont fait déborder un vase déjà plein de fêlures – sa psyché se morcèle progressivement à chaque sublimation, chaque sublime a laissé une brèche dans son esprit qui peine à recoller les morceaux. L’accident a servi de catalyseur. Plus sombre, plus taciturne, pendant des mois il s’est apitoyé sur son sort, prisonnier d’un corps qui lui faisait défaut. Il a voulu savoir et il a appris - cela lui brûle les lèvres, mais ce sont des cicatrices qui ne sont pas présentes que dans sa chair, gagné d’une sorte de lassitude, d’un tremblement incandescent dans sa voix, d’un feu retenu qui a peur de voir le jour. De l’enthousiasme débridé, il est passé à une détermination mordante. Il s’est fait irritable, cynique, blessé. Les épreuves le marquent plus qu’on ne le pense, il a eu des mouvements de colère brusque, des mouvements d’humeur insupportables. Il se déteste quand il s’en rend compte après coup, qu’il a claqué la porte, était incompréhensible et mesquin, maussade. Ce n’est pas lui. Et pourtant, cela prend de plus en plus de place en lui, comme une tumeur qui grossit.

Doté d’une mémoire extraordinaire pour sa discipline et ce qui l’intéresse, il peut oublier les choses plus simples si ça ne l’intéresse pas. Intransigeant lorsqu’il s’agit du travail ou des principes de sa caste, il revendique une liberté absolue pour le reste. Combien de fois a-t-il oublié le nom d’un collègue avec qui il a publié des ouvrages entiers ? Peu terre à terre, la tête dans les étoiles, il est préoccupé plutôt de ce qu’il ne sait pas, que de la politique ou des réalités que peuvent vivre humains et surnaturels. Il s’intéresse plus à la caste de la lumière qu’aux diplomaties des castes existantes, plus au processus de la sublimation qu’aux problèmes de l’esclavage – et pourtant, il reste étrangement terre à terre quant à la réalité, ayant observé de près le monde qui les entoure, dans la lune et pourtant vibrant à l’intérieur de sa caste dont il a pris les principes, jusqu’au bout.





Il peut arriver des choses aux fouineurs de bibliothèques magiques auprès desquelles se faire arracher la figure par des monstruosités tentaculaires passe pour un banal massage léger.

1. enfance

1974 Naissance et enfance au sein du Nouveau Monde. Il a plus de souvenirs de livres que de noms d'amis, plus de griffures sur les genoux que d’invitations aux anniversaires. Mère gardienne et sublime, son père de la branche du savoir. La maison de son enfance ressemble à la tour de Mimir. Elle est toujours ouverte aux quatre vents pour accueillir les cousins, les autres membres de la Connaissance. Il est plus le fils de sa mère que de son père à l’époque : il traîne dans ses basques, un livre sous le bras, mais n’a pas la patience du père. Laere, Treby, Isby sont d’excellents terrains de jeu pour un enfant curieux. Intelligent plus que sage. Curieux plus que réservé : il partage son temps entre les bêtises et les livres. Ils sont le seul moyen de le garder immobile, de leur garder de grimper aux arbres et aux fenêtres, de jouer à la pie voleuse et récupérer au fond de ses poches des oeufs et des fleurs, des stylos et des montres. Il lit, il dévore, il saute deux classes, il collectionne tout et rien, s'éprend des livres de voyages, suit des inconnus pour leur poser des questions. Wyn apprend les langues avec un appétit féroce, mortes et vivantes sans différence à ses yeux. Un jour il s'éprend d'histoire égyptienne, l'autre de physique, entasse les livres philosophie et cache sous son lit une boîte à outil sans que personne ne soit dupe. Il met le feu au sapin de Noël et sa mère canalise son énergie en l’emmenant en randonnée, en lui apprenant à se défendre, à ne surtout pas se battre honnêtement.

1994 Devient sublime de sa mentor Ce n’est guère orthodoxe alors qu’il n’est qu’en master, mais lorsqu’il propose la sublimation à la surnaturelle, avec l’audace qui caractérise chacune de ses questions, il est visible que si ce n’est pas elle, il demandera à quelqu’un d’autre. Et encore quelqu’un d’autre. Il a eu l’honneur d’assister à des rituels de sa caste. Il a harcelé sa mère et son père depuis l’adolescence pour connaître leur lien jusque dans les plus petits détails. Pour imaginer, avec son carnet de notes, ce que cela ferait. Une jalousie qui grandit dans sa poitrine. Il en a une idée assez précise, de ce que cela fait, d’accueillir quelqu’un dans son esprit, dans ses émotions, de partager cela avec lui. Et pour comprendre le fonctionnement des runes sur son corps et son âme, il expérimente le lien de sublime avec une ardeur méthodique. Pour comprendre ses propres émotions, aussi.

1995 Début de son doctorat. Ce fut atroce, de faire une croix sur toutes les disciplines qu'il aurait aimé maîtriser. Il ne parvient pas à brider sa curiosité, engrange encore les livres d'autres domaines, suit des conférences et des podcasts d'histoire de l'art et de médecine. Il réussit à aller jusqu’à un double master – biologie et runes. Il s’effarouche des travaux de bureau, des travaux de laboratoire, est terrifié à l’idée de se reposer cinq minutes. Il commence un doctorat en biologie, sous la tutelle d’une surnaturelle, puis deux mois après l’obtention du contrat doctoral, il bifurque : ce sera les runes et leur impact sur le corps humain au travers des rites, des talismans, et des talismans de corps (tatouages). Il avait déjà suivi des cours avancés à l'université, mais la sublimation l’a ouvert à de nouvelles idées, de nouvelles curiosités.  

Doctorant, il étudie à l’ambassade, sous la responsabilité des spécialistes de runes, commence  donner des cours.  Il commence à rechercher des artefacts plus anciens, à mettre son nez où il ne faut pas. Il apprend à briser les talismans, les cercles alors qu’il s’acoquine avec les plus offrants : ceux qui ont des grimoires et des talismans à lui offrir, il prostitue son doigté, commence à vendre ses services. Il contracte certaines dettes, aussi, à force de mettre les doigts dans les rouages. Il participe à un premier combat illégal, et sa surnaturelle l’attend devant la porte, dans la ruelle, elle place la peur de dieu en lui, glaciale (en vain).

1997  « Tu es contente d'être bientôt débarrassée de moi ? » Il tourne sur la chaise de bureau de sa directrice de recherche. Je dormirais mieux en tous cas. Wyn. « Entre ta manie de chercher la douleur et le fait que tu n’arrêtes strictement jamais de penser, je suis claquée. Littéralement. »  Passe le rite de passage à 22 ans. Avec l’inconscience de la jeunesse, il a le sentiment d'avoir écumé les potentialités de sa mortalité. (Il est terrifié aussi. De mourir. D’être déçu. D’être enchaîné à un dieu, d’être enchaîné à quoi que ce soit. D’être défini). Sa curiosité le porte à s'offrir à Mimir, enfin, le cœur battant. Il avait oublié ce qu'était ne pas être sublime de quelqu'un, d'être seul. Mais le vertige de ses nouveaux dons l'hypnotise. Il s'y perd, pendant plusieurs mois. Alternant entre sa forme animale, et son don qu'il apprend à maîtriser, affiner. Il reste des heures durant, à espionner le monde et la magie qu'il dissimule à sa vision ordinaire. Il oublie son corps, ses émotions, le laissant vorace, affamé de monde lorsqu’il revient à la surface, le corps en sang et l’estomac dans les talons.

1997 Comment est-ce qu’il est arrivé là ? Comment est-ce qu’il a finit dans les tréfonds de Svart.Il y a des cris. Il y a du sang. Il y a des odeurs infectes de la lie de l’humanité, il semble que l’horreur poise par tous leurs pores. Pour la première fois, Wyn a peur, vraiment peur, d’autre chose que se briser un os. Son visage d’emprunt, ses tatouages sont tout ce qui le protègent de la réalité du monde. Ses parents avaient essayé de lui apprendre, que tout le monde n’a pas ses privilèges, que la vie, hors de Laere est différente. Mais même eux n’étaient pas conscients à quel point. Participer à des combats illégaux est une chose. Ce qui se passe dans ces caves là une autre. La coquille a éclaté, il tremble. Il ne peut rien faire, c’est comme ça que cette ville fonctionne.

Par le chantage, l’extorsion et les cadeaux, Wyn parvient à racheter la liberté de Ithan. Il met au nom de Ithan une maison, un compte en banque, et plus de patience qu’il n’aurait cru en avoir. Il attend que Ithan lui refasse confiance. Les deux anciens amis d’enfance retracent leurs premiers pas, effarouchés. Et quelque part dans l’hiver opaque de Senja, dans leur chalet bloqué par la neige, ils réalisent le rite de la sublimation. Une décision risquée, un risque toxique, le déséquilibre de leurs positions, alors que Ithan se reconstruit. Bizarrement, c’est sans doute la relation humaine la plus équilibrée que Wyn ait eu de sa vie. Cela n'a rien à voir avec sa directrice de thèse. Il ne s'agit pas d'un contrat formel et scientifique, la raison n'a rien à voir là-dans.  Il se pense amoureux, se pense vivant, grâce à son ami d'enfance, son amour d'enfance. Fusion de deux âmes, permise par les runes au plus haut point. Il explore l'intensité la plus immense d'un lien de sublimation, sans jamais fermer son esprit ou ses émotions à Ithan. Le courant va et vient entre les deux hommes, dans les deux sens, sans répit. Il n'a aucun regret, d'avoir brûlé la chandelle par les deux bouts. Ils n'avaient pas l'éternité.

2002 Devient spécialiste des runes à l’ambassade . Il est chercheur associé au laboratoire du pôle surnaturel.  Il aime la liberté que les deux postes lui permettent. Il aime que son caractère obsessionnel soit tempéré par l'alternance. La plupart des jours, il continue son apprentissage des runes mais aussi à les pratiquer pour autrui, à leur chercher de nouveaux usages. A temps partiel, il collabore avec le laboratoire, pour inscrire un caractère plus scientifique à leur usage, à les comprendre au-delà de l'osmose qui permet leur pratique.  Il réalise son premier cercle de runes. Les rouages de son esprit dévorent et s'agitent devant le nouveau champ des possibles. Les combinaisons inconnues sont au bout de ses doigts. Il veut révolutionner ce qu'on sait sur les runes. Il veut expérimenter. Tant pis s'il y brûle les doigts.

2005 Il continue de donner des cours avancés en runes. Parfois les questions et échecs des étudiants stimulent ses propres recherches. Parfois, il n'est pas très pédagogue, impatient, avec l'impression d'être rivé au sol, de perdre son temps. Il continue ses services criminels, aussi. Il jongle avec de trop nombreuses balles, mais s’en tire bien.

2012Ils commencent à frôler le soleil de trop près. Un road-trip d’un an, en moto, de Jérusalem, à l’extremité Ce n’est pas le premier, Wyn a la bougeotte, le passepart épais de souvenirs, Ithan sur ses pas. Les autres pays scandinaves, l’Europe, la France, l’Italie, et l’Asie aussi. Wyn multiplie les colloques et conférences à l’étranger, sur le vieux norroois qu’il parle (étrangement) couramment, le vieil anglo-saxon, la mythologie nordique, les racines linguistiques anciennes… la biologie, pour multiplier les voyages – certains professionnels d’autres non.  Il brûle. Il rayonne. Ils sont sur les routes depuis plusieurs mois, les tatouages, Senja oubliée depuis longtemps, déracinés, nourris d’adrénaline, de curiosité.

2013 Lac de Khecheopalri. 8,789 km de Senja, de leurs dieux. Ithan tombe dans le coma Il est dévoré de l’intérieur par la sensation d’avoir un fantôme dans sa poitrine. Il sent sa présence, il sent son sublime, âme-sœur au bout des doigts, mais l’encéphalogramme est plat. Ithan paraît immense dans le lit d’hôpital, comme une statue des dieux anciens. Aussi silencieux et impénétrable que les représentations du panthéon. Coquille vide pour une âme immense. Il est dans le coma. Ces mois-là, Wyn développe son don avec une assiduité proche de la folie. La seule chose qui l’empêche de sombrer dans la drogue et les abus, d’utiliser ses émotions intenses pour ramener Ithan à lui dans un sursaut d'adrénaline, c’est la peur d’en mourir ; il condamnerait Ithan. Alors il remonte le lien magique qui les unit. Lorsqu’il ne le fixe pas jusqu’à avoir les yeux rouges et secs, il ferme les yeux et l’observe, dans sa double vue. Statufié sur le fauteuil du visiteur. Le rejoignant astralement, la respiration calculée sur la sienne, artificielle. Cherchant à remonter le lien qu’ont créés les runes entre eux, cherchant à le ramener à lui. A son insu, Wyn perd l’habitude de séparer de penser pour lui seul, il perd l’habitude de cacher ses émotions à son sublime. Il perd le contrôle qu’il singe si bien d’ordinaire. L’intégralité de ses pensées est versée dans l’esprit de Ithan radio télépathique en continu. Ses émotions sont à cœur ouvert, à fleur de peau, transfusion immédiate dans son sublime. Dans le coma, Ithan n’est pas seul, Wyn parle pour deux. Wyn ouvre les barrages de sa psyché, et cherche à fusionner avec lui, cherche à le ramener coûte que coûte.

2013 Ithan passe à son tour le rite. Il avait déjà connu le vide que coûte la fin de la sublimation. Il n'avait juste pas conscience de tous les pans de lui qui étaient en fait à Ithan. C'est déjà assez dur de bloquer ses émotions et ses pensées à partir du début du rituel, de ne pas le suivre à distance avec son don, de ne pas être là. Il passe la nuit à prier à l'ambassade. Il passe la nuit à avoir peur de prier Mimir. Comment est-ce qu'on demande à un dieu qu'on ne prie pas de faire quelque chose ? Il ne veut pas que Freyr laisse Ithan mourir. C'est assez dur de le perdre, l'idée que Ithan meure, que Ithan cesse d'être lui donne la nausée. Il ​connaît l'amour de l'homme pour le dieu de la nature. Il espère qu'il prendra soin de son ancien sublime. Il ne supporte pas de sentir Ithan « mourir ».
LorsqueI than reçoit son baptême Wyn n'est plus là. Le vide est insupportable. Il est incapable de voir le même manque sur son visage, ou pire de ne pas voir ce manque. Il lui manque la moitié de sa psyché, la moitié de ses émotions. Ses émotions tournent en roule libre, ses pensées en circuit court. Il ne sait plus penser. Il sait à peine parler. Le regarde vide, il se plonge dans ses recherches, cherche à combler son mal être, son absence de sens. Il l'espionne, aussi.

2014 Rien n'est comme avant. Rien ne fonctionne. Rien ne va. Il perd pied et cherche une béquille : Wyn prend pour sublime Rùna, qui meurt durant le rituel. l'humaine faisait partie d'une famille membre de la caste, qui avait juré allégeance à la famille Evjen depuis plusieurs générations, en échange de leur protection. Il tue leur fille aînée, au milieu des runes tracées par lui-même. Sans faire exprès. Le vide continue. Il ne pourra jamais regarder Ithan en face après ça, cette mascarade d'ersatz. Ils vivent dans la même maison mais s’évitent. C'est l'époque où Wyn succombe à la curiosité et au vide : lui qui refuse abus d'alcool et drogues pour ne pas entraver ses fonctions cognitives, les teste toutes. Une fois. Par curiosité. Savoir comment ça fait. Cela ne remplace pas un sublime. Il revient le visage impeccable grâce à son don, mais le corps défiguré, de son don, des coups, alors qu’il cherche la violence dans tous les coins de Svart, à ressentir quelque chose à Rodsand.
2015 Wyn prend pour sublime Aslaug. Où Aslaug le prend comme sublimateur ? Le doute est permis. La sœur cadette de Rùna est dotée d’un tempérament de feu, qui laissera le surnaturel en awe comme dit sa mère. Admiration mêlée de stupeur, émerveillement mêlé d’effroi. C’est un prodige de la nature, Aslaug, et une petite prodige humaine aussi. Le lendemain de la mort de sa sœur, elle pénètre chez lui (par effraction) et tire les rideaux de la chambre encore en travaux.
Elle travaille au laboratoire, elle est intelligente, féroce, ambitieuse, généreuse. Ils sont partenaires. Elle veut devenir surnaturelle elle aussi. Elle croit en Mimir, elle croit en la science. Comme Ithan, elle l’accompagne aux colloques, aux conférences, l’aide dans ses expériences, l’aide lorsqu’il utilise son don, c’est une scientifique avant tout. Il est une étape dans une vie ambitieuse et scientifique et elle s’arrange pour lui sauver la mise, pour dissimuler ses absences, pour le récupérer avant qu’il ne se brûle les doigts. Elle le force à utiliser des mots pour communiquer, à elle, mais aussi envers Ithan.

2016 Il devient maître des runes.Il participe un peu plus au fonctionnement de sa caste, encadre parfois les spécialistes de runes, aide les nouveaux surnaturels à découvrir leurs pouvoirs par la simple curiosité de découvrir comment ceux-ci naissent. Les soit-ditantes responsabilités lui donnent avant tout un nouveau talent, celui de disparaître, utilisant son don comme un miroir pour voir si quelqu’un arrive au coin des couloirs…

Août 2018  Les dieux donnent des signes, mais laissent l’interprétation aux mortels. Lorsque Mimir pousse Wyn à retourner en Inde, au Sikkim, près de l’endroit où il a perdu Ithan, est-ce que le dieu omniscient se doute que Wyn va revenir avec un autre époux ? Wyn n’est rien d’autre si ce n’est imprévisible. C’est la première fois qu’il met les pieds en Inde sans Ithan quand il tombe sur Henok. Seul visage familier dans la foule. Quelques jours plus tard, sur un coup de tête, Wyn lui demande de l'épouser. Ils n'étaient pas amants pourtant, bien que Henok ait confessé ses sentiments pour lui.  Wyn ne lui a jamais fait de promesses d’amour, juste de respect, de tendresse, de complicité. Bien sûr, Wyn, Wyn à Senja, Wyn qui vient avec ses odeurs de fumées et ses artefacts maudits, et la forêt dans les bois, à dix minutes de la route est différent du Pr. Evjen, et au masque de savant fou sous lequel il se cache. Il y a quelque chose qui le pousse vers Henok. Qui le poussent à espérer que leur amitié puisse se transformer en amour, quelque chose de différents des étranges qu’il charme pour ne pas ressentir le vide de son lit. Combien de fois Wyn a-t-il dormi dans son bureau, à l’ambassade ou à la maison, plutôt que pour rester dans un lit double vide ? Il y a de la tendresse, et de l'attention. Il y a des esprits qui s'entendent et se touchent sans se confondre. C'est capable de panser toutes leurs blessures ça. Qu’il croit.

Octobre 2018 Le mariage est confirmé devant Freyr et Freyja. Les débuts de son compagnon à Senja, sont... chaotiques. Ni Wyn, ni sa famille ne voulait le blesser, mais la réaction est instinctive pour les fidèles. Les preuves de leurs divinités sont là. Un mariage sous une autre divinité est un outrage, même si l'esprit ouvert et curieux des connaissances est moins indigné que d'autres castes. L'hérésie fait surtout sourire. Le mariage ne compte pas voyons. Il faut le refaire. Il y a beaucoup de maladresse ici.

15 décembre 2019 Il part dans les montagnes pour rechercher les traces de la caste de la lumière, guidé par presque rien, quelques runes tirées dans son salon et des parchemins illisibles. Ils veulent être là-bas pour le solstice et partent sans un regard en arrière. Wyn a toujours eu envers la caste de la lumière l’attitude d’un papillon de nuit. Inconsciemment convaincu que cela aurait été sa place, légendes ténues colportées par la mémoire familiale.

Décembre janvier 2019.  Peut-être qu’ils l’ont trouvé, l’ancien temple, peut-être qu’Aslaug est morte à ses portes. Ce serait moins pitoyable que dans une crevasse, perdus dans la tempête.
Les souvenirs de Wyn se mélangent, perdent de leur réalité, de leur épaisseur. Rien n'a de sens. Ils habitent ses cauchemars et ses rêves. Impossible de dire ce qui est vrai, ce qui est faux. Il ne comprend pas. Il ne comprend pas ce qui s'est passé. Il y a la neige. La neige qui l'engloutit. Il y a l'attaque. Il se souvient de la peur, de la peur omniprésente qui lui coupe les jambes et le rend fou. La sensation d’être une proie. Les évènements du Seidr 2021 ont fini par éveillés un nouveau pan de sa mémoire, des runes qui lui échappent qui filent au bout des doigts. Il y avait un humain là-bas. Il en est sûr. Ou peut-être est-ce juste Aslaug. Il voit des ombres. Il les voit chaque fois qu'il essaie de dormir. Il voit des gens. Il voit ceux de la caste de la lumière. Il les entend lui parler. Le mal aigu des montagnes commence rarement si bas, il le sait, il s'accroche à cette certitude, c'est réel. Mais cela n'a pas l'air du tout.  Sa double vue est omniprésente. Il ne voit rien, il voit tout. Trop. Aslaug le visage ensanglanté, dans la neige. Aslaug qui pâlit de minute en minute, les runes tracées autour d'elles formant un linceul indigne d'elle. Je vais y arriver. Je peux le faire. Il avait déjà fait un cercle de guérison, en conditions de laboratoire - conditions stériles, calmes, préparées. Il est dans la neige, au-delà du cercle polaire, il ne sent plus ses pieds. Il est en hypothermie. Il hallucine. Aslaug se meurt. Il veut vraiment la sauver. Peut-être que son inconscient n'est pas capable de choisir qui soigner en premier, elle ou lui ? Peut-être qu'il faut encore sentir ses mains pour faire un cercle runique. Peut-être qu'il ne faut pas sentir la douleur absurde de sa sublime qui se meurt, et la sienne, à peine moins forte, les deux douleurs qui se rebondissent dessus et qui les tuent l'un et l'autre. Peut-être que c'est sa faute. Peut-être que personne n'aurait réussi le cercle dans ses conditions. En réalité, il a oublié que c’est en voulant briser des runes, quelque part dans une grotte, dans les montagnes, un geste mécanique, les doigts gourds, qu’il a commis une erreur, une erreur qui s’est emparée de lui, des runes corrompues qui l’ont forcé à tuer Aslaug dans un accès de rage monstrueuse. Mais ça, il ne s’en souvient pas, et le corps de la jeune femme n’a pas été retrouvée.

Janvier 2020 Aslaug meurt à une date inconnue, dans des circonstances inconnues. Le corps n’est pas retrouvé. Wyn est retrouvé avec plusieurs fractures complexes dans les jambes, en hypothermie profonde, par un bateau, en bas des montagnes d’Isby.  Il gardera l’usage de ses jambes, après des mois d’hospitalisations, des mois de souffrances et de frustrations, d’un tempérament erratique, douloureux. Ses jambes fonctionnent : mal. Sa jambe gauche reste raide, sujette à l’arthrose, douloureuse. Plus que la douleur, la diminution fait mal. Les médecins disent que son traumatisme empire la situation réelle, qu’il souffre de trouble post-traumatique, et que si physiquement ses os ne seront jamais dans leur état d’origine, sa guérison est ralentie, elle devient impossible.

2020 Il n’assiste pas au Gala de la paix, il reste chez lui, blotti contre son époux. Il suit les évènements à distance, grâce à sa vision. Il reviendra sur les lieux, physiquement et mentalement, les semaines suivantes, sa curiosité ayant enfin trouvé une échappatoire à sa souffrance. Ils accueillent Solvi à la maison, la cache, tentent de lui réapprendre à vivre. Wyn vérifie que l’homme qu’elle a cru tuer n’est pas mort, il renouvelle les cercles de runes autour de leur foyer, à lui, Henok, Solvi et Ithan.

Septembre 2020 Avec sa complice de toujours, Wyn enquête sur la disparition de l’un de ses collègues, le Dr. Breiner, et sur les origines de la Beyla. La vieille pulsation renaît à ses tempes : l’idée de frôler la mort le réveille. Cela aurait pu être lui.  Un an passé dans un cocon à pourrir, à s’apitoyer sur lui-même, submergé par un chœur de voix se querellant en lui. Il n’est pas sûr de ce qui sort du cocoon, mais cela commence à ressembler à lui. Il a l’impression d’avoir passé une année dans le brouillard.

Octobre 2020 Les Carlsen Sr. refusent de rendre Solvi, de la diplomatie on passe aux menaces et Wyn découvre le clan des Carlsen Jr. Le voile d'apathie se déchire progressivement. Il bout de rage. La tension grandit avec Henok. Il fera tout pour récupérer Solvi. (La maison familiale des esclavagistes brûle). Il y a quelque chose d’hypnotique dans les flammes. Elles purifient. Mais  lorsque Solvi rentre à la maison, l'ambiance est bizarrement feutrée. C'est pire quand elle rentre de ses 15 jours de vacances chez son frère. Henok est là le jour de son retour, mais ne reste pas. Les procédures de divorce commencent. La maison est vide. Wyn hésite entre s'accrocher à Ithan et Solvi ou les repousser.
Wyn s’écroule enfin. Il pleure, pour la première fois depuis la mort d’Aslaug. A genoux devant la cheminée, il observe le feu qui lèche ses larmes, les bras autour de ses jambes, ses épaules tressautent. Un an de fuite en avant, à reporter ses émotions sur les autres sans y faire face, parce que faire face n’est pas son genre. Il chiale comme un gamin par terre. Mais lorsque le soleil se lève, il reprend enfin ses outils.

janvier 2021 Anniversaire de la mort d'Aslaug. Wyn découche une nuit, retourne à ses démons, à Rodsand, à la drogue, à la Beyla, au sexe et à la débauche. Pas cette nuit, cette nuit-là, il est incapable d'être dans son corps, d'être présent, d'être là. Le matin laisse chiffonné, en sang, en larmes, mais le deuil est enterré. Il croit. Il pose son alliance sur les rayonnages des bibliothèques et il a l’impression d’avancer enfin, d’avoir passé un nouveau Rite de Passage, à sa façon.

Février 2021 La nuit passée dans le chalet de Ithan, en montagne à un goût d’interdit. Le chalet est petit, pour deux, pour deux anciens amants qui ne savent plus comment se comporter l’un avec l’autre. Wyn travaille à un nouveau tatouage, quelque chose pour marquer sa nouvelle existence, celle qu’il doit à Aslaug, et aux autres, à l’énergie qui pulse à nouveau en lui, Ithan prépare les célébrations du gala de la paix organisées par la Nature. Lorsque la bête surgit, Wyn file aussitôt à sa recherche, essaye de la prendre en photo, jusqu'à ce que la caste de la nature le force (physiquement) à la prudence.

2021 Il met ses doigts dans les prises.  Il met sa main au feu. Wyn court à travers Senja, sa canne à la main et des chimères pleines la tête.  Il court, il court, le furet. Le maître des runes devient à la fois omniprésent et impossible à choper : omniprésent parce qu’il saute sur la moindre occasion de fureter n’importe où. Absent parce qu’il est volatile. Il cherche désespérément à mettre la main sur la bête mystérieuse, refuse de déménager quand bien même sa maison est au milieu des bois, s’acoquine avec Marko, enquête sur les origines de la Beyla, découvre la maison de la chuchoteuse et de manière plus générale, revit.  




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Zhenka Van Der Willige
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Message Lun 8 Nov - 22:29

Mais qui voilà gnaah
Tu sais déjà ce que je pense de ce personnage et des transformations que tu lui as appliqué. Disons le clairement : il méritait bien un petit dépoussiérage et une belle remise en forme non Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 346002116 ? Ceci, c'est le Wyn que je connais Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 3694530422 Tu peux être fière de toi, c'était pas une décision facile à prendre but you did it anyway parce que, qui ne tente rien, n'a rien Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 447187427
J'ai plus que hâte de te voir débarquer avec cette nouvelle version, que tu puisses t'épanouir pleinement avec lui, t'amuser et que les autres (moi compris) puisse aussi en profiter please

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Message Mar 9 Nov - 9:50

Je vais commencer (avant d'oublier) par te souhaiter un bon retour sur le forum, camarade du nouveau monde Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 1056549760 Je trouve que vous avez du courage de réécrire une fiche complète pour vos personnages et en même temps c'est tellement compréhensible que vous souhaitiez les présenter à nouveau compte tenu des changements depuis leur arrivée Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 376927024 Et quelle réécriture ! Je suis vraiment admirative de la façon dont tu décris Winnie (définitivement indémodable), tous les détails que tu nous donnes pour alimenter les images qui prennent vie dans nos têtes. Il est tellement bien travaillé ça me souffle littéralement inlove bave Puis tu ponctues ta narration de notes d'humour et de légèreté qui rendent la lecture encore plus fluide et agréable, c'est un véritable régal Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 1466425949  Amuse-toi bien avec cette nouvelle version, nul doute que le professeur doit être aux anges suite à la réapparition de la bête en ville (sauve qui peut Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 1212218661 )
Solvi Carlsen
Solvi Carlsen
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 13/06/2020
Missives : 1383
Pseudo : suskind | Cassandra
Avatar : Adria Arjona
Crédits : neventer (cs), suskind
Thèmes abordés : État dépressif, faible estime de soi, décès d'un proche, maltraitance psychologique
Infos RP : Closed - 800/1800 mots - réponses entre 1 semaine et 15 jours en ce moment
Comptes : Hecate le requin
Points : 3641
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Pronoms rp : elle/she
Âge : Vingt-huit ans (07.1994) dont une grande partie dédiée à d'autres qu'elle-même
Occupation : Anciennement asservie par la Tourmente ; serveuse au Deep Blue, elle en est devenue co-gérante aux côtés de son frère aîné, l'envie d'offrir un lieu agréable comme objectif.
Statut : Se découvrir elle-même d'abord, mais les doigts frémissent, les joues rosissent et les sourires timides s'esquissent sous les histoires du journaliste.
Famille : Orpheline mais ils sont s̶i̶x̶ trois, venus de partout, petits bouts d'âmes qui se sont trouvés rassemblés dans la souffrance. Iels ont toustes fait un choix, mais elle est restée neutre.
Hors-rp

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Message Mar 9 Nov - 11:57

Toutes nos félicitations
tu es désormais validé.e


Trop de joie que de te considérer comme l'un.e des nôtres ! Bienvenue plus officiellement encore sur le forum ! Tu peux désormais débuter ton aventure !

Eeeet le voilà Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 4143745330 Le Professeur Evjen drapé de sa fraîcheur de rose, n'est-ce pas Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 3199596470 Sans surprise, ta plume est un délice à lire, à suivre tout le long des aventures du docteur. J'ai adoré redécouvrir cette version, voir ça comme la première fois que je t'ai lu Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 346002116 C'est toujours aussi agréable de suivre les nuances de ton écriture, les images utilisées et les pincées d'humour qui rendent tout ça délicieusement grinçant. Wyn est à la fois chaleureux et piquant, complètement dans son monde et furieusement réel  Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 807216379 Les mentions de son entourage c'est aussi un tel ancrage, de voir à quel point chacun.e l'a affecté, l'a touché, les liens uniques qu'il tisse comme il peut avec ses proches alors qu'il pourrait sembler en être complètement détaché. Puis bon évidemment, les sublimations Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 842440218 Mon coeur est brisé déjà, même si j'ai vent de la suite Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 3199596470 Je suis admirative du courage de se lancer dans un dépoussierage/reboot de fiche alors je te donne tout mon éblouissement en plus Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 2068334493
Rebienvenue avec cette version toute propre (mais pas trop) de Wyn, éclate-toi petit chat  Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 603472357  



Maintenant que tu as obtenu ta charmante couleur, te voilà fin prêt.e ! Tu peux vagabonder sur le forum à ta guise, en commençant par exemple par la création d'une fiche de liens et d'un journal de bord. Si tu recherches un personnage particulier, tu peux te rendre du côté des scénarii, ou même aller créer ton propre arbre généalogique pour trouver toute ta petite famille !

Tu as des idées de liens mais que tu ne sais pas vers qui te tourner ? Ou cette idée ne nécessite pas la création d'un scénario ou d'un pré-lien ? Tu peux consulter notre outil de recherches de liens !

Notre intrigue est dense et pour faciliter l'intégration mais aussi donner une place à nos nouveaux dans l'intrigue, tu as la possibilité de t'inscrire dans des rps d'intégration dans l'intrigue, pour en savoir plus c'est par .

Si jamais tu es validé.e avant le 10 de ce mois, on te demande aussi de recenser ton rp mensuel comme les autres membres par ici.

Si tu fais partie de l'une des castes ou de la Rébellion de Sowilo, tu as aussi accès au forum secret qui correspond pour pouvoir lutter pour le pouvoir avec tes camarades ! Si jamais tu n'y accèdes pas, n'hésite pas à venir nous voir.

Tu peux désormais entamer ton voyage ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à contacter le staff directement. Nous te souhaitons un jeu mémorable au sein des Enfants du Nord, et nous te remercions encore pour nous avoir choisis !
Eira Fan
Eira Fan
tourmente de l'âme
Personnage
Arrivée : 12/02/2020
Missives : 1461
Pseudo : awona (peluche)
Avatar : gemma chan.
Crédits : andthesunrisesagain (av), bo (gifs aes), clyde (cs 1)
Thèmes abordés : meurtres, deuil, trafic d'organes, sang
Infos RP : une à deux semaines de délai ; longueur variable selon les rp, chill, on s'adapte ; <is></is>
Comptes : badia & maja.
Points : 5040
Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 1EchCnpw_o
Pronoms rp : elle/she/her
Âge : 43 ans.
Occupation : Les mains teintées de sang, pseudo chirurgienne vendue aux vices d'un trafic d'organes qu'elle dirige.
Statut : Hantée par un homme qu'elle a répudié, déchirée par un divorce qui aurait dû lui faire oublier la douleur de sa perte.
Famille : Hel lui a montré la voie, donné pour nom Obsession et lui a confié la Branche de la Folie, Maitresse de ses disciples.
Dons : Maitresse des illusions ; intrusion mentale ; transformation en chat noir
Hors-rp

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Message Jeu 18 Nov - 12:36

J'ai oublié de passer ici et je suis impardonnable et je suis désolée. Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 3497379788
Pourtant tu peux être sûre que j'ai suivi attentivement cette fiche et tout dévoré avec plaisir. Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 3726396476 Quelle fiche, quel personnage, j'en reviens jamais de la complexité de tes personnages, de la cohérence de leur caractère et de la force de leur vécu. please T'as une manière tellement poignante de nous conter l'histoire de Wyn au travers de tous ces onglets, je le redirais jamais assez mais please, t'as une écriture si immersive, tu te raccroches à la réalité, à des trucs tangibles qui nous appellent, me donnent l'impression d'être là, vraiment, et en même temps tu nous cueilles avec des envolées lyriques et des images tellement poétique, je m'en remettrai jamais. Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 1637697526
C'est toujours un bonheur de découvrir Wyn à travers tes mots, même si on le connaissait déjà bien. Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 2068334493 Je suis fan de ce personnage depuis le premier jour, il a une vibe captivante et passionnante,puis bon scientifique c'est bon on m'a perdu, j'ai envie de toujours plus. J'aime tellement la manière dont il s'est construit au fil de ses relations, tu nous les dépeins avec une telle force, c'est si prenant. Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 842440218 Alors pourtant qu'il parait tout décalé, Wyn, qu'on aurait pu croire qu'il avancerait seul, mais que nenni, et c'est passionnant. Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 346002116
Merci d'avoir fait d'EDN la maison de Wyn, tellement contente de l'accueillir à nouveau parmi nous. Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 447187427 J'espère très très fort que tu te plairas à jouer avec cette nouvelle version, parce qu'il mérite de vivre de folles aventures sur le forum. Curiosity killed the cat  | Wyn Evjen 603472357
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