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Edel Winter
Edel Winter
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Occupation : Croquemitaine des prédateurs sexuels, wendigo des shadow preachers et propriétaire de la tarentule (boutique de curiosités).
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Message Dim 7 Aoû - 16:42


— I used to have a soul
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@Haldora Stenberg



C’est marrant comme la vie tient à peu. Assise dans cette salle de bain, l’aura agressée par le carrelage hideux qui t’entoure, le regard levé vers le plafond repeint trois fois, tu regardes les petites fissures qui se sont formées dans les coins. Elles semblent inoffensives en apparence mais réunies toutes ensemble, elles forment une constellation qui menace de s’écrouler sur toi. Peut-être que tu pries en ce moment même pour les entendre craqueler, ne plus entendre ton cœur guerrier battre au fond de ta poitrine. Peut-être que tu espères ne plus rien entendre. Juste le silence. Le silence murmurer à ton oreille, emporter le tourbillon de ta vie, éteindre le tourment de ton âme. Parce que tu ne sais plus comment la gérer au quotidien et tu suffoques lentement sous le poids écrasant de son agonie. Ton agonie. Depuis que t’es sortie de prison, tu as l’impression de te noyer, de boire sans cesse la tasse, sentir tes poumons se remplir d’eau mais la vérité c’est que t’es pas complètement sortie de prison. Une partie de ton esprit demeure là-bas, en train de mourir à petit feu.

Tu sais parfaitement comment on appelle ces gens-là sauf que t’es pas comme eux bordel. T’es pas faible, t’es pas vulnérable, t’es pas une mauviette. Non, bien sûr que non, t’es simplement traumatisée et t’en prendre aux autres, exploiter leurs faiblesses, triturer leurs cœurs, prendre l’apparence d’un monstre est finalement devenue la seule façon de tenir bon. Faire souffrir pour ne pas, ne plus souffrir. « Putain ! » Tu vas crever Edel, tu vas crever toute seule comme une grosse merde parce qu’à force de défoncer en permanence ton entourage, il doit prier pour que tu clamses. Leurs prières vont bientôt s'exhausser. Le téléphone calé entre ton épaule et ton oreille continue de chanter la même mélodie, condamnant à mort l’espoir quand soudain le souffle familier se presse contre le combiné. « Hal. » C’est pas un mot, pas une syllabe, pas une apostrophe, tout juste un soupir. Bientôt un râle. « Tu devineras jamais pourquoi je t’appelle. » Y’a un rire qui s’échappe de ton gosier. Un rire grave et lourd telle une météorite prête à se cracher sur la terre. Un rire nauséabond qui pullule dans l’air et entérine l’ampleur de ton état alors que le froid dans l’extrémité de tes membres est de mauvaise augure. Tu ne peux t’empêcher de relever l’ironie du moment; ce n’est pas la première fois que vous vous retrouvez dans cette situation, exactement la même situation.

« J’ai besoin d’un coup de main figure-toi ! » T’as pas l’air de t’inquiéter de crever vu le temps consacré à déblatérer foule de conneries mais demander de l’aide te fait plus mal que la plaie entrouverte qui menace ta survie. « J’suis en train de me vider de mon sang... tu crois que tu pourrais venir ? » Tu lui épargnes les détails inutiles du genre t’as déjà probablement perdu un litre pour te défendre et un autre pour te traîner jusqu’ici. Elle aura vite fait de s’en rendre compte en débarquant dans la maison de banlieue au beau milieu de la nuit en mode complice de ton courroux. « Je t’envoie l’adresse, passe par derrière ça vaut mieux. » La porte de la buanderie est déverrouillée, tu le sais parce que la petite amie cinglée et assommée du connard à la bouche cousue et confortablement installé sur une chaise de la cuisine vient d’entrer par là avant de te planter avec une lame de 15 centimètres. Ça fait mal bon sang, ultra mal mais ce n’est pas la douleur qui te cloue au sol comme une loque, tu t’es effondrée par terre à cause du filet de vie s’écoulant de ton abdomen. Tes jambes ne te soutiennent plus, le début de la symphonie mortelle a sonné et tu peines à envoyer le texto à Haldora tant tes doigts tremblent. Tu regrettes déjà de l’avoir fait, ayant toujours tenu à compartimenter les emmerdes de ton bordel hélas c’est un luxe que tu ne peux plus te permettre désormais. Le compte à rebours est lancé.

Devi Seng
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Message Jeu 11 Aoû - 11:37


Le tintement annonce le danger, autant de notes se multipliant pour l’amener sur un champ de bataille encore méconnu. Le nom suscite l’inconfort immédiatement, communication basée sur le conflit sans aucun diplomate pour négocier un début de paix. L'introvertie hésite à raccrocher, à couper court au clairon, lassée de sortir les armes pour l’appréhender. L’écho de leur amitié ébréchée et la loyauté associée suffisent pourtant bien à la raisonner. Et très vite, l’uniforme est enfilé, amené plié, repassé par la voix déroutante de l’acharnée aux prises avec une difficulté. Soldat prêt à rallier le camp opposé pour combattre une menace aux contours incertains, Haldora ne s’entête pas à la reprendre aux premiers mots, à se moquer ensuite de sa vulnérabilité exposée, range sa puérilité pour se parer de professionnalisme. Les différends récents mis de côté, la veste est passée sur les épaules rapidement, sa large mallette de soins embarquée dans la foulée. Calée sur le siège conducteur, elle attend les instructions, suit ensuite les intonations pré enregistrées pour trouver son chemin jusqu’à la demeure désignée. Méthodique pour l’instant, habituée à l’urgence, à la gravité des plaies, l’infirmière se doute bien que l’arrogance de sa complice l’a menée à cette situation désastreuse. Sans doute, minimise-t-elle déjà l’ensemble de la situation, évalue mal le degré de gravité. Il n’y a qu’aux portes de la mort qu’Edel accepterait de ranger sa dignité et leurs disputes triviales pour la contacter. Où est parti l’esprit de la veuve ? De quel côté s’est-il égaré pour qu’elle soit aussi sereine en déchargeant son coffre avant d'atteindre la porte arrière ?

Une première vision du logement lui apprend qu’elle n’a pas atterri chez sa comparse, les photos dégueulent des vérités qu'elle ne peut pas saisir à peine entrée. Mais le premier corps effondré annonce, lui, la nature des affaires rencontrés. Le piège se referme sur elle abruptement, comme une gueule béante qui attendait le bon moment pour la dévorer. Les traces de l’aliénation alliée se dénichent à d’autres endroits, la placent dans un étrange parallèle qui lui coupe le souffle. Quand elle-même s’infiltrait chez ses proies pour leur nuire. Parfois pour les éliminer. Dans ce décor étranger, la soignante évolue à petits pas, prend soin de ne rien déplacer, rien toucher, aucun bruit pour rythmer sa progression prudente. Hantée par ses propres fantômes et désormais sincèrement terrifiée par le sadisme de son acolyte, la goule rampe jusqu’à la salle de bain et déniche l’ombre espérée. Le croquemitaine n’est-il pas censé se réfugier dans la chambre des enfants ? Une ironie qu’elle aurait aimé pouvoir glisser si le spectacle ne lui avait pas repris l’ensemble de son audace. Rouge et blanc se disputent la toile dramatiquement, une association saisissante qui impacte immédiatement le rythme cardiaque. Sans même avoir conscience de son acte, la trentenaire se retrouve déjà à terre, à saisir le corps échoué.  « Putain, Edel. » Incapable de produire d’autres tonalités, de sustenter le silence de ses réprimandes, gorge trop serrée par la faiblesse que l'impertinente ne démontre jamais. Seuls les doigts se chargent de l’examiner, tirant sur le textile pour rendre la plaie visible. Sous le néon blafard, l’entaille parait souveraine, couronnée d’un chaos cruel.  « C’est d’un hosto que t’as besoin, pas de moi. » Qu’elle souffle alors avec un brin d’aigreur, glissant une main jusqu’à la serviette la plus proche, l’appliquant contre la lésion pour contenir l’hémorragie à la suite. Et les dégâts internes ? Le pragmatisme ressurgit, aidé par les pulsions d’adrénaline et contre la vague d’inquiétude qui a afflué.  « Même d’un hosto psychiatrique et d’un suivi à vie vu la merde que j’ai aperçue. T’as pété une durite ? Faut arrêter de sniffer tes produits chimiques, ça te grille les neurones. » Tentative de dédramatiser l’ensemble de cette tragédie plutôt bancale, les ténèbres se heurtent à la lividité. La nécessité à appliquer les premiers soins suffit à ranger toute autre remarque déplacée.

Mais pour travailler efficacement, la surnaturelle a besoin de déterminer les circonstances les entourant.  « Que je sois au courant, les flics risquent de débouler ? Faut que je te stabilise avant qu’on puisse bouger. » Une fois, l’hémoglobine grossièrement épongée, le matériel est rapproché, bout de chaussure le ramenant au plus près de l’intervention. Le nez se penche au fond du sac, en tire des compresses, désinfectant, gants, les étale sur le sol encore immaculé. « Dans quelles emmerdes t’es allée te fourrer encore, bordel. » L’appréhension ressort dans ce mélange de hargne et d’irritation, ne s’exporte pas de manière assez brute, traits contractés sur la concentration à mobiliser.  Elle a connu autant de situations désespérées en côtoyant leurs associées. Mais n’a jamais réussi à s’y habituer, d’être celle qui tire le fil et qui détermine indirectement, leurs chances de survie. Un rôle qu’elle a toujours détesté, malhabile quand il s’agit d’avoir entre les doigts, le poids d’une destinée. Et malgré toutes leurs altercations, la frustration, la rage qui les ont opposées durant ces dernières années, la furibonde ne souhaite pas gribouiller par-dessus son horizon d'horribles arabesques, de celles qui assombrissent le ciel de sorte qu’elle ne puisse pas avoir de nouveau cap vers lequel naviguer.
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Message Sam 13 Aoû - 17:32


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Tu ne sais combien de temps il faut à l'orage pour venir gronder dans ton sillage. Tu perds vite le décompte des minutes au milieu de ce carnage dont tu es l'ultime protagoniste. Chaque fois, tu repousses un peu plus les limites du vice, à croire que tu cherches à te rapprocher de ta famille égarée. Ils sont tous partis, les uns après les autres. Personne n'est resté pour te tenir la main. Personne n'est resté pour te réconforter. Personne n'est resté pour t'accompagner sur le chemin sinueux de la vie. Ils ont préféré celui de la mort, doux et libérateur. Un véritable crève-coeur. Depuis tu explores les rouages de ton existence comme si tu étais seule, tout le temps seule même quand tu ne l'es pas. Incapable de complètement baisser ta garde. Le chien mord encore et encore, quitte à bouffer son propre os. T'es bien consciente que ton caractère de merde te coûte cher mais c'est le prix à payer pour te venger. Tenir ta promesse, épancher ta culpabilité, vivre avec toi-même à défaut de savoir vivre avec les autres. Même Alice, solide comme un roc est en train de déguster sur un lit d'hôpital et t'as rien pu faire pour la sauver. Tu ne peux rien faire pour la réveiller.

Haldora t'extirpe finalement de tes pensées noires, débarque au milieu du décor lugubre de ton esprit dérangé. Là ou tu évites d'emmener les survivants de tes obus nucléaires. « T'as fait du stop ou quoi ? » La langue claque et agresse sans répit. C'en est presque épuisant mais si t'as suffisamment d'énergie pour cracher ton venin, t'en as pas assez pour te redresser à sa venue. Les traits de ton visage se défigurent quand elle passe ses doigts sur ton abdomen, examines la plaie saillante et dégoulinante. Malgré la douleur, tu refuses la solution la plus viable. « Pas d'hosto, soit tu fais un miracle, soit je crève ici. » Y'a aucune négociation qui passera le seuil de cette porte. Hors de question de retrouver le chasseur en blouse blanche le cul à l'air. Hors de question d'être maintenue à cette mascarade par des tubes et des machines. Hors de question d'être interrogée par les flics et de retourner auprès des scélérats. Hors de question de retourner là bas, où le croquemitaine est une farce pour enfants parmi les ombres monstrueuses libres de marcher. Tu fronces néanmoins les sourcils à la remarque de la goule. Ça doit être grave pour qu'elle tente de faire une blague aussi... nulle ? T'oses pas lui faire remarquer son manque crucial d'humour, certaine de l'offenser encore plus que d'habitude. Tu braques juste ton regard droit sur le sien, un flingue à la place de la rétine, la détente tirée depuis le bulbe de tes cils. Un coup de paupière et le tir part.

« C'est pas pour tout de suite. » Joli façon de tracer les contours de la situation, éliminer les variables inconnues, contenir l'attention sur les priorités. En d'autres termes, qu'elle te rafistole vite fait bien fait car t'as encore du boulot à effectuer. Pensée totalement incohérente, t'es plus ou moins dans une sorte de déni alimenté par ton trop plein d'arrogance et la quantité considérable de sang perdue. « Je pourrais te retourner la question Hal, tu cherches à te faire tuer ? La pirate, la sorcière, maintenant le chasseur. T'es potentiellement la suivante, t'y as pensé ? » Votre bande, votre groupe, votre gang est une bombe à retardement. Au fil du temps, tous les membres se mettent à sauter et tu n'es pas une exception. Seulement toi avec tes activités annexes merdiques, tu seras probablement tuée autrement. « Qui va s'occuper de Kamilla si tu crèves hein ?! » Dans un élan impulsif alimenté par l'augmentation conséquente de ta fréquence cardiaque, tu attrapes le tee-shirt de ton amie pour la tirer vers toi alors qu'elle tente présentement de désinfecter ta plaie. « T'y as pensé ? » Tu ne gardes pas ta prise longtemps, entre les sueurs froides et les tremblements, t'as pas la force de prolonger l'effort. T'es littéralement à bout de souffle, ayant l'impression d'avoir parcouru un marathon en une heure. C'est seulement ton énergie vitale qui se fait la malle, plus vite que prévu, les calculs faussées par ton esprit épuisé.

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Message Mer 17 Aoû - 18:18

Persuadée d’avoir été projetée dans une énième tragédie, la soignante découvre pourtant rapidement la supercherie du résumé. Il semblerait que sa comparse ait décidé que la comédie chasserait la rudesse du drame. Elle n’a plus qu’à s’adapter pour ne pas jurer avec le décor de cette immense farce, troque son ton pétri de troubles pour déverser ses sarcasmes. Les traits demeurent crispés, l’irritation ne s’abolit jamais tout à fait malgré ce que l’impertinence tend à vouloir prouver. Sous le néon blafard, Edel continue à se débattre avec des ombres entêtantes. Ce spectacle devrait sans doute l’excuser, de manière tout à fait exceptionnelle mais l’infirmière en décide autrement, refusant de lui fournir un laissez-passer quand la pareille ne s’est jamais pas plus illustrée par le passé. La voix rehaussée d’insolence distance le caractère professionnel des gestes apposés. « Moi aussi, je me trouve exceptionnelle d’arriver à me pointer si vite. En plus, de me montrer si dévouée envers la meuf qui me casse les ovaires depuis un paquet d'années. Je reste même au milieu de sa scène de crime pour lui sauver le cul. Merci pour cette douce gratitude, ça me réchauffe le cœur, vraiment. » Plus l’urgence s’établit, plus le croquemitaine démontre sa faiblesse, joue avec sa nervosité pour accélérer les cliquetis des aiguilles, plus elle se raccroche à une certaine férocité.  « Hé oui, bien sûr. Tu peux m’appeler marraine la fée. Je suis créatrice de miracles, c'est bien connu. Après je vais prendre la brosse des chiottes pour t’en faire un carrosse. » L’ironie continue à s’étaler, comme un pansement sur sa douce panique. L’esprit se décroche parfois du moment, pour s’attarder sur des détails sensoriels, comme le tapis contre ses genoux, l'odeur de sueur et d'hémoglobine qui embaume l'air. Ces méthodes ont au moins le loisir de lui permettre de s’ancrer, de ne pas se perdre dans la seule vision de cette horrible plaie, le regard continuellement attiré par la lividité de sa patiente.

L’exacerbation ne cesse d’être sustentée alors que le sang continue à s’amasser, le désinfectant est attrapé sans grande délicatesse, le bouchon saute dans la foulée.  « T’as raison, pourquoi me donner une réponse articulée et sensée. C’était trop détente jusqu’ici. » Pas le temps d’accomplir sa besogne, dans un sursaut insensé, la furibonde l’agrippe et la rapproche. Seul un regard courroucé répond à ses accusations. Avant que l'agacée puisse la calmer, la rejeter, la précarité de son état se charge bien toute seule de la rappeler à l’ordre. Et ça serait mentir que de dire qu'elle n'en retire pas un peu de satisfaction à ce que les limites s'établissent, qu'elle puisse déterminer la gravité du moment, retrouver un semblant d'humilité. L’injonction tombe ensuite avec un aplomb que la goule peine à maintenir pourtant.  « Gaspille pas ton énergie bêtement et serre les dents, ça risque de piquer. » Sans vraiment faire preuve de finesse, le liquide est versé directement sur la plaie à vif, elle reste bien consciente qu’aucune seconde ne doit être gaspillée. Aucun plaisir retiré de la manœuvre, les mains vennient contenir les possibles contorsions de la blessée, sont appliquées contre les membres à sa portée pour la contenir au sol comme elle peut.

Les mâchoires serrées, elle reprend difficilement leur petit échange, referme le flacon d’une seule main en cherchant à demeurer pragmatique malgré la vague d'émotions que toute la scène ne cesse d'alimenter. « Vraiment, venant de la meuf qui me fout dans ses emmerdes persos, je trouve ça bien drôle tiens que tu me mettes en garde comme ça. T’as avalé une pilule de clown ou c’est plutôt le cocktail habituel, audace, culot et mauvaise foi qui te font causer comme ça ? » La seringue est avisée, la main demeure posée contre le bras de la buttée pourtant, ne se déloge pas de là. L'épiderme brûlant atteste de la vie qui continue à circuler. « De toute évidence,  c’est pas moi qui me vide de mon sang là. Puis toi, t’y as pensé à Kamilla quand tu m’as demandée de venir sur le lieu de ton crime avec cinquante pourcents de chance que je finisse par avoir la charge de gérer l’extraction de ton cadavre ? J'explique comment la merde que t'as laissée aux poulets, dis-moi ? » Plutôt quatre-vingt pourcents que ça résonne plus fort dans la caboche, écho dérangeant qui lui ôte tout aussi efficacement le souffle que la meurtrissure reprend celui de sa complice. La conscience aurait le loisir de s’extirper de l’enveloppe, voguer vers d’autres contrées. Alors tous les prétextes sont bons pour continuer à la faire parler, qu'elle ne sombre pas subitement et l'abandonne à ce triste sort. « Tu déconnes sévère, putain. Pourquoi t’as fait ça ? Que je sache au moins pour quelle raison je me troue le cul à t’aider alors que t’es juste une réplique foireuse de Cruella avec moi. » La prochaine inspiration est plus pesante, le mouvement suivant n’a pas encore été réellement amorcé. Les instructions sont données machinalement, tracer cette feuille de route permet d’augmenter sa concentration, de ne pas s’offrir au rythme effréné de son pouls mortifié. Et si elle finissait vraiment par succomber ?  « Je vais devoir endormir localement la zone pour te recoudre. » Et il faudra ensuite prier Freyr qu’elle se retient d’ajouter, tout en commençant déjà mentalement à l’implorer sans oser le révéler, bien consciente pourtant que sa seule foi ne suffira sans doute pas pour la sauver. Tout ça ne lui appartient pas entièrement. Et il serait bon qu’elle parvienne à s’en rappeler.
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Message Sam 27 Aoû - 17:54


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L’énergie belliqueuse de la goule est une véritable bouffée d’air frais quand tu te noies présentement dans ton propre sang. Elle te maintient à la surface, la tête hors du liquide carmin qui t’asphyxie à mesure qu’il te consume de la tête aux pieds. Combien de temps tu vas parvenir à tenir ? Aussi longtemps que tu le pourras et si ça ne suffit pas à Haldora, si la fin est écrite depuis qu’elle a passé cette porte, si cette porte est la dernière que tu franchiras, alors tu es heureuse de l’avoir à tes côtés. De ne pas mourir seule, dans ta crasse, comme un déchet humain sans importance. « A ton service. » Tu pousses le vice toujours plus loin quand elle mord à l’hameçon sans déceler l’appât à moins que ce ne soit toi qui te fasse avoir ? Tu es bien incapable de le dire à ce stade de l’histoire, quand l’encre peine à couler sur les pages qui se déchirent, s’abîment et s’usent à chaque seconde que tu inspires. Comme un souffle volé, le tien devient de plus en plus difficile à supporter. « T’es pas aussi drôle d’habitude, c’est l’ambiance qui te fait cet effet ? » Peut-être que tu cherches à détourner son attention. Peut-être que tu cherches à détenir son attention. Avant que le décor planté ne lui retourne l’estomac.

T’as le dos qui s’arque quand le désinfectant est brutalement versé sur ta blessure et tu contractes la mâchoire afin de conserver le poison dans ta bouche. C’est compliqué en de telles circonstances mais tu prends sur toi, consciente que ta vie repose entre les mains de ton amie. « Cinquante ? J’aurais plutôt dit quatre-vingt mais vas-y continue de mentir au visage, c’est pas comme si j’étais en train de crever ! » Tu vois bien à l’attitude d’Haldora que t’es surement en train de passer les dernières minutes de ton existence merdique dans cette abominable salle de bains où t’as envie de péter le carrelage avec la tête du connard qui roupille à quelques mètres de vous. En parlant du loup, le voilà convié. « T’expliques rien du tout, tu te casses, tu me laisses et t’appelles les flics pour faire tomber un dernier enfoiré avec moi. » Dans ce plan, y’a pas d’options supplémentaires ni d’assortiments cachés. Une seule direction, une seule destination. Tu lui demandes pas vraiment son aval, en réalité tu lui demandes jamais son aval Edel même si cette fois t’es pas en position d’imposer ta volonté.
« A ton avis ? J’apprenais les bonnes manières à une raclure. » Tu sais qu’elle sait mais le besoin de s’accrocher à quelque chose de concret, le besoin de te raccrocher à quelque chose de solide. Gagner du temps pour tromper la mort, le pouvez-vous ?
« Epargne-moi le mode d’emploi pitié. » Ça sonne comme un reproche, ça ressemble à un reproche mais ce n’est pas un reproche. Au contraire, tu lui concèdes une confiance aveugle. A vrai dire, tu n’as jamais douté d’elle, de ses capacités et ses compétences lors des missions malgré tes remarques désobligeantes à son encontre. « Si je m’en sors pas… » Ironique non ? Tu craignais de devoir l’enterrer et maintenant ce sont tes funérailles qui se préparent en amont. « Oh tu vas la fermer, écoute-moi putain ! » Que tu rétorques en haussant légèrement le ton afin de parvenir au bout de ta phrase sans ses interruptions inutiles. « Si je m’en sors pas, débranche Alice… » fais ce que je n’ai pas pu me résoudre à faire, « et débarrasse-toi, brûle tes chemises hawaïennes... elles sont hideuses. » Même à deux doigts de clamser, tu ne peux pas t’empêcher de lui rentrer dedans, c’est définitivement plus fort que toi mais le sourire narquois qui entaille tes lèvres se voit bientôt faner alors que tes forces t’abandonnent dangereusement. Tic tac tic tac.

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Message Ven 2 Sep - 23:43

TW : Aiguille, points de suture, violence

Le décalage entre les mots et les gestes alimente cette dimension grotesque où le contexte même n’a que très peu d’importance. Face au déclin de l’intelligence dans la conversation, la furibonde obtient le sentiment d’être coincée dans un mauvais script, rédigé par une plume médiocre. N’est-elle pas finalement projetée dans une de ces mauvaises réalités, piégée au fond d'un téléviseur de moindre qualité, comédie tragique que des yeux inconnus doivent dévorés sans doute quelque part. Il faudrait sans doute s’empresser d’en rire avant de finir par tout saccager. Ce n’est pas l’énergie destructrice qui manque de remonter, de menacer de déchirer le voile qu’elles ont décidé d’appliquer autour de leur position pour se préserver des vérités. Jouer ce rôle assigné pour ne pas avoir à contempler la gravité du moment, revient à enfiler des habits bien mal taillés pour sa silhouette. « Ouais, je me poile trop à badigeonner dans ton sang et ta connerie, ça se voit tant que ça ? » Elle n’a rien d’une humoriste, rien d’une actrice. Tout s’effondre bien vite pour mettre en relief une certaine dureté, couplée à une cruauté qui ne vise qu’à faire réagir la buttée, à péter son égo pour qu’elles se mettent à fixer les faits autrement que sous le spectre de la fierté. « Tu m’as dérangée pour vingt pourcents de chance de survie ? C’est bien ça que tu es occupée à me dire, Edel ? Je te croyais définitivement plus pragmatique que ça. » Pour autant, cette mission-là lui parait impossible à réaliser car l’insolence du croquemitaine atteint son apogée et oblige ses nerfs à céder. La goule se tait le temps de sortir sa seringue, la plante sans grande délicatesse dans la peau à la suite tout en restant terriblement précise néanmoins, espère presque qu’un hématome en ressortira alors que le produit est injecté. La bouche se colle à l’oreille de l’impétueuse dans la foulée. « Reparle-moi encore comme ça une seule fois et je te jure qu'y a pas que toutes tes dernières volontés qui iront bien se faire foutre. Tes délires de justicière, je m’en branle sévère, comment tu veux éduquer les autres quand t’es même pas foutue de parler correctement aux gens qui viennent sauver ton cul ? » L’aiguille se retire, est déposée un peu plus loin.

La soignante oblige sa patiente à s’allonger au sol - force appliquée sur les épaules pour la contraindre au mouvement. Des serviettes sont attrapés ensuite, enroulées pour lui en faire un oreiller de fortune. Le textile déjà dégagé de la plaie, elle se saisit de son matériel pour suturer la meurtrissure, compresse la lésion dès qu’elle le peut. La sueur s’accumule tant l’effort maintenu est important. La cohérence des mouvements et son efficacité est déterminante, elle le sait. Malgré sa suffisance, son interlocutrice démontre des signes de faiblesse de plus en plus avérés. Autant de détails visuels qui comprime le cœur de l’acharnée, la pousse à utiliser cet orgueil pour assurer sa survie au lieu de la voir la disperser pour saboter sa seule œuvre. « A ta place, je ferais pas la maline. Je te rappelle que tu t’es faite avoir comme une débutante ? Tu crois qu’on va se souvenir de toi comment si tu crèves comme ça ? Comme de la meuf trop sûre d’elle qui s’est fait dézinguer par une sous-merde même pas bien vaillante ? » Le fil glisse entre ses doigts, tout est préparé rapidement. « T’as pas intérêt à bouger. » Ni à crever que ça hurle plus farouchement à l’intérieur. L’environnement non aseptisé promet un enfer bactérien, Haldora ne manque pas de se rappeler qu'il lui faudra se procurer des antibiotiques une fois Edel en sécurité, déjà débordée par le présent pour ajouter le futur pourtant. Elle ne tarde pas plus à débuter sa véritable besogne, travail de couturière qui l’apaise drôlement tant le geste a été imprégné dans ses routines antérieures. Cette expertise la sauvera peut-être, elle l’espère tout du moins. « Je te déplace quand t’es recousue, on reste pas ici. » Qu’elle murmure alors, convaincue que se concentrer sur la suite et envisager la meilleure option reste la façon la plus adaptée d’affronter l’instant présent. De ne pas succomber à la douce panique qui ne cesse de l’encombrer.
Edel Winter
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Message Dim 23 Oct - 19:03


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Tes forces diminuent considérablement au fil des secondes. Il n’est même plus question de minutes. Chaque seconde est un souffle qui t’épuise, s’échappe de ton corps et se perd dans le grand tout. Combien t'en faudra-t-il abandonner avant de rendre l’âme ? Tout repose sur ta comparse. Elle s’évertue de te sauver quand tu sembles te fatiguer à la déconcentrer. En réalité, tu filtres encore moins tes pensées qu’à l’accoutumée, n’ayant pas l’énergie de procéder à un quelconque tri. Par conséquent, les mots explosent au plus près des maux et tu creuses des tombes là où il y avait encore des bribes d’espoir. « Quelle susceptibilité, je te trouve un peu à cran ! » La remarque écorche une fois de plus la patience de l’infirmière mais elle prouve également que tu demeures plus proches des vivants que des morts, l’esprit bfatigué reste vif si bien que la langue continue de piétiner les vestiges d’une amitié mise à rudes épreuves.

« Comme si j’avais le choix. » Les sourcils se froncent alors que t’es littéralement forcée de rester allongée au sol, baignant dans ton propre sang mais l’inconfort n’est rien comparé à la douleur qui taillade toujours ta peau. Les gestes précis d’Haldora n’en sont pas la source, non, ta douleur trouve son origine ailleurs. Dans l’égo blessé d’un manteau enfilé il y a neuf ans pour colmater une plaie mais l’est-elle vraiment ? Après tout ce temps, tu te rends compte que tes actions ont eu pour unique but de combler le manque laissé par ta moitié et d’une certaine façon, de l’entretenir. Certes il est moins fort mais il est toujours au premier plan. Auras-tu jamais le cran de lâcher prise ? Plutôt mourir. « J’entends du bruit, j’entends du bruit je te dis file moi un truc pointu. » Aucun bruit ne fracasse le silence angoissant qui maintient l’atmosphère agonisante de cet instant. Seule la fièvre bat son plein contre ta tempe, trompant tes sens alors que tu commences à remuer. Tenir en place risque de s’avérer plus compliqué que prévu. L’instinct reprend le dessus, la bête s’éveille, n’a que faire de l’humaine qui gît à terre. Si elle n’est pas capable de se défendre alors elle ne vaut rien. « Il arrive prépare-toi. » Le murmure se répand tel un mauvais présage sur fond sonore inquiétant lorsqu’il révèle en réalité l’ampleur de ton état. Un autre indicateur, signe, dommage du compte à rebours qui pulse sous ta chair. Accompagné de ce regard à la fois confus et méfiant, de cette main égarée qui cherche à attraper une arme, de ce dos douloureux qui s’arque malgré la force déployée par la comparse pour te stabiliser. « Il arrive la nuit comme les monstres... » Tu cherches à te relever, repousser l'infirmière, inconsciente du temps précieux perdu car tout ton esprit est un brouillard opaque dont la seule issue paraît se nommer la fuite. Fuir, fuir vite. Fuir le danger façonné par tes soins. Fuir avant que le croquemitaine ne vienne te réclamer.

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Message Lun 31 Oct - 21:23

TW : Aiguille, points de suture, violence

Le silence concède au lieu des allures trompeuses de refuge, le danger couve quelque part, Haldora ne l’oublie pas vraiment mais voit sa manifestation varier dramatiquement. L’ennemi émerge de l’intérieur, prend la forme de créatures invisibles, nourrissant la fièvre que l’infirmière ne perçoit que trop tardivement alors que son ouvrage atteint sa finalité. La concentration si intense que le front se perle de sueur, que la tension dans les muscles en devient douloureuse. Chaque geste est animé par sa crainte, par la peur de déraper et d’offrir une cicatrice imposante à son vis-à-vis. L’esthétique reste dérisoire pourtant en comparaison à la survie, la goule ne le perd jamais de vue, n’a elle-même jamais accordé d’importance à ce genre de futilités. Et pourtant, l’idée que ses actes façonnent le futur d’une façon ou d’une autre de son amie en devient terrifiant. Eprouvée par cette responsabilité, elle ne fait qu’aboyer face aux premiers éclats, ne parvient pas à se focaliser suffisamment longtemps sur les propos alliés pour deviner l’ampleur du mal qui a éclot. « Quoi ? » Quand la sémantique file droit vers le tympan, la cervelle met un certain temps encore à collecter cette réalité. La tête se tourne instinctivement vers l’encadrement de la porte, elle croit alors y dénicher une ombre fugitive venue punir l’acte effronté du croquemitaine. Seul le vide la contemple et l’aspire dans une déroute plus vorace encore. Qu’a-t-elle aperçue alors ? Les yeux scrutent encore et encore la pénombre en quête d’un indice, reviennent sur la plaie pratiquement totalement suturée. Mais Edel remue déjà, profite de sa distraction pour filer entre ses doigts. Elle s’arrache à sa vigilance bien trop vivement. « Mais t’as pété une durite ? » La voix frappe vainement des démons plus entêtés qu’elle ne le sera jamais. L’aliénation adverse est écrasante au point que la soignante se voit contrainte de relâcher son aiguille de peur d’arracher le fil, de voir son oeuvre réduite à néant. Elle grogne pour la forme en se remettant sur ses guiboles rapidement pour la maitriser au mieux avant qu'elle ne puisse vraiment ruer vers l'avant.

Si sa silhouette suggère une force moindre, ses années d’entrainement lui ont enseigné l’art de placer son énergie au bon endroit, de la bonne façon. Ainsi même sans plus être au meilleur de sa forme, elle est bien capable d’inverser la situation, de se saisir de la fiévreuse, de la forcer à se rasseoir abruptement quitte à lui créer un hématome durant la manoeuvre. Rien ne parait plus menaçant que cette meurtrissure même pas tout à fait refermée. Elle pourra bien s'accommoder de quelques bleus de ce fait. « Super, je vais devoir t’assommer en plus du reste. » Les mots lui échappent par nécessité de recracher toute sa nervosité mais la main, elle, cherche déjà l’énième seringue du sac. Le genou contraint le corps à rester immobile quand elle s’affaire à lui planter une dose de sédatif dans la cuisse. L’aiguille traverse le tissu pour se ficher dans la chair, elle appuie alors pour lui inoculer le poison. « Et sans doute, que je vais devoir te porter par-dessus le marché. » Mieux vaut qu’elle soit inconsciente plutôt qu’aux prises avec sa psyché et représentant elle-même un problème pour sa santé. Alors que la poigne se maintient, le temps que le produit fasse effet, l’acharnée souffle dans l’oreille de sa complice le poids de cette charge imposée et de son anxiété. La hargne sublime les dégâts opérés sur son état émotionnel éprouvé. « Tu m’en devras une, Edel et je t’assure que je suis pas prête de l’oublier celle-là. » Et une fois qu’elle est certaine que sa patiente ne bougera pas, la besogne se reprend et se clôture rapidement. Fil coupé, aiguille reprise, pansement apposé par-dessus les points effectués, elle jette l’ensemble des preuves au fond de son baluchon. « On va se tirer d’ici immédiatement. Accroche-toi à moi si tu peux encore. » Le bras s’oriente pour la saisir à la taille, cherche à mettre son poids contre son épaule pour la redresser et l’emmener, loin et vite.
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Message Sam 5 Nov - 0:23


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Dans ta lutte vaine, tu ignores contre qui tu te bats. Ta propre ombre ? La main tendue vers toi ? La folie de ton esprit fragmenté ? Tu n’as pas le temps de comprendre, retrouver un semblant de lucidité que la seringue vient calmer ton ardeur, l’aiguille se plantant dans le creux de ta chair. Les bras t’en tombent, littéralement et tu pestes contre Haldora sans avoir l’énergie de lui cracher ton venin à la figure. Tu l’entends balbutier des mots à la hâte alors que ton cœur semble marcher au ralenti. A moins que ce ne soit la vie qui te quitte petit à petit. Difficile à déterminer avec la décision inconsidérée de l’infirmière dont tu discuterais bien les faits et gestes si tu étais en capacité. Voilà le prix à payer pour ton erreur. Devoir dépendre des autres. Heureusement, tu ne réalises pas l’étendue de ta dépendance actuelle. Confuse et faible, tu peines déjà à t’appuyer sur ta comparse alors discuter son attitude est au-dessus de tes forces.

Tes paupières se ferment et se soulèvent dans une valse infernale, tu loupes plusieurs minutes de votre évasion périlleuse avant de prononcer tes premiers mots. « Tu m’en … devais… une. » La dose de sédatif n’est pas assez forte pour étreindre ton égo néanmoins, tu finis par complètement t’évanouir et ce pour un temps totalement inconnu. A ton réveil, tu te trouves à la Caverne, au cœur de ton espace aménagé. Tu reconnais les graffitis aux murs, les plans au plafond, les listes griffonnés sur la porte, les masques accrochés à des clous, les crânes d’oiseaux dans ton étagère et les plantes carnivores au-dessus de cette dernière. L’art de la décoration, ça ne s’apprend pas ! Tes prunelles font rapidement le tour du périmètre afin de comprendre ce qu’il se passe. Tu tentes de te remémorer les dernières heures mais il manque des passages importants à ta chronologie. Tu te souviens cependant de la venue en enfer d’Haldora, absente à cet instant. Alors, tu te lèves de ton lit comme un cadavre ambulant pour partir à sa recherche. Tu n’as pas l’opportunité d’aller bien loin que tu t’effondres, tes jambes n’étant guère en état de te (trans)porter. Par réflexe, tu te rattrapes à un meuble sur ton chemin. Ta fierté t’empêche de lâcher prise mais t’as l’air bien ridicule, cramponnée de la sorte et pour agrémenter ce spectacle de toute beauté, voilà que ta complice revient admirer son œuvre. « Putain tu m’as charcutée ou quoi ? » Ni bonjour ni merci ne parviennent au crépuscule de tes lèvres. Ils sont évincés en une seconde top chrono par une exigence de mauvaise foi digne de ton tempérament légendaire. C’est presque si tu n’exiges pas un remboursement pour la qualité des soins quand tu reviens de loin, trop loin pour t’en rendre compte grâce au miracle orchestré par la goule. Ou peut-être que tu le réalises sans vouloir l’admettre. La reconnaissance n’est pas ton fort. Encore moins lorsque la dette mentionnée est celle de ta vie mais viendra le moment où tu ne pourras plus l'épancher. Tic tac, le compteur tourne toujours.  

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Message Mer 9 Nov - 20:34

L’odeur de café lui remonte les narines, tente d’atteindre la cervelle éprouvée. Le temps a perdu toute substance, l'éreintée ne sait déjà plus quelle heure il est. Le sauvetage impromptu, à devoir trainer la carcasse en lieu sûr par ses propres moyens, l’a éprouvée. Mais encore a t-il fallu derrière se procurer rapidement de quoi lui éviter les infections et la veiller ensuite. Les cernes sous les yeux portent la marque d’un professionnalisme encore présent et plus encore, il revête l’amitié qu’elle continue à porter à l’ingrate. Elle a tiré sur toutes les ficelles et a rongé la corde pour parvenir à lui assurer une réelle survie, quitte à se péter le dos et les tendons dans l'opération. Exténuée, la goule s’accorde quelques minutes de répit, somnole au-dessus de sa tasse et trouve un maigre réconfort dans le breuvage encore brûlant qui lui dévale l’œsophage, lui crame les doigts. Suffisamment engourdie par sa fatigue, elle sursaute quand la silhouette de sa patiente s’élève abruptement, dépose son récipient sur la première surface à proximité pour se jeter au-devant d'une scène absurde. Son geste d’assistance est immédiatement avorté sous l’impulsion des mots revêches de l’arrogante. Avec une totale désinvolture, la soignante rattrape même son contenant pour savourer un peu plus le contenu. « De rien. Je l’ai fait de bon cœur. » Elle s’appuie alors contre le mur sans plus bouger, mime une nonchalance tout à fait factice car sous la pupille, la colère se mêle à son apathie naturelle. Revancharde des derniers instants, elle n’offre que peu de place à son égo en temps normal mais se retrouve à apprécier de réimposer ses limites autrement que par sa sombre indifférence.

Un peu plus véhémente sans toutefois pousser le volume de sa voix, l’impertinente continue à faire tournoyer sa cuillère dans son mug. « La prochaine fois, appelle quelqu’un qui viendra t’achever plutôt, que ça rende service à l’humanité. Je doute pas que ça soit plus facile à trouver ça que l’inverse. Qui serait venu te sauver le cul à part moi, hein ? » Les ongles se plantent dans la terre fraiche, la pétrissent de frustration, la renvoient dans la rétine adverse sans jamais faire mouche. Edel se moque d’être aimée ou même appréciée. Elle ne vise que l’efficacité, que le pragmatisme. Aucun bon sentiment à déployer, simplement des ordres à scander. Est-ce qu’elle en aurait eu quelque chose à faire de crever au fond ? Haldora s’interroge bien sur ce seul fait. Pourquoi l’appeler si ça n’était pas le cas ? Le culot continue à se manifester. L’idée de réduire à néant tout ce travail laborieux ne l’enchante pas mais peut-être que la vindicative mérite de retenir cette leçon, de ramper dans sa direction sans avoir le choix afin que la hargneuse lui tende à nouveau la main. Sursaut d’égoïsme et d’amour propre très peu caractéristique de la veuve l’obligeant à dériver dans les recoins les plus obscurs de sa personnalité. « A ta place, je remuerais pas trop mais tu fais ce que tu veux. Si tu pètes les fils, tu te démerderas bien sans moi dans tous les cas. » La réplique crasse tombe sans grande considération pour la suite de son rétablissement, la détermination bien présente de ne pas courber l’échine à nouveau sous prétexte que l’ancienne infirmière vise généralement le bien-être des membres du groupe. A plus fortes raisons, venant de celle qui a voulu l’en éjecter pour des motifs toujours inconnus et qui, pourtant, en toute contradiction, la mêle à ses méfaits mal agencés. La trentenaire n’oublie pas que grâce à sa comparse blessée, elle s’est rapprochée dangereusement du radar des autorités. Si les remerciements ne viennent pas, elle aurait au moins espérer que la décence ne la rendrait pas aussi virulente dès le réveil. Mais il faut croire que l’espoir, ça ne lui réussit pas.
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Message Lun 14 Nov - 19:51


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Les traits tirés en disent long sur la nuit chaotique qu’Haldora vient de passer en ta compagnie et tu ne fais aucun commentaire à ce sujet. Si d’habitude tu as la langue qui dérape et le venin qui s’échappe avec une aisance naturelle, tu es bien silencieuse cette fois. Aucun commentaire ne vient relever le tableau de désolation qu’elle t’offre par sa simple présence exténuée. Faut dire que t’es dans un état bien pire. Une vraie loque. Accrochée à cette étagère comme si ta vie en dépendait. C’est un peu le cas. Il t’est tout bonnement impossible de lâcher ton support et t’écrouler devant la goule au risque de voir sa main se tendre vers toi. De la charité ? Plutôt mourir. Peut-être qu’elle aurait dû te laisser mourir mais ton instinct de survie est un vrai fléau. Sans lui, tu serais déjà six pieds sous terre, en train de profiter d’un sommeil paisible et réparateur au lieu de souffrir le martyre. Pathétique, t’as l’air pathétique Edel. En vérité t'as pas l'air, tu l'es.

« J’en doute pas une seconde. » Tu sens qu’une partie d’elle se réjouit, de te voir racler ce qu’il te reste de force de la sorte et tu t’en offusquerais si tu n’étais pas à l’origine de cette tension entre vous. Les non-dits ont remplacé les aveux : plutôt que de lui dévoiler un pan de ton humanité, tu t’es emmurée dans une forteresse de glace. C'est de pire en pire avec le temps. En fait, c'est de pire en pire depuis la prison. Les blessures répandues par cet endroit n'ont pas cicatrisé même si elles demeurent invisibles à l’œil nu. Et tu refuses corps et âme de te faire aider, par tes proches comme par des inconnus. Le bon docteur s'en est allé et avec lui, tes chances de guérison ont drastiquement diminué. L'espoir se fait doucement la malle. Même Alcide n'est pas parvenu à t'atteindre car tu fuis toute interaction qu'il pourrait initier. Toute guérison qu'il pourrait opérer parce que pour guérir, tu sais qu'il te faudra d'abord plonger au plus profond de ce traumatisme et t'es pas certaine de pouvoir en revenir. « Parce qu’en plus tu m’as recousue avec du fil merdique ? Ouais la prochaine fois j’appellerai quelqu'un de plus compétent. » La mauvaise foi t'arrache presque les lèvres et tu devines l’électricité qui envahit l'air alors que tu continues de démolir ce qu'il reste de votre amitié pour garder ton masque de froideur et de pragmatisme. « Bon je te dois combien pour ton travail ? » Un simple merci aurait certainement suffi mais ça ne t'effleure absolument pas l'esprit. Les principes essentiels des relations humaines sont pour toi, aussi incompréhensibles que les choix vestimentaires d'Haldora et tu ne cherches même plus à saisir la logique qui en découle. La dernière fois que tu t'es permise un commentaire à cet égard, elle s'est mise dans tous ses états. Les mystères de l'univers.

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Message Ven 18 Nov - 0:37

Elle tangue, comme un navire à la coque percée qui refuserait de se soumettre à la houle et qui continue d’avancer alors que les flots ne cessent de monter. Haldora n’a jamais rien eu d’un capitaine qui coulerait avec le bateau par esprit de loyauté, par honneur et pour la gloire. Son altruisme dispose de conditions et de limites bien établies. Si Manning lui a attendri le cœur et a réveillé un peu plus d’humanité, son trépas l’a renvoyé dans un égoïsme bien plus marqué – à quelques exceptions près. Toute l’affection dont elle dispose pour Edel s’est consumée dans l’action entreprise plus tôt, n'en demeure que des lambeaux de patience qu’elle se voit dévorer avec empressement pour ne plus avoir à endurer ce traitement injuste sans broncher. Le sourire qui s’installe sur ses lèvres sèches en est douloureux, les joues souffrent de l'action. Et pour cause, elle ne sourit plus, la veuve, depuis une éternité, a banni cette expression de son carnet. Ce tour d’adresse ne vise même pas à répandre la joie mais plutôt à marquer une impertinence volontaire. Tout pour irriter son interlocutrice, se moquer de la situation pour générer toujours plus son inconfort. Elle voudrait avoir l’audace de pousser le vice à lui rire au nez juste pour le plaisir de voir le croquemitaine s’enfoncer toujours plus dans sa seule obscurité. « T’sais comment tu vas me payer, Edel. En me foutant la paix en fait. » Aucune autre revendication, les nerfs trop usés pour négocier une véritable dette ou pour lui accorder une forme de clémence réelle. L’indulgence viendrait peut-être après une bonne nuit de sommeil mais pour l’heure, la soignante exténuée refuse de débattre des conséquences et des considérations du comportement abject de son vis-à-vis.

Le vague amusement ne dure qu’un temps, elle ne profite même pas de sa faiblesse, exècre de jouer ce rôle odieux, se coulant dans l’image que sa tutrice lui a façonné, qu’elle aurait aimé pouvoir fracasser. La tasse est vidée d’une traite, déposée sur la surface à proximité avec un effet volontairement théâtral, claquant le récipient avec une hargne réelle, marquer le point de rupture imminent. « Ferme-la, juste pour un petit mois. Et on sera peut-être enfin quittes. » Peut-être. Le regard courroucé termine sa course sur le matériel disposé à proximité. L’infirmière en tire rapidement des compresses et du produit, les balance sans grand égard sur la couche que la patiente vient de déserter. « Tiens, je te laisse nettoyer ta plaie du coup, je voudrais pas que mes soins merdiques t’achèvent. » Malgré l’envie de la planter là sans plus lui adresser le moindre conseil, la trentenaire consent bien à lui prodiguer ses dernières recommandations, par acquis de conscience. Par professionnalisme. Peut-être parce que malgré tout, l’amitié persiste étrangement. « Tous les deux jours, tu peux désinfecter et remettre un nouveau pansement. Amuse-toi bien. » Et sans plus s’attarder, elle attrape ses effets personnels, ne jette plus aucun regard à l’ingrate en s’éloignant de ce morceau de la Caverne pour rejoindre la sortie, le pas déterminé, la tête plus haute que jamais. Un coup d’orgueil qui la vide de toute son énergie une fois le trottoir atteint. L’anxieuse s’autorise alors une grande inspiration, projette une excuse en direction de son époux qui – elle l’espère, n’est définitivement plus là pour aviser de ses choix. Car il aurait été à même de lui faire regretter.
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