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 Crashing waves [Wyn]
 Crashing waves [Wyn]
Zhenka Van Der Willige
Zhenka Van Der Willige
connaissance vénérée
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Arrivée : 17/02/2020
Missives : 169
Pseudo : Ash
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Âge : 42 ans
Occupation : Procureur
Statut : En couple avec son ancien amant, Wighard, rédemption d'un passé révolu.
Famille : Caste de la Connaissance - Maître de la Branche de la Vérite - Justice
Dons : Détecteur de Mensonges | Épée de Thémis
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Message Sam 3 Sep - 16:12

Wyn & Zhenka / Fin Juillet
Sometimes I wish life was like a book so I could sneak a peak at the last few pages just to make sure everything turns out okay. ( @unknown)

Enfermé dans une routine qui n'a pas de fin. Quand tu quittes ton travail un peu plus tôt qu'à l'habituel, tu mords ta lèvre inférieure en descendant les marches du bureau. Normalement, tu hélerais un taxi ou bien tu commencerais à rentrer à pied chez toi. Après tout, c'est dans le même quartier. Un peu de sport ne fait jamais de mal, quand on passe une bonne partie de sa journée collée à un bureau, à ne plus voir ses voisins ou le soleil à cause des dossiers qui trônent là fièrement. Tu avais aussi signalé à Lyn de prendre sa soirée, il n'y avait plus personne pour venir vous faire de remarques de toute façon. Et qui oserait ? Le privilège de la hiérarchie professionnelle. Une fois dehors, tu t'arrêtes, regardes deux taxis qui passent, l'un vide, l'autre déjà occupé, mais tu n'interpelles pas le premier. Tu regardes en direction du chemin de la maison. Tu n'as aucune envie de rentrer pour l'instant. Tu sors ton téléphone portable pour regarder l'heure. Tu as presque trois heures avant que la nounou termine son service. Tu envoies un message à Wighard pour le prévenir que tu serais bientôt chez toi, mais pas dans l'instant.

Tu n'y touches plus. Mais tu es à peu près certain que le message que tu reçois dans la dizaine de minutes, c'est lui qui te répond et qui te demande de rentrer au plus tôt à la maison. L'ambiance était lourde, les mines sombres et les rires éteints. Il y avait des rumeurs, ici et là, tu avais même entendu au travail. Des murmures concernant la possible existence d'un tueur en série en ville. Tu avais répondu à cette idée par un soufflement du nez. Les rumeurs n'avaient aucunes valeurs à tes yeux. Et certainement pas dans les bureaux d'un procureur et son équipe. Mais tu avais besoin de respirer, de prendre l'air, de voir autre chose, de vivre autre chose que le même trajet chaque jour. Tu promets d'être prudent et que tu lui enverrais un message quand tu aurais passé le pas de ta porte. Tu ranges le téléphone portable dans la poche intérieure de ta veste -c'était toujours un petit plus ce détail pour tes habits pour lequel tu ne résistais jamais. Avant de laisser tes pas te porter, ne sachant pas consciemment où tu désirais te rendre. Plus tu avances, plus ton esprit ce vide enfin. Tu laisses ralentir le flot de tes pensées. Tu te laisses prendre dans le brouillard d'une relative tranquillité. Cela n'avait pas l'effet aussi bénéfique que pouvait apporter la musique, mais c'était déjà mieux que simplement t'affaler dans ton canapé et attendre que la soirée passe.

Le vent de la mer, encore un peu chaud vient fouetter ton visage quand tu sors des ruelles plus étroites. Le port. Voilà une éternité que tu n’avais pas mis les pieds dans cet endroit. Tu avais presque oublié à quoi cela ressemblait. Ton regard se perd sur les navires, bateaux de plaisance ou commerciaux qui sont amarrés tandis que tu aperçois au loin, un autre, qui semble s’éloigner pour rejoindre le reste du monde. Vision poétique. Demain matin, ça serait le week-end, et le marché artisanal y prendrait place. Un semblant de normalité dans un contexte de tension. Après tout, la ville ne pouvait pas se passer des touristes, malgré la baisse de fréquentation de ces derniers à cause des derniers événements. Silhouettes des étrangers, habitants, dockers, marchands et tourtereaux avant que la nuit ne tombe définitivement. Observer le début du coucher du soleil avant que les ombres de la nuit ne reprennent totalement ses droits et les monstres qui l’habitent aussi. Tu sais que tu ne devais pas traîner toi non plus. Pourtant, quand tu trouves un banc isolé, face à la mer, tu ne peux t’empêcher de t’y asseoir. Observant le mouvement continue des vagues. Tu perds toute notion du temps. Fasciné ou terrifié par elle. Ce qui se cache dans les profondeurs. Qui demande à être apaisé par vos sacrifices. Ingurgitant la ville entière s’il le fallait.

Ce sont des exclamations de voix qui te sortent de ta torpeur. Combien de temps a passé ? Il fait presque nuit. Quand tu te retournes, tu observes trois hommes qui rient fort. On dirait qu’ils ont terminé journée et qu’ils promettent d’aller boire un coup au bar du coin. Tu avales ta salive difficilement. Comment tu n’avais pas pu voir le temps passer ? Tu regardes ton téléphone et envoies un message à Wighard. Tu t’excuses et tu promets de rentrer tout de suite. Tu te relèves et tu te dépêches de rebrousser chemin. Tu ne comprenais pas comment tu as pu perdre autant de temps. Comment ne pas voir le soleil se coucher ? La babysitter, trop polie pour dire quoi que ce soit, ne dirait sûrement rien demain. Wighard avait dû lui donner un pourboire pour l’heure supplémentaire qu’elle avait perdue. Les mains enfoncées dans les poches, tu t’engouffres dans une allée entre deux entrepôts. C'est un silence de plomb qui t’entoure tout à coup et qui déclenche un sentiment d’hyper vigilance dans tes entrailles. Tu inspires lentement, mais ton pas ralenti quand tu aperçois une silhouette sortant de derrière des caisses entreposées là. Iel ne t’a pas encore vu, mais tu reconnais, malgré le peu de lumière, la démarche boitillant d’une connaissance, d’un ami. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Sa posture était étrange, légèrement recroquevillée, qui semblait chercher autour de lui ce qu’il faisait là, voir même qui il était. Tu t’approches alors de quelques pas, mais reste plus d’un mètre de lui. C’est bien lui. C’est l’incompréhension. Et son visage est marqué par l’émotion d’une certaine panique. Tu le dévisages de haut en bas, prudent. Il n’a pas encore parlé, mais sa posture entière hurle que quelque chose clochait. « … Wyn Evjen ? » Et puis, le détail. Celui des mains, comme si elles avaient plongé dans la peinture poisseuse d’un rouge si profond, qu’il te rappelait les scènes de crimes à lesquelles tu avais assisté. Tu remontes prudemment ton regard glacé sur lui. Le cœur toujours dans un rythme calme, mais il résonne dans tes tempes « … Tout va bien ? ».
(c) mars.
Wyn Evjen
Wyn Evjen
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Âge : 48
Occupation : Maître des runes, chercheur pour le centre de désintoxication, cours occasionnels et avancés à l'université, fouine professionnelle, fournit cercles de protection, divinations et talismans pour le Nouveau Monde et parfois ses services de façon illicte...
Statut : Célibataire | Divorcé d'un humain depuis février 2021
Famille : Connaissance | Mystère | Curiosité
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Message Dim 11 Sep - 18:47

Wyn & Zhenka / Fin Juillet
Sometimes I wish life was like a book so I could sneak a peak at the last few pages just to make sure everything turns out okay. (@unknown)


Une silhouette sans profondeur se promène dans le contrejour lugubre et sans couleur des quais. La nuit d'été luit doucement entre les rayonnages d'entrepôts et de conteneurs: du bout du pinceau, elle a ôté les teintes et les saturations pour ne laisser que les objets visibles. La lumière de la lune accroche d'un même éclat les reflets brillants des vagues contre bateaux et pontons, les flaques et les cristaux de sel laissées dans chaque crevasse, chaque nid de poule, chaque joint de maçonnerie mal fait depuis les tempêtes et inondations de la saison précédente. Les tatouages et les cicatrices qui marquent ses bras nus, percés de chair de poule lui donnent l'air d'un voyou, le sang qui maculent ses doigts, le bas de son t-shirt, malgré les grands yeux étincelants qui lui bouffent le visage, la qualité de ses vêtements et l'argent investis pour avoir ce genre de tatouages . Il boîte légèrement, sa jambe douloureuse et raide comme avant la pluie ou après un effort, comme à chaque proximité de la mer. Elle lance, du tibia à la hanche, un néon de douleur qui vibre contre son os. On pourrait le prendre pour un ivrogne, pour un type qui vient de se faire tabasser à l'arrière d'un quai de livraison. Mais ce ne sont que des symptômes, chez lui le problème vient d'ailleurs.

Sorti de l'enfilade d'entrepôts, enfin ramené face à la mer par les rémanences sonores à ses oreilles, à ses tripes, Wyn referme les yeux. Il s'expose à l'air marin, la tête renversée en arrière, laissant les courants d'air jouer sur ses doigts et expire, lentement. Une paupière close palpite sur sa trachée d'où le sang s'écoule comme une larme. Un oeil clos qui fait un cauchemar, une paupière fermée qui tressaute, comme lorsqu'on a l'impression de tomber dans son sommeil. Le clapotis de l'eau contre le béton, l'entrechoquement des quelques embarcations amarrées, l'humidité ambiante, tout se transforme dans un bruit de fond diffus dans son migraine. L'anxiété tarde à refluer de ses veines, le sang bourdonne à ses tempes avec une intensité qu'il n'associe qu'avec un flirt avec la mort. Il passe après tout ses nuits à rêver d’abysses. Il sait ce que se noyer veut dire.

« Docteur. »  La correction est une béquille sur laquelle Wyn s’appuie alors que sa vision peine à s'ajuster. L'individu s'approche de lui comme au travers de l'océan, flou et indistinct. Le sel et la fatigue bordent ses paupières de feu et il lui semble être presque aussi aveugle que le gris perle de ses yeux l'insinue. Quelqu'un s'approche de lui, flou et indistinct comme au travers de l'océan. Rappel qu'il a égaré ses lunettes, les deux paires et que s'il n'en a pas besoin pour voir l'homme qui s'approche et matérialise l'une de ses vieilles connaissances, la coefficient de fatigue oculaire et lui bien réel.  Wyn recule d'un pas et (chancelle) appuie son épaule et sa hanche contre le mur le plus proche. Il passe sa main dans ses cheveux, dont les mèches dorées accrochent une traînée de sang, avant d'enfouir ses mains dans ses poches, clairement fatigué. «- Yeah. Yeah. Tout va bien. » Le sourire est un peu las, mais il éclaire le visage tout de même. Un tel instant, un tel endroit, une telle rencontre n'a aucun sens, ne peut accoucher que du sensation de déjà vu et de rêve. Sa tête le lance toujours autant, sa poitrine est toujours lancée par des pics d'anxiété, son rythme cardiaque ne s'apaisant qu'avec difficulté. Il lui sourit, avec une tendresse amusée : « - Qu’est-ce qu’un homme comme toi fait dans un lieu pareil, Zhenka ? »

(c) mars.
Zhenka Van Der Willige
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Message Mar 27 Sep - 16:17

Wyn & Zhenka / Fin Juillet
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La réponse qu’il t’offre aurait pu t’arracher un souvenir. Tu pourrais répliquer qu’il faudrait s’adresser simplement en lui comme procureur. Était-ce réellement le moment et le lieu pour s’amuser à s’envoyer ses titres à la figure. Tu avais une légère tension dans la nuque, mais tu ne savais pas encore si cela déclenchait en toi l’instant de méfiance et de survie ou celle d’inquiétude envers son ami. Enfin, vous n’étiez pas des amis proches, mais vous n’étiez pas non plus des connaissances. Tu avais toujours apprécié la compagnie de l’homme quand tu le rencontrais que ce soit le hasard ou non. Mais son comportement, dans l’immédiat, te mettait dans une certaine détresse, ne sachant comment totalement réagir. Tu préférais avancer avec prudence sur ce terrain-là. L’homme te semblait perdu et ne réalisant absolument pas ce qu’il faisait là. Ni même s'il avait remarqué l’état de ses mains et par défaut de son être entier. D’un coup d’œil rapide, tu observais le reste de sa silhouette pour déceler d’autres traces de sang ou même une coupure, une entaille, quelque chose dont le sang pourrait s’évacuer. Ce n’est en n'apercevant rien pour le moment que tes sens sont un peu plus en alerte.

« Je me promène. Cela m’arrive de vivre hors de mon bureau. » Une pointe d’humour à tes dépens pour détendre l’atmosphère. Tu ne sais pas si ça marche réellement, car tu as l’impression que tes yeux vont sécher d’eux-mêmes à force d’éviter de cligner des yeux. Toi-même, tu te réveilles d’un sommeil sans repos. Tu ne comprenais toujours pas comment presque autant d’heures étaient passées sans que tu ne t'en rendes compte. Pourquoi quelques minutes s’étaient transformées en une éternité ? Cela n’avait pas de sens pour toi. Quiconque te connaissant trouverait ça étrange. Le temps était une mesure importante à tes yeux. Certes, ce n’était peut-être pas une vie pour beaucoup, mais c’était ainsi que ton monde fonctionnait, au désarroi de plusieurs de tes connaissances. « Wyn. Est-ce que c’est ton sang ? » Faut-il appeler une ambulance, la police ou bien les deux à la fois ? Tu n’avais pas envie de tourner autour du pot pendant des minutes en attendant que le docteur en runes nordiques se rende compte dans quelle situation, il se trouvait. Et qu’il avait eu la chance de tomber sur un ami et la malchance de tomber sur le procureur de la ville.

« You don’t look so good. » Tu devrais appeler les urgences. Quelque chose clochait avec lui. Il avait l’air perdu. Peut-être aussi perdu que toi. Peut-être que lui aussi n’avait-il pas vu le temps passé et avait été attiré par la mer, pour une raison sans explication. Mais au contraire de lui, tu n’avais pas les mains recouvertes de sang. Tu ne pouvais pas voire grand-chose d’ici, mais ton regard faisait le chemin entre Wyn et vers l’endroit d’où il était apparu. Tu avais envie d’aller voir. Bien que tu craignisses sur quoi tu pouvais tomber. Restant prudent, tu reposais ton regard sur ton ami. Devais-tu lui porter assistance ou le garder en vue le temps que quelqu’un te rejoigne. « We should call an ambulance. » Tu n'avais pas lâché ton téléphone portable qui se trouvait dans la poche de ta veste. L’autre bras qui pend contre ton corps. Tu ne voulais pas te méfier d’un ami, mais dû à ta profession, tu ne pouvais faire autrement que de regarder cela d’un point de vue un peu extérieur. Tu n’aimais vraiment pas cette situation et tu te sentais comme une personne horrible pour mettre en doute la position de Wyn. Innocent jusqu’à preuve du contraire ou bien l’inverse ? Tu serrais un peu la mâchoire avant de t’approcher un peu plus de lui, à portée de son bras. « Or maybe you should sit. I told you, you look very pale. Even for someone from your branch. » Tu montrais une caisse à environ deux mètres de vous d’un mouvement du menton. Prendre le temps de savoir ce qu’il se passait. Et puis peut-être seulement après, agir.
(c) mars.
Wyn Evjen
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Message Sam 15 Oct - 21:43

Wyn & Zhenka / Fin Juillet
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Les saccades de la mer contre le port érodent sa conscience. Chaque vague se retire et remporte avec elle une sensation de déjà vu, lave à grandes eaux anxiété et migraine. Le poids sur sa poitrine se heurte aux remous comme un cachet effervescent. La houle fournit un bruit blanc à son esprit qui se réveille brutalement et péniblement de l’insomnie. Rhil sortait un paquet de cigarette, fichant une clope entre ses lèvres sans regarder ce qu’il fait lorsque la question de Zhenka le fait s’arrêter net. Est-ce que c’est son sang ? Réponse C. Il n’y a pas de bonne réponse à ce genre de question. Il parle, la clope éteinte et au bec, la bouche pleine. « - Yeah, I guess. » Réponse par défaut pour un jeune homme habitué à courir les ruelles sombres en quête des coups et des corps, pour un enfant de Mimir dont le don lacère la chair, dont les tatouages cachent bien des hématomes. « - Which blood ? » Il porte une main à sa gorge. La coupure encore fraîche pique sa peau comme un rasoir. Elle ne devrait laisser que quelques gouttes de sang sur ses doigts et pourtant Wyn contemple avec surprise le sang épais et sombre qui macule sa paume et ses mains. Il a un frisson lorsque le sang glisse sur son poignet, coule sous sa manche avec une tiédeur infâme.

Sa surprise est réelle.
« - Right. »
Reprenant sa clope, il observe ses mains, le sang qui sèche sur le dos de ses mains devant lui. Sa langue pousse l’intérieur de sa joue, tandis que le petit génie digère la nouvelle information. Il referme les poings lentement, éprouve ses phalanges et ses jointures. Il y a de la surprise sur son visage juvénile, mais nulle horreur, nulle culpabilité. Son regard se teinte seulement de perplexité, s’éloigne comme si Wyn courait après un autre lièvre, une autre idée, sa langue à peine visible sous la moustache blonde, poussant ses dents. Il n’y a pas de sang derrière ses lèvres. Ce n’est pas la première fois qu’il est aussi tâché de sang, ce qui explique son absence d’inquiétude. L’absence de douleur de ses mains, dans ses poings l’intrigue plus que le sang.
L’air de rien, il finit par glisser à nouveau sa cigarette entre ses lèvres – entre ses dents même, laissant le goût amer et dégueulasse se dissoudre contre sa langue tandis qu’il allume la nicotine. « - The gifts are all over the place lately. Which sucks when you’re blind using … » Il coupe net, sa poitrine douloureuse au mot ambulance. « - I’m not going in the hospital. I’ve been there enough. I’m not that hurt, alright ? » Il n’était pas blesse, pas tant que ça : sa gorge suintait gentiment et il garde sa jambe raide devant lui quand il vient s’asseoir sur la caisse désignée par Zhenka. , Le jeune homme a un énième geste pour frotter son visage qu’il interrompt in extremis. Son souffle déporte la mèche qui frotte sa joue, et Wyn frotte ses mains sur son jeans, pouffant de petites volutes de nicotine à chaque mouvement.

Il s’interrompt à la remarque de Zhenka, son regard accrochant la rare lumière de la lune et d’un lampadaire avec une sorte de phosphorescence. Il exhale lentement la fumée et la ravale d’un même souffle. C’est comme si le nuage blanc et opaque teintait sa peau, se propageait en lui pour prendre sa place dans sa chair. Son visage pâlit encore un peu, sans ton, sans teint. La chaleur de sa barbe et de ses cheveux ressort crûment, comme un soleil au milieu d’un ciel blanc, particulièrement douloureux à regarder. Les traces de sang comme des traces de corrosion. Et au milieu ses yeux presque intégralement blancs. Le bleu se réduit à des taches puis s’efface, se ternit d’un gris perle à peine plus chaud que le blanc de ses pupilles. Le point noir des iris fixés sur Zhenka. « - With all due fucking respect, you have no idea what someone like me look like, Zhenka. » Il a un vague geste de la main, un sourcil arqué. Les traces de sang ne sont que plus livides sur sa peau pâle puis il secoue la tête, laissant les couleurs revenir à son visage. Curiosité rive son regard pour la millième fois au sien. Leurs éclats en commun gisent dans sa mémoire. Le contact de la taille de Zhenka sous ses doigts lors d’un bal. Le bruit des pages qu’il tourne lors d’une nuit blanche partagée à la bibliothèque. Son regard livide par-dessus une prophétie. Un sourire esquissé quelque part dans leur jeunesse. Ses suppliques pour que Justice fasse quelque chose, n’importe quoi, pour qu’on relance les recherches du corps d’Aslaug. Les questions, sur sa disparition. Ils sont amis. Leurs existences se croisent depuis des années, ballet emprisonné dans la même sphère d’influence. Mais Zhenka n’est pas Darwin, ni Malcolm ; il ne fait pas partie des gens à peine ému de voir du sang sur les vêtements de Wyn. Il lui serait plus facile de convaincre Bo qu’il n’y a rien à voir. Il s’appuie le dos au mur, les jambes ballantes. « - I know how I look. And that you are not used to see me like that. But I’m asking you trust me. I’m not on drugs and everything is fine. »

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Message Lun 31 Oct - 16:17

Wyn & Zhenka / Fin Juillet
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C’est une drôle de rencontre. Elle avait si peu de chance d’arriver que cela en venant presque étrange. Autant du lieu que par ce qu’il pouvait voir. Peut-être même que ton ami se demandait ce que le procureur faisait dans un endroit aussi insolite. Le sang. Le vent de la mer pénétrant dans l’île. Les lumières qui éclairent à peine vos pas dans les ténèbres et les monstres qu’elles y cachent. Ton regard parle plus que tes mots. Ta relation avec Wyn avait toujours proche et éloignait à la fois. Jamais réellement des amis intimes, mais jamais une simple connaissance. Évoluant toujours plus ou moins dans des cercles d’amis ou de caste plus ou moins proches, que ce soit avant ou après ton rituel. Il était plus proche de la cinquantaine et toi de la quarantaine. Alors forcément, quand on ne connaît pas assez bien et qu’on le retrouve avec du sang sur lui, l’inquiétude prédispose comme sentiment chez toi. Honnêtement, tu n’as pas envie de te rajouter du souci supplémentaire, tu étais déjà en overdose. Mais tu ne pouvais pas ignorer la pointe d’anxiété dans ta poitrine. On lui avait fait du mal, on lui en avait fait ou bien les deux à la fois. Cela ne pouvait pas annoncer quelque chose de positif. Hormis si c’était quelque chose qu’il aimait se faire, mais là encore, pourquoi le faire dans un lieu public ?

Tu soupires un peu, mais au moins, il s’assoit sur la caisse que tu lui as désignée. Il n’avait jamais été vraiment du genre à écouter, alors tu étais satisfait qu’il te concède au moins ça. La surprise n’est qu’à demi-présente quand tu l’entends refuser pour l’ambulance ou ne serait-ce que la proposition tacite de voir un médecin. Certainement, il ne semblait pas gravement blessé ni n’avoir pas perdu autant de sang qu’il en avait l’air -surtout si la moitié ne lui appartenait pas. De ta main libre, tu fais un léger mouvement devant vous, comme si tu voulais montrer que tu n’étais pas étonné par sa réaction. « Je m’en doutais. » Curiosité était aussi agréable a côtoyé qu’il pouvait être fatigant pour un caractère comme le tien. Bien que tu ne pusses pas nier que vos conversations pouvaient être stimulantes. Vous étiez sur deux spectres d’une vision différente des choses et tu avais compris rapidement que la figure d’autorité que tu pouvais représenter était quelque chose qui pouvait donner une certaine urticaire à l’autre. Ce n’était pas le premier et ça ne serait sûrement pas le dernier. Tu haussais un peu les épaules avant de sortir à ton tour ton paquet de cigarette pour la ficher entre tes lèvres et l’allumer sans attendre. Tu recraches immédiatement la fumée.

« Je ne voulais pas me montrer vexant. » Mais c’était vrai qu’il le trouvait pâle. Peut-être était-ce aussi a cause de la perte du sang. Tes yeux continuent de se perdre sur lui. Il ne lui mentait pas. Il n’était sous aucun effet de la drogue. C’était aussi pratique de savoir quand on avait des problèmes à accorder sa confiance aux autres. L’ironie du choix de Mimir te surprenait toujours malgré toutes ces années. Tu te souviens du nombre de fois où il était venu te voir pour demander des nouvelles sur l’enquête avec son accident et surtout la disparition ou plutôt, la mort de sa sublime. On considérait en général que s’il n’y avait pas de corps, il n’y avait pas de crime potentiel après tout. Aucun nouvel élément n’avait pu permettre depuis tout ce temps de justifier de rouvrir l’enquête. Les recherches menées à l’époque par la police n’avaient rien donné de concluant. C’était un mystère entier et tous les partis en était encore frustré aujourd’hui. Tu viens reprendre une bouffée de sa cigarette avant de continuer. « Tu t’es battu avec quelqu’un ? » Il n’y avait pas de jugement dans ta voix. Une simple question. Si c’était le cas, il fallait espérer que l’autre personne soit indemne. Au moins, si une plainte ou tout autre crime se déclarait dans cette zone-là, tu saurais qui interroger en premier.

Tu recraches lentement la fumée coincée dans tes poumons avant de gratter ta joue d’un doigt. « Je m’inquiète simplement. C’est ce qu’on est censé faire, quand on apprécie quelqu’un. » Tu ne pouvais qu’espérer ne pas être trahis pour montrer de l’intérêt et de l’affection pour ceux qui t’entourait. Ça t’avait coûté toute ta vie d’agir de façon détachée de quasiment tout et du monde. C’était l’occasion de rattraper les choses. « Je suis navré. Pour l’enquête concernant Aslaug et ton accident Wyn. Elle n’est pas considérée encore comme cold case, mais je doute que les enquêteurs y mettent autant de bonne volonté qu’il le faudrait, surtout avec tout ce qui se passe depuis plusieurs mois. » Une disparition d’une sublime contre tout le bazar de Senja ne pouvait malheureusement pas rivaliser. Encore moins depuis l’attentat du commissariat. « Cela fait un moment que je n’ai pas vu Ithan. Passe-lui le bonjour si tu en as l’occasion s’il te plaît. »
(c) mars.
Wyn Evjen
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Message Sam 17 Déc - 23:11

Wyn & Zhenka / Fin Juillet
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Deux hommes qui se tapent une clope sur le vieux port. Si quelques silhouettes arpentent les quais, elles ont le pas pressé et ne s’arrêtent pas, ne ralentissent pas. Les brumes chassent les promeneurs plus facilement que les dernières légendes urbaines. Ces derniers temps, les touristes se contentent des mythes sur sentiers balisés : on les conduit en troupeaux, stations de skis, spiritualité ancestrale et lupanars iridescents qui s’allument en même temps que les machines à sous. Reste que vous, deux hommes qui conspirent entre deux entrepôts qui sentent la mer jusqu’à la noyade. Wyn s’appuie l’arrière du crâne contre l’entrepôt, se redresse imperceptiblement, les omoplates resserrées. Le noir dont Zhenka s’est drapé le grandit un peu, élargit ses épaules, dans une autorité qui fait inconsciemment relever le menton à Wyn. Et pour autant, au-delà du procureur, il connaît Zhenka depuis les bancs de la fac, depuis les couloirs de l’ambassade. Il le connaît si mal. Son regard danse sur lui un instant, le dévisageant. « - Tu n’as pas meilleure mine. » Il crâne, mais la migraine tance chacun de ses mouvements de têtes. Zhenka semble aussi hagard que lui ; pommettes pâles et joues crevées, le bleu des yeux dévorés par le bruit de la mer, amaigri derrière sa carrure, justice en papier mâché. Ils semblent sortis du même cauchemar, malgré leurs beaux habits, leurs belles manières. Ils ont l'air tous les deux à la fois beaucoup plus vieux qu'ils ne sont, beaucoup plus jeunes, aussi. Transparents, un peu fragiles sur les coins, ébréchés.

« - Je suppose. Cela ne serait pas la première fois. » Il s'est calmé depuis son accident, aux prises avec un corps méticuleusement cassé, mais ses phalanges portent à nouveau les stigmates de la boxe, le corps celles des courbatures d'un désir de mort. Il ne peut pas rester trop loin du feu, il en est incapable. Mais c'est la première fois avec autant de sang sur les mains. La première fois dont il ne se souvient pas. Le coeur bat dans sa bouche alors qu'il sort les mots comme si de rien n'était, comme s'il ne parlait pas de la source de tout ce sang.

Il tique au nom d'Aslaug, secoue la tête. Parfois, il oublie que les autres pouvaient la voir aussi. Qu'elle pouvait leur manquer. Qu'elle était une pile de dossier ; une dossier à la fac, un dossier au commissariat. Le mois dernier il avait reçu sa lettre d'acceptation pour deux mois d'été dans une fac à l'étranger.   «- Je commençais à croire que tu avais oublié.»   Il porte sa cigarette à ses lèvres. Sa cigarette est poisseuse de sang sur ses lèvres. Le papier blanc est maculé de traces rouges, baisers sanguinolents laissés par ses doigts, qui tâchent ses lèvres et lui donnent la nausée plus facile que le goût des cendres. Ses mains sont pleines de sang. Ses doigts tremblent. La fumée s’embue et vacille dans l’air humide. Wyn s’essuie la bouche de l’avant-bras, grimace au contact de sa barbe sur sa peau. «- Tu as un mouchoir ? » Demande à Justice de quoi essuyer le sang sur ses doigts. L'audace observe ses doigts et le sang qui sèche entre les plis de flexion. Sous le sang, la chair est bien à vif, l'épiderme brisé sur quelque chose de dur, un ton plus clair que le sang brun entre chien et loup. Il tapote la cendre contre la caisse sur laquelle il est assis, la regarde se dissoudre dans l'air nocturne et peser sur son estomac. Il a la nausée. Les deux sujets de conversation pourraient s'appeler Charybde et Scylla : Perte de mémoire (sang) et Aslaug (sang). Il fixe les yeux couleur de mer de son ami, et l'indiscernable silhouette qui crève à l'intérieur. Envisage de lui demander si il dirige la conversation vers Aslaug afin que Wyn réponde à la première question plutôt qu'à la seconde. «- On sait tous les deux pourquoi elle est morte. A cause de moi. D’une façon ou d’une autre.» Ses jambes pendent le long de la caisse, se balancent à la façon de corde de pendules au milieu de la brume qui s'élève progressivement du sol. Il n'est pas sûr de pouvoir se relever, finalement bien satisfait d'avoir accepté la proposition de Zhenka. La tête contre le mur, Wyn affiche une morgue fatiguée en guise d'oripeaux. Aspect juvénile de façade, au bord de l'hystérie. Il ne souvient de la soirée, ses mains sont couvertes de sang, sa peau lui donne la sensation d'être trop petite, trop rigide pour les nerfs à vif qui le composent. «- Et je sais que je suis censé vouloir donner une sépulture à ses proches, que je suis censé vouloir... une conclusion. Mais je ne cherche pas son corps, je veux juste... savoir ce qui s’est passé. C'est insupportable, de ne pas savoir. » D'imaginer. De gratter la surface de sa mémoire et ne trouver que des flash, des impressions de déjà vu, des cauchemars. Deux ans qu'il cauchemarde chaque nuit, injecte un peu plus de ses terreurs nocturnes à des souvenirs qui s'effacent. Pour un petit génie à la mémoire photographique, il y a beaucoup de choses qu'il oublie. Les drogues, l'alcool l'avaient longtemps terrifié, la peur de perdre ce qui faisait lui, de perdre ce qui le rendait si unique. Si intelligent. Tout ça pour se retrouver sur une jetée, avec la psychée morcelée, pathologiquement fatigué, l'esprit flou.   « - Tu sais parfois je me demande. Si c’était la première victime, si nous étions la première victime de tout ça. Je trouve la chuchoteuse morte assassinée dans un cercle de runes. Aslaug… Cela ne peut pas être une coïncidence. » Prophète qui réécrit les petites lignes en bas de page. Sa façon à lui de ne pas devenir fou. Le petit sourire qui implore le procureur de trouver une réponse. Une réponse qui fait sens. Une réponse qui explique ce qu'ils foutent là.

(c) mars.
Zhenka Van Der Willige
Zhenka Van Der Willige
connaissance vénérée
Personnage
Arrivée : 17/02/2020
Missives : 169
Pseudo : Ash
Avatar : Cillian Murphy
Crédits : Neventer (ava) | Drake & Pinterest (signat) | peakyblinded @Tumblr (gif profil)
Thèmes abordés : Deuil, dépression, anxiété
Points : 1494
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Pronoms rp : Il
Âge : 42 ans
Occupation : Procureur
Statut : En couple avec son ancien amant, Wighard, rédemption d'un passé révolu.
Famille : Caste de la Connaissance - Maître de la Branche de la Vérite - Justice
Dons : Détecteur de Mensonges | Épée de Thémis
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Message Sam 21 Jan - 18:58

Wyn & Zhenka / Fin Juillet
Sometimes I wish life was like a book so I could sneak a peak at the last few pages just to make sure everything turns out okay. ( @unknown)

Tu tapotes de ta langue l’intérieur de ta joue. Tu retiens la remarque pour exagéré les faits. Ils ressemblaient à des morts en sursis l’un et l’autre. Attendant tous les deux qu’on veuille bien leur laisser une place sur la barque de Charon après lui avoir donné ses pièces. Ils sont fatigués, les surnaturels. Ils sont fatigués ceux en haut de la chaîne alimentaire. Ils sont fatigués les hommes simples qu’ils sont une fois les portes closes. Est-ce que ceux qui se complaisaient dans leur vie et dans leurs manigances avaient le même poids qui s’abattait sur leurs épaules une fois que personne ne regardait. Tu avais une mine affreuse, mais certainement moins effrayante que ton compagnon teinté de la couleur du pourpre sur les phalanges. Tu aurais plus de facilité à trouver un taxi que lui. Sa réponse, qui n'a pas l’air tout à fait sincère, te fait tiquer très légèrement en coin des lèvres. Il ne semble pas mentir, mais la vérité n’est point là non plus. Drôle de sentiment. Contourne-t-il sciemment la réponse ou bien n'en a-t-il aucune idée ? S'il avait perdu la mémoire, tu devrais peut-être insister pour qu’il aille à l’hôpital. Mais c’était peine perdue et tu n’avais pas envie de te disputer avec lui. Il était majeur et vacciné après tout.

Lentement, tu prenais une nouvelle taffe de ta cigarette sans le quitter des yeux. Non, tu n’avais pas oublié Aslaug. Obnubilait-elle tes pensées nuit et jour ? Non. Elle faisait partie de ses dossiers dont on ne trouvait rien de satisfaisant. Tu n’as pas envie d’insister sur le fait qu’il n’y avait rien de nouveau, qu’aucune preuve tangible avait été trouvé. Que rien de tout cela ne pouvait le réconforter. Tu faisais de ton mieux pour l’instant et ce n’était pas satisfaisant, pour n’importe qui. Peut-être que tu glisserais un mot au procureur adjoint en charge de l’affaire. Mais tu doutais très sincèrement que demain matin, un rebondissement ne te fasse pas décrocher ton téléphone pour joindre Curiosité. « Tu sais que je ne peux rien te dire à ce sujet. Tu seras convoqué de toute façon. » Tu ouvrais ton cartable pour fouiller à l’intérieur d’une main tranquille avant de sortir un paquet de mouchoirs et de venir lui tendre. « Tu es victime, coupable ou témoin. Ou bien les trois à la fois. » Tant qu’ils ne trouveraient pas un corps, pouvait-on affirmer qu’Aslaug n’était plus de ce monde ? Cependant, les chances pour qu’elle soit en vie était mince, extrêmement mince. Pour toi, elle était morte, ensevelis sous la neige la moitié de l’année, rongée par le temps, les animaux et les insectes. Peut-être que son corps avait glissé dans une crevasse, là où on ne retrouve jamais personne. Sauf si une équipe de spéléologue se promène dans le coin.

Ouvrir une procédure pour meurtre volontaire ou involontaire sans le cadavre était très difficile. Et les preuves avaient intérêt à être solide. Même si malheureusement pour le blond, tout pointé dans sa direction. « L’égocentrisme de ce que nous sommes. Je veux une réponse pour toutes mes affaires. Pour faire ce qui doit être fait. » Tu ne pouvais pas lui jeter la pierre. Tu étais pareil. Tout comme il était la Curiosité incarnée, le besoin de savoir, tu étais celui qui devait rendre un jugement. Un jour, tu pourrais sûrement le coincer pour un chef d’accusation plus ou moins bancal. C’était de bonne guerre, sans rancune particulière. Tu faisais en sorte de ne jamais laisser tes sentiments empiétaient sur tes affaires, que cela soit pour quelqu’un que tu appréciais ou non. Parce que c’était ça, la Justice, non ? Impartialité aveugle en toute circonstance. Tu relèves lentement un sourcil quand il engage la conversation sur la Chuchoteuse. Cette personne de son vivant venait gratter derrière ton oreille de façon désagréable. En savoir trop ou affabulation. Sa mort indiquée pourtant la première hypothèse. Deux fois que Wyn se retrouvait sur une scène de crime et par deux fois, il échappait à ton regard. Il avait la pire malchance du monde ou bien était-il aimé de Mimir. Ne dit-on pas que plus ils vous aiment, plus ils vous envoient des épreuves ? Le seul problème ici, c’était que le point de rupture de Wyn approchait.

Tu soupirais longuement, laissant un coup de vent marin faire tomber ta cendre quelque part dans le noir. « Une fois, c’est le hasard. Par deux fois, c’est une coïncidence. Rajoute tout ce qui s’est passé les derniers mois à Senja, c’est un schéma. » Les attentats, le loup, la Chuchoteuse, l’Ordre, les enfants d’Hel… Comment pouvait-on croire une seconde que tout cela ne pouvait être que le hasard ? Les touristes et les nouveaux arrivants de Senja y croyaient peut-être. Les anciens eux, sentaient tous que quelque chose se tramait. Une révolution ? Un châtiment ? Un changement de cycle ? « Mimir nous garde. » Murmures-tu pour toi-même à cet instant, la migraine pointant son nez ? « Je suis ici depuis des heures. Il n’y a même pas un quart d’heure, je faisais un détour avant de rentrer chez moi pour m’aérer la tête. Il n’était même pas dix-huit heures quand je me suis assis sur un banc devant la mer. Plusieurs heures ont passé. Et je n’ai même plus vu le soleil se coucher. » Et cela ne t’était jamais arrivé. Et cela t’angoissait de ne pas avoir vu le temps passé. Tu te voyais fixer la mer, sans bouger ou si peu qu’on aurait dit sûrement une statue. « Alors, hasard ou coïncidence ? ».
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