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 the fantastic and terrible story of our survival
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Solvi Carlsen
Solvi Carlsen
humanité embrasée
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Arrivée : 13/06/2020
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Âge : Vingt-huit ans (07.1994) dont une grande partie dédiée à d'autres qu'elle-même
Occupation : Anciennement asservie par la Tourmente ; serveuse au Deep Blue, elle en est devenue co-gérante aux côtés de son frère aîné, l'envie d'offrir un lieu agréable comme objectif.
Statut : Se découvrir elle-même d'abord, mais les doigts frémissent, les joues rosissent et les sourires timides s'esquissent sous les histoires du journaliste.
Famille : Orpheline mais ils sont s̶i̶x̶ trois, venus de partout, petits bouts d'âmes qui se sont trouvés rassemblés dans la souffrance. Iels ont toustes fait un choix, mais elle est restée neutre.
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Message Dim 11 Sep - 19:37


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La musique gonfle les murs du bar. Sous les lumières bleues, l’atmosphère se dilate et se resserre à la mesure des mouvements provoqués par les groupes occupés à s’amuser dans l’établissement populaire. Grappes de fêtard‧e‧s tournoyants dans la nuit aux reflets d’océan, le Deep Blue ne désemplit pas durant une grande partie de la soirée. Les groupes d’étudiants rient aux éclats à côté des plus client‧e‧s plus âgé‧e‧s dont l’énergie n’est pas à moquer, toujours prêt‧e‧s à faire vivre les lieux même au milieu de la nuit. Les verres s’entrechoquent, les commandes se succèdent, la playlist entraîne des mouvements de tête chez celleux qui n’en sont qu’à l’échauffement avant de continuer leur soirée dans un club de Rodsand. Solvi suit le rythme effréné dans un ballet si bien huilé qu’il semble chorégraphié avec le reste de l’équipe du bar. Barmans et barmaids font danser les bouteilles, s’activent sans discontinuer derrière le comptoir, alors que serveurs et serveuses se faufilent entre les silhouettes agglutinées, plateau savamment maintenus au-dessus de leur tête ou voix portant avec suffisamment d’autorité pour écarter la foule à leur passage. L’apanage de celleux qui font encore plus partie des murs de l’établissement que le plus ancien des habitués. L’humaine ne trouve pas le temps de respirer, se projetant tantôt en renfort du côté des serveur‧euse‧s, tantôt occupée derrière la caisse pour soulager les bartenders. La nouvelle co-gérante des lieux s’évertue à faire de son mieux pour fluidifier le travail de chacun‧e, alors que la fatigue remonte le long de ses jambes à mesure que les heures défilent. Elle ne regrette pas de revenir faire un service de soirée de temps en temps, mais l’expérience ne fait que mettre en exergue qu’elle se sent bien plus à l’aise pour gérer la nouvelle activité de coffee shop en journée, voire à se retrancher dans le bureau pour faire de l’administration. Elle trouve une satisfaction inédite et agréable à devoir s’occuper des plannings, faire les comptes ou gérer les fiches de paie de chacun‧e. Permettre que le Deep Blue tourne sans heurt ni accroc lui procure un sentiment agréable de participer au maintien de l’activité dans le cadre de ses compétences mais aussi de son confort. Projetée dans l’ambiance nocturne et électrique, elle s’évertue toutefois à correspondre à ce qu’on peut attendre d’elle lorsqu’elle remplace Zakaria. Être efficace et disponible, résoudre les problèmes avant qu’ils se présentent et avoir les yeux partout à la fois. La jeune femme est reconnaissante du dynamisme spontanée de l’équipe à ses côtés — elle ne regrette que le fait que Caspian soit dans le bureau pour préserver son ouïe canine des pulsations de la musique.

Le bar ne désemplit qu’à partir du moment où l’annonce de la dernière tournée avant la fermeture est annoncée d’une voix forte par une barmaid. Certain‧e‧s en profitent pour s’éclipser avant la clôture. Solvi encaisse rapidement les dernières consommations, les yeux lourds et le corps endolori. Par vagues successives, les lieux se vident et commence alors le dernier ménage. Quelques silhouettes prennent plus de temps que nécessaire pour rassembler leurs affaires, mais l’équipe du bar s’affaire déjà à nettoyer tables et sol, comptoir et vaisselles pour le lendemain. La nouvelle gérante ne s’inquiète pas des deux ou trois ombres d’habitué‧e‧s qui vont bien finir par s’en aller à leur tour. Ses âmes un peu désenchantées, un peu usées, qui prennent plaisir à faire partie de l’institution en se donnant l’illusion d’en maintenir les murs par leur présence jusqu’à ce que la grille soit abaissée. Progressivement, la jeune femme renvoie les employé‧e‧s chez elleux, à mesure qu’iels terminent leurs tâches. Ne reste qu’une silhouette engoncée dans son manteau à déloger de son fauteuil alors que le dernier coup de serpillère est passé. « Il faut rentrer maintenant, je dois fermer. » Sans un mot ni un regard, la femme entre deux âges quitte son siège et se dirige vers la sortie du bar. Désorientée que l’habituée ne lui adresse pas son petit mot habituel, l’humaine s’empresse de terminer de ranger ce qui traîne encore sous les lumières agressives des plafonniers. Bureau ouvert pour permettre à Caspian de se dégourdir les pattes maintenant que la musique a été éteinte, il a la consigne silencieuse de ne pas marquer le sol de ses pattes épaisses là où c’est encore humide. Les oreilles sifflantes alors que le fantôme des basses y résonne encore, paupières alourdies de fatigue, Solvi sort pour déverrouiller la grille et s’apprête à la baisser quand son bras est violemment tiré en arrière. « Qu’est-ce que- » Sous l’élan de quelqu’un d’autre, elle tourne sur elle-même et se sent entraînée avec force par une silhouette familière. « Eh ! » Elle pense crier sous la surprise mais c’est une voix étranglée qui franchit ses lèvres. Les yeux écarquillés, elle agite son bras pour se libérer de la main férocement accrochée à son poignet, les talons inutilement plantés sur le bitume. Immédiatement renvoyée à plusieurs souvenirs en flash dans sa mémoire, emportée contre son gré, elle sent l’angoisse monter immédiatement de son ventre à sa gorge. Quand elle tourne vers elle son profil familier, elle ne voit pas immédiatement les yeux d’un vert surnaturel chez l’habituée du bar qu’elle a invité à partir un peu plus tôt. La peur frappe violemment la jeune femme qui tente de se libérer de la prise de fer. « Lai-laissez-moi ! Non, non, non. » Ce n’est peut-être qu’un couinement paniqué qui lui échappe alors que la vitrine du Deep Blue est déjà à une bonne dizaine de mètres dans son dos.
 
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Devi Seng
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Message Lun 26 Sep - 17:42

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La chaleur suffocante se heurte au frisson d’effroi qui s’attarde. Si la solitaire croyait vainement qu’une foule de gens sécuriserait ses pensées, elle se trompait lourdement. La masse qui s’agite ci et là, s’amasse dans le bar dans une terrifiante insouciance, aggrave son anxiété latente, crée un climat d’incertitude plus grand encore. Le danger se faufilerait sans mal au milieu de cette effervescence sans qu’elle n’ait même l’occasion de la notifier. Peut-être même que ses yeux trainent déjà, qu’elle s’est installée à une table derrière quelques silhouettes massives. Qu’est-ce qui l’empêcherait ? Laila projette une fois de plus son ombre sur le monde ravagé de Haldora et cette dernière s’enlise sans difficulté dans la pénombre, se raccroche vaguement à la mission qu’elle s’est elle-même assignée. L’écho des propos amenés par Zakaria l’a poussée à franchir le seuil de la porte et renforce le courage qu'elle a mobilisé pour parvenir jusqu'à cette table. La surnaturelle n’est définitivement pas venue là pour additionner les bouteilles, pour s’adonner à une ébriété qui serait mal venue au vu de ce qui couve pour elle dans l’obscurité. Le cadre ne l’apaise même pas. Il s’agit d'aborder la seule personne indiquée avec laquelle partager ses plus sombres pensées. Sauf que l’idée lui parait plus ridicule encore maintenant qu’elle peut l’aviser. Comment entamer la conversation ? Comment oser gratter les pires traumatismes que cette femme ait eu à subir ? Comment s’ouvrir à la suite alors qu’elles ne connaissent de l’autre que les portraits dressés par le barman ? L’introvertie se recroqueville, avale deux nouvelles goulées de bière et ne parvient pas à dénicher un peu plus de bravoure au fond de son verre. Cette démarche continue à lui sembler inappropriée, pratiquement grossière tant elle force une interaction humaine jugée trop intime par la réservée. Des confessions qui attaquent directement les artères, qu’elle ne se verrait pas relâcher aussi docilement que ça. Les secondes forment des minutes et les minutes, des heures mais elle ne remue pas, demeure prostrée dans son coin à ruminer ses possibilités sans jamais tenter d’agripper l'attention de l'intéressée. Les excuses s’amoncellent mentalement, la gérante aux prises avec ses propres responsabilités. Le dérangement ne pourrait être tenté.

La fermeture annoncée clôture pour de bon la dualité. La veste coulisse contre les épaules de la goule pitoyablement. Le regard s’essaie bien à une dernière incursion du côté de la jeune Carlsen avant de revenir se braquer sur la sortie. Le mouvement s’exécute ensuite, le trottoir est avisé avec une certaine frustration. Trop de temps passé à tergiverser, la trentenaire soupire en débutant sa marche, glissant à l’angle d’une rue pour s’arrêter à quelques mètres à peine afin de renouer ses lacets. Penchée sur sa godasse usée, la veuve est aux premières loges pour assister au déluge survenant abruptement. Les sons émergent sans difficulté, remontent l'allée pour l'interpeller et lui font aussi vite rebrousser chemin. Quelques enjambées suffisent pour que la scène improbable lui soit révélée. Vision chaotique générant une onde destructrice qui abolit la réserve et réveille un instinct de protection exacerbé. La furibonde rue immédiatement vers l’avant, se met à courir pour rattraper le duo. Les doigts accrochent, par instinct, l’épaule de l’adversaire innommé. « Elle a dit qu’elle voulait pas te suivre. Lâche-la ! » Son ordre glisse contre sa cible sans jamais l'atteindre. Les traits crispés, la force est déployée, ongles incrustés dans le bras opposé pour tenter de le tirer dans la direction opposée. La manœuvre n’aboutit à aucun succès, la possédée ne lui concède qu’un coup de coude bien placé qui ouvre définitivement les hostilités. Ça réactive toutes les vieux mécanismes assez facilement. L’ancienne combattante attaque avec un peu plus de précision et de hargne, elle s’impose aux côtés de Solvi en un bond, fonce plus frontalement dans l’ennemie, la bousculant à plusieurs reprises pour la repousser de ses deux mains jusqu’à ce qu’elle relâche sa prise. Le premier coup renvoyé par la subjuguée est esquivé, le second est encaissé. Le poignet de la gérante est libéré dans la foulée. La bataille reprend alors plus sérieusement. L'endeuillée accuse la montée d’adrénaline, se laisse être façonnée par les enseignements passés, se met en garde comme on le lui a appris et retrouve toute sa férocité.

Un seul coup d’œil vers la victime suffit à réitérer sa volonté de ne pas se faire malmener. Ainsi, la volonté est bien en place quand son opposante se jette sur elle. La furibonde garde bien les poings pointés vers elle et ne recule pas‧ Elle se mange quelques coups, en renvoient d’autres pendant une poignée de secondes avant de scander entre deux mouvements, le plus important. « Tire-toi d’ici, Solvi, dépêche-toi ! » Les phalanges adverses en profitent pour fracasser la mâchoire. La puissance que manifeste son vis-à-vis est troublante. A moins qu’elle ne soit trop rouillée désormais pour réussir à accuser les assauts. Les bras protègent le nez furtivement alors que son injonction a intensifié la colère et l’urgence de son antagoniste. La crainte qu’elle ne la délaisse pour se rejeter sur la brune, l’oblige à poursuivre plus violemment son offensive. La jambe cherche à balayer l’appui en vain de l'agresseuse, Haldora est fauchée en retour. La tête cogne le sol et elle se retrouve bien vite écrasée contre le bitume par le poids de l’acharnée qui en profite pour tenter d’achever le travail, l’amener vers l’inconscience. Mais la fureur la préserve d’une telle issue pour l’heure, elle cherche à riposter et à inverser la tendance. Elle y déploie toute son énergie, prie pour que sa comparse ait entendu sa supplique et ait obéi sans broncher, histoire d’être sûre que si le combat n’est pas remporté, Solvi ait pu au moins échapper au courroux de l’inconnue pour se mettre en sécurité.
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Message Dim 2 Oct - 19:15


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Tout son corps se contracte, uniquement alimenté par la peur viscérale qui pulse douloureusement dans les veines. Myocarde en pompe infernale, elle le sent battre de ses temps à sa gorge, jusqu’au bout de ses doigts tremblants. C’est un ballet d’images paralysantes qui se jouent en filigrane dans l’esprit de la jeune femme, complètement raide. Petite statue pétrifiée, la sidération contracte ses muscles et ses nerfs usés au point de lui en faire mal, au moins autant que la poigne qui lui broie le poignet au point qu’elle ne comprenne pas immédiatement que le gémissement de douleur vient d’elle. Comme la plainte lugubre d’un animal blessé, elle s’entend couiner à travers l’angoisse emprisonnant ses poumons dans un étau. « Vous me faites mal ! » Si Solvi se débat d’abord avec énergie, ses efforts sont rapidement vain contre la force excessive dont fait preuve son agresseuse que rien ne semble perturbé. Il est inutile de crier, se dit-elle, personne ne l’entendra. C’est le moment de la nuit où malgré l’activité des bars et des restaurants, la plupart des établissements ferment et les noctambules s’éloignent et rentrent chez elleux ou continuent leur déambulation jusqu’à Rodsand pour faire durer la soirée. La certitude que rien ni personne ne répondrait à sa plainte finit d’étouffer l’espoir vacillant qui ne demande toujours qu’à se taire plutôt qu’à vibrer suffisamment fort pour ne pas être oublié. Sous ses yeux apeurés se dessine le visage d’une cliente qu’elle a l’habitude de voir, hantant le bar plusieurs fois par semaine. Une silhouette discrète, peu bavarde, mais dont la présence permet autant de participer à la quiétude des lieux que l’équipe et la compagnie brumeuse des fidèles. La toute récente gérante se sent désarçonnée et trahie face au comportement inexplicable de cette figure familière. Elle ne cesse pourtant de lutter, les yeux embués et le cœur au bord des lèvres.

Le soulagement se présente sous l’apparition surprise d’une ombre sortie des entrailles de la nuit. Un feu follet têtu se jette sur elles et la jeune femme en reconnait à peine la voix. Abasourdie, elle n’est pas vraiment d’une grande aide quand Haldora s’évertue à insister pour que l’inconnue la lâche, l’esprit embrouillé par la brume de la panique qui bloque toutes les informations. Quand le contact est rompu, elle a la sensation qu’on lui arrache le poignet si fort qu’une décharge électrique y éclate brusquement pour se répandre jusqu’à son épaule, la propulsant en arrière. Son réflexe lui échappe, les mains de part et d’autres pour amortir sa chute, si bien que la seconde décharge qui éclate remonte jusque dans sa colonne vertébrale et brouille sa vision. Pathétique cri de douleur qu’elle ne réussit pas à réfréner, Solvi reprend son souffle les larmes aux yeux. Tout se passe si vite, si brutalement, qu’elle contemple béatement la scène qui se déroule devant elle. Aux prises avec son assaillante, Haldora se démène comme un diable face à une masse que personne n’aurait pu deviner si souple et vive. L’ordre de fuir ne secoue pas la serveuse qui est incapable de partir, lamentablement assise sur le sol et figée par la peur. Elle n’a pas envie de laisser la jeune femme ici, de l’abandonner face à quelqu’un qui n’a de cesse de la rouer de coups pour obtenir ce qu’elle veut — que veut-elle ? L’inutile petite humaine réfléchit du mieux qu’elle peut, le cœur battant à tout rompre, avant d’être prise de court par un changement dans l’air. L’habituée semble avoir un objectif différent que la violence pure et s’arrête brutalement. En reculant de quelques pas avec des gestes nerveux, elle laisse soudain Haldora tranquille. Puis la contourne pour revenir vers l’humaine.

Le pas n’est pas pressé, comme si elle était certaine d’atteindre sa cible, et cette fois l’adrénaline explose dans le corps de la brune qui se remet précipitamment sur ses jambes, son poignet blessé instinctivement serré contre elle. Avec un regard vers Haldora, elle recule d’un pas hésitant face à l’arrivée de la cliente sur elle, puis n’écoute que son instinct qui la pousse à la contourner vivement. En quelques enjambées, elle revient s’accroupir auprès de la surnaturelle et l’aide brusquement à se relever. « Tu vas bien ? Viens, viens, vite ! » Les gestes sont mal assurés, la douleur à peine étouffée mais l’empressement l’oblige à bousculer la jeune femme pour la pousser à se redresser et la suivre jusqu’au bar. Sa main libre dans le dos, elle la soutient du mieux qu’elle peut pour la guider alors que dans leur dos l'assaillante a déjà fait demi-tour vers elles. « Le bar est juste là. » souffle-t-elle d’une voix hachée par la peur. Elles n’ont que quelques mètres à remonter à vive allure tandis que les pas accélèrent derrière. Soudain, lancé comme un boulet de canon, une ombre fauve les dépasse pour se précipiter vers la cliente en grondant tous crocs dehors. L’animal éduqué en partie pour la défense s’agrippe à la manche du manteau de leur poursuivante et s’y laisse pendre comme un poids mort pour la ralentir. Solvi se détache d’Haldora pour la pousser vers la porte du bar, tournée vers le chien dont l’effrayant grondement s’élève dans la rue. Quelques mètres, il ne restera plus qu’à descendre la grille du Deep Blue pour se retrouver en sécurité avec la surnaturelle, mais pas sans le chien. « Caspian ! » La peur prend une nouvelle teinte dans la voix de la jeune femme alors que le berger se débat pour échapper aux poings agacés de sa victime qui finit par atteindre sa cible en lui frappant les côtes. Un couinement de douleur échappe à l’animal qui lâche enfin prise et répond finalement au rappel de son humaine en se précipitant vers elle. « Vite, vite vite, entre Haldora ! »  
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Message Mer 12 Oct - 16:04

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Les tâches colorées dansent sous ses yeux, ballet hypnotisant noyé dans des contrastes saisissants. L’instinct régit plus la suite des mouvements que la totale lucidité. Le crâne impacté ne lui permet à aucun moment de retrouver sa pleine cohérence et la vivacité qu’il lui faudrait. Légèrement sonnée, elle place l’ensemble de sa force dans tous les gestes saccadés qu’elle renvoie du côté opposé. Quand la masse déserte son horizon dérouté, elle souffle de soulagement de façon tout à fait prématurée. Sa vision brouillée ne lui permet pas de réaliser immédiatement la proximité de la jeune femme. Quand sa voix la rattrape, Haldora encaisse naturellement un frisson d’effroi. Qu’est-ce que tu fais encore là ? Les mots s’accumulent en bordure des lèvres mais ne les outrepassent pas dans un souci d’économie d'énergie et de temps. Légèrement agacée mais plus écrasée encore par son inquiétude, la trentenaire cherche à simplifier la course vers leur seule issue, coopère sans broncher. Le corps reprend de la hauteur avec difficulté. Le monde tournoie autour d’elle, elle tend à vouloir ne pas le notifier. Les sensations sont désagréables néanmoins, contraignantes, la chair martelée se déchire par endroit en fonction de la cadence observée. La goule rampe avec acharnement jusqu’au refuge proposé, consent à ne pas se retourner pour aviser le danger. La confiance se place dans cette main qui la soutient, qui la guide. Peut-être que ça ne suffira pas. Les poings restent serrés, au cas où quand la carcasse se déplace jusqu’à l’entrée désignée. Elle n’exécute qu’un seul volte-face, répondant principalement au cri de sa comparse et reste alors figée dans l'expectative. Les contours des silhouettes restent encore imprécis, sont suffisants pourtant pour qu’elle sache foncer droit sur leur opposant si l'animal était attaqué. Les sons résonnent toujours drôlement, réverbération interne perturbante qui accentue la pression au niveau des tempes. La faiblesse combattue par nécessité, par habitude presque avant que la bête ne revienne, que les injonctions pleuvent et qu’elle s’arrache au bitume pour filer droit sur la porte, laisse à Solvi la liberté de refermer la barrière derrière elles.

Le corps s’effondre assez rapidement sur une des chaises proches de l’entrée, le vertige s’aggrave ironiquement maintenant que la tension peut redescendre de quelques crans. Les yeux à demi-clos, la combattante cherche à établir les priorités, à ne pas nier la présence du péril rôdant par-delà les murs de l'établissement. « Faut appeler les flics. Y a d’autres entrées possibles ici ? » Tout condamner, se barricader, chercher de l’aide, résoudre le problème. Plus dans l’action généralement, bien que bercée dans sa passivité récente, elle ne parvient pas à se redresser immédiatement pour contrer totalement la menace. Les paupières se referment totalement quelques instants, la tête bascule jusqu’à prendre le mur comme appui. La migraine est violente, rude à endurer et amène avec elle, une nausée dérangeante. Aux prises avec sa vague torpeur, néanmoins, la furibonde décide de ne pas inquiéter outre mesure son vis-à-vis. Surtout pas quand dehors, ça parait se débattre contre le portail inutilement. L'ennemie n’est pas encore partie. Ces couinements métalliques génèrent une insécurité saisissante, applique sur leur abri une aura d’incertitude difficile à appréhender, surtout quand le repli prend ces allures de repos forcé. Si elle doit repartir au combat, elle ignore bien comme elle fera pour lutter contre la gravité. L’urgence se décline dans le silence à disperser, dans l’intonation à éjecter plus fort encore afin de surpasser le désastre se déroulant à l’extérieur. «  C’est qui cette meuf ? Tu la connais ? Qu’est-ce qui lui prend ? » Acharnement proche du harcèlement, obstination démontrée à glacer le sang, faisant suite à une tentative d’enlèvement.

Fait perturbant qui trouve son écho dans une toute autre situation. Est-ce encore la Tourmente qui cherche à saboter la liberté de la serveuse ? Le cœur se contracte à cette pensée, double la vitesse effrénée de ses battements. L’anxiété s’empare du timbre, en raie la mélodie désagréablement. « T’as rien ? » Pas assez sotte pour s’imaginer que les plaies physiques seraient les plus profondes. La violence du traumatisme en trace sans doute des bien plus conséquentes sur la psyché. Et elle doute pouvoir intervenir pour ces douleurs-là, déjà bien incapable de gérer les siennes. Sa propre paranoïa infecte tous ses cheminements suivants et des scénarii catastrophes en émergent sans le moindre effort. Epuisée par ce qui tourne et se retourne au fond son esprit, la norvégienne finit seulement par remuer afin de retrouver une position bien moins avachie et évalue les dégâts succinctement, priant intérieurement pour ne pas voir dans les différents symptômes, un début de commotion. Aucune envie d’appeler les secours et d’atterrir dans son ancien lieu de travail. Espace maudit représentant à lui seul une existence démolie par la fatalité. Mais cet après reste précoce car leur adversaire continue à chercher le moyen de les atteindre, d'entrer, d’achever cette drôle de mission qu’elle a entamée et qui, elle l’espère, n’est pas lié à d’autres ennuis passés.
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Message Jeu 3 Nov - 21:42


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Aussi vivement qu’il s’est précipité vers sa proie, l’animal revient se coller aux jambes de son humaine en manquant de la renverser quand elle essaie de refermer derrière eux. Haldora à l’intérieur, il ne reste plus qu’à verrouiller la porte du bar alors que la grille s’est descendue dans la précipitation. Mains tremblantes, Solvi peine à utiliser correctement les clés qui s’entrechoquent entre ses doigts, manquent de les lâcher quand l'assaillante frappe la ferraille à l’autre bout. Son cœur bat si fort que Solvi a la sensation qu’il cherche à quitter son corps pour s’échapper lui aussi. Enfin barricadées à l’intérieur du bar, la jeune femme se redresse, livide. « Viens Caspian. » La voix blanche interpelle le chien qui ne bouge pas d’un pouce, assis droit comme un i face à la porte derrière laquelle s’agite l’assiégeante. La question de la surnaturelle fait monter l’inquiétude de l’humaine en pic, soucieuse d’avoir oublié une ouverture qui pourrait les mettre en danger une nouvelle fois. Désorientée, les doigts s’enroulent autour du trousseau de clés, l'œil hagard. « Non, non. » Il lui semble. Que doit-elle fermer habituellement ? Quelles sont les entrées et les issues de secours ? Une inspiration, une seconde. « Enfin si, la porte de derrière mais si on n’a pas la clé, elle ne s’ouvre que de l’intérieur. » Le dire à voix haute a le mérite de la rassurer un peu, l’inventaire des failles de leur forteresse improvisée est plutôt encourageant. Tant que rôde le danger dehors, et qu’elles restent à l’abri, alors elles ne risquent rien, a priori.

Engourdie, Solvi pose les yeux sur la mécanicienne pour tenter d’y concentrer son attention. « Je sais pas, c’est une habituée du bar. » Mais la fébrilité est partagée et dans les yeux de la jeune femme, elle lit une appréhension qu’elle goûte aussi. Il faut du détail, en savoir plus et le silence qui laisse régner le tapage provoqué par l’acharnement d’une seule personne à l’extérieur semble plus menaçant encore. Alors elle donne tous les renseignements qu’elle a à offrir à Haldora, incertaine quant à ce à quoi ça leur servira. « Elle est là régulièrement, mais discrète et dans son coin. Il n'y a jamais eu aucun problème avec elle, et Zak m’aurait dit s’il s’était passé quelque chose pendant un de ses services. » Adelphes rarement éloignés, iels se partagent un peu plus les horaires à couvrir au Deep Blue désormais. Elle aime le fait de travailler plus en journée, mais aussi la flexibilité que son nouveau statut de co-gérante lui offre. Parfois pourtant être en pilote automatique sous la houlette de son aîné lui manque. Elle n’a guère envie d’appeler la police et d’être confrontée à la loi de Senja — ni même d’attirer les foudres sur une âme qu’il lui semblait connaître de loin, de vue, et dont le soudain comportement violent effrite sa confiance. Spontanément, la jeune femme secoue la tête en signe de dénégation, refoule les mille questions et appréhensions qui s’agglutinent sur sa langue pour les ravaler avec son étourdissement. « Ça va. Je me suis juste tordue le poignet en tombant, je crois. » Mais la douleur est là, sourde et tapie dans l’adrénaline qui cavale encore dans son corps. Des ombres rouges apparaissent déjà sur son bras, là où la poigne terriblement forte de la femme s’est resserrée avec une force surréelle, prémices d’hématomes plus sombres à venir d’ici quelques heures. Les pulsations dans l’autre poignet qu’elle garde instinctivement contre elle lui volent des grimaces d’inconfort inconscientes.

Un instant, l’humaine s'accroupit et plonge son visage dans le pelage de Caspian dont le regard reste obstinément fixé sur la porte, attentif aux sons de l’autre côté de la grille. Une brève caresse pour celui dressé à la protéger, elle se contente de vérifier qu’il n’a aucune plaie et se sent soulagée de le savoir aux aguets. Il suffit d’un mot pour qu’il quitte son poste de garde aux crocs saillants, mais pour l’heure le savoir là la rassure quelque peu. Solvi secoue la tête, dénégation réflexe, pensées éparpillées en échange de l’instinct de survie grimpé en flèche. « Pardon, ça me- je suis sonnée. Merci d’être intervenue, je sais pas comment j’aurais- » La phrase meurt sur ses lèvres tremblantes. S’étouffe dans le souvenir d’une capture à laquelle elle n’a pas su échapper, trop seule pour s’en sortir, trop proie pour se rebeller contre le prédateur. Le souvenir est ravalé avec l’aigreur des cycles qui se répètent sans cesse, usant de fatigue celleux qui les subissent. « Comment tu te sens ? Elle t’a fait mal ? Je vais te trouver de la glace. » Elle se jette vers le comptoir pour sortir de la glace du congélateur qu’elle enveloppe dans un torchon avant de le ramener à Haldora. Abasourdie, ses gestes sont mécaniques, tendus de nervosité en staccato électrique. Un nouvel aller-retour derrière le bar avant de revenir vers celle qui lui est tombée du ciel comme un signe des divinités pour la sauver. « Tiens, un verre d’eau aussi. Tu peux t’allonger sur un des canapés si tu as besoin, ou dans le bureau. » Sourcils soucieux, l’air préoccupé de la serveuse tourne autour à l’image d’un petit animal frénétique, à l'affût d’un signe de malaise. Ses pauvres poignets ne sont rien en comparaison de la mêlée dans laquelle s’est jetée la surnaturelle. D’allers en retours, elle trouve des oublis dans le rangement après la fermeture du bar, de minuscules choses qui sont généralement reportées au lendemain. Mais elle s’agite pour ne pas se sentir immobile, pour ne pas être la proie des fracas qu’elle perçoit venus de dehors. Ils sont plus lents et espacés, moins empreints de rage, mais la grille continue de couiner sous les assauts. « Est-ce que tu veux autre chose ? Tu as besoin d’un truc ? » Oiseau fébrile dont le cœur tambourine contre ses côtes. Si elle arrête de bouger, ses jambes vont lâcher. Si elle ne peut pas reporter son attention sur Haldora, son esprit va s’envoler en spirale.
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Message Mer 9 Nov - 20:24

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La douceur de la serveuse jure avec la laideur du monde extérieur. Une constatation qui s’installe plus drastiquement à mesure que l’échange se poursuit. Première opportunité de se retrouver en tête à tête avec elle, dans cet espace clos et de pouvoir apprécier de plus près, cette aura apaisante, sustentée à la patience - et ça, même emportée par la pleine terreur. Les contours du trouble cheminent dans la voix, s’éjectent par un non verbal discret mais suffisant. Le détachement définitivement brisé, Haldora se voit retrouver les forces dont elle s’est délestée ces dernières années, instincts de protection nourris par l’affection dénichée au creux de son nouveau foyer. Une part d’elle plus ténue qu’elle n’extériorise que pour une poignée, est désormais exhumée et engagée dans la direction opposée. L’œil sous la paupière retranscrit tout ce qui ne se dit pas, collecte suffisamment de détails pour parfaire son inquiétude à son sujet. Et si les premiers instants sont dédiés à la recherche de vérité et de sens, les suivants, eux, viseront une toute autre stratégie. Mais d'abord, sa propre appréhension écrase ses raisonnements. Si la Tourmente était impliquée ? Si Solvi était visée ? Et si Laila était même derrière tout ça ? Les Carlsen continuent à étendre leurs ombres sur leur existence, s’empresse de ravir la lumière dès que l’opportunité leur est donnée. Et le peu d’informations au sujet de leur adversaire ne suffit pas à calmer cette tendance à la conspiration. « Tu sais pas d’où elle vient du coup ? Genre si elle a des connexions particulières ? » Impossible de lui offrir le fruit, tout à fait chaotique, de ses pensées, de peur d’aggraver son état de panique apparent. Alors ses considérations sont étouffées, reléguées à plus tard. Le souci de la maitresse pour son animal suffit bien à lui faire quitter chemin, vision qui lui serre le cœur. Pas vraiment quelqu’un qui s’entoure d'animaux mais suffisamment touchée par les liens qui peuvent se tisser entre homme et bête pour en éprouver un semblant d’empathie. L’ancienne infirmière se tait pendant l’instant jugé intime, se concentre plutôt sur son propre état pour l’évaluer silencieusement. Le vertige tend à s’estomper pour son plus grand plaisir. Elle entreprend de respirer de façon mesurée pour continuer à faire refluer l’adrénaline et pour stabiliser la déroute oxygénant bien mal son organisme.

Entre deux inspirations plus profondes que les précédentes, elle sustente son apaisement comme elle peut, toujours avachie sur son siège, à écouter d’une oreille distraite, les sons produits par les ruades ennemies de l’autre côté du rempart métallique. « C’est rien, t’excuse pas. J’allais pas te laisser être embarquée contre ton gré, n’importe qui aurait réagi. » Elle ose du moins l’espérer. Mais rien n’est moins sûr à Senja. Toujours occupée à vaciller entre deux états nébuleux, la goule entrevoit difficilement la moindre agitation quand son interlocutrice s’active sans jamais s’essouffler. Dispersion qui vise à faire éclater toute forme de néant. Elle comprend le besoin de s’occuper les mains, celui de remuer pour semer les réflexions parasites. Et malgré la nervosité démontrée, elle perçoit derrière chacun des actes posés, une attention grandissante. Peu habituée à être ainsi dorlotée, la trentenaire reçoit la glace avec beaucoup de gratitude, glisse un merci un peu fébrile avant de placer l'offrande contre son front. « Je me suis cognée la tête en tombant. Mais ça va le faire. » Juste le temps de retrouver son souffle, le décor s’est fixé désormais, ne remue plus désagréablement et permet à son estomac de ne plus se renverser sur lui-même par conséquence. L’aplomb se retrouve juste assez pour qu’elle bascule légèrement vers l’avant, jusqu’à sonder les prunelles adverses. « Tu sais ce que j’ai besoin ? C’est que tu t’approches pour que je puisse examiner ton poignet. Puis que tu t’asseyes un peu et que tu prennes le temps de respirer. » Déjà sa paume libre se tend vers elle pour obtenir le dû attendu, le membre foulé. Le temps mort accordé pour lécher leurs plaies ne parait pas superflu dans cette configuration. Sans savoir si la serveuse dispose de tout son historique, la mécanicienne juge bon d’ajouter l’expertise au tableau pour la faire abdiquer plus rapidement. « Je suis infirmière à la base. Promis, je sais ce que je fais. » Du moins, il faut l'espérer.

Toujours soucieuse, la jeune femme reprend immédiatement sans plus s’encombrer des éclats qu’elle pourra provoquer. « Ça va quand même pour le reste ? Je veux dire c’était bien choquant à vivre. Je sais que t’en as vu d’autres mais bon. » A plus fortes raisons, au regard de son vécu. De son point de vue, les épreuves n’endurcissent pas, elles mettent à terre. Et on néglige la force qu’il faut pour se relever à chaque fois. Ça ne se facilite pas malgré ce que la majorité croit, bien au contraire. Loin d’avoir les capacités pour la ramasser, l’ancienne soignante ne souhaite pas la voir accumuler la douleur parce que la pudeur ou la peur du jugement la préserveraient d'une simple expression de ce mal être. « C’est jamais évident d’être refoutue devant des trucs qu’on a vécu comme ça. T’as pas besoin de prendre sur toi parce que je suis là. » Un peu trop directe sans doute, l’introvertie manie mal la délicatesse. La dentelle que les circonstances lui ont mis entre les doigts, se retrouvent déjà si vite chiffonnée sous la rudesse de ses mots. La honte lui tord déjà les traits. « Désolée, je suis pas douée pour taper la discussion et j’ai aucun tact. Te force pas à me répondre si t’as pas envie. Je voulais juste dire que... Enfin, si t’as besoin de souffler ou de parler, bah te retiens pas. » Qu'elle puisse expulser la détresse sous la forme souhaitée. Quand bien, la furibonde ignore comment elle va gérer ça, peu apte à jongler avec ses émotions, encore moins capable de soutenir celles des autres. Surtout au vu de leur méconnaissance respective l’une de l’autre. La veuve n’alimente que des hypothèses à son sujet, ne déborde que d’impressions et de bribes de récit récoltées directement d'une gorge qui n’était même pas la sienne. Dès lors, elle ne possède aucun appui solide pour pouvoir déduire les besoins ou même les envies de cette personne qu’elle aurait voulu aborder autrement que sous la pression d’une menace toujours en liberté.
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Statut : Se découvrir elle-même d'abord, mais les doigts frémissent, les joues rosissent et les sourires timides s'esquissent sous les histoires du journaliste.
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Message Lun 28 Nov - 19:53


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Ce sont des créatures invisibles, minuscules parasites grouillant sous sa carne pétrifiée. Si elle les laisse faire, ils rongeront chacun de ses nerfs, usant la chair de ses muscles pour se repaître de la peur qu’elle avale comme autant de vipères camouflées en couleuvres. Le nœud dans son estomac n’est qu’un amas fourmillant de tous les dangers qu’elle est susceptible de rencontrer à chaque fois qu’elle met le pied en dehors de chez elle. Pulsant avec la force de son myocarde jusqu’à ses tempes, là où la pression s’accentue et fait bourdonner les oreilles pour se laisser ensevelir. L’humaine concentre son regard sur les éléments tangibles du décor autour d’elles, mains inertes au secours de sa stabilité. Enrayée par l’angoisse latente qui ne la quitte jamais vraiment, nourrie au carburant de la peur. « Non, non je sais pas vraiment, elle parle pas beaucoup. Mais elle était déjà au Deep Blue avant que je commence à y travailler, Zak saurait mieux que moi. » Son frère sait souvent mieux. La réponse est un peu machinale, l’esprit ailleurs. Pas vraiment certaine qu’elle rassure Haldora, pourtant elle n’a pas grand chose de plus à lui fournir, sinon son ignorance. Poussée par les réflexes du corps, elle recule d’un pas quand le fracas de l’extérieur s’intensifie un instant, accompagné d’un grondement de la part de Caspian. N’importe qui aurait réagi. Solvi pose les yeux sur la mécanicienne, à la recherche de ce qu’elle pense réellement. « Je suppose. » Ce n’est pas ce que son expérience lui apporte — un monde où n’importe qui lui vient en aide face à une agression — mais elle ne souhaite pas contredire la jeune femme qui lui a probablement sauvé la vie. Ses pensées font ricochet à l’intérieur de son crâne, et si sa peau la démange, l’élancement dans son poignet l’empêche d’assouvir le vice avec lequel elle se persécute lorsque l’angoisse la noie méticuleusement. Fébrile, un siège est approché pour docilement s'asseoir face à Haldora. « Pardon, j’arrête pas de bouger. »

Elle obéit pourtant instinctivement : car les mots ne sonnent pas comme un ordre, mais les runes ornent les bras de sa sauveuse. C’est un réflexe qu’on lui a ancré jusque dans l’os, gravé dans la moelle au même rythme qu’elle apprenait à parler. « J’ai juste un peu mal, ça va passer. » élude-t-elle en offrant tout de même son poignet en auscultation. Prunelles voyageant jusqu’au chien posté près de la porte du bar, la sollicitude de la surnaturelle lui serre la poitrine. Trop brumeuse pour se sentir en danger face aux questions soulevées, elle se rend compte qu’elle observe longuement Haldora qu’au bout d’une longue minute de silence — rendu possible par les échos de l’extérieur qui ont subitement cessé sans aucune explication. « Zak t’as raconté des choses ? » demande-t-elle doucement. Tout aussi vite, son nez se baisse pour contempler le sol, un haussement d’épaules discret camouflé dans l’inconfort. « C’est pas une critique. J’ai une confiance aveugle en lui, s’il t’a dit quelque chose, ça doit être pour une bonne raison. » Elle suppose, pour que sa sauveuse évoque les dangers du passé dont les cicatrices sont profondément gravées dans son esprit. « C’est gentil de proposer, merci. » La voix est douce, touchée par l’attention qu’elle sent maladroite chez la jeune femme qui lui fait face. Et malgré les mots aux allures brutes, elle discerne une agitation affamée qui noue son estomac. Elles ne se connaissent pas vraiment, se reposant sur la confiance qu’elle porte à un homme fiable pour s’accorder mutuellement une part de crédit l’une à l’autre, mais toujours un peu hésitante. « Je- pour l’instant ça va. Mais, tu vois cette sensation où tu sais que pour le moment ça a l’air tolérable, pourtant tu sais très bien que ça va te revenir en plein visage plus tard ? » Il y a le sentiment étrange de se libérer d’une sensation étouffante en la confessant à la surnaturelle.

La serveuse se connaît trop bien sur certains aspects pour ignorer que des cauchemars s’inviteront bientôt pour raviver les frayeurs qu’elle s’évertue à enfouir depuis des mois. Pétrie de l’envie de baisser les bras face à l’impression que ses rendez-vous hebdomadaires à l'hôpital se retrouvent piétinés et relégués au rang d’inutilité en l’espace de quelques minutes. Parce que la violence règne et qu’elle se retrouve en permanence sur son chemin. « Pour l’instant je me sens comme ça. » Un murmure de dépit lui arrache un nouveau haussement d’épaules fatigué. En relevant les yeux vers Haldora, elle cherche sur son visage une explication à ce qui lui échappe, un sens à la sensation d’impuissance. « Je crois que je réalise pas. Qu’est-ce qu’il lui a pris ? C’est une chose de se méfier des- » Des surnaturels. Mot fauché en plein vol, absorbé par la réalisation avant de craindre n’en dire trop. « Il y en a dont on sait qu’on doit se méfier et faire attention pour rester en sécurité. Mais c’est une habituée du bar, il faut- il faut craindre absolument tout le monde maintenant ? Y compris les humain‧e‧s qu’on pense connaître ? » Le frisson remonte contre son échine, et elle doit lutter pour taire le tremblement de ses membres en réalisant qu’elle ne doit plus faire confiance à quiconque. D’un signe de la main, Caspian abandonne la surveillance de la porte qui semble définitivement s’être tue. Son imposante tête posée sur les genoux de son humaine, l’animal s’assoit, ses yeux expressifs et attentifs posés sur elles. « La première fois, c'était un surnaturel de la Tourmente, pour me ramener chez Monsieur et Madame. » Sa main libre enfouit dans le pelage, la jeune femme laisse échapper une bribe d’une voix basse. Cette fois-là, ça a réussit. Et si c’était de nouveau en lien avec les Carlsen ? Il faut faire un lourd effort de rationalisation pour qu’elle raccorde à la réalité la mort de Monsieur, et l’état végétatif de Madame, pour se souvenir qu’iels ne peuvent plus rien. « C’est ça que t’a raconté Zak ? » elle demande enfin, curieuse de ce que sait Haldora.

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Message Jeu 8 Déc - 20:52

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C’est sous ces lueurs artificielles, qu’elles s’appréhendent peu à peu, tâtonnant chacune leur propre obscurité, saluant des démons aux identités similaires mais aux visages pourtant drastiquement différents. Le trouble de la serveuse alimente le sien sans difficulté, miroir d’un cri contenu qu’aucune d’elles n’osera expulser. Et c’est chaque jour un peu plus compliqué pour Haldora de conserver cette retenue, de ne pas abolir ses réserves pour vriller de la pire des manières. Elle tient encore debout grâce à des bouts de ficelle usés, voit chaque morceau de cordelette s’effilocher alors que le péril se rapproche, s’intensifie dans les détails annotés. Qui sait quand Laila frapperait et qui elle viserait en premier. Et si sa menace demeure tapie dans quelques ombres, celle de Solvi a déjà sévi par le passé, s’est presque réinvitée sous une forme impensable aujourd'hui. Peut-être que rien de tout ça n’est lié néanmoins. Peut-être que la malchance frappe à toutes les portes et finit par forcer celles qui sont déjà abimées. L’infirmière avise ce songe avec un peu plus d’aigreur, la vie achève son œuvre létale, reprend ce qui lui plait de manière arbitraire, n’offrant que peu de sens à ceux qui survivent à ses épreuves. La conscience fragmentée par ce pessimisme maladif, l’introvertie se replie dans son silence, tend l’oreille à son interlocutrice avec beaucoup d’attention plutôt. Les doigts glissent contre le poignet pendant ce temps avec beaucoup de prudence. La vulnérabilité adverse rend la concentration un peu plus branlante par moment mais le regard ne dévie à aucun moment. Les confessions s’accumulent, les questions ne sont répondues que d’un hochement de tête incertain pour l’instant. Elle prétend être trop focalisée pour répliquer, se garde bien de lui dévoiler la nature même du chamboulement anticipé à l’écouter ainsi dévoiler sa propre insécurité. Autant de reflets qui exacerbent l’humanité de la goule, électrochocs pour le cœur désuet. Elle prend des airs de Docteur Frankenstein, la brune, joue avec un drôle de courant pour réveiller une créature immonde.

La voix perd en consistance, mélodie basse s’échappant d’une gorge bien trop serrée. « Rien de cassé, en effet. Tu devrais aussi mettre de la glace dessus et le garder immobilisé. » Les mains relâchent le membre capturé, reprennent leur prise sur la poche de glace pour la replacer contre le crâne machinalement. Trop absorbée par les paroles de son vis-à-vis et par son auscultation sommaire avant ça, la trentenaire n’a pas notifié l’arrêt du vacarme extérieur. Dans la quiétude qui s’installe brièvement, elle a le loisir de s’entendre penser, rattrape les aveux de la jeune Carlsen avec autant de délicatesse que possible. « Il m’a parlé un peu de ça, ouais. Il m’a pas donné vraiment tous les détails mais je connais les grandes lignes. Je peux me faire une petite idée du reste. » La pudeur l’oblige à esquiver les retombées de ses confessions, à plutôt se concentrer sur le reste. L’hypocrisie voudrait presque réussir à rehausser le ton lugubre qui lui appartient, bien incapable de mentir sur ses seules convictions, l’âme trop détériorée pour s’essayer à une pirouette aussi risquée.  « J’aimerais bien avoir les mots pour te rassurer mais j’appartiens pas particulièrement à la catégorie des optimistes. Je pense qu’il y a rarement du bon chez les gens de façon globale qu’ils aient ou non choisi de rejoindre une caste. On est jamais à l’abri que quelqu’un pète un boulon et se mette à décompenser de façon bien violente. Et tant pis si c'est pour la pomme d'un innocent qu'a rien demandé à personne. » La surnaturelle ne peut justifier les faits d’aujourd’hui autrement que comme ça, si tant est que l’intervention ne provienne pas d'une ombre hantant leur passé. Qui voudrait faire du mal à l’oisillon tombé trop rudement d’un nid sordide ?

Pour autant, son fatalisme résonne bien mal, même pour sa propre oreille alors elle brode comme elle peut la suite, en tentant de nuancer ce portrait noir qui ne fait que refléter son seul horizon.  « Ceci étant dit, c’est pas pour ça que tout le voisinage a le niveau de sadisme des gens qui vous ont élevé. » Les orbes coulissent précautionneusement dans le miroitement de ses alliés. « Je sais pas ce qu’elle te voulait mais vaudrait peut-être mieux que tu sois plus seule pour la fermeture à l’avenir. Je te raccompagnerai quand ça sera sûr dehors d’ailleurs, vu ce qui s’est passé, c’est mieux que tu rentres pas par tes propres moyens. Tu vis avec Zak de toute façon, c’est ça ? Que tu sois pas seule quand t’auras le contrecoup. » Insuffisant de répondre à la débâcle par des solutions concrètes, le soutien est défaillant, le manque d’investissement tout autant alors que la rescapée a surpassé ses propres réserves pour lui présenter les faits. L’inconfort est immédiat mais pour une fois, la distante s’échine à le dépasser, s’égratigne les veines à son tour, déballant tout rapidement pour ne pas finir par le regretter et voir sa bravoure se dissiper. « Je suis pas bien placée pour t’aider avec ce bordel, désolée. Si Zak m’a parlé de toi, c’est parce que j’ai à peu près les mêmes emmerdes que t’as pu avoir. La personne qui m’a élevée est pas non plus très contente que je me sois tirée, elle aimerait bien aussi me choper à l’occasion. Je suis pas particulièrement sereine du coup pour le moment, plutôt totalement parano même. » Le souffle se reprend à peine, la honte commence à enfreindre les règles de bienséance, chauffe désagréablement les joues. « Je sais pas non plus ce que tu sais à mon sujet mais Zak pensait que ça serait une bonne idée que je te parle apparemment vu que ... Voilà, enfin. Mais bon j’aurais préféré que ça se fasse dans d’autres conditions. » Les yeux projettent quelques excuses silencieuses avant que le sol ne soit avisé, les ongles enfoncés un peu plus dans la glace ne parviennent pas à fendre efficacement la couche de givre qui s’est déposé contre le cœur désorienté.
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Message Sam 17 Déc - 20:28


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Les yeux dans le vague balaient le bar à moitié éteint. Flottaison éreintée dans laquelle se perdent ses pensées, une main en observation, la seconde occupée à caresser distraitement la grosse tête du chien appuyée sur ses genoux. Dans l’atmosphère du bout de la nuit, Solvi sent la fatigue la narguer au loin, repoussée par les vagues d’adrénaline en pulsation dans ses veines crispées. Ça a l’air facile de discuter avec Haldora dans ces conditions. Sonnée, planant brièvement sous les impulsions nerveuses de son corps ne réalisant pas encore complètement qu’elles sont à l’abri dans l’établissement. Ironiquement, elle se dit que si sa tête touchait un oreiller dans la seconde, elle s’endormirait probablement immédiatement, épuisée. Les prunelles effleurent timidement la silhouette de la surnaturelle penchée sur son poignet. Ses mains sont abîmées mais les gestes prévenant, l’expérience au bout des doigts. Un soupir de soulagement s’échappe brièvement, brève tension se déchargeant d’un poids infime face à la prévenance de l’infirmière. Cette nuit, le coton brumeux qui entrave son esprit n’a rien d’agréable — elle lutte pour retrouver un sens alerte, un temps de réaction décent et être en mesure de répondre à celle qui lui fait face. Le remerciement s’échappe d’entre ses lèvres avec fébrilité, papillon qui ne veut pas déranger. Obéissante, elle se lève pour aller chercher de la glace de l’autre côté du bar. D’une main, elle l’enveloppe dans un torchon propre qu’elle applique sur le poignet en revenant près de la jeune feme. Le constat de celle-ci sur la dangerosité des individus et l’impossibilité de pouvoir prévoir lorsque l’un‧e d’elleux perd le contrôle crée un nouveau nœud dans l’estomac déjà contracté. « Mais c’est invivable… » Elle murmure de dépit, les sourcils froncés alors que ses yeux contemplent le vide. La peur au ventre parasite déjà son quotidien au point d’en user ses nerfs et de provoquer des crises qui l’épuisent.

L’injustice ressentie assoit la serveuse dont les jambes menacent de ne plus la porter longtemps. « Il n’y a pas besoin de sadisme pour faire du mal aux autres. Parfois c’est même pas la faute des gens. Il suffit d’être au mauvais endroit au mauvais moment, et ça fait mal pareil. » Fatalité dans la voix atone, elle hausse une épaule défaitiste. Une fois que l’on écarte le danger des surnaturels et des humains, qu’en est-il des créatures géantes qui hantent l’île et provoquent incendie et éboulement ? Des accrochages qui ne sont la faute de personne sinon pas de chance et le fardeau de vivre avec les conséquences ancrées dans la chair ensuite. « Oui, à Laere. Je prends le bus de nuit après le service du soir quand Zak n’est pas là. Je veux pas t’embêter, si tu prends pas le même chemin… » La proposition la met mal à l’aise — mais la perspective de rentrer seule plus encore maintenant qu’elle y pense. Ajouté à la réaction de Zakaria lorsqu’il apprendra le déroulé de la soirée. « Mais ça me rassurerait je crois. Merci beaucoup. » Elle abdique, soulagée. Finalement, les confidences dans l’atmosphère feutrée du bar vide ont quelque chose de rassurant. Elle peut se concentrer sur ce qui lui est confié, scruter le regard de cette étrange cousine portant comme elle le poids d’une vie abîmée par l’orgueil cruel des disciples de Hel. Il y a une ombre de désespoir dans les prunelles qu’elle contemple, le chant familier de la détresse dans les mots soufflés. « Est-ce que tu as envie de m’en parler ? J’écoute plutôt bien il me semble, mais tu n’es pas forcée de me raconter quoi que ce soit. » D’une voix douce, l’humaine dépose en offrande tout ce qu’elle peut donner. De l’écoute, de l’attention sincère, de la tendresse qu’elle crève d’envie de partager.

« Si ça peut te faire du bien d’une manière ou d’une autre ou si je peux répondre à tes questions, ça me fait plaisir de t’aider. Même s’il a fallu des papiers pour comprendre un peu mieux ce qui nous lie, on a trop besoin les uns des autres pour se tourner le dos quand ça ne va pas. » C’est le constat de la découverte dans les décombres de Svart. De leur nombre qui diminue drastiquement au fil des mois et la peur terrible que l'étau se resserre alors que le deuil ne cesse de frapper. Tant qu’iels sont là, tant qu’iels peuvent encore se soutenir, elle s’évertue à penser qu’il est possible de s’apporter quelques doses de réconfort. « Je sais ce que ça fait d’être toute seule. » Dans les yeux d’Haldora, elle lit l’écho de la solitude résonnant à vide en elle aussi. « Et je sais ce que ça fait d’être entourée. » Comme pour confirmer, Caspian se lève subitement et tourne autour des jeunes femmes pour appuyer sa tête contre leurs genoux. L’une puis l’autre, à la recherche de celle qui cédera en première pour le cajoler. « On comprend vite ce qu’on préfère. » Sourire contrit en contemplant le chien, elle espère que l’animal puisse lui offrir un peu de réconfort le temps de leur discussion. C’est plonger dans ce que peut lui dire Haldora, un exutoire émotionnel dans lequel s’immerger pour chasser ses angoisses et se rendre utile pour celle qui lui est venue en aide. « C’est Laila Carlsen qui t’a élevé, c’est ça ? » A la recherche des souvenirs d’une discussion datant déjà de plusieurs mois — tant de choses se sont passées depuis — elle déterre les informations qui ont émergé des cendres. Perdue dans le vague, la serveuse se lève de sa chaise pour aller se recroqueviller dans le canapé le plus proche. Les jambes repliées sous son corps, elle s’applique à maintenir la glace sur son poignet comme il lui a été conseillé, tournée vers Haldora. D’un geste, l’invitation à venir sur le canapé ou des fauteuils alentours. « C’était… est-ce que c’était comme nous ? » Elle reste vague, pas vraiment capable d’expliquer l'aberration de leur maltraitance. Euphémisme grinçant pour le traumatisme des âmes innocentes qui n’ont fait que tomber entre les mauvaises mains. « Pourquoi elle veut te retrouver ? »


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Message Lun 19 Déc - 15:24

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L’éclat est suffisant pour l’éblouir, rayon de lumière perçant la terre et inondant les galeries dans lesquelles la goule s’est réfugiée. L’innocence éraflée, la bonté intacte, cette réalité amorce une vérité que Haldora ne sera jamais en mesure de vocaliser mais dont elle s’imprègne à un niveau profond. Elle se sent minuscule, insignifiante et faible quand la réplique adverse prouve que d’elles deux, Solvi se révèle être la plus coriace. Refusant d’accorder aux épreuves, les clés pour déverrouiller une forme d’indifférence malsaine ou de méfiance exacerbée, accordant le bénéfice du doute à la responsabilité générale. Elle associe trop rapidement cette façon de présenter l’étendue de malchance au dernier espoir à collecter pour l’humanité dans sa globalité. Mais après tout, il est vrai que la serveuse a réussi à conserver sa bienveillance malgré l’obscurité dans laquelle on l’a bercée et enfermée. Elle appartient aux personnes qui noient la mélodie macabre environnante, s’essaient à composer une toute autre symphonie, ode au printemps quand la veuve reste bloquée dans la mélancolie de son hiver infini. Le son assourdit l’endeuillée, l’enveloppe plus drastiquement à la suite. L’attention portée dans sa direction, l’incommode naturellement, peu habituée à parler d’elle ou à souhaiter devenir un point de focalisation mais la sincérité se dégageant des orbes opposés suffit à démolir brique par brique, ses réserves coutumières. La précaution avec laquelle la brune l’invite à se confier, dépose, entre elles, un climat de confiance plus stable. Les parallèles déjà tracées par le passé, sont surlignées, trait épaissi sur lequel il est plus facile d’évoluer, plus de surface sur laquelle la plante du pied ne pourrait déraper. La furibonde s’y essaie alors, prudemment, les yeux glissant d’un point à un autre nerveusement tandis que très étrangement, le reste du corps n’ose plus, lui, remuer. L’immobilité et l’agitation se disputent l’espace, témoignent à eux seuls de son anxiété. Piégée entre l’action et la fuite, à esquisser des mouvements pour en annuler une foule d’autres.

Le silence répond aux élans de délicatesse de son alliée, à toutes ces vérités qu’elle glisse entre elles très tranquillement, qui étirent la solitude ultimement et lui donnent envie de la saccager dans la foulée. Etre enfin comprise, vue pour ce qu’elle est sans plus avoir à se cacher. C’est à la fois doux et brutal d’entamer ces conversations qui dérangent, qui secouent et qui abattent trop souvent. Pour autant, conserver ses doutes et sustenter ses inquiétudes l’acculent dans un état nerveux déplorable depuis trop longtemps. Après une longue respiration, la taiseuse concède à ce besoin de connexion, ignoré la plupart du temps, un semblant d’attention. Incapable de se relever de la chaise néanmoins pour la rejoindre, de peur que ses jambes ne supportent pas le poids de son trouble et que le vertige reprenne une fois la hauteur ré-acquise. Elle veille à rendre la communication aussi aisée que possible depuis son point d'ancrage. « Je connais pas tout de votre histoire mais c’était pas les mêmes bails apparemment de ce que j’ai compris. » Une autre goulée d’air est prise à la suite, précipitée par un cœur affolé d’avoir à révéler ce passif répudié. « Je devais être la petite soldate de Laila. Du genre son garde du corps ou je sais pas trop. Elle m’a élevée pour que je lui sois obéissante et que je sois attachée à elle, elle me traitait vraiment comme si j’étais sa fille. De ce que j’ai pigé, c’était pas la même démarche de votre côté. » Euphémisme balancé, éduqués pour ne pas faire la fierté Carlsen, plutôt élevés pour servir la Caste dans sa globalité. Adoptés par nécessité mais jamais intégrés réellement au clan comme des enfants. Cette notion glace toujours le sang de la trentenaire qui peine à imaginer les interactions entre le duo de surnaturels et la myriade de bambins. N’était-ce pas plus effroyable de vivre dans l’indifférence que de recevoir un peu d’affection même simulé ? La question reste en suspens, dérange brièvement ses traits.

Dans une optique de partager les plaies réellement et de ne pas entrainer une comparaison hasardeuse entre leurs situations, elle tente de lui dresser un portrait plus concret que quelques mots ne suffiraient à représenter. Les doigts libres accrochent le col du pull, l’abaisse jusqu’à rendre visible un morceau de clavicule, cicatrice mal suturée dévoilée longeant l’os et le barrant même un peu plus loin. « Quand elle m’entrainait à manier et à lancer des couteaux. J’avais douze ans. » Ce qui a été normal pour elle à l'époque, gagne en dissonance désormais. Manning s’est évertué à lui mettre en exergue les divergences entre le monde réel et celui que sa tutrice lui a créé de toutes pièces. Des années pour déconstruire réellement l’endoctrinement sans qu’elle ne soit certaine aujourd’hui d’être totalement parvenue à le combattre efficacement. « Mais à côté de ça, elle m’a pas mal bourrée le crâne et j’ai mis un moment à le piger ça. Je me suis tirée que quand j’étais déjà adulte. » Les circonstances entourant cette prise de conscience tues, ce pan-là reste trop douloureux, brûle au fond de la poitrine désagréablement. La fumée peut-elle se discerner ? Est-ce que son vis-à-vis aussi a connu le même genre d’incendie ? « J’ai cru comprendre que t’as aussi mis un moment avant de pouvoir te sortir de ça ? Que t’as été la dernière à y rester. Ils ont pas dû t’épargner, j’imagine ? » Question intime qu’elle ne se serait pas permise si tout ne se prêtait pas aux confidences, trop directe pour ne pas présenter les choses sans atours et sans détours, ose espérer que la jeune femme esquivera si l'indiscrétion la heurtait. Et dans l'optique d'un malaise impliqué, elle préfère enchainer. « Concernant Laila, elle veut sûrement que je lui revienne, que je trahisse ma caste pour elle ou je sais pas, un truc du genre. Se venger, peut-être aussi. Maintenant qu’il y a plus mon mari pour faire barrage, j’imagine qu’elle se croit tout permis. » Mention du défunt comme marque de foi envers l’interlocutrice. Autant d’éléments disséminés pour parfaire l’établissement d’un lien solide, la solitaire part en quête de loyauté. Les plus rudes des incertitudes, le nœud dans la gorge qui se reforme à chaque variation dans son environnement proche, exposé sous une forme acceptable, elle renvoie ses seules appréhensions dans l’espoir qu’elles soient embrassées avec une compréhension particulière. Saut dans le vide sans même qu’elle prenne d’élan réellement. « Ca t’arrive encore d’avoir peur qu’on revienne te chercher ? D’avoir ce sentiment que ça finira jamais, qu’ils reviendront toujours te mettre la misère d’une façon ou d’une autre ? » Prononcé tout bas comme un terrible secret qui ne devrait pas être découvert par autrui. Si elle flanche face à sa mère adoptive, les failles seront exploitées et referont d’elle, le pantin qu’elle ne souhaite plus incarner.
Solvi Carlsen
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Occupation : Anciennement asservie par la Tourmente ; serveuse au Deep Blue, elle en est devenue co-gérante aux côtés de son frère aîné, l'envie d'offrir un lieu agréable comme objectif.
Statut : Se découvrir elle-même d'abord, mais les doigts frémissent, les joues rosissent et les sourires timides s'esquissent sous les histoires du journaliste.
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Message Mar 3 Jan - 19:08


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L’attention est dédiée à Haldora, oreille tendue et prunelles à l'affût de ce qui se dit sans qu’aucun mot ne soit prononcé. L’humaine frémit pourtant à mesure que celle-ci raconte des pans de son histoire, offerts dans l’écrin feutré des confidences partagées sous une forte émotion. Elle tique à certaines mentions, blêmit à d’autres, et sent les parallèles se former sans forcer quoi que ce soit. Des brins de soie irrémédiablement attirés par ceux qui se filent en miroir, dont les fils sont faits pour s’entrelacer avec délicatesse et une minutie précise. Chaque nœud se lie au suivant pour former une étoffe épaisse et solide, dont la finesse défie la force qu’elle recèle. Alors le tissu comble une robustesse dont elle manque lorsqu’elle est seule, offrant le réconfort de se sentir à la fois comprise et nourrie par l’expérience qui est partagée avec elle. L’air absent et pourtant concentrée sur la surnaturelle, Solvi masse son poignet douloureux en contemplant les éclats des tourments qui ont été les leurs. Sans compétition, elles contemplent les marques laissées sur leur carne innocente, pointent les similitudes d’un doigt surpris et essaient de comprendre les différences sans jugement. La dernière question laisse un goût amer sur sa langue — à la fois rassurée d’entendre ces sensations exprimées par une autre, et harassée par la perspective que ce soit partagé à ce point. « Tous les jours. » Tous les jours, un regard par-dessus l’épaule, un battement de cils déséquilibré, une impression de déjà vu paralysante. « Les bons jours, ça me traverse l’esprit au réveil puis je me souviens où je suis et ça passe un peu au bout d’un moment. Sinon, ça me colle à la peau toute la journée comme… comme un manteau détrempé trop grand et trop lourd pour moi. » Les yeux levés vers son interlocutrice, elle cherche à voir si la comparaison fait sens pour Haldora. Qu’il y a quelque chose de compréhensible et similaire, auquel elles pourraient peut-être trouver une solution, un jour, en un espoir vain.

« Parfois j’ai l’impression qu’une part de moi est coincée dans la maison. Même si elle a explosé. Que j’y suis restée trop longtemps et qu’un bout sera toujours imprégné dans les murs. » La confession effleure ses lèvres avec hésitation, à la recherche des bons mots pour rendre justice à ce qui creuse son nid gangrené en elle. « Que je serai jamais vraiment entière. » De nouveau, les prunelles cherchent une forme d’assentiment, avant de se river sur le sol du bar. Foulé par des individus aux vies si différentes, chacun‧e portant son fardeau, parmi elleux des âmes qui ont la chance presque insolente de ne pas connaître une once de ce qui rongent les entrailles des deux jeunes femmes. Y-a-t’il autant d’individus sourds et aveugles à ce que vivent des humains, des enfants sur cette île ? Dans la mémoire, elle cherche à rendre justice à son expérience et à ce qui lui est confié. « C’était pas comme Laila. On était leurs enfants seulement sur le papier, pour pas avoir de problèmes avec la loi je suppose. Ils se sont jamais comportés comme des parents, on était là pour servir Hel à travers eux. Avant et après l’école, il y avait le ménage, la cuisine, ce genre de tâches. Toujours quelque chose à faire et pas vraiment de confort. Et après ils nous louaient. Aux autres. » Et ce qui tenait de l’exploitation d’enfants au bout de leur force, d’abus et de manipulation psychologique, prenait alors la forme des sévices. Tous plus ingénieux les uns que les autres, des surnaturels cherchant à explorer leur don ou tout simplement à s’offrir un sentiment de domination sur des moineaux sans défense. « Pas dignes de la déesse parce qu’on était humains, mais on avait au moins le privilège de les honorer en tant que surnaturels. » Voix ambiguë, elle-même ne sait toujours pas ce qu’elle en pense. Les surnaturels sont les élus des divinités, elle n’est qu’humaine et négligeable. Sa déconstruction lente et peureuse l’oblige à remettre constamment en question ce qui lui a été inculqué et chaque fois cela ébranle son monde.

L'œil curieux de Caspian ne quitte plus Haldora qui lui paraît en mesure de lui offrir des caresses, alors que Solvi esquisse un sourire en le voyant aux aguets. Rapidement, ses pensées convergent vers ces détails qui lui paraissent accessoires et terriblement importants à la fois. « Tu- tu es partie à quel âge ? » Elle rougit, honteuse. Les cauchemars durent-ils longtemps ? Les douleurs s’estompent-elles avec le temps ? A-t-elle une chance de connaître une vie à peu près normale ? Apaisée et sereine. Une partie des réponses résident dans les stigmates que portent encore ses adelphes même en étant partis plus tôt qu’elle de la maison sans foyer, pourtant les parallèles avec le vécu d’Haldora creusent une curiosité douloureuse. Elle n’est pas certaine que la réponse lui plaira. « Tu as rejoint la Nature c’est ça ? Comment c’est là-bas ? Enfin, je sais ce qu’en disent les gens, mais, tu sais, par rapport à la Tourmente ? » Il doit très certainement y avoir un fossé, la Nature réputée pour des traitements égaux et équitables. C’est à se demander comment Hel et Freyr peuvent cohabiter dans l’esprit de la surnaturelle, s’interroge l’humaine. Comment a-t-elle accordé sa confiance à une divinité après qu’une autre ait fait de sa vie une horreur ? Une mention lui revient à l’esprit, alors qu’elle prend une inspiration timide. « Ton mari n’est plus là ? »

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Message Dim 8 Jan - 15:07

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L’immobilité altère le cours du temps, fige les douleurs. Dans cet instant en suspens, les lésions ne peuvent ni guérir, ni s’aggraver. Elles se présentent sans aucun artifice, brutales par essence, car exposées dans toute leur plus belle simplicité. La vérité ne se déguise pas et aucune d’elles ne se dérobe quand il s’agit de la révéler. Les confidences resserrent le cœur tandis qu'à tour de rôle, elles observent les plaies de près, ne les léchant même pas. Il s’agit de les contempler sans jugement, de les comprendre et peut-être, un jour, réussir à les accepter. Pour l'heure, la voix de Solvi projette une certaine fébrilité, écho d’un malaise qui s’est enfoncé si loin qu’il a atteint la moelle épinière. Elles compilent toutes deux avec l’inconfort, ADN ayant fusionné avec le danger au point de le rechercher par-dessus l’épaule même quand l’ombre ne s’est pas étendue de leur côté. La compassion éclate dans la poitrine, chasse les tendances cartésiennes et sectionne la torpeur coutumière. Déferlante d’émotions qu’Haldora manipule bien mal dans l’immédiat, habituée à son apathie, à la monotonie de ce pouls désintégré par son chagrin, elle doit désormais gérer les afflux sanguins qui menacent de faire exploser l’organe dérouté. La nervosité toujours et l’inconstance de son aplomb en conséquences immédiates. Elle ne se sent pas légitime dans ce rôle, à recevoir autant ces aveux à vif que cette sollicitude et empathie. La compréhension se tisse néanmoins, juste assez, entre elles pour que la craintive se sente apte à déjouer ses plus vieux mécanismes, à conserver le cap sans plus délaisser la barre. Son interlocutrice ne mérite pas la dérive, ni la lâcheté. Alors elle tient bon, quand bien même, ça s’entremêle, le sang se rejoignant, formant de nouveaux torrents dans lesquels se noyer ne serait pas bien compliqué. Pour un temps, seule l’ouïe s’implique, le reste des sens en berne pour honorer l’effort fourni à lui dépeindre dans des teintes mornes et chaotiques, la fresque représentant son passé. Seulement, quand on l’y invite, elle se permet de briser son mutisme consenti. « J’avais vingt-et-un ans. Et toi ? » Donnée méconnue, qui ne servira qu'à gonfler les statistique mais pour les survivantes, ce chiffre est sans doute bien plus que ça, tout pour tenter de se connecter un peu plus à ce que l’autre a vécu. Pour se sentir entendue et pas seulement écoutée, que ça touche profondément, que ça affecte, que ça soit validé de la plus terrifiante façon qu’il puisse exister, parce que la réverbération entre les ressentis en devient trop puissante pour être ignorée.

La curiosité plus douce que l’amertume des difficultés, offre une parenthèse salutaire, détend les traits crispés de l’introvertie, égarée jusque-là dans son imagination fertile, à se représenter ses enfants, obligés de servir et de subir cette éducation malsaine. Les sévices se devinent sans être explicités. A ces mirages troublants succèdent plutôt la vibration de l’espoir qu’elle a pu elle-même dénicher aux côtés des siens. « Là-bas, c’est tout l’opposé de ce qu’on a pu connaitre en grandissant. » Pas de meilleur résumé possible, une réalisation de longue haleine, qui a nécessité la patience de son défunt mari pour parvenir à croire que tout n'était pas corrompu. Qu’il existait vraiment des refuges, des mains prêtes à la rattraper avec sincérité et sans arrière-pensées. Qu’exister suffisait alors, qu’elle n’avait rien à prouver pour se frayer une place à leurs côtés. Une fois que le lâcher prise s’est opéré, tout s’est mis en place avec une telle facilité qu’elle s’en est sentie sotte ensuite d’avoir autant douté. « J’ai cru longtemps qu’ils valaient pas mieux que la Tourmente. Qu’ils causaient juste mieux, étaient plus doués pour manipuler, que tout était fait pour qu’on les écoute mais que bon, ça restait au fond des gens qui avaient un bénéfice à tirer quelque part. Je me méfiais de toutes leurs bonnes intentions et de leur générosité. Sans Manning… » La mention simple, mais le contexte manquant. Toujours la fierté dévorant la gorge quand il est cité, toujours la tristesse sans fond dans le regard quand il réapparait. « … Mon mari, j’aurais jamais réussi à baisser ma garde. Mais ils m’ont permis de retrouver mon chemin. » Pour un temps du moins, la trentenaire s’est sentie appartenir à quelque chose de plus grand. Quelque chose qui n’a pas pu préserver son bonheur pourtant. « Ça m’a aidée à me débarrasser de mon propre manteau trop lourd et trop grand. » Murmures plus bas, comme une confession qu’elle accorderait à celle qu’elle était et qu'elle a saccagée, qu’elle remet tout autant entre les doigts de celle qui a imagé l’impact que le traumatisme a laissé.

Un léger sourire hante les lèvres de la goule alors avant qu'il ne soit réduit à néant au détour de la prochaine interrogation. Le prononcer ne l’aide pas à l’accepter, elle a juste appris à l’évoquer avec une fausse neutralité, se détache de la sémantique. Parce que dans son monde à elle, il est toujours vivant, il submerge ses pensées, remplit encore tout l’espace à l’intérieur. Il est toujours là, il n’a pas bougé. « Mon mari est décédé, il y a quelques années. Laila a dû l’apprendre récemment. Ou a juste attendu le moment opportun. » Mais toute cette débâcle-là ne l’intéresse plus pour l’instant. La jeune Carlsen, en revanche, l’a suffisamment touchée pour que cette part d’elle qui soignait et réparait les vivants, s’octroie le droit de bousculer sa seule humanité, à vouloir contrecarrer les vestiges de l’endoctrinement. Elle ne pourra jamais rivaliser avec l’efficacité de son époux pour les discours inspirants et réconfortants. Elle lui doit pourtant bien l'essai. « Tu sais, ils ont été humains avant d’être surnaturels, eux aussi. On le devient, on l’est pas de naissance. Ça veut dire quedal du coup, ce titre au fond. Y a aucun privilège à les côtoyer. Et ça, ils l’ont compris à la Nature. » La semelle tâtonne un terrain un peu plus glissant, elle s’agrippe à tout ce qui borde la route avant de s’y aventurer. Certains mots l’ont sauvée autrefois, la sauvegarde encore parfois et l’envie de partager ça avec son reflet à quelques détails près, se fait plus pressante que jamais. « Je sais pas ce que ça cachait le fait qu’on vous loue à ces gens mais j’imagine que c’était pas pour re-décorer leur maison. Ce que t’as enduré… C’est pas un truc duquel on revient indemne, c’est vrai. Mais Manning disait qu’on pouvait tout réparer même si c’était pas avec les morceaux de départ. Ce qui est resté là-bas, restera là-bas. Tu trouveras d’autres bouts de toi en chemin, que t’as pas encore découvert, tu les colleras au reste et tu finiras à nouveau par te sentir un peu plus entière. » La portée de son optimisme soudain lacère un peu sa conscience désabusée. Quelque peu hypocrite de prononcer tout ça quand on est quelqu’un qui a décidé que ça ne valait plus la peine de croire en quoique ce soit.

Fragment des enseignements laissés. Il y a des âmes qui méritent encore d’être préservées, c’est bien là la leçon qu’elle a retenu de sa rencontre avec le surnaturel trépassé .« Je te le souhaite, en tout cas, Solvi. » Le bout des yeux se perd contre le mobilier, tend à chercher un point d’ancrage pour que le courage de poursuivre sur sa soudaine conviction se mobilise ultimement. « T’es plus forte que tu le crois. Y a peu de gens qui auraient réussi à tenir le coup, surtout en étant seuls comme tu l’as été. Ça se sent que t’as pas perdu ton humanité pour autant. C’est plus dur de conserver ça que de se détacher, de devenir insensible à la souffrance des autres, de devenir comme ceux qui nous ont élevé. C’est bien la preuve qu’ils ont pas réussi à te briser totalement. Tu peux être fière de toi pour ça. » L’ancienne infirmière ne sait pas elle-même où cette réflexion les portera, la nécessité de reconnaitre la résilience et la beauté demeurant malgré les épines enfoncées à même la peau, plus forte que sa seule paranoïa, plus puissante encore sa détresse à se savoir plus seule que jamais. Solvi appartient à la catégorie des êtres suffisamment lumineux pour éclairer le chemin des égarés et Haldora le sait car Manning aussi, était de ceux-là.
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Message Sam 14 Jan - 21:46


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La glace fond à travers le torchon déposé sur son poignet. Enroulé dans le tissu, perle l’eau glacée sur les contours effilés du coton trop usé d’avoir essayé les résultats de soirées festives. Solvi se concentre sur le ruissellement froid caressant son épiderme, hypnotisée par la façon dont les gouttes s’étalent ensuite sur son pantalon sans faire un réel effort pour se soustraire au dégoulinement humidifiant ses vêtements. C’est l’abattement d’une fatigue immense qui s’installe sur ses épaules avec la force d’un poids mort, de ceux qu’elle ne réussit plus vraiment à porter toute seule. En a-t-elle déjà été capable ? Prunelles aux abords des cauchemars sucrés, une part d’elle se résout à ce qu’elle endure. L’écho de son soupir se fait entendre chez Caspian — manège inconscient de l’animal et son humaine. Dans un frémissement d’os rongés par l’angoisse constante, elle reporte son attention vers la surnaturelle non-loin. Les limbes traversées ont des chemins pavés d’intentions similaires, broyées par des mains punitives en hommage à une déesse pourtant faite de nuances. L’humaine est noyée de volontés qui ne sont pas les siennes, humble dos courbé pour l'hégémonie de celleux qui font régner leurs ambitions en desseins divins. L’âge d’Haldora lors de sa fuite résonne quelque peu en elle, ce n’est pas si loin du sien. Il y a pourtant un recul chez elle, qui n’existe pas encore dans son esprit. « Vingt-cinq. Il y a un peu plus de deux ans. » Sans soustraire les terrifiantes semaines passées en partie dans le grenier, la renvoyant se blottir contre les mares balancées sur sa poitrine, possédant ses cauchemars entre leurs doigts fait de ténèbres. Une part d’elle prend conscience d’à quel point c’est proche. Encore si près, presque collé à sa peau pour en faire ressortir l’odeur de poussière et l’humidité dans laquelle pataugeaient les petites bêtes de l’obscurité. La fatigue fait papillonner les cils luttant contre le contrecoup prêt à s’abattre sur ses épaules.

Ce que lui confie Haldora est trop important, trop précieux pour qu’elle ne s’en soucie pas. Toujours sous la vague des émotions de celleux qu’elle côtoie, l’humaine note les détails et les intonations coulant dans la voix amie. Ces fractions qui échappent à la maîtrise chez tout le monde quoi qu’il arrive, qui qu’iels soient, peu importe la volonté de dompter un phrasé. Elle n’en comprend pas toujours réellement les significations mais elle les sent et c’est parfois suffisant. « Tu parles d’eux comme si tu n’étais pas des leurs. » Elle murmure, pensive, tournant les mots de la surnaturelle de la Nature dans son esprit. Avec quelques secondes de recul, elle se rend compte du sous-entendu sonnant éventuellement comme une critique. Ses yeux s’écarquillent un bref instant, nez plongé vers le sol. « Enfin c’est qu’une impression. » Arguant qu’iels sont différent‧e‧s, ne continue-t-elle pas de se placer en dehors de leur cercle pour autant ? Et si les dommages provoqués par Laila, Harald et Turid, ou quiconque s’estime supérieur aux humain‧e‧s, étaient impossibles à diluer. Pour toujours ancrés dans l’épiderme trop tendre, pour les rendre incapable de se sentir entier‧e‧s et à jamais sous leur emprise — même après leur mort. « Je sais pas. » Une épaule se hausse avec hésitation, avant de retomber sous le poids de la lassitude. « Comment on peut être fier‧e de quelque chose qu’on ne maîtrise pas ? Tout est tout le temps si fort. Tellement intense. La souffrance autour, la violence, les dangers. Regarde, je peux même pas terminer de travailler sans qu’il se passe quelque chose. Et sans toi- » Elle lève son poignet abîmé en signe de constat désabusé. C’est bien le moins pire de tout ce qui pouvait lui arriver. « Sans toi je sais pas ce qui me serait arrivé. » Simple pensée provoquant un frisson courant le long de son échine épuisée. Tout ce qu’elle a déjà vu ou vécu, tout ce qu’elle sait exister sur l’île — lui serait-il arrivé quelque chose de nouveau ou bien elle n’aurait fait que retomber dans un cycle qu’elle connait déjà ?

La jeune femme ne sait toujours pas ce qu’a pu lui vouloir la cliente transformée par la violence. Visage crispé par l’incompréhension, elle secoue la tête. « Quelle est la force à ressentir sa douleur ou celle des autres ? J’ai seulement l’impression que le manteau pèse de plus en plus lourd et que les bouts de moi trouvés en chemin… Eh bien, qu’ils ne sont pas à moi. » L’aveu s’échoue à leurs pieds, renversé par une vie à se sentir se noyer constamment et n’être sauvée que lorsqu’elle est utile. Elle la trouve pourtant jolie l’image proposée par le mari d’Haldora. « Parfois ne rien ressentir, ça soulage. Mais ces jours-là sont aussi effrayants. » Ceux où elle pourrait passer sa journée enfermée dans sa chambre sans qu’aucune force ne berce son corps abîmé. Il n’y a que l’habitude chevillée à son corps, la peur de décevoir ou de manquer à son devoir, à ses responsabilités, l’appréhension inconsciente d’une punition presque divine, qui hurle plus fort que l’apathie, pour la pousser à se lever et suivre sa routine. « Je suis désolée pour ton mari. » Le deuil lui parle, quand bien même il ne concerne pas un compagnon de vie. Elle accueille les confidences de cette image pas si éloignée d’elle, avec l’envie de trouver une issue à ce qui lui cause du tort. « Pourquoi Laila profiterait du fait qu’il ne soit plus là ? Tu fais toujours partie de la Nature, elle a plus à perdre à risquer de les contrarier en s’en prenant à toi ? » Curiosité sincère et ingénue, tournée entièrement vers Haldora — son cœur se contracte brusquement à l’idée qu’il lui arrive quelque chose. Formées dans un moule similaire, à peu de choses près, elles ont été forgées par deux types d’artisans de la mort différent‧e‧s, mais certaines ne leurs aspérités sont propres à l’empreinte dans laquelle elles ont été coulées. « Est-ce que tu as besoin d’aide ? Je sais pas… Je sais pas ce que moi je peux faire, mais avec les autres, je suis certaine qu’on peut trouver une solution. Au moins pour que tu sois en sécurité. » Un sursaut réveillé jusque dans les viscères quand la brune se redresse légèrement pour se tourner complètement vers sa cousine. Iels ne peuvent pas la laisser sans protection ni refuser de lui porter secours, et elle s’efforcera de le faire comprendre au reste de sa fratrie si cela s’avère nécessaire. « On se soutient toustes ensemble, tu sais. Tu n’es pas toute seule. »
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