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 ANTIHERO - Wig&Jill
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Jill T. Hanssen
Jill T. Hanssen
nature sous la lune
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Arrivée : 24/12/2022
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Âge : 35 errances
Occupation : Femme d'affaire, costard et blanchiment. (Libraire et criminelle)
Statut : "Divorcée", même si ducon a toujours pas signé les papiers. Attend désespérément que sa fille sorte du comas.
Famille : Le Golem - The Shadow Preachers/La violence - Caste de la nature
Dons : Golem, à la force d'un camion d'une tone balancé à pleine balle. Métamorphose : Corbeau.
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Message Mar 3 Jan - 22:21


—  ANTIHERO
So don't call me a hero, I just want to let go —  ft; @Wighard Wolden



Sound on -  Le Golem fixe la bâtisse écrasante d’un air désabusé, tournoyant son verre à la liqueur ambrée. Ses rétines claires se perdent dans le néant abyssale de sa putain de vie, alors qu’elle plonge dans les prémices de ses souvenirs. Elle n’est là par hasard, Jill. À jauger le palais de justice, l’air déterminé plaqué sur sa gueule fermée. La mâchoire serrée, elle se remémore le pourquoi du comment. La raison de sa présence, son cul vissé sur la chaise de la terrasse du bar. La saison est encore douce, l’hiver ne pointe pas encore ses givres. Les feuilles éclatantes d’un orange presque solaire s’écroulent lentement sur les pavés et elle en observe une, songeuse.

Wighard Wolden.
Ancien flic, amant du procureur, torturé au grand cœur.

Jill en sait pas mal sur lui. La bière continue de tournoyer dans son support. Elle n’aurait jamais eu d’intérêt à stalker ce type, si l’autre ne l’avait pas bassiné en permanence. Elle s’en souvient bien. Elle avait tout intérêt à être… Attentive.


Passé perdu, quelque part à Svart.
La porte claque. Jill sursaute. Elle serre le chiffon d’une main et la maille froide de l’autre. Une perle froide coule le long de sa nuque. Tu le supportais déjà plus. « Cet espèce de sale con ! » BAM. Jill sursaute encore. Il est de mauvais poil, encore. « J’espère qu’il reste de la bière, Jill. J’suis d’mauvais poils. Ce trou du cul de Wighard a fait traîner un dossier alors que j’avais le coupable idéal. J’en ai ras le cul de ce connard qui s'prend pour un bon p'tit samaritain d'mes deux. ».

Jill lève son regard brumeux en même temps que la feuille-morte s’envole, revenant au moment présent. 

Quoique.
Elle a sans cesse l'impression de se perdre dans sa propre temporalité.

En parlant du loup. La brune détail la scène, observe le type faire ses petites affaires et filer. Elle ignore encore comment l’approcher. Pour elle, un bon flic, c’est un oxymore. Une anomalie. Même s’il a quitté les rands pour sa propre petite vendetta personnelle, il reste un homme. Problématique par nature.

Mais la brune oublie sa misandrie pour lever son cul. La chaise grince alors qu’elle lâche un billet sur la table et tourne les talons. Ce n’est pas la première fois qu’elle file l’Irlandais. La discrétion, ça la connaît. Elle a passé toute la fin son mariage à se fondre dans la masse, à fusionner avec les murs et à tout faire pour être ignorée. Et surtout, personne ne lève jamais les yeux. Les toits ont toujours été ses alliés. Elle connaît les habitudes du gars, maintenant. Mais Jill se fout bien de savoir ce qu’il fait de son cul. Ce qui l’intéresse, c’est d’être sûre de pas se planter. Elle déteste perdre du temps. Un type à l’œil traînant passe et approche et la brune gronde et dissuade. Tout chez elle, désormais, hurle au prédateur. Le Golem avise du coin de l’œil le pauvre gland détaler, la queue entre les jambes. Et son menton volontaire se pointe à nouveau vers sa cible. Jill le file à bonne distance, cherchant toujours comment l’aborder. Habituellement, elle use des poings, menace, gronde, effraie. Difficile pour elle d’imaginer un moyen de se planter devant ce mec pour lâcher un « Hey, tu te souviens de moi, tu sais, le putain de fantôme qui suivait ton ex collègue comme une ombre ? ». Difficile à croire. Elle n’a plus rien de cette blonde frêle à l’échine courbée. Alors elle continue d’avancer, deux ou trois bâtiments les séparant toujours, ses pognes enfoncées dans les poches de sa veste.


Merde.
Réfléchis, Jill. RÉFLÉCHIS.

Un soupir et elle ébauche les premières lignes d’un monologue insipide. Elle lève finalement un regard morne et farouche, fusillant la nuque de l’humain. Bon. Le Golem prend une rue adjacente, presse le pas et bifurque, retrouvant rapidement le chemin de Wighard pour finalement se planter devant lui. Aux chiottes, les révisions, vive l’improvisation. Venant d’une maniaque du contrôle comme elle, c’est une putain de mauvaise blague.

Et voilà. Adieu la nuque, place à un front tellement plissé qu'on pourrait en faire une carte routière. ce gars-là est clairement rongé du ciboulot. Chouette, un point commun.

« - Wighard Wolden ? 

Le nom claque dans l'air. Difficile de dire s'il s'agit d'une menace ou d'une supplique.
De sa bouche, le nom sonne étrange. Elle ne l’a jamais réellement invoqué. Elle n’en avait jamais réellement éprouvé le besoin... Jusqu’à ce qu’il devienne un élément potentiel dans son plan de vengeance.

Vous devez connaître mon ex-mari. Vous savez… »

Un camion-benne passe, hurle et couvre le nom du connard. Mais elle est sûre qu’il l’a parfaitement entendu. 

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Wighard Wolden
Wighard Wolden
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Arrivée : 17/01/2020
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Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
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Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
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Message Jeu 26 Jan - 22:23


Anti-heroes
Dieu sonde les coeurs et les reins. Les crucifix des pièces de ton enfance t'ont appris à sentir un regard penché sur ta nuque. Les croix pointent dans le sens de la culpabilité. Tu évolues toujours conscient que chacune de tes pensées seraient jaugées et examinées. Observateur incessant, regard omniscient fixé sur ta personne : les mains des surnaturels, les regards d'un panthéon ou d'un dieu impalpable. Tu es né catholique, tu mourras rebelle : sentir les regards qui te collent à la peau est devenu un paramètre de base, une paranoïa sous-jacente.

Tu évolues dans les couloirs du palais de justice avec aisance. Tu remontes à contre-courant le banc d'avocats, accusés et juges pressés.  Tu venais pour témoigner, avant. Tu viendras pour être jugé, un jour.  Aujourd'hui, la porte du bureau de Zhenka se referme derrière toi, t'abandonnes en plein milieu d'un couloir en ne te laissant qu'une odeur de take-out sur les vêtements et une douce chaleur dans l'abdomen pour lutter contre les vagues de drames qui s'agglutinent dans les escaliers. Personne ne te prête attention à l'exception des agents de sécurité avec qui tu échanges un regard familier et de connivence. Il y a des tas de choses possibles, une fois qu'on vous enregistre comme membre de l'ordre et de la protection.
Sitôt la porte du tribunal refermé, tu sens une chape de plomb retomber sur tes épaules, coller à tes basques. Tu frottes tes lèvres, l'air absent - le dernier baiser du procureur t'évoque un mouchard ou une pièce des alcooliques anonymes. Un peu des deux. Un rappel de ce que tu fais, de ce que tu es, aucun mensonge mais aucune vérité. Tu es sincère dans ton affection avec lui, sincère aussi dans ta volonté de faire quelque chose de l'aider à tenir à bout de bras la balance de la justice. Sowilo, police, justice : un mille-feuille fourré à la bonne volonté terminé par une couche de sensation d'impuissance pour l'amertume.

Tu dégringoles les marches qui séparent la Justice de la Rue d'un pas léger, pressé, regardant uniquement où tu mets les pieds. Le bruit des griffes de Bullet, le vieux pitbull marron, t'accompagnent à chaque pas, sa queue claquant contre tes jambes. Tu reprends ta route avec l'assurance de celui qui sait où il va, comment se déplacer dans la foule. Des lambeaux du palais de Justice s'accrochent à tes pas, s'effilochent à mesure que tu quittes le lieu saint. Tu laisses ta douceur sur le porte-manteau du procureur. Il ne reste qu'un noyau au centre de ta poitrine, quelque chose qui se reforme lentement, durcit à chaque pas. Tu perds l'aura de justifcier pour redevenir l'anti-héros, et tu gagnes un voyeur. Tes mains dans les poches, au fond de ton lourd manteau sombre, tu notes l'information : qui que ce soit qui t'espionnes, iel n'a pas d'entrée au palais de justice. Iel est relativement timoré en intérieur, d'ailleurs. Cela fait plusieurs fois que tu sens quelqu'un qui t'épies, que tu aperçois parfois un mouvement qui vient des toits, facile à confondre avec un pigeon si tu te méfiais pas des pigeons et de tout le règne animal. Il n'y a que les taupes qui peuvent être des surnaturels. Tu es simplement heureux que tu n'aies pas à cacher l'existence de Badia. Quelqu'un sur les talons aurait rendu ta vie beaucoup plus difficile il y a quelques mois. Pour le moment, tu te contentes de cocher les cases de ta-do list avec régularité : une boisson sans alcool au Deep Blue deux fois par semaine, le dimanche chez tes parents ou chez Ingvar, tu dors à ton appartement ou chez Zhenka. Les night-clubs et autres théâtres de la vie nocturne de ceux que tu protèges. Tu évites les planques de la rébellion, tout travail risqué. Tu as gâché douze ans de vie conjugal pour protéger la rébellion - tu peux t'arranger avec une filature.

Sa tâche est d'autant plus simple que tu fais tâche dans les rues mouillées de feuilles mortes. Trop vieux, trop extravagant, trop pressé, trop méfiant, trop plein de cicatrices. Ici, Ta chemise à motifs, sous ton manteau grand ouvert détonne autant que tes rangers ou le bracelet de ta gamine à ton poignet tatoué. Les rues pavées de Laere, avec leur large ouverture vers le ciel, et le bruissement des arbres, les jeunes assis aux cafés et sur les rebords de parapet - le bruit de la vie. C'est addictif à la façon de l'espoir et tu te dépêches de rejoindre ton quartier, minéral et chimique - qui te ressemble, lorsque une jeune femme se plante sur ton chemin. La main sur ton arme, au côté, tu continues ton chemin, faisant mine de l'ignorer jusqu'à ce qu'elle t'interpelles. Tu es presque à son niveau lorsque tu t'arrêtes, redressant légèrement le manteau. Tu cilles, stoïque et silencieux comme un sphinx, comme un gardien. Ta mâchoire joue simplement lorsque le camion vrille vos oreilles. Sous le soleil d'automne qui diaprent la couleur des feuilles sur sa joue, elle ne semble pas avoir de profondeur, pas de force : simple ombre sur le macadam. En face, tu es solide, un obstacle. «- De vue ouais, malheureusement. » Tu murmures simplement. Tu n'as aucune envie d'entendre parler de ton ancien collègue. Tu sais que les humains ont les mêmes raisons que les surnaturels pour collaborer au système : la peur, le confort, la lâcheté, la douleur, l'envie d'être aimé. Certains y prennent goût. Et les humains qui collaborent avec leurs oppresseurs, non pas pour se protéger mais par plaisir de dominer quelque chose, quelqu'un… Oui, ta mâchoire tique et tu grimaces, le goût du vomi dans la bouche. Ton regard continue derrière son épaule à elle, sur la lumière dorée qui rend une bouche d'égoût toute étincelante de l'humidité de Senja. Le nez de Bullet appuie contre l'arrière de ton genou. Tu étais rentré chez les flics pour des raisons auxquelles tu crois encore - pour découvrir que les fondations étaient bouffées par la moississures. On ne changerait pas les choses de l'intérieur - surtout pas avec des collègues pareils. La tension remonte le long de ta colonne vertébrale, soigneusement contrôlée alors que tu t'appuies sur ta hanche, celle où repose ton flingue, pour l'observer. ( tu es retourné au commissariat la semaine dernière, pour prendre rendez-vous, pour avoir un alibi et être présent lorsque vous ferez exploser les lieux, bientôt. Pour pouvoir gérer les dommages collatéraux. C'est ce que tu es : le gars qui poser une bombe et sort les civils des mêmes décombres). Si cela ne tenait qu'à toi, tu forcerais le passage, tu passerais sans un regard en arrière, mais tu notes, un sourcil arqué : «- Ex ? » Et maintenant, c'est le moment où on a dit au revoir à quelqu'un et qu'on va prendre le même bus. Gênant. Tu lui fais signe d'avancer avec toi, restant un pas en arrière. Tu n'aimes pas être immobile au plein milieu de la rue. Ton stalker a détourné les yeux, mais tu ne relèves pas cette coïncide. Pas encore, autant être sous-estimé. «- Pas aussi satisfaisant qu'il se vantait alors. » Il y a tellement derrière cette phrase nonchalante, le ton neutre alors que ta langue a un texture de papier mâché. Tu tâtes le terrain, avec des souvenirs comme arrière-goût de nausée au fond de la gorge. Aucune envie de repenser à ces années-là, mais tu appuies dessus comme on appuie sur une dent gâtée, comme tu reviens toujours au tribunal, à tes vieilles Furies.

Jill T. Hanssen
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Message Sam 4 Fév - 11:53


—  ANTIHERO
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Sound on -  Jill est aussi dure que le macadam. Si ce n’est plus. Mais elle se plaît à s’y fondre, à n’être qu’un courant d’air disparate aussi tangible qu’une brume d’automne. Elle jauge, préférant le laisser se faire sa propre idée. Elle sait que le mirage de l’ancienne Jill plane sur elle aux yeux des anciennes « fréquentations » du connard. Mais il ne la jauge pas. Son regard s’égard. Qu’est-ce que tu fuis, Wighard ? La brune, elle, plante ses éclats de givres sur lui avec la délicatesse d’un rugbyman qui plaque son adversaire.

Jill enjambe finalement le brun, ses mirettes jaugeant la ville trop aseptisée. C’est comme ces foutus couloirs d’hôpital à l’odeur d’Aniospray 29. Elle pourrait faire une liste complète d’antiseptiques ou de produits nettoyants. Ils ont cessé de lui filer la gerbe, mais elle les déteste toujours avec autant de voracité.

« - Hm hm.

Une confirmation presque aussi muette. Oui, ex. Ses chaussures aux pointes épineuses grattent le bitume et elle lâche à peine un soupir ironique. Jill détourne le regard, jauge l’homme et songe à ce qu’il pourrait être. Adversaire ou allié ? Elle l’ignore encore. Les mecs sont perpétuellement une source de déception. Une pensée pour son défunt père lui creuse le bide et la culpabilité s’étend dans son système nerveux. Non, pas lui. Jill a fait mine d’ignorer la main de Wighard enfoncée dans sa poche. Elle sait ce qu’il y cache, elle reconnaît la subtilité des courbes d’une arme mortelle.

- Ça vous servira pas à grand chose, qu’elle lâche finalement avec une macabre ironie.

Menace ou drapeau blanc tendu ? Ça dépend du loustique. Un virage et les deux silhouettes changent de trajectoire. Jill préfère les ombres, vielle habitude.

- Ça fait un moment que je vous suis, qu’elle tranche finalement.

Autant aller dans le vif. La brune se fige, ses talons grincent contre le goudron et des filets bruns virent à l’auburn sous l’éclat de l’astre. La lumière vive du jour rend ses prunelles plus perçantes encore. Ses poings serrés dans ses poches masquent la vérité. Ses ongles qui tranchent ses poings et saignent sa carne. Ils ont tous les deux probablement autant de raison de se méfier de l’autre alors que leurs objectifs se rejoignent certainement plus qu’ils ne le croient. Du moins, c’est ce dont Jill se persuade. Le contraire risquerait très probablement de la forcer à faire un truc qu’elle n’aimerait pas.

- J’avais besoin d’être sûre, explique Jill.

Dans cette foutue ville, tout le monde est une menace potentielle. La brune observe la rue plus vide que les autres. Celle-ci est dépourvue de caméras. Ses poings se délient finalement alors que ses mains s'extirpent de ses poches, l’hémoglobine glisse contre ses paumes d'un rouge presque surréaliste sur sa peau pâle. Elle guérira vite. Un courant d’air fait voler sa crinière autrefois blonde. Caprice forcé du connard. C’est elle qui dicte chacune de ses règles, désormais. Elle est déterminée, Jill. Désormais, la froideur de ses iris laisse place à la rage. L’ombre se transforme en pierre alors qu’elle lève ses paumes en l’air, le sang s’écoulant de son derme en laissant des sillons semblables aux chemins tracés d’une carte.

- Autrefois, c’était lui qui me blessait, marmonne Jill d'une voix lente et lointaine. Vous ne m’avez probablement jamais remarquée, mais moi, je vous ai vu. À travers lui. Il vous haïssait, vous plus que d’autres. Il disait que vous étiez une épine dans son pied. Il critiquait votre… Intégrité.

Elle lâche un rire ironique, Jill. Son ton devenant de plus en plus râpeux.

- Un flic intègre… Ça me semblait être une chimère. Alors, oui, je vous ai suivis pour voir ce qu’il en était. Visiblement, pour une fois, il faut croire que je suis d’accord avec ce petit merdeux.

Son regard se perd dans son hémoglobine.

- C’est pour ça que vous êtes celui dont j’ai besoin. Maintenant que les forces se sont inversées, ce petit lâche s’est fait la malle et joue à la petite souris...

Ses iris passent du sang à Wighard. Ses narines se dilatent et sa mâchoire se durcit, creusant ses joues autrefois recouvertes par trop de maquillage. Fallait bien couvrir les bleus. Ses poings se serrent à nouveau. Elle évite néanmoins de parler de sa fille comateuse. Pour le moment.

- Vous m’aideriez, Wighard ? »

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Wighard Wolden
Wighard Wolden
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Message Dim 26 Mar - 0:05


Anti-heroes


« Hm hm. » Sans trop te mouiller, tu empruntes sa partition. Raclure de gorge qui n’a pas l’air foncièrement surpris par l’aveu accompagné du regard caressant comme un coup de matraque qui va avec eux. Son aveu fut sans honte ni sans gêne : la pluie, le beau temps, le sel et la vie privée aux quatre vents. Est-ce qu’ils s’entendent encore parler ? Ta vie qui leur appartient, d’une façon ou d’une autre. Comme si c’était normal de te suivre, de dépouiller ta vie, fouiller dans tes affaires parce qu’on en ressent le besoin. Parce que ta sécurité vaut moins que la leur. Tu n’as jamais rien à protéger, à posséder, rien d’autre qu’un prénom que personne ne murmure, un tigre en peluche au fond d’un lit où personne ne va, une rune gravée sur le cœur et un Dieu absent. Rien à toi. Une sorte de pute émotionnelle qui fait un trottoir sous vitrine : observé, jaugé par des surnaturels qui font comme chez eux, laissent leur odeur sur ta peau et des cicatrices sur ta poitrine. Alors tu fais le paon, démonstratif, tu joues ce qu’on attend de toi ?

Tu entends la menace qui alourdit sa langue lorsqu’elle parle. Ta posture ne change pas, une main dans ta poche, l’autre sur la tête du pitbull assis entre tes jambes – la façon dont tu la regardes : claire et net. Sans fanfaronnade. Quelque chose tourne à l’aigre dans ta bouche à entendre ce qu’elle sous-entend. Tu as appris à bien le cacher, à ne plus sursauter lorsque quelqu’un hausse la voix, à ne pas montrer les dents lorsqu’on te balaie d’un revers de main. A garder la hargne au-dedans. Quoique tu fasses, cela ne servira à rien. Tu es inutile. Tu es impuissant. Tu ne peux rien faire : ni sauver ta sœur, ni ton enfant, ni l’enfant que tu étais ni toi-même. Quoique tu fasses, cela ne sert pas à grand-chose. Quoique tu fasses, tu n'es pas en position de force. Impuissance. L’amertume en bouche comme un reflux gastrique. Tu n’enlèves pas la main du canon de ton arme.

Elle ne ressemble plus à la femme que tu te souviens avoir aperçu, une fois ou deux. Blonde, effacée, poupée typique au bras d’un macho comme le commissariat en crachait dix par an. Certain d’avoir rien à leur dire, tu détournais le regard avec une certaine pitié (compassion) aux cœurs. Ils avaient beau être bien gaulés, t’aurais pas voulu de leurs maris pour rien au monde. T’entendais trop causer dans les vestiaires. Tu émets un sifflement, faussement impressionné, à la vue de ses bras. Tu ne regardes pas ses bras : tu perçois assez la rune qui défigure ses avant-bras, et le sang qui vient retracer le signe infâme. Tu la regardes elle, sans que la peur ne semble t’affleurer. Tu te souviens des bras d’Ingvar, des bleus et des piqûres dans ses bras pâles. Tu te souviens des bras de Oona, huit ans, pendue à ton cou et endormie. Tu te souviens des bras de Zhenka, et des épaules qui s’affaissent sous le poids de tout ce qui ne va pas. Le rire de Jill trouve un écho dans le tien, un reniflement moqueur alors que vous remontez la rue.

Qu’est-ce qui se passe lorsqu’une force irrésistible rencontre un obstacle insurmontable ?
« - Il n’y a pas de flic intègre. » L’information est grave et précise, factuelle à la manière d’une déposition. Tu n’étais pas intègre, pas selon les critères inflexibles de Justice : tu jouais à la marelle avec les lois, leurs lois pour ménager une alcôve aux plus faibles. Il n’y a pas de flic intègre : écho : mais tu n’es pas flic. Tu n’es plus flic, peut-être plutôt. Ce n’est pas parmi les enfants de chœur qu’on recrute la police. L’offre faite à Zhenka tiens toujours : utilise-moi. Parce que à Senja, la Justice est une basse besogne.

« - Vous savez c’est quoi le point commun entre un flic et un surnaturel ? » Tu demandes, l’air de rien. Aucun n'est intègre. Ils abusent de la force. Ils ont signé un contrat pour de mauvaises raisons. Ils abusent de leur pouvoir. Ils ont tous les droits. Ils ont choisi les rangs des oppresseurs de peur d’être opprimé. Ils ont pris une arme pour se défendre.
Et ensuite, ils demandent votre aide.

L’ironie te fait pousser ta langue à l’intérieur de ta joue. Elle frôle les murs, tu occupes de la place. Malgré la nonchalance de ton pas, malgré sa silhouette fine, c’est une sorte de jeu d’échec. T’as la chair de poule aussi familière que les doigts d’un amant sur ta peau. Tu es légalement incapable de te défendre. Ta clope coincée entre les dents, tu expire un brin de fumée vers le ciel, en même temps que tu exhales : « - Tu m'as suivi. » Comme une réponse à sa question. Pourquoi est-ce que tu aideras quelqu’un qui te suit, qui déballes ta vie privée, qui t’accules dans un coin sombre ? Est-ce que tu as le choix ? Si elle t’as suivi, elle sait la réponse.
Tu es incapable de détourner le regard. Causes perdues, chiens écrasés, femmes battues. Programmé pour en avoir quelque chose à foutre. Manufacturé à ne pas savoir choisir qui tu sauves. T’as la vue derrière le rideau : tu sais à quel point les vies de surnaturels ressemblent à des champs de bataille ravagé, à quel point ils s’accrochent de peur de tomber. De peur d’avoir personne à qui demander de l’aide. C’est toujours pour ta pomme. A croire que ça se voit sur ton visage. [Pourquoi t’as l’impression d’être impuissant alors ? Plombier qui colmate fuites, plutôt que protecteur.]

 « - Je suis heureux, vraiment, que tu t'en sois tirée » Quelque chose qui s’adoucit, qui s’arrondit en bouche – la douceur du regard en coin que tu lui portes. Tu es connu pour tes blagues salaces, tes surnoms affectueux, tes remarques en dessous de la ceinture, lorsque tu ne parles pas pour ne rien dire, quand tu ne divagues pas, beaucoup de fards à paupière, beaucoup d’aventures, vie superficielle sacrifiée à l’autel de Freyja. Pourtant, tes propos sont précis, vifs, ils ne débordent pas au-delà des lignes. Première faille dans ta couverture. Mais tu écartes les bras, les plis de tes vêtements bruissant avec douceur autour de tes rangers. Ta cigarette brûle tes doigts lorsque tu la cueilles de tes lèvres avec presque un sarcasme dans le mouvement. Tu la pointes des doigts, elle, puis ses poignets. «  - Mais en l’état, je ne vois pas ce que je peux faire dont tu ne serais pas capable seule love, et mieux que moi. »   Tu baisses doucement la voix, velours prévenant, une paupière close. « - Même si j’ai des pansements sur moi. » Pose pas de question.


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