Sometimes I don't care at all And this could be the final call For the angel and the dead Are we part of a plan? I wish I could understand Why I am who I am — @Maja Lindholm
L’envie soudaine de s’aventurer, de quitter la routine qui l’accompagne beaucoup trop pour s’amuser quelques instants. Reléguer la culpabilité dans un coin, un tout petit coin pour ne plus y penser l’espace de quelques heures. C’est peut être égoïste, de prendre quelques heures pour elle, de délaisser tout pour aérer l’esprit. Brumes qui refusent de se dissiper et qui laisseront peut-être passer quelques rayons du soleil de cette belle journée. Inconsciente de la météo qui se veut changeante, la mère de famille passe un appel rapide à une de ses plus précieuses amies, Maja. Une escapade qu’elle ne veut pas entreprendre seule, un moment qu’elle a envie de passer avec elle. Décision prise rapidement, d’aller dans les montagnes pour s’autoriser une balade à ski. Sport qu’elle affectionne particulièrement même si elle ne s’offre que peu de séances dernièrement. La maîtresse des runes, peu certaine de son humeur encore, propose à la jeune femme de la retrouver là-bas, le temps du trajet pour elle de se composer un visage, d’offrir une présence chaleureuse à sa jeune amie.
Balade motorisée, elle se concentre sur la route autant qu’elle s’offre les loisirs des vues époustouflantes que lui offrent son île. La magie de Senja sous toute sa splendeur. Ce genre de décors qui lui manquaient tant lorsqu’elle était en Angleterre. Pensée furtive envers son époux décédé, mais elle s’évertue à ne pas se laisser prendre par la morosité de nouveau. La cinquantenaire se force à se nourrir de pensées positives, s’efforce de repousser les nuages et se concentre donc de nouveau sur les virages escarpés pour arriver bientôt. L’air de la montagne lui fait aussitôt du bien, décore ses joues un peu pâles d’une rougeur bienvenue et elle commence à sortir son matériel quand elle entend des pas derrière elle.
Elle se construit un visage de convenance, un sourire éclatant qu’elle ne ressent pas entièrement, avant de se tourner vers la source du bruit. Maja! Accueil sincèrement heureux et une accolade tendre envers elle, avant de la regarder de haut en bas. Une habitude prise au fil du temps, une inquiétude qui nourrit son palpitant qu’elle ne parvient jamais à taire. Peu importe qu’elle ne fasse pas partie de sa marmaille, elle reste d’une importance capitale pour elle et cette observation, elle la donne à tous ceux qui comptent pour elle. Enjouée réellement cette fois, elle vient poser son séant dans le coffre ouvert de sa voiture, ses lippes étirées, amusées. T’es prête pour l’aventure de l’année? Je ne sais pas toi, mais j’ai l’impression de ne pas être montée dans les montagnes depuis une éternité. Je n’ai même pas souvenir de la dernière fois que je suis venue skier. Et… j’ai… trop… hâte! L’enthousiasme dissimule les quelques failles qui voudraient se pointer contre son palpitant, qui voudraient écorcher son esprit qui se veut libre aujourd’hui. La rebelle offre son visage le plus radieux pour ne pas inquiéter la plus jeune et espère secrètement que son subterfuge soit suffisant pour la tromper. Je suis contente que tu sois venue. Sincérité tendre qu’elle avoue sans honte, les yeux pétillants de ces retrouvailles qui lui font du bien.
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Maja Lindholm nature sous la lune
Personnage
Arrivée : 11/07/2020
Missives : 1514
Pseudo : awona (peluche)
Avatar : vanessa kirby.
Crédits : mars (ava), excelsior (signa), bo (gifs aes)
Thèmes abordés : morts
Infos RP : une à deux semaines de délai ; longueur variable selon les rp, chill, on s'adapte ; <ma></ma>
Comptes : badia & eira.
Points : 5355
Pronoms rp : elle/she/her
Âge : 39 ans.
Occupation : Journaliste curieuse en quête de vérité, trop obstinée pour son propre bien, elle court après les mystères de Senja.
Statut : Recluse derrière l’indifférence, à croire que son cœur s’est arrêté de battre et a emporté toute émotion, un sursaut la surprend pourtant encore pour Malik.
Famille : La nature lui a tendu les bras, l'a accueilli dans sa nouvelle maison, sa nouvelle famille. Elle y incarne le trépas, dans la branche de la mort.
Dons : Un pied dans chaque monde, presque morte, elle se désincarne, devient intangible, capable de traverser la matière.
L’invitation d’Ylva la laisse pensive. L’instinct la pousserait bien à seulement refuser, trouver une excuse plausible pour repousser l’occasion de sortir en plein air et de se détourner des inquiétudes qui lui morcèlent l’esprit. Une autre petit voix lui murmure que c’est exactement ce dont elle aurait besoin, qu’un peu d’insouciance et d’activité lui seraient bénéfiques. L’impression d’avoir la tête sous l’eau en continue, abrutie de travail et de problèmes personnels, ne suffit à la raisonner ; elle court après le temps sans un regard en arrière, le cœur fermement accroché. Sans prendre garde à tout ce qu’elle perd en chemin, les petits morceaux d’elle-même éparpillés derrière, ses dernière forces et sa santé mentale mis en péril par son propre entêtement. Répondre par l’affirmative à Ylva revient à lâcher prise, et c’est soudain trop dur, de desserrer sa poigne, de s’accorder un temps pour soi. C’est l’impulsion du petit dernier de son amie qui finit par la résoudre à accepter de la rejoindre, une excuse pour profiter d’une sortie avec elle, concentrée sur l’idée de lui parler de Kenneth, le nez fourré dans de vieilles histoires qui lui ont couté déjà deux enfants. Le jour même, les affaires se dénichent seulement après de trop longues recherche. Tout lui semble appartenir à une autre vie. Elle n’a pas foulé les pentes de la station d’hiver depuis trop longtemps, a endossé sa combinaison seulement pour braver le blizzard l’année précédente. Son seul souvenir suffit à faire courir un frisson le long de sa colonne vertébrale, l’image de Malik imprimée au fer rouge dans son esprit. Curieusement, le blizzard leur a offert tout ce à quoi elle aspire aujourd’hui, et qui leur a été enlevé. Tout est entassé dans son coffre avec l’aide de Maghla, à babiller et s’enthousiasmer, lui faisant promettre de lui montrer ses photos en rentrant. Elle la salue d’un sourire et un baiser sur le crâne avant de s’en aller, mue par une curieuse euphorie, sans que l’inquiétude ne cesse toutefois de tambouriner en arrière fond.
Elle trouve Ylva au pied des pistes et se gare à côté. Son aînée l’accueille aussitôt d’un sourire éblouissant et d’une étreinte chaleureuse, non sans la détailler du regard, comme à craindre de notifier un indice des maux qui la rongent, prête à prendre soin d’elle comme elle l’a toujours fait de ses enfants. L’auscultation ne se fait pas moins sans gêne, pressée de se dérober à son regard, de trouver une issue bienvenue dans ses propos, une grimace amusée pour tordre ses lèvres. « Et moi donc. Je suis même plus sûre de savoir encore tenir sur des skis. » qu’elle plaisante en se tournant vers son coffre, l’ouvrant pour débarrasser ses premières affaires. « On va se fixer de petits objectifs pour commencer. » Idée lui parait bien plus sûre. Pourtant, l’envie de retrouver de vieilles sensation euphorisantes ne manque pas, amoureuse des grands espaces et des longues balades. « Merci à toi de m’avoir invité. Ça m’a fait plaisir que tu penses à moi. » Un coup d’œil en arrière, elle la remercie d’un grand sourire avant de se munir de ses chaussures, les enfilant maladroitement, déjà inconfortables. « Ils annonçaient de la neige aujourd’hui, j’espère que ça ne nous gâchera pas l’après-midi. Enfin, ce sera toujours l’occasion de se réfugier dans un chalet avec un vin chaud et des gaufres. » Ou d’en faire une récompense après une longue session de ski. Enfin harnachée, elle s’empare de son sac, vérifie soigneusement l’emplacement de son appareil photo et de ses différents objectifs, calant son matériel pour qu’il ne subisse aucun dommage. Toute à son occupation, ça ne l’empêche pas pour autant de jeter un coup d’œil suspicieux à Ylva, cherchant une réponse derrière l’enthousiasme nonchalant de son aînée. « C’était seulement une envie de me voir ou t’avais besoin de passer quelques heures en plein air à faire du sport pour te vider la tête ? » Elle l’épie, la défi presque de lui mentir. Comme si elle en avait le droit, de lui extorquer la vérité, quand elle est bien la première à se faufiler dans le sombres pour échapper aux doigts cruels de la vérité.
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L'inquiétude traîne contre son palpitant mais elle l’empêche de s’exprimer son son visage. Une habitude jamais perdue envers la jeune femme, un sentiment de protection offert sans date d’expiration qu’elle dissimule pour ne pas sembler trop envahissante. Une balance difficile à conserver, qu’elle offre dans un sourire chaleureux. Les yeux cessent leur observation, la maîtresse des runes taît les questions qu’elle ne veut pas voir revenir vers elle, pour n’offrir qu’un éclat de rire à sa remarque. Une oreille attentive saurait remarquer la fausseté dans l’amusement. Ces éclats qu’elle offre pour ne pas laisser entrevoir la noirceur cachée derrière. Oh mais ça ne s’oublie pas. Mais tu as raison, on ne va pas s’épuiser en vain. On va commencer doucement. L’aînée craint aussi d’être rouillée, de ralentir la cadence qu’elles devraient avoir, mais elles semblent finalement sur la même longueur d’onde. Il devrait donc être aisé d’avoir le même rythme. Le sport relégué loin derrière toute autre préoccupation, la fatigue devrait s’inviter rapidement, mais elle préfère ne pas en parler pour l’instant. Nous n’avons passé que peu de temps toutes les deux dernièrement et… tu m’as manqué. Sa voix se brise légèrement en prononçant ces mots, lorsqu’elle se rend compte que ce propos pourrait être au présent, pourrait s’appliquer à ce manque perpétuel que la mort de ses enfants a éveillé en elle. Maja n’est pas sa fille, la norvégienne en a bien conscience, mais sa présence près d’elle rappelle l’absence. Mais l’absence appelle sa présence. Sentiments confus qui se battent mais qu’elle interprète comme un besoin de passer du temps avec elle… sans qu’elle ne désire s’expliquer plus sur le sujet.
Je crois avoir entendu que la perturbation devait s’éloigner vers le nord sans passer par ici. La cinquantenaire ne veut pas voir ses projets gâchés par la météo. Refuse l’idée de devoir rentrer chez elle après la joie ressentie à l’idée d’aller skier en sa compagnie. On pourra toujours aller boire du vin chaud et manger des gaufres ensuite… Je t’avoue que maintenant que tu en a parlé… Son ventre gargouillerait presque à l’idée, refoulant plus loin les malaises sous-jacents pour ne laisser que ces envies au bonheur éphémères. A l’image de son amie, elle équipe enfin tout son matériel et arme ses skis sur son épaule, prête à s’aventurer vers le pied des pistes. Ses yeux pétillent d’anticipation et se tournent vers la plus jeune, un sourire aux lèvres qui n’a rien de faux cette fois. Oh mais les deux ma chère, les deux. J’avais envie de passer quelques heures dans la montagne, sur mes skis. Et je voulais absolument les passer avec toi. Deux envies pour le prix d’une. L’affection dans son ton comme dans son regard trahissent les sentiments forts qu’elle éprouve pour la jeune femme. En un geste, elle verrouille sa voiture et range précieusement les clefs pour commencer à avancer vers le départ des randonnées. Qu’elles commencent dans les chemins balisés et simples pour ne pas aller trop vite, pour ne pas s’épuiser inutilement.
Arrivée, elle lâche ses skis et serre ses chaussures avant de les installer dessus. Geste maintes fois répété, qu’elle assure de ses doigts pourtant tremblants. La dernière fois qu’elle est venue ici, sur ces pistes, c’était avec Steffen. Ce même geste, fait avant qu’ils ne s’aventurent. Ces mêmes skis qu’elle n’arrive pas à mettre. Une pique de douleur qui vient harceler son cœur mais qu’elle délaisse pour se forcer à respirer, pour calmer ses gestes erratiques afin d’enfin avoir les skis au pied. Tu es prête à y aller? Une voix presque calme malgré l’agitation de son muscle moteur, malgré ses mains toujours erratiques, qu’elle dissimule dans ses gros gants, en attrapant avec un peu trop de forces ses bâtons. La montagne nous attend!
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