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 Until we bleed (Maja)
 Until we bleed (Maja)
Malik Mizrah
Malik Mizrah
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 22/08/2020
Missives : 913
Pseudo : Nanami // Flo' - Elle
Avatar : Tomer Capone
Crédits : ava ; Clyde - cs + pimpage signa ; awona
Thèmes abordés : violence, meurtre, maladie
Infos RP : 2/3
Comptes : Ulrik//Hal //Dillion
Points : 3106
Until we bleed (Maja) Gsys
Âge : 38 ans
Occupation : (Dealer & Co-gérant du Wonderland) Promesses d'allégresse ou de puissance au bout des doigts,, il se fraie un chemin entre les ombres et tente d'élargir ses activités.
Statut : (Célibataire sur le papier) Les projets avortés et le nom rayé dans la marge lui assuraient la captivité. Désillusion tatouée à même la peau, encre qui perd en intensité alors que le troc des souvenirs a bien débuté. Ils s’apprivoisent à l’abri de l’indiscrétion et il ignore encore que Maja prend tout l’espace que le temps et le retrait ont libéré à ses côtés.
Famille : (Neutre) Position ambivalente réacquise par les circonstances, anciennemment affilié à la Tourmente.
Hors-rp

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Message Jeu 19 Jan - 13:58

Until we bleed
Then fall apart in parts



Italique = hébreu
Les lueurs imprécises vacillent sous ses yeux hagards, autant de petites bulles jaunâtres se partageant un ciel immaculé, lucioles effleurant les nuages, drôlement incandescentes pour la rétine fragilisée. Dès que la torpeur s’estompe, l’envie de retomber dans la somnolence se réinstalle. La douleur pulse à chaque fois que le réveil se suggère, l’esprit désamorce par survie le retour à la conscience plus de fois qu’escompté. Les paupières si lourdes, qu’il ne souhaite plus relever, balbutient contre quelques silhouettes s’attardant ci et là, autant de visages anonymes dont la voix parait lointaine, désincarnée. Ils appartiennent à un monde singulier, coupé du sien. Deviennent autant de spectres qu’il croit avoir rêvé. La constance d’un tintement à proximité est hypnotique, bien plus adapté que le bruit blanc dont il s’abreuve pour taire le flux de ses pensées, il lui suffit de se concentrer sur les bips réguliers pour sombrer plus profondément encore dans l’obscurité.  Ces états de veille durent une éternité, plusieurs années paraissent s’écouler avant que l’œil soit forcé d’accoster les lumières plus farouchement, de voir leurs contours s’affiner jusqu’à déduire leur origine, discerner le plafond sous lequel il est censé se reposer. Le bide réclame la totalité de son attention dès les premiers instants, tiraillements désagréables l’obligeant à respirer plus lentement. Les sensations d’inconfort grandissent alors qu’il émerge de sa léthargie, le nez encombré, la main perforée. Il souffre plus intensément à chaque degré de conscience regagnée. Une torture qu’il ne sait pas encore à qui attribuer, incapable de remuer pour toiser le coupable potentiellement présent. Il tente seulement de surmonter les vagues de souffrance, cherche à les appréhender avant de vouloir comprendre. Le cou aimerait se tordre pour aviser la machine qui dégueule le son lancinant mais l’énergie manque. Les yeux se referment une micro seconde alors que le mal s’intensifie, se rouvre pour collecter alors un regard profond, familier, ni rassurant, ni dérangeant qui s'est mis à le fixer. Les paluches arrachent un masque chirurgical au reste du visage pour qu’il puisse gagner en certitude sur l’identité de l'homme penché sur lui. « Hé bah bordel, t’as vraiment une sale gueule. Plus que d’habitude, je veux dire. » La confusion tord les traits chiffonnés du patient. « Khalid… Qu’est-ce … »Tout devient incertain, sa cervelle ne coopère pas, anesthésiée par toute cette douleur qui ne cesse de s'exacerber.

Le mal être généralisé vécu comme une agression le pousse seulement à accepter la présence de son frère sans plus rechigner. « A ta place, j’économiserais mon énergie vu la tronche de tes paramètres. » Vision fugace de Khalid déguisé en infirmier, jetant un œil distrait sur une feuille au bout du lit. Comme s’il y comprenait quelque chose au jargon médical. Une réflexion qui ne se construit pas réellement car Malik ignore tout de sa situation, sent juste son organisme se rebeller pour le clouer au matelas. Le pourquoi, le comment, le surréalisme de la scène, toutes ces données sont insaisissables pour son esprit morcelé. Les déductions seraient simples si seulement les raisonnements parvenaient à s’articuler entre deux tiraillements particulièrement compliqués à endurer. « Où ... ? C'est quoi cet endroit ? » Le prétendu soignant s’installe un peu plus près, tire une chaise pour mieux lui répondre à la suite. « A l’hôpital, soins intensifs. T’as manqué de crever. » Le déroulé l’importe peu, la racine du mal tout autant ainsi que la mention de sa mortalité. L’urgence, en revanche, se manifeste comme un réflexe si ancré qu’il prend le pas sur tout ce que le rationnel suggérerait. Habitué à l’hostilité, à devoir se planquer et fuir toute institution de peur d’être emprisonné, le cartésien ne prend pas la peine d’entamer un peu plus en avant sa compréhension des divers éléments, piétine jusqu’à sa santé pour répondre à ce qui secoue déjà les entrailles. « Faut… » La main tente une percée en direction de son benjamin. Si lourde pour être correctement maniée, ficelée à une perfusion qu’il ne discerne même pas, elle s’acharne dans la direction souhaitée. Il lutte contre la gravité pour parvenir à attraper le tissu porté par l’intrus, resserre sa prise faiblement pour le rapprocher. « Faut que tu me sortes d’ici. » Il s’étrangle sur sa panique, la machine s’affole à proximité, le pouls menace d’exploser les tympans. « Je ne peux pas rester là. » Réalité amplifie le malaise vécu.

L’israélien en déroute, ôte les doigts de l’aîné du textile pour recouvrer sa liberté. « T’es accroché à plein de saletés, faut que j’aille chercher au moins quelqu’un pour te virer tout ça. » Toujours convaincu d’être traqué, captif de sa condition de fugitif, le malfrat interrompt immédiatement l’action entreprise, cherche à rattraper un morceau de tissu quand la silhouette alliée se redresse subitement. « Non ! » La bouche pâteuse délivre bien mal la violence du ressenti. Respiration incertaine tant le tube dans la narine dérange, il poursuit néanmoins le seul cheminement qui a réussi à éclore dans sa caboche désorientée. « Il faut qu’on sorte sans se faire voir. » Face à la déraison de son opposant, le vagabond pointe l’incohérence de la demande. « Je fais comment moi, putain ? » Déterminé, le fugitif intime son ordre dans la foulée. «Relève-moi. » Deux mains pour le saisir, le faire asseoir. La douleur instantanée l’oblige à étouffer un gémissement entre ses dents serrées tandis que l’ensemble de la pièce se met à tournoyer. Son état se dégrade à vue d’œil mais ça ne l’arrête pas. Intimement convaincu de la démarche à suivre, le souffrant s’accroche à son frère pour reprendre de la hauteur. L’insouciance du plus jeune Mizrah butte alors contre les évidences. « Maman va me fumer si tu me claques entre les doigts alors tu me fais pas ce coup fourré. » Mais le hors-la-loi ne l’écoute pas, tente de relever plutôt une mimine en direction de son nez. « Retire-moi ça, tire, je … » Sa prise se relâche légèrement, ses jambes ne soutiennent rien, il souffre mille morts en restant stupidement dans cette position, ne tient qu’à la force de son frère plus ou moins incompétent pour l’instant. Ce dernier ne fait que le soutenir sans savoir par où commencer pour le libérer. Alors que les difficultés s’accumulent la porte s’ouvre sur un nouveau danger.
Maja Lindholm
Maja Lindholm
nature sous la lune
Personnage
Arrivée : 11/07/2020
Missives : 1514
Pseudo : awona (peluche)
Avatar : vanessa kirby.
Crédits : mars (ava), excelsior (signa), bo (gifs aes)
Thèmes abordés : morts
Infos RP : une à deux semaines de délai ; longueur variable selon les rp, chill, on s'adapte ; <ma></ma>
Comptes : badia & eira.
Points : 5355
Until we bleed (Maja) INm3x2Qc_o
Pronoms rp : elle/she/her
Âge : 39 ans.
Occupation : Journaliste curieuse en quête de vérité, trop obstinée pour son propre bien, elle court après les mystères de Senja.
Statut : Recluse derrière l’indifférence, à croire que son cœur s’est arrêté de battre et a emporté toute émotion, un sursaut la surprend pourtant encore pour Malik.
Famille : La nature lui a tendu les bras, l'a accueilli dans sa nouvelle maison, sa nouvelle famille. Elle y incarne le trépas, dans la branche de la mort.
Dons : Un pied dans chaque monde, presque morte, elle se désincarne, devient intangible, capable de traverser la matière.
Hors-rp

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Message Sam 28 Jan - 11:56


Until we bleed
L’angoisse monte comme une vieille amie qu’elle avait cru pouvoir oublier, reléguer à une autre vie qui ne lui appartient plus vraiment. Le destin s’affaire pourtant sans cesse à piétiner le moindre espoir, à lui rappeler que tout ne tient qu’à un fil, que rien n’ira jamais. A nouveau coincée entre les murs de l’hôpital de Senja, à veiller un proche sans savoir s’il s’en relèvera vraiment, s’il ne finira pas seulement par s’éteindre dans son sommeil, sans qu’elle n’ait pu seulement lui dire au revoir. Les propos du personnel soignant ne suffisent à la rassurer, à faire taire la crainte écrasante du mal à venir. Comme mise face à l’inéluctable, condamnée à lui faire ses adieux sans qu’il ne rouvre plus jamais les yeux. Parfois se superposent au visage de Malik celui de son père, ou de son petit frère. Et à l’inquiétude qu’elle ressent pour lui s’ajoute toutes celles qui l’ont un jour bercé, entre les murs de ce même établissement. Trois temporalités se superposent à la fois, et il lui semble porter sur ses épaules le poids de mille peurs irrésolues. Recroquevillée sur sa chaise, à le veiller, comme de nouveau adolescente, tout près de son père alité, à prier tout bas, en vain. Le sommeil la surprend par vagues aléatoires, la cueille parfois par des minutes de somnolence, avant d’essayer de travailler depuis son ordinateur, puis que quelques heures ne lui échappent dans le sommeil, que le soleil ait le temps de se lever. Le corps perclus de courbatures, endolorie par la conversation inconfortable qu’elle supporte depuis plusieurs heures, elle finit par se relever. Les premiers pas sont douloureux, et bientôt, elle tourne comme un lion en cage dans le reste de la pièce, peu sûre de pouvoir s’échapper l’espace de quelques instants, comme si un malheur pouvait survenir dès qu’elle aura le dos tourné. C’est se faire violence que de passer la porte sans un regard en arrière, s’en remettre aux avis du personnel médical qui lui a assuré qu’il était stable et sous bonne garde désormais. Mais la peur, vicieuse et terrible, a fait sa place dans sa poitrine, menace de l’engloutir toute entière. Au fond de sa cage thoracique, l’enfant qu’elle a été pleure encore la mort de son père après des mois passés à le veiller et à lui rendre visite entre ces mêmes murs.

Il lui semble enfin reprendre un nouveau souffle, quand l’air frais s’engouffre dans ses poumons une fois passé les portes de l’hôpital. Elle reste un moment là, tremblante en haut des marches, à savourer l’odeur de la forêt et la brise glaciale, comme pour se débarrasser des mauvaises ondes de l’hôpital, de ces murs qui pourraient l’écraser sous le poids des souvenirs. Installée sur un banc, cigarette aux lèvres, elle s’accorde un temps rien qu’à elle, se surprend à prolonger ce moment, finit par attraper une nouvelle cigarette, une excuse pour ne pas y retourner, ne pas errer à nouveau dans ces couloirs, confrontée aux bips réguliers du moniteur, aussi effrayant que rassurant. Porteurs de vie, mais qui n’ont d’autres raisons d’exister qu’un état de santé détérioré. Elle s’esquive comme elle peut, les doigts tremblants de froid sur le bâton de nicotine, mais bien incapable d’y renoncer pour se mettre à l’abri de l’hiver de Senja. Dehors au moins, elle peut échapper à l’odeur aseptisée de l’hôpital, aux courses du personnel médical, aux mines affaissées de celleux qui attendent, comme elle, terrifié·es. Ce serait pourtant si simple, de rejoindre la maison d’Ulrik à pieds, de se réfugier sous sa couette et d’espérer que cela suffise à la protéger de ses propres émotions. Le cœur serré, elle finit pourtant par écraser sa dernière cigarette, se résoudre à rebrousser chemin après ce qui lui parait une éternité.

De nouveau dans le hall, l’atmosphère s’en fait aussitôt pesante, et elle se fraie un chemin dans ces couloirs, le pas pressé, avec sur ses épaules un poids pesant à même de l’étouffer. Un mauvais café est déniché à une machine avant qu’elle ne retrouve le chemin de la chambre de Malik, s’y faufile sans prendre la peine de s’annoncer, persuadée de n’y trouver que le malade, encore endormi. Le spectacle achève de la détromper, la secoue violemment, fait éclore dans son cœur une rage nouvelle, autant née de ses peurs que de sa fatigue. Ça éclate avec la violence d’un orage, la surprend sans qu’elle ne l’ait prémédité. « Vous vous foutez de ma gueule ! » qu’elle crache, refermant aussitôt la porte derrière elle, sauvegardant le monde extérieur de la débâcle. Malik, incapable de tenir réellement débout, soutenu par son frère, qu’elle n’aurait jamais cru retrouver à Senja. Son aversion pour lui jette de l’huile sur le feu, la rend d’autant plus irascible, mue par une énergie dévastatrice, née de la peur qui tambourine dans sa poitrine et l’assourdit, autant que la colère de les voir s’aventurer sur un terrain aussi insensé. « Khalid, putain, repose-le, de suite ! » Comme pour répondre à son propre ordre, elle abandonne son café sur une table, se porte à leur hauteur en quelques pas déterminés, vient aussitôt soutenir Malik de l’autre côté, passant un bras sous son épaule pour l’empêcher de s’affaisser. « Tu veux qu’il crève ou bien ? » Elle aboie sur Khalid pour s’empêcher de s’effondrer sous le poids de ses propres émotions, expulse bien dangereusement son lot d’inquiétudes. D’un coup d’œil plus approfondi, elle avise son visage nu, les appareils médicaux pendants dans le vide, détachés du malade. Elle aurait voulu hurler contre leur bêtise, se répandre en mille injures, mais est rattrapée par un semblant de raison, tente bien vainement de raisonner le benjamin puisqu’elle n’a jamais rien réussi avec son frère aîné. « Quoi qu’ai pu te dire Malik pour te convaincre de l’aider à s’échapper, t’oublie. Il est là parce qu’il a manqué de crever, tout ça car monsieur se pensait plus fort que la maladie et refusait de se faire soigner. » Le regard résolument planté dans celui de Khalid, elle s’essaie bien naïvement de le rallier à sa cause, sans y croire vraiment pour autant. « Alors maintenant qu’il est là, il y reste, putain. Il a besoin d’aide, ça crève les yeux. » Comment ne peuvent-ils pas le voir ? Elle a l’impression de se battre dans le vide, de lutter contre des évidences, sans mêmes qu’ils soient capables de les apercevoir. Et elle a bien conscience que si Khalid décide de ne pas l’écouter, il y a peu de chance pour qu’elle puisse l’empêcher d’agir à sa guise. Le cœur au bord des lèvres, elle braque un regard furieux vers le malade mal en point entre leurs bras venus le soutenir. « Et toi, si tu veux me faire ce genre de sales coups, pense au moins à changer ton contact d’urgence. » Qu’il n’agite pas son évasion sous son nez avec l’impertinence qui caractérise plutôt son cadet.
icons par nanami // avec @malik mizrah

 
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