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  I lay here underground
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Zakaria Carlsen
Zakaria Carlsen
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 22/01/2020
Missives : 1318
Pseudo : Neventer
Avatar : Timothy Granaderos
Crédits : Neventer (av. ; aes) Nanami & Awona (cs) ; Suskind (sign.)
Thèmes abordés : Violence verbale, troubles anxieux
Infos RP : Rythme rapide (livraison en 2 jours ouvrés) ; 800 mots en moyenne ; répliques fr/eng au choix selon lea partenaire ; indisponible
Comptes : Marko & Ridwan
Points : 7400
 I lay here underground - Page 2 AES-PROFIL-TROGNE-3
Pronoms rp : Il ; he ; him.
Âge : 35 ans (10.01.88)
Occupation : Gérant du Deep Blue, barman depuis presque quinze ans et kickboxeur.
Statut : Voyage dans les abysses, les ventricules déchirés, l'abandon de son âme soeur lui ayant laissé qu'un pan de leur vie à deux. Sa moitié a quitté la Reine des Glaces, le désormais père célibataire tente d'aligner son quotidien à l'éducation de sa fille âgée de seulement deux ans.
Famille : Il est membre de la Rébellion de Sowilo et ce depuis 2006. Recruteur depuis 2015.
Hors-rp

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Message Dim 21 Mar - 22:14

This God has grown tired
tired of loving me


Of all the things I deemed were down to punish me, broken on the ground. These are the things they say. Please don't make a sound just broken here, here on the ground. ☽ Soft Kill..


Un mois. C’est le temps qu’il aura fallu à neuf silhouettes pour se glisser dans le Deep Blue passé les heures d’ouverture alors qu’une pluie battante noie l’asphalte d’Innlosning. Le bar n’a de bleu que le nom ce soir alors qu’autour de deux tables jointes se tiennent les proches de la cadette Carlsen survivant dans les tréfonds de l’enfer depuis un mois. Bien entendu, sans aucune nouvelle, la progression s’étale dans une atmosphère plus tendue qu’à Laere le mois dernier. Des plans occupent la majeure partie de la surface, déployés par celle qui s’est chargée de mettre la main dessus. Ebahi en découvrant les dimensions exactes, les doigts parcourent les dessins d’architecte qui ne datent pas d’hier. « T’es géniale. C’était exactement ce qu’il nous fallait. » Déclares-tu en relevant le menton vers la benjamine, un mince sourire admiratif sur les lèvres. « Merci, Mariska. » Ne doutant pas de sa capacité de persuasion pour obtenir ce qu’elle voulait, la plus jeune des Carlsen vient de servir sur un plateau une partie du remède au trouble qui menace de toustes vous faire chavirer depuis que Solvi a disparu : un moyen fondamental pour la sortir de la fosse aux lions.

La pulpe suit le chemin des lignes, découvre avec exactitude l’emplacement de chaque élément constituant le patrimoine des Carlsen. Rien à voir avec le grossier croquis que vous avez finalisé avec Apollo pour situer et donner une idée du terrain à celleux qui n’ont jamais mis un pied sur la propriété. Les sourcils se froncent alors qu’un plan passe par-dessus un autre à plusieurs reprises, t’assurant que tu n’es pas en train de faire fausse route en te dépeignant les recoins inexplorés du domaine. En réalité, il y a tant de zones d’ombre que tu es à deux doigts de te perdre. « Putain mais, ça mène jusqu’au cimetière en fait ?! » Joignant les feuilles pour mieux mesurer la distance entre le mausolée et le dit cimetière de Hel, l’index et le majeur déterminent grossièrement la longueur du tunnel. « Deux kilomètres de sous-terrain. C’est quoi ? Des catacombes ? » L’air stupéfait dirigé vers Mariska, les bras t’en tomberaient presque, l’inconnu se dévoilant soudainement sous vos yeux. Presque deux décennies entre ces murs, toustes coincés à l’intérieur d’un placard alors qu’un monde se situait sous vos pieds pendant tout ce temps.

« Normalement, on va sortir par là et l’arrière de la maison est là. » Entourant au feutre le mausolée, une ligne se trace jusqu’à l’arrière de la demeure en piteux état après un bon siècle de négligence, soulignée en vitesse. « Je peux partir en éclaireur pour vous ouvrir les portes. » Glissant un kit de crochetage dans les poches intérieures de l’épaisse veste de pluie, jamais tu n’aurais cru que l’expérience au sein de la Rébellion t’aurais permis d’aider à la libération de ta jeune sœur. « Lev, je vais avoir besoin de toi. On sait ce qui traine derrière les portes. »  Lançant un regard en biais au cadet, le sous-entendu fait échos aux nuits où les ainés avaient saisi vos petits manèges pour mieux quitter la maison à l’heure où les étoiles scintillaient, bloquant parfois les entrées avec des objets susceptibles d’alerter toute la maison en se fracassant sur le sol. Le pire étant que vous pouvez tout trouver entre ces murs. « Comment ça s’est passé avec les runes ? » Regard dirigé vers Rebekka et Wyn, curieux de savoir si la voie est libre et si le plan peut se dérouler comme prévu.

Devi Seng
Devi Seng
nature sous la lune
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Arrivée : 15/03/2020
Missives : 1088
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Avatar : Elodie Yung
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Thèmes abordés : U.C.
Comptes : Ulrik//Malik//Dillion
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 I lay here underground - Page 2 Os2z
Âge : 41 ans
Occupation : U.C.
Famille : U.C.
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Message Jeu 1 Avr - 1:08

Les doigts agrippés au rebord de la table, elle parait se tenir en équilibre. Dans une certaine mesure, c’est sûrement vrai. Le monde autour d’elle succombe peu à peu alors qu'elle s'accroche bien afin de ne pas céder à son tour.. Les ténèbres aux portes du bar, sont congédiées par cette bulle de lumière qu’ils parviennent ultimement à recréer de leurs plans soudainement plus concrets. Le soulagement n’éclate pas encore, seule la tension s’amenuise quelque peu dans la promesse de l'action proche, la délivrance à portée de mains. C'est un relent d’espoir qui anime la pupille, la furibonde retrouve quelques forces. A tel point que la réplique chaleureuse de son aîné parvient à lui arracher un léger sourire, à demi-satisfait, à demi-moqueur. Pas compliqué d’ensorceler une employée, de la baratiner et de laisser sa magie opérer. Elle l’aurait bien dépouillée de manière plus illégale encore si la coopération n’avait pas fonctionné. Se retient bien de le souligner. «  En d’autres temps, je t’aurais bien forcé à consigner ces mots sur papier et à te faire signer l’ensemble pour l’authentifier mais je vais simplement garder cette assemblée pour témoins. » Qu’elle commente avec beaucoup de légèreté, ne manquant pas d’ignorer le poids de la pesanteur qui l’oblige à racler le sol depuis un moment. Les yeux suivent attentivement les gestes entrepris par Zakaria. « Sans doute que cette issue permet aux vampires de rejoindre plus rapidement leur tombeau, rien d’anormal pour Monsieur et Madame. J’espère seulement que l’état du chemin nous permettra de le traverser. Il se peut qu’avec le temps, certains passages soient obstrués. » La crainte couve, cette opportunité lui parait de manière insensée trop simple et trop belle pour être dénuée de pièges quelconques. Elle soupire, un peu irritée subitement face à ce qui se déroule. La sorcière refuse d’être laissée en arrière.

Toujours appuyée, elle se penche sur la carte d’un air faussement intéressé alors que ses propos réaffirment ses propres positions. « Je vous le dis immédiatement, les autres esclaves ne sont pas ma priorité. Solvi est la seule personne qui m’importe. Alors si certains sont particulièrement motivés à faire preuve d’altruisme, très peu pour moi. Je veux être avec ceux qui se chargeront d’arracher notre sœur à cet enfer. » Ses yeux se déposent sur Lev. Il est bien le seul ici qui évalue les priorités avec clairvoyance. S’ils peuvent sauver plus d’une personne tant mieux. S’ils n’ont pas le temps alors, tant pis. Eux n'auront pas de soucis de dualité à ce propos. « Je peux être très discrète quand il le faut. On ne sait pas où se trouvera Solvi a priori ? Je veux bien fouiller chaque pièce. Puis je vous rappelle au besoin, je peux faire en sorte qu’ils n’y voient plus rien pour une courte durée. Cela peut être aussi pratique pour une exfiltration en toute discrétion. » Inutile de leur en dévoiler les limites de ce pouvoir, de leur expliquer qu’elle ne pourra pas en abuser. Elle compte bien jouer toutes ses cartes afin qu’on ne la refourgue pas à un poste dérisoire et sans utilité.
Lev Carlsen
Lev Carlsen
tourmente de l'âme
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Arrivée : 30/01/2020
Missives : 275
Pseudo : cha'.
Avatar : maverick mcconnell.
Crédits : Clyde (av.), Neventer (gif).
Thèmes abordés : violence verbale et physique, deuil, meurtre, dépression, maltraitance, divers troubles (il est affreux, my bad).
Comptes : harald & kane.
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 I lay here underground - Page 2 CARLSEN-SIBLINGS
Âge : 28 yo.
Occupation : gérant de la salle de sport et co-propriétaire du Golden Curtain.
Statut : la Vengeance au corps, toujours et encore.
Famille : ambassadeur de la Tourmente, branche de la Haine, Rancune.
Dons : illusion funeste.
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Message Ven 2 Avr - 12:22

La carcasse se traîne, éteinte et pourtant si vivante en cette triste occasion qu’il attend depuis de trop nombreux jours. Les cernes se creusent et le regard est terne alors qu’il le balade sur l’établissement qu’il vient de pénétrer. Il n’a pas le souvenir d’être énormément venu ici. Trop d’humains, sans aucun doute. Bientôt, c’est vers les plans du manoir Carlsen qu’il reporte son attention. Ces simples dessins qu’il est, lui aussi, avide de découvrir. Mais rapidement, les sourcils se froncent, l’agacement picote sous son épiderme. Il ignore tout de ces renseignements, qu’on s’est bien gardés de lui révéler, malgré son appartenance même à la Tourmente. Sans aucun doute un fait du couple Carlsen, qu’il n’hésitera pas à remercier des plus chaudement. Rangeant l’information au fond de son crâne, c’est d’un air concentré qu’il se met à écouter religieusement son aîné, assimilant chaque indication quant à la marche à suivre. Un faux pas ne serait clairement pas envisageable. À l’évocation de son prénom néanmoins, il finit par s’inviter brièvement dans la conversation. « Tu peux compter sur moi. » Le ton est ferme, plein de promesses. Celle de ne pas faillir, de ne jamais le laisser tomber. Mais il cache également une certaine appréhension, celle de retourner dans ces lieux qu’il ne connaît que trop bien, sans vouloir s’en souvenir. Mais les images sont là, défilent en arrière-plan. Un avantage probablement, celui de connaître presque parfaitement la terre qu’ils devront bientôt conquérir.

À l’intervention de la Divine, il acquiesce, manque presque d’afficher un sourire satisfait à l’idée de ne pas être seul à maintenir ses positions. Que la majorité de la pièce soit contre eux, Lev n’en démordrait pas. Il ne perdrait ni son temps, ni son énergie, ni ne se mettrait plus en péril pour de pauvres esclaves qui se trouveront au mauvais endroit, au mauvais moment. « À la surprise générale, je suis de l’avis de Mariska. Je serais de ceux à aller droit au but : Solvi. Que ça plaise ou non. » Le regard est appuyé, vogue de l’un à l’autre, mais s’arrête surtout sur leurs contradicteurs. Mais Lev impose, n’a pas besoin de l’accord ou de la bénédiction de qui que ce soit. Arracher la cadette des griffes de ses démons serait son unique mission, quitte à offrir à Hel quelques âmes errantes. Peut-être cela lui permettrait-il d’avoir la divinité de son côté, qui sait. « Si ça devient nécessaire, j’ai également quelques tours dans ma manche. » Il tait également les conséquences d’un tel don, ne souhaite renseigner personne sur les effets secondaires d’une telle aptitude. L’idée est de posséder le plus d’armes possibles, quels qu’en soient les sacrifices. « Et s’il faut finalement en venir aux mains, je saurais m'en occuper. » Poings ou couteaux, Lev est habitué, peut-être trop même. Néanmoins, la discrétion étant de mise, là n’est qu’une éventualité, un simple rappel de la place qu’il pourra occuper si l’affrontement doit éclater.  « De mon côté, j’ai pu coincer celui qui avait agi pour les vieux, grâce à la description de Wyn. » Les yeux coulent un instant vers l’Evjen, sans qui il ne serait jamais venu à une telle conclusion. « C’était un ami… Mais il est hors d’état de nuire. Il ne viendra pas nous déranger. » La tête se détourne, tandis que le malaise le gagne. Il n’est pas fier d’une telle révélation, se sent presque coupable à la place du responsable. Alors il se mure dans un silence, espérant que l’on ne lui en tiendra que peu rigueur, que l’on finira par lui pardonner.
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Message Mar 6 Avr - 12:14

i lay here
underground


What you give is what you get and in your case that's nothing but guilt and regret - all the flames you kept in your brain came out your lips and sent you straight into your own grave ☽



Pourquoi aurait-elle le droit d'être là ?
La litanie perce à peine l'acouphène qui résonne depuis un certain temps déjà à l'intérieur de sa tête, rengaine désagréable qu'elle exorcise en refusant de s'asseoir, obstinée, debout à côté de la table. Les bras croisés, Rebekka se balance d'une jambe à l'autre, des picotements le long de l'épiderme et une boule de plomb au creux du ventre – elle se sent dépassée, inutile. Inapte. Les yeux préoccupés balayent la carte de part et d'autre, structures qu'elle s'efforce d'apprendre par cœur, si ce n'est pour se donner l'impression de savoir ce qu'elle fait, d'être plus qu'une spectatrice. Une assistante glorifiée par une situation critique.
Alors elle mâche distraitement sa lèvre inférieure, se dépeint les pièces inconnues du manoir, la responsabilité qui pèse lourd sur leurs épaules ; cette silhouette qu'elle imagine recroquevillée dans un coin sombre de la maison des horreurs. Elle mord la chair jusqu'au sang, retour cuivré à la réalité alors qu'elle passe la manche de sa veste sur sa bouche. Un regard en biais vers son mentor, comme si elle attendait ses mots, sa permission ? « Le don de Wyn nous a permis d'anticiper un cercle qui devrait faire l'affaire, » lâche-t-elle d'une voix rauque, forcée de se racler la gorge pour reprendre avec plus de clarté et de confiance. « Le traçage sera laborieux, mais on fera au plus vite une fois à proximité de la protection runique. » Parce qu'elle a répété et répété le cercle nuit et jour sur papier, chaque rune et chaque emplacement gravé derrière son front, geste ancré dans chaque fibre musculaire, de ses bras jusqu'au bout des doigts.

Ce soir plus que jamais, la pression comprime la poitrine et noie les poumons. Le droit à l'erreur est inconcevable, une possibilité qu'ils rejettent tous sans oser le dire à voix haute – mais la sublime ne peut pas s'empêcher de ressasser. Pour peu, elle regretterait presque de ne pas avoir accepté le remontant proposé par le scientifique, parce que la sobriété fait trembler ses mains, grésille inlassablement sous la peau, et lui fait serrer les dents. « Ah, et puis, » qu'elle souffle en posant une besace en cuir sur le rebord de la table. Plusieurs pendentifs circulaires sont déposés par-dessus la carte, runes protectrices soigneusement gravées sur les surfaces argentées. « Pour… mettre toutes les chances de votre côté, » murmure-t-elle penaude en éparpillant les talismans sur la carte avant d'en sortir un dernier de sa poche. Pas plus grand qu'une pièce de cinq kroner, elle le tend à Wyn. « Quoi ? » Elle hausse les épaules, penaude. « Insomnies. » Justification marmonnée avec une certaine nonchalance. Pourtant, le regard observe curieusement son mentor – l'appréhension en attendant l'avis de l'expert.
A-t-elle vraiment le droit d'être là ?
Wyn Evjen
Wyn Evjen
connaissance vénérée
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Arrivée : 17/03/2020
Missives : 1023
Pseudo : Elorin
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Thèmes abordés : deuil, drogue, rapport au corps, santé mentale
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wighard Wolden
Points : 2080
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Âge : 48
Occupation : Maître des runes, chercheur pour le centre de désintoxication, cours occasionnels et avancés à l'université, fouine professionnelle, fournit cercles de protection, divinations et talismans pour le Nouveau Monde et parfois ses services de façon illicte...
Statut : Célibataire | Divorcé d'un humain depuis février 2021
Famille : Connaissance | Mystère | Curiosité
Dons : Troisième oeil astral | Multiface | Ecureuil d'Albert
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Message Mar 6 Avr - 23:11

Il a l'air d'aller mieux et pire à la fois. Les cernes sont présentes, pesantes, la fatigue qui tire sur ses traits n'est affaidie par aucun don, aucune coquetterie. Ses yeux sont d'un gris opalescent, dérangeant, preuve du je m'en foutisme ambiant, de ses priorités. Quelque soit le désordre, le chaos dans lequel gît la maison au creux des bois, preuve des nuits sans sommeil, des journées de recherche, cloîtré entre Yildun et Rebekka pour avancer, perfectionner le cercle (reste-t-il un plancher) encore et encore - Wyn dégage une énergie turbulente -  jusqu'à il y a quelques jours il ne tenait que par l'épuisement et les substances, mais il s'est forcé à se reposer, à calculer ses prises, les symptômes de Rebekka comme un rappel au contrôle. Au besoin de Beyla probable pour évacuer la scène de crime rapidement. Il ne tourne pas la tête vers Mariska, se contente de noter : «- Je peux savoir où elle se trouve. Pour la moment elle est toujours au grenier, je vérifierai au dernier moment. » C'est étrange, d'être si proche de débagouler ton don après l'avoir soignement dissimulé autant d'années. Avec autant de facilité. La branche de mystère a du plomb dans l'aile. Wyn se frotte les tempes en parlant. La migraine est toujours là, nichée depuis un bon mois. Il ne doit plus utiliser son don avant les derniers moments - certaines plaies ont commencé à se rouvrir, à s'infecter. Serait con de perdre un autre membre, comme un idiot. Préoccupe-toi des vivants. La voix de Renata danse dans son esprit comme une obsession.

« - Enrichissant. » Ce n'était sans doute pas la réponse attendue par Zakaria, mais elle lui échappe avec vivacité, son regard quittant la carte étendue devant eux. Il a coupé la parole à Rebekka, et lui fait signe de continuer de la main, acquiesçant simplement à ses propos. Il est bien plus tranquille que la jeune femme, conscient (confiant) en sa capacité d'improviser un nouveau cercle. Dans ses propres capacités, mais aussi dans la présence de Rebekka, d'Yildun. Seul, sans sublime, il serait sans paralysé. « Si notre cercle est repéré avant d'être terminé, il suffira de détruire certaines runes du leur, Yildun vous montrera. Cela fonctionne aussi bien, mais il n'y aura ni subtilité, ni effet de surprise, mais plutôt traces d'attaque criminelle, s'ils survivent aux flammes. » De la main, Wyn désigne l'emplacement du cercle, marqué sur les plans, repéré les jours précédents. « - Mais il n'y a pas de raison, j'ai confiance dans le tracé de Rebekka, et notre cercle est largement opérant. » La fierté pointe comme sa langue entre ses dents. Le cercle des traditions était … complexe, intriguant, mais Wyn a un penchant marqué pour sortir des clous, et tordre les anciennes runes selon ses propres méthodes avaient représenté une échappatoire bienvenue au besoin d'observer Solvi.

Wyn observe le talisman qui repose dans sa paume et referme brièvement les paupières, préférant l'observer de sa magie, à l'abri des regards. Il sent la profondeur de la rune inscrite dans le petit objet, sent la protection qu'y a tissé Rebekka. Toujours surpris, ensorcelé par l'individualité de chaque rune, chaque maître. Son regard remonte vers Yildun - une seconde, une micro-seconde, avant passer le talisman avec un signe de tête, compliment sincère de la part de l'ancien maître de runes. «- Cela devrait faire l'affaire, merci. » Il compte sur ses jambes, le nombre de talismans faits par d'autres mains qu'il ait jamais porté.
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Message Dim 11 Avr - 12:38

I lay here underground
now that illusions are gone


It's my house And I think it's time to get out It's my soul, It isn't yours anymore. Yeah, I think it's time to get out.My house.


C’est un sentiment étrange d’être ici, au Deep Blue, le bar de Zakaria, et surtout entouré de presque toute sa famille. Les plans fournis par Mariska sont comme attendu, d’une aide précieuse. Il partage l’étonnement de son aîné, en découvrant l’important réseau souterrain sous la demeure de Monsieur et Madame. Un réseau sûrement employé à de sordides transactions… Seuls les Dieux savent qui a bien pu l’emprunter et à quels desseins. Il écoute alors les voix de l’Ancien Monde. Elles sont tentantes, on a envie de les suivre corps et âmes et de tout brûler sans se retourner. Il ne sait pas comment ils font pour se détacher autant des autres vies humaines présentes dans la maison. Il n’est pas pour autant moins attaché à faire libérer Solvi. Il place sa sœur et sa liberté au-dessus de tout, mais pas à n’importe quel prix. Est-ce que c’est ça, être altruiste ? Apollo l’ignore, mais il semble qu’on le range dans cette catégorie. Il se sent alors obligé de se justifier. Et ça ne lui plaît pas, de devoir presque leur prouver qu’il est tout autant attaché qu’eux à sauver Solvi. Ne croyez pas que... j’ai envie de faire ce choix. Ou que c’est facile pour moi, de considérer tous les innocents de cette maison de la même façon. Il pose ses prunelles bleues (aucune teinte violette ne vient les voiler aujourd’hui) sur ceux qui, comme lui, ont choisi de lier leur vie à une divinité. Solvi motivait toutes leurs actions, le beau, le pire… elle les rassemble, même s'ils ne sont pas tous d'accord sur la façon de procéder. Si je le fais, c’est uniquement parce que j’ai confiance en vous. En nous. Mais ça me déchire le cœur de ne pas pouvoir la tenir moi-même entre mes bras à ce moment-là. J’espère qu’elle comprendra. Et que vous comprenez, vous aussi. Je… je ne l’abandonne pas. Plus jamais. Il se détourne finalement, espérant ne plus avoir à ressentir ça auprès de sa propre fratrie. C’est déjà pas simple de vivre avec le fait d’être parti le premier. Je serais avec vous le plus longtemps possible, croyez pas vous débarrasser de moi comme ça. Je serai le dernier à partir s’il le faut (et pas le premier, cette fois) jusqu’à ce que les culs de tout le monde soient hors de danger. Ceux des esclaves, on en fait notre affaire avec Yildun. Le comment restait encore à définir, mais il pouvait compter sur le Nouveau Monde pour l'aider à élaborer les grandes lignes de pareille entreprise. Il écoute Lev vider son sac lui aussi, il évoque celui qui a osé le trahir… et faire basculer le destin de Solvi. Rien de pire que la trahison d’un être proche de soi. Il pose une main douce mais ferme sur l’épaule du cadet, qui semble soudain porter le poids du monde sur les épaules. J’espère que tu as ajouté quelques-unes de ses dents à ta collection. Un sourire est lâché, en souvenir de cette conversation qu’ils avaient eue dans la limo.

Puis il se reconcentre sur les plans, et sur les dires de Rebekka et Wyn. Même s’il n’est pas capable de lire les runes, il a bien compris que le cercle runique était un obstacle de taille à tous leurs espoirs. Lorsqu’il voit le cadeau offert par Bekka, il s’émerveille de son geste et de son talent. Il bégaye un merci, étouffé à moitié dans les cheveux de leur belle-sœur, à qui il offre une étreinte émue.
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Message Dim 11 Avr - 18:54

« Mes connaissances sont vôtres si Rebekka et toi avaient besoin de mon aide. Je ne suis pas rouillé au niveau des runes, trois, ce sont toujours mieux que deux. Mais sinon, j’aiderai l’autre équipe. Vous me dîtes. » Mais pendant qu'eux se chargeraient de Solvi, tu t’occuperais des esclaves. Sans mauvais jeu de mots, tu étais d’une grande sérénité. Tu n’imaginais pas le plan foiré un seul instant, alors qu’il y avait des tas de choses qui pourraient arriver et qui pourrait causer votre perte, votre arrestation, de blessés ou encore des morts. Mais cela ne fait que t’effleurer l’esprit, paisible comme un bouddha qui connaît déjà la fin de toute cette histoire. Tu recraches lentement la fumée de la pipe alors que Rebekka vient déposer une besace de cuir. Intrigué, tu attends de la regarder pour voir si tu peux aussi piocher dedans et pendre à ton tour un pendentif et une rune. Tu le laisses se balancer devant tes yeux, tu peux voir Wyn de l’autre côté de ce cadre. Un échange silencieux. Avant de venir passer délicatement autour de ton cou, le présent qu’on venait de te faire. « Merci Rebekka. » Il lui adresse un sourire tranquille, mais reconnaissant.

« Un Tourmente que j'apprécierai presque. » Tu t'amuses en observant Lev. Tu roules des yeux en écoutant les commentaires. Altruisme. Comme c'est mignon d'utiliser d'aussi grands mots, quand on a rien à foutre du reste. Charmante famille dans tous les cas, des personnages hauts en couleur, on n'avait jamais le temps de s'ennuyer avec eux. Ton regard se pose sur chaque membre de la famille, même ceux qui se fichent bien des autres vies dans la maison. Rien ne pouvait mal se passer, pas avec cette équipe-là en tout cas. Puis tu reviens sur Apollo « Je prends la responsabilité pour les esclaves et de vous rendre votre frère. J'ai toute confiance en vous pour Solvi et vous protégez. Ça va à tout le monde ? » Après tout, Wyn, toi voir même un peu Rebekka, n'étiez pas encore ou jamais dans le cercle de cette famille. Ils vous jetteront au feu si c'est nécessaire pour assurer le succès, des pièces détachables, sans importance.
Zakaria Carlsen
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Message Lun 12 Avr - 19:43

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Of all the things I deemed were down to punish me, broken on the ground. These are the things they say. Please don't make a sound just broken here, here on the ground. ☽ Soft Kill..


Le visage s’illumine d’un sourire à la réflexion de la plus jeune. Une relation habituellement en dents de scie, voire même tranchante la plupart du temps, Solvi est le lien qui vous rapproche toustes. Animosité et différences au placard, chaque présence autour de la table dispose de compétences indispensables pour sortir la cadette de la maison des horreurs. « On va croiser les doigts pour que ce ne soit pas le cas. » Toujours à l’attention de Mariska lorsqu’elle évoque hypothétiquement les embuches qui peuvent éventuellement vous faire revoir vos plans à la dernière seconde. De son côté, Lev accepte de former un trinôme, une alliance entre un rebelle et l’ancien monde, du jamais vu.  Cependant, lorsqu’il s’embarque dans des bribes de récit liées à l’enlèvement de Solvi, quelques mots s’échappent tandis que tu prends des photos des plans. « Change de potes, frangin. » Il y a néanmoins une question qui divise le groupe. Une partie des proches est ferme quant à l’idée de sauver votre jeune sœur et de négliger le reste des âmes vivant entre les murs de la demeure, les autres souhaitent faire une pierre deux coups. « On est d’accord que Solvi  est notre priorité, mais je suis aussi de l’avis d’Apollo et Yildun. » Rangeant le portable dans la poche arrière, les prunelles ambrées se relèvent vers Extase et Sérénité. « Si vous pouvez leur rendre leur liberté, c’est le meilleur moment. » Puis les doigts s’affairent à replier les plans. « De toute façon, si personne le fait, ils vont sauter avec le reste. On aura seulement quelques minutes pour agir. » La connaissance a aussi fait ses devoirs, prête pour annihiler les tracés anciens de la tourmente. Sans hésitation de ton côté, un hochement de tête en guise d’acquiescement, confiance aveugle en la sublime et son mentor, oubliant les doutes quant à leur caste pour la soirée. Solvi a suffisamment attendu. Pendentif déjà saisi et dissimulé sous l’épaisse veste sombre, bouclant la marche en direction des voitures pour refermer le bar, « Merci. » un dernier baiser sur le front de Rebekka avant de prendre le volant de la pinto.

Pas un mot ne s’échange pendant le trajet, les balais d’essuie-glaces rythment le silence jusqu’à l’épicentre de Svart, là où la voiture se stationne, dans l’ombre d’une ruelle, à mi-chemin entre la maison et le cimetière. Le groupe au complet se rassemble devant une épicerie avant que vous ne preniez la direction du cimetière. Devant le portail, il te faut prendre deux grandes inspirations, n’ayant plus jamais remis les pieds ici en douze ans. Un sentiment de vengeance saisit l’estomac qui se noue plus de rage qu’avec les traumatismes du passé. Soulagé en voyant la serrure à clé bénarde du cimetière, un sourire se dessine derrière ton écharpe relevée jusque sur ton nez. Un claquement sec retentit lorsque le loquet saute et l’allée des morts s’ouvre doucement sous vos yeux jusqu’à ce que vous vous retrouviez face au mausolée Carlsen qui s’avère être en réalité l’entrée d’un sous-terrain, selon les plans. « Je me demande encore comment on a fait pour survivre. » Regard figé sur une devise gravée en vieux norrois sur le fronton, la réflexion meurt lorsque tu réitères l’opération, crochetant l’autre serrure.

Le trajet jusqu’à l’autre extrémité semble interminable, l’adrénaline grimpe à mesure que vous progressez dans les couloirs, quelques lampes torches en main. Le tunnel est à l’image de la maison : dans un sale état. L’humidité s’est engouffrée partout, les murs sont devenus noirs avec l’âge et des plantes ont poussé dans les fissures, recouvrant parfois des surfaces entières. Il y a aussi de l’eau croupie à un niveau qui oblige parfois à mettre les pieds dedans pour poursuivre le périple, mais fort heureusement, les Carlsen n’avaient pas forcément les moyens de créer un labyrinthe ni de se payer un minotaure pour vous mettre des bâtons dans les roues, l’aller est simple et la destination point en haut des marches menant à la sortie, dans le jardin des fous furieux qui vous ont adopté. Prêt à crocheter une autre serrure pour entrer dans le jardin, le portail se repousse de lui-même. Il n’était pas verrouillé. « Ils nous prennent vraiment pour des bleus. Ça devient presque trop fac- »  Non, les prunelles ratissent l’obscurité et perçoivent deux gros pitbull bleus allongés près de l’entrée, assoupis l’un près de l’autre dans une petite cabane grillagée. Il n’y a rien pour les retenir si ce n’est un sommeil de plomb. Au signal des surnaturels bien engagés dans leurs préparatif, c’est presque sur la pointe des pieds et en évitant les flaques d’eau tant bien que mal que les chemins se séparent entre la Connaissance et l’autre partie du groupe. Les chiens ne s’éveillent pas, la conscience remercie les pendentifs que Rebekka a méticuleusement préparés, tandis que le grillage se referme sur les chiens de garde, prisonniers de leur niche. Au signal de la sublime et de son mentor, les outils crochètent le verrou de la porte du jardin, les protections surnaturelles ont sauté et dans la pénombre, cinq silhouettes se déplacent à pas feutrés dans l’antre du cauchemar.

Treize ans. Treize années loin des tourments. Plus d’une décennie loin de ce passé qui peine à cicatriser, mais voilà que les plaies s’ouvrent de nouveau, les sens à l’affût et le myocarde affolé dans la familiarité des lieux. C’est un enchaînement d’actions qui suit l’entrée par effraction tandis que Yildun et Apollo partent libérer les esclaves. Une porte crochetée, le boxeur et l’arnaqueuse prêts à agir en cas de pépins derrière. Au premier étage se situent les chambres d’Harald et Turid et si l’arrêt ne devait pas avoir lieu puisque les vieux n’auraient jamais donné autant de confort à Solvi, c’est la maîtresse de maison qui surgit dans le couloir, comme si elle vous attendait. Le sursaut ou un mouvement de surprise, soudainement, la peur recule et la colère prend aux tripes. Vengeance dans les viscères, tant pis pour le bruit, une partie de l’infiltration est déjà un échec. Instinctivement, tu fonds vers elle à vivre allure. La vieille femme se fait plaquer au sol et dans sa chute, sa tête heurte une plinthe de plein fouet, l’assommant sur le coup. « Mariska ! Lev ! N’oubliez pas le grenier ! Je vous rejoins ! »  



Devi Seng
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Message Ven 16 Avr - 2:09

Inspiration, expiration, exercice compliqué à maintenir alors que les pas s’engrangent vite - bien trop vite pour l’esprit en fuite. La peur dévore la pupille, consume tout autant le souffle. Chaque mètre les rapproche du gouffre, ils sont de plus en plus difficiles à parcourir. Elle étouffe pratiquement quand la grille s’ouvre. La semelle hésiterait presque à amorcer la progression, sursaut de lâcheté que la roublarde ne pourrait jamais totalement assumer. Tout son corps tendu se laisse être englouti par l’ombre de la bâtisse. Les souvenirs affluent à chaque angle perçu. Elle se ratatine, plus certaine de ses propres capacités. Ça s’accélère à l’intérieur, ça devient de plus cadencé encore à l’extérieur. Le plan se déroule, presque trop simplement, chaque étape est atteinte avec une facilité déconcertante. Déjà, ils se séparent. Le regard suit Apollo alors qu’il se désolidarise de leur groupe, la terreur redouble en conséquence. Inspiration, expiration, encore et toujours alors que les murs paraissent se rapprocher dangereusement, prison trop familière pour ne pas représenter à elle seule un danger pour la psyché. La sorcière pourchasse les pas de ses aînés, trouve son réconfort dans leur proximité. Vague sentiment de sécurité trop vite soufflé quand la silhouette apparait. Mariska se met déjà en retrait, bien trop prête à détaler à l’heure où Zakaria démontre l’étendue de son animosité. L’audace le propulse, l’emporte dans un élan. Ça claque, Turid à terre. Elle reste tétanisée, incapable de réagir à l’injonction. Une poignée de secondes pour se ressaisir, pour attraper le bras du surnaturel. « Lev, on ne peut pas le laisser. » Et sans plus tergiverser, elle le relâche, se met à courir dans la direction indiquée. « Reste avec lui, au cas où. Je file au grenier. » Sans plus se retourner, elle s’enfonce dans les méandres de cette horrible demeure, émiettant en chemin, une bonne part de sa lucidité.

L’humidité la prend au nez, rogne les relents de parfum qui l’accompagne. L’espoir s’amenuise quand elle atteint le dernier étage et ses fondations abimées. Un peu incrédule, un peu incertaine, sa voix dérange le silence. « Solvi… ? Solvi, tu es là ? » Premier pas à poser, premier craquement émergeant. Elle retient son souffle alors que le contour de sa sœur se crayonne. La furibonde ne peut en discerner assez pour apaiser l’anarchie artérielle. Un mot suffirait pourtant. « Doudou, dis-moi que tu vas bien ? » Seconde fois que la semelle se dépose, encore un bruit. Elle réajuste sa trajectoire, se fie au prochain son pour prendre appui sur le bois le moins pourri. Le prochain effort vise à se donner une fausse assurance dans l’intonation. « On vient te sortir d’ici. » Un sourire qu’elle adresse à la brune, alors qu’elle tâtonne la suite de son trajet. Ça se resserre si fort dans la poitrine à chaque fois que le parquet se met à hurler. Si proche et pas encore tout à fait à portée, Solvi se fond à ce décor macabre. Cette vision cauchemardesque la fusille mais elle veille à couvrir les impacts de balle. « On est tous venus pour toi. Il y a Apo, Zak et même Lev ! » La structure émet une énième plainte, la plus terrifiante, oblige bien l’équilibriste à s’arrêter. Leurs poids combinés pourraient bien tout faire s’effondrer. « Tu penses pouvoir me rejoindre ? » Les deux mains se tendent déjà dans sa direction pour l’attraper.  « On te ramène à la maison. En sécurité. » Qu’elle lui promet alors, le regard franc, ancrée dans son sol instable, à tanguer au creux des réminiscences, à sombrer dans tous les signes qui attestent bien de la détresse de sa sœur. La tristesse alimente un chaos bien particulier. Elle pense aux flammes qui ravageront ces maudites poutres prochainement, qui avaleront cet affreux taudis. Elle espère seulement pouvoir goûter à leurs cris, nourrit ce souhait plus ardemment que jamais, les bras toujours bien tendus, plus que prête à arracher le frêle oisillon à ce simulacre de nid.
Solvi Carlsen
Solvi Carlsen
humanité embrasée
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Arrivée : 13/06/2020
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Crédits : neventer (cs), suskind
Thèmes abordés : État dépressif, faible estime de soi, décès d'un proche, maltraitance psychologique
Infos RP : Closed - 800/1800 mots - réponses entre 1 semaine et 15 jours en ce moment
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Pronoms rp : elle/she
Âge : Vingt-huit ans (07.1994) dont une grande partie dédiée à d'autres qu'elle-même
Occupation : Anciennement asservie par la Tourmente ; serveuse au Deep Blue, elle en est devenue co-gérante aux côtés de son frère aîné, l'envie d'offrir un lieu agréable comme objectif.
Statut : Se découvrir elle-même d'abord, mais les doigts frémissent, les joues rosissent et les sourires timides s'esquissent sous les histoires du journaliste.
Famille : Orpheline mais ils sont s̶i̶x̶ trois, venus de partout, petits bouts d'âmes qui se sont trouvés rassemblés dans la souffrance. Iels ont toustes fait un choix, mais elle est restée neutre.
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Message Sam 17 Avr - 14:03

i lay here underground

this place, it's cursed / octobre 2020
« Je fais ce que je peux. Avec mes silences et le reste. Avec mes peurs de bête. Avec mes cris d'enfant qui ne débordent plus. Je fais ce que je peux. Dans ce petit bain de cruauté et de lumière. […] Un oubli après l'autre. Un mot sur le suivant. Je fais comme tout le monde. Avec le ciel et sans les dieux.  » Ici ça va, Vinau


Le cliquetis des griffes animales sur le plancher pourri résonne en rythme irrégulier avec celui des gouttes d’eau dans les canalisations. Alors que l’humaine lutte, la tête lourde et le ventre creux, l’épuisement appelle au sommeil mais la peur conditionne à l’éveil. Dans la brume, les sons qui montent soudain jusqu’au grenier encombré semblent chasser les voisines de chambrée. Un instant, long, bien trop long, les pas qui gravissent le vieil escalier lui donnent envie de reculer. De s’enfoncer dans le mur humide pour disparaître entièrement - se fondre dans la carcasse branlante de la demeure pour finir par pourrir avec elle. La vision fatiguée, c’est une silhouette à la fois familière et incongrue qui se dessine dans le contre-jour faiblard de l’entrebaillement. « Mari ? » La voix s’enraille, bute contre les vibrations dans les cordes vocales, comme une machine qui ne fonctionne plus correctement. Elle n’est même pas sûre que le son soit sorti de sa bouche, à peine perceptible entre les lèvres sèches, un souffle qui s’échoue dans la poussière. Ca ne peut pas être elle - Tous les visages finissent par disparaître, ils s’évanouissent dans les ombres et se confondent avec ceux des créatures dans sa tête. Le premier réflexe est de détourner le regard, repousser le filet d’espoir qui ne peut s’empêcher de tressauter dans son estomac. Mais la voix continue, appelle et demande. Questionne et distille l’espoir vacillant. Le froid mord ses côtes alors que le cœur tambourine comme un forcené dans sa cage thoracique. C’est dans ma tête. C’est dans ma tête. Comme avant. C’est dans ma tête. Mariska dans la maison. Mariska dans le grenier. Comment pourrait-elle être arrivée jusqu’ici ? Elle doit avoir peur, si peur. Il ne faut pas qu’elle soit dans le noir. Mais son visage va finir par s’estomper lui aussi, comme tous les autres, n’est-ce pas ? C’est dans ma tête. Pourtant l’injonction monte jusqu’à elle, au moins jusque dans ses entrailles où loge l’instinct. Tremblante d’épuisement, ses membres se détachent de la masse informe et cassée de son corps pour s’avancer vers la voix. Les genoux à peine protégés par un collant raclent le sol, s’écorchent sur un clou, et ’elle avance sans réfléchir. Sa capacité de réflexion est restée en arrière, loin, tandis que les mains s’écorchent sur les échardes du plancher qui semble pouvoir s’écrouler à n’importe quel instant. C’est dans ma tête. Et quand la latte sous son genou s’enfonce un petit peu plus, que le son qui s’en échappe semble pouvoir réveiller les morts, l’humaine se jette en avant sans plus de prudence. Elle cherche le courage dans ses muscles amaigris, dans sa conscience flottant à la dérive, dans la voix familière qui ne cesse d’égrener des mots d’encouragement. Elle se projette sans plus penser aux risques d’effondrement, à la douleur, à la panique qui pulse.
Les bras se referment sur elle, l’enveloppent avec force et tendresse à la fois, les mains palpent son corps pour un diagnostic sommaire, tiennent son visage doucement et les lèvres l’embrassent à plusieurs reprises. Le parfum qui monte à ses narines fait silencieusement pleurer ses yeux - comme retrouver un foyer après des années d’absence. C’est Mariska, c’est Mari. C’est dans ma tête. Les mains se serrent, s’attachent l’une à l’autre et la sorcière entraîne l’humaine. Tout se brouille et va trop vite, les escaliers sont vertigineux, tanguent comme la houle furieuse à la périphérie de son regard. En bas des marches, elle peine à prendre son souffle, tremblante et confuse, incapable d’assimiler ce qu’il se passe. Les doigts crispés sur la main de sa sœur, de son mirage, les poumons claquent dans le vide et appellent l’air avec fièvre. Une énième tentative d’inspiration et au bout du couloir se profile la silhouette menaçante d’un de ses sentinelles. La démarche menaçante et la carrure imposante, le geôlier engagé par les Carlsen martèle le sol comme une chevauchée funeste. Et l’air éclate en paillettes, sa main refuse pourtant de lâcher celle de Mariska mais le corps tremble et recule, panique. Elle veut retourner là-haut, éviter la punition. C’est dans ma tête.
(c) mars & vocivus
Lev Carlsen
Lev Carlsen
tourmente de l'âme
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Arrivée : 30/01/2020
Missives : 275
Pseudo : cha'.
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Thèmes abordés : violence verbale et physique, deuil, meurtre, dépression, maltraitance, divers troubles (il est affreux, my bad).
Comptes : harald & kane.
Points : 2280
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Âge : 28 yo.
Occupation : gérant de la salle de sport et co-propriétaire du Golden Curtain.
Statut : la Vengeance au corps, toujours et encore.
Famille : ambassadeur de la Tourmente, branche de la Haine, Rancune.
Dons : illusion funeste.
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Message Lun 19 Avr - 18:40

TW - violence, mort.

Leur cheminement est une torture, la progression trop aisée à son goût. La nausée est aux portes, là où le myocarde est comprimé par l’appréhension. Il bat à tout rompre, manque de déchirer la cage thoracique qui se soulève trop difficilement. Lev halète dans sa course, tente d’éloigner au mieux les images et démons qui les accompagnent. Si son estomac se serre, il tente de se concentrer sur leur tâche, sur la seule et unique raison pour laquelle il a finalement remis les pieds en ces murs abhorrés. Tout comme il se nourrit de cette Rancune qui l’a forgé, qui lui a permis d’arriver jusqu’ici. Solvi est quelque part dans cet Enfer, et il ne s’arrêtera pas avant de l’avoir retrouvée. Même amputé de tous ses membres, il ramperait tant bien que mal. Mais le premier obstacle - et non des moindres, est éliminé par son aîné, qui a su réagir le plus rapidement et avec efficacité. Le corps s’affale et s’écrase, une nouvelle fois. Les yeux rivés sur leur principale ennemie, désormais à terre, il se stoppe un instant. L’envie morbide refait surface, celle qu’il n’a pas su nourrir la dernière fois. Est-ce le moment d’offrir à Hel une âme aussi sombre que les limbes elles-mêmes ? Le Tourmenté n’a pas le temps d'y réfléchir ni même d’agir, que la Divine le détourne de sa contemplation par son geste et quelques mots. « Sois prudente. » Mais elle est déjà loin, lorsqu’il lui fait la remarque. Quand bien même, Lev reporte son attention sur son frère, vers lequel il se précipite. Offrant un bras solide à la carcasse qui se relève, il jette un œil rapide à celle-ci. « T’as rien ? » La réponse ne tarde pas, tandis qu’il finit par se retourner vers la masse humaine sans défense. « Aide-moi à la porter, on va l’enfermer dans sa chambre. Elle a sûrement pas tes capacités, ça nous offrira un peu de répit. » Aussitôt dit, l’inconsciente est abandonnée au pied de son lit, comme un vulgaire objet. Clé en main, celle-ci est insérée de l’autre côté de la porte et deux tours sont effectués, avant qu’elle ne soit précieusement rangée dans une poche de la veste du Tourmenté. « Allons-y. »

Il n’en faut pas plus pour que les deux frères se remettent en route, empruntant le même chemin que l’arnaqueuse quelques minutes plus tôt. Jusqu’à ce que le plus jeune puisse apercevoir cette silhouette qui lui gonfle la poitrine et manque de lui piquer les yeux - la poussière du manoir, sans doute. La gorge nouée, il s’approche, franchit les quelques mètres qui les séparent d’une vivacité insoupçonnée. « Solv… » La main tendue vers l’apparition freine brusquement, se bloque à quelques centimètres de ses cheveux, qu’il frôle cruellement. Alors qu’il étouffe de bonheur, son expression se déforme, laissant place à un mélange d’angoisse et de rage. À quelques pas, un garde s’avance, le visage terrible et la démarche menaçante. Le souffle coupé, le sang de Lev ne fait qu’un tour. Mais le guerrier ne se fige pas, trop conscient de l’enjeu et de la proximité de sa sœur. La fureur emportant tout sur son passage, il fait un pas hargneux sur le côté, et d’un mouvement tout à fait habitué se saisit d’un couteau de lancer qu’il garde toujours à portée de main. Le geste est vif, trop pour l’homme de main qui ne parvient pas à l’esquiver. L’arme blanche, aiguisée par ses soins, fuse et atteint parfaitement sa cible. Sur un cri de douleur, le colosse porte ses mains à son œil droit, partiellement aveuglé. Une opportunité que Lev saisit sans attendre, se précipitant sur son adversaire momentanément vulnérable. L’assaut suivant est tout aussi prompt, presque mécanique. Peut-être trop même. La seconde lame, plus massive mais toute aussi affûtée atteint la gorge, retirant tout espoir à la sentinelle qui finit par s’écrouler lourdement. Ce n’est qu’à cet instant que le combattant s’autorise enfin respirer, ignorant l’infâme bruit qui émane du mourant. Vacillant, Lev se retourne, croisant le regard de celle qu’ils sont venus chercher. Presque honteux qu’elle puisse assister à cette nouvelle salve de violence, il entame quelques pas, se débarrassant de l’arme souillée, avant de refermer ses bras tremblants autour de ses épaules. « Solvi… » La voix se brise, si bien qu’il ne parvient pas à continuer, préférant enfouir son visage dans la chevelure de sa cadette. « C’est fini. » Un murmure qu’il laisse échapper, rempli d’une assurance peut-être trop ambitieuse. Ils ne sont pas encore en sécurité.
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Message Mer 21 Avr - 0:22

i lay here
underground


What you give is what you get and in your case that's nothing but guilt and regret - all the flames you kept in your brain came out your lips and sent you straight into your own grave ☽


Presque imperceptibles, les doigts qui s'agitent comme s'ils traçaient chaque rune dans le vide, les lèvres qui s'entrouvrent à peine pour souffler l'incantation comme une prière silencieuse – de peur d'oublier, de peur de se tromper. Pourtant, chaque étape, Rebekka l'a mémorisée et apprise par cœur, cercle gravé au préalable à l'arrière de ses paupières pour lui rester visible même dans l'obscurité. Ça tombe plutôt bien, dans le noir du couloir qu'ils parcourent depuis le cimetière, les muscles tendus et le souffle court.
La sublime a beau être concentrée et terriblement déterminée, ses jambes la trahissent presque lorsque le croisement la sépare des Carlsen, une main serrée dans la sienne alors qu'elle intime la prudence à son propriétaire. Contrairement à ses adelphes, l'humain n'aura pas de don sur lequel compter, et elle ignore ce qui les attend exactement de l'autre côté. « Soyez vigilants et ne vous approchez pas trop de la porte avant qu'on ait neutralisé le cercle, » un échange de regards, des hochements de tête, un départ. Une poignée de secondes passées à fixer le dos de Zakaria, sortie de sa torpeur lorsque son mentor lui fait signe et qu'elle suit, docile.

C'est facile, presque mécanique, la façon dont elle sort la sauge de son sac pour l'embraser, ambres focalisées sur la fumée purificatrice, murmures intimant humblement l'aide de Mimir avant de s'affairer à effectuer le premier tracé. Sous l'œil avisé de Wyn, la brune est sereine, confiance émanant de chacun de ses gestes parce que les muscles les ont intégrés dans leur mémoire tels quels. Il n'y a pas vraiment à réfléchir, pas de question à se poser, et le cercle est parfaitement tracé en quelques minutes à peine. La transposition est réussie, précise, mais lorsque la pointe incandescente du stylet repasse sur les premiers traits, un poids lui compresse soudainement la poitrine. « Quelque chose ne va pas, » regard écarquillé relevé vers le spécialiste, lui aussi a dû sentir le déclic – une protection qu'ils n'avaient pas vu venir.
Et ça ne faisait pas partie du plan, et brusquement les mains tremblent. L'urgence la prend aux tripes. « Merde, » qu'elle souffle plutôt que de reprendre l'incantation qu'ils ont préparée, « merde, merde, merde. » Le souffle se coince dans sa gorge et Rebekka comprend que le temps leur manque. Il faut aller vite, avant qu'une réaction en chaîne n'alerte Turid. Alors elle ferme les paupières, une seconde, deux. Elle sait quoi faire, se répète-t-elle en boucle, comme une prière. Elle sait quoi faire.

Plus rapidement et en suivant les conseils de Wyn, la brune reprend son tracé final, pressée mais d'autant plus implorante dans les mots adressés à sa divinité. Mimir ayez pitié, Mimir ayez pitié. Une dernière rune apposée, l'incantation est répétée, mais le cercle n'agit pas. Le cercle n'agit pas et la sublime reste là, les bras ballants. Le cercle n'agit pas, et le plan A virevolte et s'évanouit en fumée. Le cercle n'agit pas et elle ne comprend pas pourquoi.
Solvi compte sur elle, et elle ne comprend pas.
Wyn Evjen
Wyn Evjen
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Occupation : Maître des runes, chercheur pour le centre de désintoxication, cours occasionnels et avancés à l'université, fouine professionnelle, fournit cercles de protection, divinations et talismans pour le Nouveau Monde et parfois ses services de façon illicte...
Statut : Célibataire | Divorcé d'un humain depuis février 2021
Famille : Connaissance | Mystère | Curiosité
Dons : Troisième oeil astral | Multiface | Ecureuil d'Albert
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Message Ven 23 Avr - 22:55

Il était une époque où Wyn sentait à tout bout de champ la sauge et les cendres. Peut-être qu’il devrait s’immoler lui-même dans un champ d’herbes médicinales, si les rites suffisent à purifier un endroit aussi souillé de la charpente jusqu’aux ossements des fondations. Il ne s’aperçoit pas du départ des autres, du silence de la nuit, des chiens au loin, sourd et aveugle comme s’il utilisait son don. Il n’y a pas de temps qui passe. Juste les gens et la foi absolue qu’il, qu’ils portent en Mimir. Il n’y a guère de murmures entre les deux partenaires, le temps de tout mettre en place, scénario répété, connu du bout des doigts.
C’est toujours comme ça qu’arrivent les erreurs.

Le regard blanc se pose sur Rebekka dans la pénombre alors qu’il exhale lentement un souffle retenu. Wyn frotte l’arcade de son nez du pouce, les runes défilent dans son esprit comme des pages de dictionnaires qu’on dévide jusqu’au néant. Il donne des indications, accroupi dans la pénombre. Il ne se rend pas compte tout de suite du mutisme des incantations. Il y a un problème, un problème mathématique, un problème runique, qu’il peut régler et son esprit et il se concentre sur les données de l’équation. Jusqu’à relever la tête pour observer la statue au centre du cercle, la chevelure brune imprégnée de sauge et les doigts de brûlures. Immobile. Rebekka s’est figée. « - Rebekka. » Le murmure est doux, si ce n’est bas. « - Rebekka ! » Le claquement de son zippo résonne comme une branche qui craque, la déception en plus, l’agacement. Solvi attend et Rebekka s’est figée. « - Il y a un second cercle, invisible, c’est tout. C’est un verrou, pas une zone de mort, Mimir soit loué. »  Ils auraient pu ne pas avoir de seconde, troisième chance.

Un second cercle, qu’il n’a pas vu dans son repérage – ses repérages, échelonnés sur un mois, pour avoir l’ensemble du domaine cartographié, suivant les allées et venues du petit personnel, comme un cafard calfeutré sous leur épiderme. Il n’est pas surpris, il y a des tas d’alcôves et recoins qu’il n’a pas pu observer, même lorsque les runes luisent comme des lucioles ou des fanaux à la périphérie de sa vision aveugle. Il n’y a aucune raison que pénétrer dans le manoir Carlsen soit plus simple que dans celui Evjen.  Cela le démange comme un membre fantôme. De juste courir avec pour seule lanterne la pointe incandescente de son stylet, et aller gratter une rune protectrice, comme au bon vieux temps. Au temps où il n’était qu’un petit con avec aucun souci des conséquences. Au temps où il payerait les conséquences, pas Solvi, pas Yildun, pas Rebekka. Ni quiconque. Se faire prendre au moment où ils faisaient sauter le verrou runique était plus que contre-productif, c’était stupide.

« - Déplace-toi. Et dis-leur d’attendre, par Mimir. »  Wyn saisit Rebekka aux épaules, la décale, la fait sortir du cercle – avec douceur, mais impatience. Les crises existentielles sont repoussées à plus tard. Ils devront avoir une discussion sur le fait que les runes et encore plus les cercles, et encore plus encore plus les cercles qui en contrecarrent d’autres, ne sont pas une science exacte et qu’il ne faut surtout pas reposer l’intégralité de sa confiance en soi là-dessus. Mais Wyn a toujours apprécié expérimenter. Du bout du stylet, recompose les runes, murmurant dans sa barbe jusqu’à arriver à un résultat satisfaisant. Jusqu’à se redresser, en aplomb sur sa bonne jambe et inspirer profondément, reprenant les incantations du début.

Il suit Yildun en pensée. Se languit de savoir, battement par battement, ce qui se passe là-bas. Il surveillera Solvi jusqu’au retour de la fratrie, à distance, mais ce n’est pas pareil. Ce n’est jamais pareil. L’air frais de la nuit vient rafraîchir la sueur qui s’est déposée sur ses tempes, sur sa gorge alors que Wyn rouvre les yeux, conscient que les protections sont tombées cette fois. Il s’autorise un sourire de contentement un peur narquois, avant de tendre la main à Rebekka.  Il rappelle avec une sorte de malice causée par l’ivresse de l’émulation intellectuelle. « - Nous ne sommes pas censés être là. »   Et maintenant, on fait nos bagages et on fout le camp. Mimir s’occupait de la maison – en espérant qu’un dieu de la bagarre et des petites alouettes aux ailes blessées soit aussi de la partie.
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Message Lun 3 Mai - 0:16

I lay here underground
now that illusions are gone


It's my house And I think it's time to get out It's my soul, It isn't yours anymore. Yeah, I think it's time to get out.My house.


La respiration est de plus en plus douloureuse, à mesure qu’ils se rapprochent de la bâtisse. À mesure que le plan se transforme en actions concrètes. Le tunnel est d’une crasse sans nom. Le parfait reflet, sans fard, des horreurs dont il a sûrement été le témoin silencieux. Le malaise est croissant, il colle à la peau et fait douter. Alors Apollo se raccroche aux présences rassurantes de ses frères et de ses sœurs. Zak en tête, vous semblez indestructibles. Les verrous et les pièges se brisent les uns après les autres, mais rien n’y fait ; l’angoisse de ce qui va arriver lui donne la nausée. Les laisser lui donne la nausée. Vous revenez. Tous. Ou je viens vous chercher. C’est une menace. Il ne partira pas sans eux. Il a le visage de Mariska bien ancré dans ses rétines, encore longtemps après leur séparation forcée. Silencieux, ils empruntent avec Yildun des escaliers qui mènent dans les sous-sols, alors qu’au-dessus d'eux se joue la scène principale. Mais s’ils ne se dévouent pas, il n’y aura personne pour se soucier des esclaves de Monsieur et Madame. Et Hel aura le droit à un véritable festin, lorsque la chaudière les emportera tous. Alors Apollo est en bas, le souffle court, grimaçant alors que le poids des deux hommes menace de briser les marches grinçantes de l’escalier en mauvais état. Il n’a aucune idée de ce qui les attend, ni même si les esclaves sont bien tous logés là. Il l’espère fort. Il a prié Freyja pour qu’elle les guide, et qu’elle ne les abandonne pas… mais surtout pour qu’elle veille sur Solvi. Même plusieurs étages en dessous, il ne pense qu’à elle. Et à cette renaissance qui l’attend.

Leurs lampes torches s’allument alors que les ténèbres règnent ici-bas. Une fois en bas des marches s’ouvre un petit couloir, ainsi que quelques portes fermées. Il lève sa lampe torche pour examiner les portes, celle du fond attirant son attention. Le faisceau lumineux de sa lampe torche vient éclairer un visage, endormi. Un signe pour dire de garder le silence, et voilà qu’il se déplace vers sa proie, torche éteinte, la démarche féline. Comme si Freyja elle-même guidait ses pas. Un ronflement sonore vient perturber la scène avant que la beauté ne s’agenouille avec douceur auprès du garde. Deux mains viennent s’emparer de ses bras pour mieux les plaquer contre sa poitrine. Il n’a pas le temps de s’inquiéter, et si ses yeux papillonnent, il n’y voit que pénombre. Il n’a pas le réflexe d’allumer sa lampe, et il n’en a maintenant plus la force. Il pense que la voix qui lui murmure de se rendormir sort tout droit du rêve qu’il était en train de faire. Il s’y réfugie donc le plus naturellement possible, facilitant au possible l’utilisation du don d’Apollo qui, pour le coup, en ressent à peine les effets. Si seulement tout le monde pouvait roupiller comme ça dans cette baraque, voilà qui faciliterait leur sauvetage à tous. Apollo indique à Yildun qu’il peut s’approcher, rallumant du même coup sa lampe torche. La porte du fond, une vieille porte métallique rouillée, semble être l’objet de leur convoitise. Main sur la poignée, il tente de l’actionner sans succès. Putain elle… elle les enferme pour la nuit. Mais surtout, pourquoi ça t’étonne Ap’ ? La lampe torche vient à nouveau éclairer le garde, votre seul espoir. Il doit avoir la clé. Il faut qu’il ait la clé. Si Turid dort avec, cela impliquerait de monter, et de risquer de foirer les plans de sauvetage des autres. Les plans pour sauver Solvi. Et de ça, il n’en est pas question. L’homme est fouillé avec frénésie, alors que le souffle d’Apollo accélère. Puis, le soulagement, en trouvant le trousseau de clés. Par Freyja. Ses mains tremblent trop, il confie la mission de trouver la bonne clé au maître druide. Un bruit se fait entendre au-dessus d’eux alors que la porte s’ouvre. Apollo n’a pas le temps de s’inquiéter pour ses frères et sœurs ; sa lampe vient éclairer des visages apeurés, qui ne le reconnaissent d’abord pas.

Chuuuuut, tout va bien, on ne vous veut aucun mal. Ils sont trois, dans leurs lits, les mains devant les yeux alors que la torche semble les brûler dès que le faisceau de lumière arrive sur eux. M… M… Monsieur Carlsen ? Apollo. Vous êtes tous là ? N...Non. Merde, évidemment, ça ne pouvait pas être oui. Il désigne le lit vide en attente de réponse. Il est à l’isolement. Qu’est-ce que… qu’est-ce qui se passe ? Ils se serrent contre la personne qui s’exprime, la seule qui a le courage de leur faire face. Pour eux, ils sont des oppresseurs venus semer la zizanie chez leurs maîtres. La clé pour l’isolement, elle est là-dedans ? Il désigne le trousseau dérobé au garde. Il obtient un acquiescement pour toute réponse. Apollo aurait envie de leur dire de ne pas réfléchir et d’obéir simplement. Mais il ne veut pas se comporter comme eux. Il s’approche doucement et se place à leur hauteur. Leur promettre une liberté dont ils ne croient plus depuis longtemps ne servirait pas à les convaincre de les suivre. Il n’y a pas que nous. Mes frères et mes sœurs, ils sont là-haut, ils sont venus chercher Solvi Carlsen. Solvi ? Une autre voix, féminine, qui semble sincèrement s’intéresser à son sort. Oui. Tout… tout s’arrête aujourd’hui. Un lourd silence s’abat sur eux. La panique peut se lire dans leurs pupilles sombres. N… non vous… c’est interdit. Écoutez, c’est la mort assurée qui vous attend si vous restez là. La vérité. Même si elle est terrifiante et qu’il a pour habitude de la taire ou de la déformer, afin d’éviter d’y faire face. J’étais à votre place, il y a de nombreuses années maintenant. Mais j’ai su saisir ma… chance. Et ça lui égratigne la bouche de qualifier ainsi ce couple de la beauté, les monstres de ses cauchemars. Mais ce furent eux les premiers qui l’incitèrent à s’échapper. C’est ce qu’on vous offre aujourd’hui. Une chance, et une seule. Comme je l’ai dit, nous ne sommes pas venus seuls. La Connaissance est là-haut. La Nature est à mes côtés. Ils vous aideront. Il y a toute une autre vie qui vous attend. Je vous le promets. Freyja m’en est témoin. Il se relève et leur accorde quelques instants de réflexion. Mais un regard farouche ne tarde pas à se poser sur lui. Nous… nous venons. Les autres écarquillent les yeux mais semblent se plier à cette voix venue rompre le silence pour sceller leur accord. Qu’ils le croient ou pas, ils vont la suivre elle, et c’est tout ce qui compte. Apollo lâche un franc sourire. Mais le temps presse. Et l’isolement, juste en dessous d’eux. Il ne pourra peut-être pas tous les convaincre. Mais il faut au moins essayer.

Alors ils s’enfoncent encore un peu plus dans les entrailles de la bête. L'isolement, une pièce exiguë, qui pue le moisi et sue la peur. L’homme recroquevillé à l’intérieur ne réalise même pas tout de suite qu’il a de la visite. Mais il réagit finalement lorsque la voix d’Apollo lui parvient. S’il pouvait disparaître dans le mur contre lequel il s'est réfugié… Extase reconnaît alors le portier. L’esclave qui l’avait laissé rentrer, dans sa tentative désespérée de négocier Solvi auprès de Monsieur et Madame. M’APPROCHEZ PAS ! Le son de sa voix est si puissant, qu'Apollo recule comme s’il venait de se prendre une gifle. Qu’est-ce que… qu’est-ce qu’elle a fait… La voix de la beauté n’est qu’un murmure horrifié devant l’état de l’esclave, sévèrement puni. Par sa faute. PARTEZ ! Ou je ne sortirais jamais d’ici… Sa plainte est déchirante. Et Apollo en perd ses moyens, frappé de plein fouet par une détresse qu’il a lui-même causée, même si c’est la volonté de Turid d’infliger pareils tourments à ses esclaves.
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Message Sam 8 Mai - 17:45

C'est comme revenir plus de vingt ans en arrière. Tu ne connais pas ce pâté de maison en particulier, mais le fait de revenir dans ce point de Senja te donne envie de rendre le repas que tu n'as pas mangé aujourd'hui. Vous avancez ensemble, comme une cohorte de policiers prêt à intervenir sur un braquage doublé d'une prise d'otage. Tu n'interviens pas dans la discussion familiale. Tu es sûrement la personne la plus éloignée de cette famille. Il n'y a que Solvi et Apollo dont qui tu es proche après tout. Wyn ? Il a endossé un rôle de figure paternelle rassurante, d'un père célibataire même. Pourquoi tu étais là ? Pour Solvi certes, mais inconsciemment, elle te donnait la munition que tu attendais depuis pas mal de temps pour accomplir un meurtre. Des surnaturels haïssables en tout point en plus d'être de la Tourmente, quel bingo gagnant. Peut-être que Freyr avait bien un plan finalement, bien qu'un peu tordu à ton sens. Aussi impressionnant que cela peut paraître, tu bouges de façon très silencieuse malgré ta carrure, un don que tu avais depuis gamin. Quelle ironie quand on voyait ta taille. Finalement, en bas, tu allumes ta lampe de poche, écoutant chaque bruit alors que tu marches dans les pas de ton ami.

Ce n'est pas la première fois que tu peux observer le don de ton compagnon. Vous aviez après tout, fait plus d'un coup ensemble. Tu attends dans la pénombre, silencieux et attentif à ce qu'on ne vienne pas vous planter un couteau dans le dos. Tu arques un sourcil, comme pour lui demander silencieusement « Sérieusement ? ». Bien sûr qu'ils étaient enfermés. Tu ne t'attendais pas à une autre réponse. Et même si, la possibilité que la porte soit simplement close, laissant la terreur guidée les esclaves, l'idée même de tenter de s'échapper ne les frôlant pas, tu ne voyais pas les dégénérés de cette maison prendre le risque de perdre leur bien. Quand la porte s'ouvre, tu restes à l'extérieur, restant à l'affût de tout bruit ou mouvement suspect. Apollo est un talker, tu ne l'es pas. Il a suffi de te voir à votre réunion, digne d'une scène dans Ocean's Eleven. Il négocie, il parle, il n'est pas doux, il est franc. Un enchaînement sans équivoque, sans mensonge. Restez ou vous mourrez. « Dépêchons-nous. » Il ne reste plus qu'une seule personne. Tu rêverais d'un bref instant de pouvoir communiquer avec Wyn. Juste pour savoir si tout va bien, pour savoir si tout se passe bien là-haut.

Quand la voix claque dans l'air, un grognement t'échappes. Tu jettes un coup d'œil à l'arrière, pour voir les esclaves te jeter un coup d'œil avant de baisser les yeux. Tu claques ta langue contre ton palais avant de pénétrer dans cette cellule. Tu passes devant Apollo sans mal, le couvrant en partie, avant d'inspirer lentement. « Nous avons peu de temps. Alors, calme-toi et écoute. » En même temps que tu parles, tu laisses ton pouvoir se diffuser lentement autour de toi, jusqu'à venir envelopper complètement l'homme tremblant au sol. « Tu vas mourir si tu restes ici. Enfermé avec les démons pour l'éternité auprès de Hel. Lève-toi. »Tu sens ta nuque te picoter. Tu penches un peu la tête, comme pour défaire un nerf. Tu as du mal à diluer la détresse dont il est victime. Tu ne peux lui en vouloir. Mais tu avais promis de faire sortir les innocents d'ici. « Lève-toi. » Dans une autre situation, tu prendrais le temps de résonner. De discuter. Mais tout peut déraper à tout moment, pour n'importe quel motif. C'est terrifiant et à la fois grisant. « Les remords ça sera pour plus tard Apollo. Va l'aider. » Ta voix a encore baissé dans les tons plus graves, plus lourde. Tu sens le calme commencer à s'immiscer en ta cible. « Maintenant Apollo. » Maintenant ou vous auriez une mort innocente sur la conscience.
Zakaria Carlsen
Zakaria Carlsen
humanité embrasée
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Arrivée : 22/01/2020
Missives : 1318
Pseudo : Neventer
Avatar : Timothy Granaderos
Crédits : Neventer (av. ; aes) Nanami & Awona (cs) ; Suskind (sign.)
Thèmes abordés : Violence verbale, troubles anxieux
Infos RP : Rythme rapide (livraison en 2 jours ouvrés) ; 800 mots en moyenne ; répliques fr/eng au choix selon lea partenaire ; indisponible
Comptes : Marko & Ridwan
Points : 7400
 I lay here underground - Page 2 AES-PROFIL-TROGNE-3
Pronoms rp : Il ; he ; him.
Âge : 35 ans (10.01.88)
Occupation : Gérant du Deep Blue, barman depuis presque quinze ans et kickboxeur.
Statut : Voyage dans les abysses, les ventricules déchirés, l'abandon de son âme soeur lui ayant laissé qu'un pan de leur vie à deux. Sa moitié a quitté la Reine des Glaces, le désormais père célibataire tente d'aligner son quotidien à l'éducation de sa fille âgée de seulement deux ans.
Famille : Il est membre de la Rébellion de Sowilo et ce depuis 2006. Recruteur depuis 2015.
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Message Sam 8 Mai - 21:14

This God has grown tired
tired of loving me


Of all the things I deemed were down to punish me, broken on the ground. These are the things they say. Please don't make a sound just broken here, here on the ground. ☽ Soft Kill..


La main qu’il tend, les paumes frictionnées, un soutient pour regagner de la hauteur, toiser l’ignominie. «  Je ne me suis jamais senti aussi vivant. » Aveu jeté au cadet, aucune douleur, mais le contentement d’avoir écrasé l’oppresseur, de l’avoir humiliée une fois de plus. Acquiescement du chef lorsque le tourmenté prend les devants, Turid toujours sonnée, la matriarche a la pointe des pieds qui racle contre le plancher lorsque ses fils adoptifs la jettent dans ses quartiers. Avant de quitter les lieux, ses poches pillées, un trousseau de clés entre les doigts, ceux de Lev confisquent la liberté de la vieille. Le temps presse. Emboitant le pas du boxeur, traversant les couloirs sombres au plancher criard, deux silhouettes redescendent le mince escalier menant au grenier, comme hors du temps, le pas frôlant les marches avec le poids de l’oubli sur les épaules. Déglutissant avec beaucoup de peine, les ambres détaillent la scène. Vision d’horreur d’un conte de fée virant au cauchemar, la demoiselle escortée en bas du monde, enveloppée seulement d’atrocités. Les lippes se descellent, mais aucun son ne sort. Le cadet refreine son approche, quiétude insoutenable brisée par un sous-fifre de la famille. Pendant que Lev prend les devants, l’ainé s’improvise bouclier, bloquant les deux jeunes femmes dans son dos, priant pour que Mariska dissimule les images qui se jouent devant les yeux de la plus sensible.

Un autre bain de sang, Lev y est abonné. L’arme de son crime tinte sur le sol, mais les phalanges gantées s’en saisissent immédiatement tandis que le boxeur ne peut contenir son étreinte plus longtemps et dévoile son affection à celle dont il est le plus proche, la raison de toute cette mascarade et de ces plans échafaudés sur des semaines. Le couteau essuyé sur la cuisse d’une geste machinal, ce n’est que lorsqu’il se détache que la paume quiert son épaule. « Hey, » Les prunelles se plissent, seule zone du visage encore visible, attendant que les filles retrouvent leur chemin pour que l’arme blanche soit tendue à son propriétaire. « n’abandonne pas tes jouets n’importe où. Sortir d’ici est une chose, la prison en est une autre. » Tape familière dans son dos, retrouvant la raison immédiatement. Le temps presse. « On vire de là. » L’attention se reporte sur la benjamine, lui tendant les clés de la Pinto. Plan improvisé, maintenant que Solvi est entre des mains sécures, elle n’a plus de raison de s’éterniser entre ces murs. « Mariska, on se retrouve à la voiture. Il y a une couverture dans le coffre. » Le bien confié tinte entre ses doigts, l’urgence de la situation pousse à ne pas se poser trop de questions, à accorder une trêve à Mariska pour qu’à l’unisson, vous puissiez rendre à la cadette sa liberté. Une alliance dont elle rêvait. « Attend ! » T’exclames-tu en te souvenant des actes opérés avec le boxeur quelques minutes plus tôt, lui lançant le trousseau de clés lorsqu’elle se retourne. « Tu sortiras mieux avec ça. » Désignant la grande porte – et par extension le haut portail – de la tête, c’est vers Lev que l’attention se porte ensuite. « On va finir ce qu’on a commencé. » Quitte à tout détruire, autant finir en beauté.
Lev Carlsen
Lev Carlsen
tourmente de l'âme
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Arrivée : 30/01/2020
Missives : 275
Pseudo : cha'.
Avatar : maverick mcconnell.
Crédits : Clyde (av.), Neventer (gif).
Thèmes abordés : violence verbale et physique, deuil, meurtre, dépression, maltraitance, divers troubles (il est affreux, my bad).
Comptes : harald & kane.
Points : 2280
 I lay here underground - Page 2 CARLSEN-SIBLINGS
Âge : 28 yo.
Occupation : gérant de la salle de sport et co-propriétaire du Golden Curtain.
Statut : la Vengeance au corps, toujours et encore.
Famille : ambassadeur de la Tourmente, branche de la Haine, Rancune.
Dons : illusion funeste.
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Message Ven 21 Mai - 17:58

TW - deux bgs en action.

C’est une main sur son épaule qui le ramène à la réalité, qui le replonge dans cette horreur qu’ils espèrent bientôt tous quitter. Celle de l’aîné, qui semble posséder bien plus de jugeote que son cadet - et fort heureusement. Il accueille l’objet et le conseil sur un geste de la tête, simple remerciement silencieux. Lev ne le montre pas, ne l’avouera probablement jamais même sous le coup de la torture, mais il prête bien souvent attention à ce que l’aîné raconte. Que ce dernier l'envisage ou non. Peut-être parce qu’il est l’un de ceux qui lui ressemble le plus, au sein de la fratrie. Peut-être parce qu’il sait qu’il peut compter sur lui, au moins dans ces instants qui les réunissent tous. Il reste alors en retrait, alors que l’humain indique la marche à suivre, s’adressant à leurs sœurs. Jusqu’à ce que celles-ci s’éloignent, sur un signe de la main qu’il finit par leur envoyer. L’inquiétude le ronge, l’appréhension le tend, tandis qu’il sait qu’ils ne sont pas sortis totalement d’affaire. Mais Mariska dispose de sa pleine confiance et il ne doute pas une seule seconde qu’elle parviendra à s’enfuir efficacement, leur précieux trésor sous son aile. Odin l’accompagne, et Lev garde Hel auprès de lui, sur ses épaules. Si la Mort doit s’incarner en ces lieux, ce serait pour se repaître des âmes cruellement souillées de Harald et Turid, et aucune autre. La sienne, au pire des cas. C’est bien là la dernière offrande qu’il serait capable de faire.

Mais le temps n’est pas venu, leur tâche encore trop incomplète. C’est donc sans attendre qu’il se met en route, qu’il se pare des ombres pour se rendre à leur prochaine destination. L’aîné à ses côtés, il retient son souffle, ne baisse la garde sous aucun prétexte. Il connaît les lieux, mais ne sait quels dangers peuvent apparaître. Raison pour laquelle il ne lâche pas une seule seconde l’arme qui leur aura déjà bien servi, et qu’il avance à pas feutrés, les sens en alerte. Après quelques minutes d’une progression angoissante et muette au cœur de la bâtisse, ils parviennent finalement à atteindre la chaufferie, pièce attenante à la cave à proximité. C’est ici que tout finirait, ici que tout partirait en fumée. Mais le Tourmenté n’y pense pas, ne ressent aucun regret poindre et lui serrer l’estomac. Il se tient seulement là, auprès de ce frère avec lequel il échange un bref regard. Ils n’ont pas besoin de mots, et Lev n’accumule que cette Rancune qui brûle, et qui emportera tout le reste avec elle. Des années d’errance, pour enfin assouvir leur vengeance. Son souffle est erratique, mais il se maîtrise pour s’emparer de la poignée, et ouvrir la vieille porte qui leur montrerait la voie. Elle grince quelque peu, et à peine a-t-il franchi le seuil qu’une chaleur moite se colle à sa peau. À l’intérieur, des bruits anciens, une odeur peu agréable, mais rien d’autre. Aucun garde à l’horizon - l’idée serait probablement saugrenue que d’y gaspiller un homme. Peut-être n’ont-ils en effet pas prévu que leurs anciens protégés se rendraient ici. « Rien. » Glisse-t-il seulement, ayant terminé l’inspection. Puis il se dirige finalement vers la porte par laquelle ils viennent d’entrer, tel un guetteur appliqué. « Je te laisse faire, je vais m’assurer que personne ne dérange. » Sur ces mots, il se détourne de son interlocuteur, se campant fermement sur le pas de la porte. Obstacle à quiconque surgirait, il se présente désormais comme le dernier rempart à leur liberté bientôt retrouvée.
Devi Seng
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nature sous la lune
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Thèmes abordés : U.C.
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 I lay here underground - Page 2 Os2z
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Famille : U.C.
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Message Dim 23 Mai - 14:49

Le poids de Solvi contre elle, réussit à la préserver de l’aliénation totale. L’état discernable de son aînée aggrave ses inquiétudes, silhouette trop frêle contre laquelle ses bras se sont repliés. Elle pourrait presque s’évaporer, lui échapper tant les os se devinent sous le textile. Colère, culpabilité, tristesse, autant d’émotions auxquelles la benjamine ne peut s’adonner. L’échappée prime sur le désarroi. Ses lèvres quittent sa joue, sa main conserve la sienne et les escaliers leur promettent alors la liberté. En contrebas, pourtant, on leur prouve le contraire. Le soulagement prend la forme d’un feulement entre ses lippes serrées alors que Zakaria devient leur unique rempart et que Lev se charge de les débarrasser des contretemps. Spectacle jugé trop sanglant, dérangeant alors les ombres sont mobilisées rapidement, nuage noir porté autour d’elles sous la seule impulsion de la sorcière et de son don. L’énergie lui échappe à chaque seconde passée mais elle en puise davantage de sa détermination, les doigts toujours noués à ceux de sa soeur pour la rassurer.« Ce n’est rien, c’est moi qui crée ça, pour nous protéger. » Qu’elle susurre pour ne pas accentuer la panique de la captive. Elle opère le retrait des ténèbres dès que ça lui parait adapté et lui offre le plaisir de retrouver leurs frères. L'anxieuse se met quelque peu en retrait pour aviser leur environnement proche, recherche frénétique du prochain danger qui n’arrive jamais. Prochain ordre donné par son aîné auquel elle consent obéir, signe de tête approuvant la suite logique. La paume réquisitionne une nouvelle fois celle de Solvi, pour la tirer, dernier regard, ultime jeu de clés à disposer et dernier avertissement de son côté. «  Je compte sur vous pour la suite, il ne doit rien rester du tout. Absolument rien. » La pupille voilée par le besoin dévorant de vengeance, de châtiment adapté, c’est d’ailleurs au tourmenté qu’elle adresse le regard le plus éloquent. Ils partagent la même soif de sang, la même nécessité, elle le sait. La jeune femme ne demande pas son reste à la suite avant de s’élancer.

Elle le souffle à mi-chemin de la sortie, alors que son pas se fait un peu pressant, l’obligeant parfois à ralentir pour ne pas essouffler la brune affaiblie. « Ne t’en fais pas doudou, on s’en va d’ici pour de bon. » Les couloirs s’élèvent autour d’elles, restent menaçants, étouffants. L’envie de revoir la lumière n’a jamais été aussi oppressant. Par chance, le plan se déroule avec efficacité, la première serrure cède sans encombre, le trousseau lui échappant une fois des mains sous l'effet de la terreur. Dans la cour, Mariska se moque bien de savoir qui elle pourrait croiser ou non comme alliés, elle s’occupe de leur objectif unique. Elle parvient à emporter la prisonnière à sa suite jusqu’à gagner le véhicule mentionné. La portière s’ouvre, elle invite l’humaine à s’y installer immédiatement, extirpe la couverture du coffre. Ça claque ci et là avant qu’elle ne soit à ses côtés finalement, toutes deux en sécurité enfin. Le plaid est glissé sur les épaules de la traumatisée, les bras suivent aussi vite le mouvement, l’attirent tout contre elle pour l’étreindre avec plus de force encore.« C’est terminé, tout est terminé. Zak et Lev font en sorte que ça ne puisse plus jamais se reproduire. » Elle tente d’ancrer les faits, d’amener sa sœur à bien conscientiser la situation, qu’elle puisse relâcher les tensions, s’écrouler si elle en a la nécessité. La plus jeune des Carlsen sera là pour la ramasser, pour la recomposer, pour la serrer jusqu’à ce que ça se calme. « On va te protéger. C’est fini, définitivement fini. » Énième baiser déposé contre sa pommette et contre son front avec affection.  
Solvi Carlsen
Solvi Carlsen
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Crédits : neventer (cs), suskind
Thèmes abordés : État dépressif, faible estime de soi, décès d'un proche, maltraitance psychologique
Infos RP : Closed - 800/1800 mots - réponses entre 1 semaine et 15 jours en ce moment
Comptes : Hecate le requin
Points : 3641
 I lay here underground - Page 2 WwoRHkk6_o
Pronoms rp : elle/she
Âge : Vingt-huit ans (07.1994) dont une grande partie dédiée à d'autres qu'elle-même
Occupation : Anciennement asservie par la Tourmente ; serveuse au Deep Blue, elle en est devenue co-gérante aux côtés de son frère aîné, l'envie d'offrir un lieu agréable comme objectif.
Statut : Se découvrir elle-même d'abord, mais les doigts frémissent, les joues rosissent et les sourires timides s'esquissent sous les histoires du journaliste.
Famille : Orpheline mais ils sont s̶i̶x̶ trois, venus de partout, petits bouts d'âmes qui se sont trouvés rassemblés dans la souffrance. Iels ont toustes fait un choix, mais elle est restée neutre.
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Message Ven 28 Mai - 14:04

i lay here underground

this place, it's cursed / octobre 2020
« Je fais ce que je peux. Avec mes silences et le reste. Avec mes peurs de bête. Avec mes cris d'enfant qui ne débordent plus. Je fais ce que je peux. Dans ce petit bain de cruauté et de lumière. […] Un oubli après l'autre. Un mot sur le suivant. Je fais comme tout le monde. Avec le ciel et sans les dieux.  » Ici ça va, Vinau


Les images s’accélèrent derrière sa rétine figée. Les visages se dessinent, s’imprègnent et le cerveau est difficile à convaincre. Elle connaît les traits, reconnaît les yeux et les carrures. Mais la litanie s’entête comme une mécanique rouillée qui n’est plus capable que de faire une seule chose. C’est dans ma tête. Lev qui veut l’enlacer. C’est dans ma tête. Zakaria qui les rejoint. C’est dans ma tête. Le garde semble réel, lui. Dangereux. Et alors qu’elle sent la panique enfler comme une baudruche malgré la main de Mariska accrochée à la sienne, les talons reculent. S’obstinent à chercher refuge là où elle ne sera pas punie en obéissant. Solvi n’a que le temps de voir Lev se tourner vers l’homme avant que le dos de Zak ne fasse rempart et que les ténèbres s'élèvent. Autour d’elle comme en elle, elle sent sa gorge se serrer et l’emprise de la noirceur peser sur ses épaules, dans son esprit. La terreur tapie monte le long de son échine, à l’arrière de sa trachée. Il n’y a plus que le contact de sa petite sœur et les sons pour tenter d’ancrer sa désorientation. Aveuglée, l’ouïe s’intensifie et les bruits de heurt ou de lames qui pénètrent la chair lui parviennent au centuple. C’est dans ma tête. Les ombres s’affaissent et l’humaine ne réalise pas qu’elle tremble comme une feuille en accueillant l’étreinte de son frère. Elle essaie encore de se le répéter. Qu’ils ne peuvent pas être là, tous ou en partie, réunis pour partir de la maison. Mais le toucher et l’odeur sont si réels. La chaleur de Lev, la voix de Zak, la main de Mari. Alors l’abandon fonctionne petit à petit, les tremblements ne cessent pas, mais l’esprit se raccroche aux bribes à peu près tangibles.
Elle n’est pas capable de plus, sinon serrer ses doigts abîmés contre le tissu du haut de Lev, avoir du mal à le lâcher et laisser partir les frères dans la direction opposée à celle qu’impose Mariska. Pourquoi s’enfoncent-ils dans la gueule du monstre au lieu d’aller vers la sortie ? Pourquoi ne viennent-ils pas avec elles ? Où sont les autres ? Peut-être parce que rien de tout ça n’a de sens. Peut-être que c’est dans ma tête. Le ballet reprend au rythme de la course vers l’extérieur, le souffle court et les poumons laborieux. Elle suit du mieux qu’elle peut, à peine lâchée par la Divine pour ouvrir et franchir les portes, les grilles. Respirer l’odeur de liberté qui se distille dans le fond d’air glacial de l'automne, se mélange à l’odeur de poussière de Svart et à celle du feu de bois qui envahit le début de la saison froide.

Le silence de l’habitacle semble résonner après avoir eu l’impression que le monde lui hurlait dessus. Elle a l’esprit en sidération, blottie dans l’étreinte de sa sœur. Contrairement aux belles histoires racontées dans les livres, la liberté n’a aucun goût. En revanche, elle a la chaleur de Mariska, ses mots et sa force. La brune appuie sa tempe contre les lèvres de sa sœur, pour imprimer le baiser, assimiler ce qu’il vient de se passer. Elle ne comprend pas tout et peine à tout remettre dans l’ordre. Prostrée et l’abdomen douloureux, elle lève les yeux vers la plus jeune. La pénombre dissimule les visages, les pensées et les événements d’une nuit chaotique. « Les autres ? » L’humaine coasse, la voix craquelée, encore contractée. Où sont les autres ? Le reste de la fratrie ? Qui est venu ? La sorcière a mentionné des noms mais elle ne s’en souvient plus. Ses doigts s’agrippent à la manche de Mari et la serrent contre elle pour se fondre dans ses bras. Machinalement, elle pétrit doucement le tissu - pour s’assurer à chaque seconde qu’elle est bien là, que son esprit ne joue pas un tour. Qu’elle ne va pas ouvrir les yeux dans le grenier. « C’était pour vous protéger. » Le balbutiement rauque éclos précipitamment, sans réfléchir. Résonne dans la Pinto de Zak et ricoche dans l’habitacle. Elle voulait les protéger. Que les Carlsen n’envoient pas Mats faire du mal à ses frères et sœurs, aux hommes qui lui ont offert un abri. Elle ne voulait pas les ramener là-dedans. L’esprit anesthésié et le cœur battant la chamade, les yeux fixent le vide par-dessus l’épaule de Mariska. Contemplent sans les voir la nuit et les maigres lumières qui s’agitent discrètement à l’extérieur. Est-elle toujours dans sa tête ?
(c) mars & vocivus
Zakaria Carlsen
Zakaria Carlsen
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 22/01/2020
Missives : 1318
Pseudo : Neventer
Avatar : Timothy Granaderos
Crédits : Neventer (av. ; aes) Nanami & Awona (cs) ; Suskind (sign.)
Thèmes abordés : Violence verbale, troubles anxieux
Infos RP : Rythme rapide (livraison en 2 jours ouvrés) ; 800 mots en moyenne ; répliques fr/eng au choix selon lea partenaire ; indisponible
Comptes : Marko & Ridwan
Points : 7400
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Pronoms rp : Il ; he ; him.
Âge : 35 ans (10.01.88)
Occupation : Gérant du Deep Blue, barman depuis presque quinze ans et kickboxeur.
Statut : Voyage dans les abysses, les ventricules déchirés, l'abandon de son âme soeur lui ayant laissé qu'un pan de leur vie à deux. Sa moitié a quitté la Reine des Glaces, le désormais père célibataire tente d'aligner son quotidien à l'éducation de sa fille âgée de seulement deux ans.
Famille : Il est membre de la Rébellion de Sowilo et ce depuis 2006. Recruteur depuis 2015.
Hors-rp

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Message Sam 26 Juin - 16:39

This God has grown tired
tired of loving me


Of all the things I deemed were down to punish me, broken on the ground. These are the things they say. Please don't make a sound just broken here, here on the ground. ☽ Soft Kill..


L’obscurité noie l’hémoglobine s’infiltrant entre les lattes du parquet décharné, voile les fins d’une frustration nourrissant la bête dissimulée en lui. Les prunelles ambrées s’égarent un instant sur l’ombre du cadavre et il faut un déclic pour que le myocarde soit pris d’un sursaut et que les paupières t’enferment dans le noir absolu, récitant une litanie qu’Henrik Pedersen t’a enseigné en cas de coup dur, le jour où il a fallut se débarrasser du tout premier corps. All the entrances, before you walk forward, you should look at, you should spy out; for you can't know for certain where enemies are sitting, ahead in the hall. Cattle die, friends die, and the same with you; but I know of something that never dies and that's a dead person's deeds. Oxygène puisée dans le Hávámál, s’imprégnant des vers et des images pour retrouver un semblant de raison et se contenir devant les derniers sévices de Hel.

Les mots de Mariska éloignent le doute, le sens radical des actes à venir. Leur portée gomme toute forme de remise en question et signe l’acte salutaire en devenir. Un simple acquiescement du chef, la plus jeune s’éloigne avec Solvi et Lev ne perd pas une seconde avant de replonger tête la première dans l’objectif. Le passé n’est plus qu’une question de minutes et en direction de Helheim, c’est le son d’une autre voix que tu cherches à entendre, saisissant le téléphone dans la poche arrière pour appeler Rebekka. À peine la sonnerie a-t-elle cessé, que la suite lui est dévoilée. « Mariska va sortir dans quelques secondes avec Solvi par la porte de devant. Préviens Wyn et suivez-les. Rapproche la voiture et attend-nous. Yildun et Apollo sont encore en bas je pense. » Les marches sont glissantes en direction du sous-sol, les souvenirs s’entremêlent à l’odeur nauséabonde qui tourmente la mémoire de l’adolescent qui n’a jamais oublié. « Lev et moi, on sera les derniers. » l’approche d’une autre porte close oblige à raccrocher, ressortir l’outillage de crochetage et permettre au boxeur de faire un rapide repérage des pièces. Il confirme qu’il n’y a plus rien, plus d’obstacle, plus âme qui vive dans les viscères de la lugubre demeure.  

La chaufferie dort à cette heure de la nuit. Le matériel a subi les intempéries, la mauvaise isolation des fondations, la négligence de ses propriétaires, leur abandon, à tel point qu’à ton entrée, deux rats se lancent dans une course effrénée pour leur survie en se précipitant entre tes jambes, vers la sortie. Le bruit cacophonique des canalisations pouvait réveiller Svart tout entier et tu as toujours été persuadé qu’il s’agissait d’un choix d’Harald et Turid, un moyen de pouvoir épier le moindre de vos faits et gestes lorsque vous étiez enfants. La chaudière en souffrance grince bien qu’elle soit éteinte et lorsqu’une pince vient défaire un boulon ou desserrer une vis, celles-ci cassent ou se fissurent car elles sont plus âgées que la maitresse de maison elle-même. Le tuyau du gaz se perce à la pression du bec cobra, mais c’est l’escalade d’une grosse araignée sortie de son sommeil qui te surprend, alors que tu étais persuadé d’être le dernier être vivant dans cette pièce. « C’est bon. » Prononces-tu à l’attention de Lev en regardant l’heure pour constater qu’il ne reste plus que quelques minutes avant que le chauffage ne s’actionne, le réveil des esclaves. « Plus qu’un petit quart d’heure avant le bouquet final. »

L’allure s’accélère, c’est une course contre la montre qui se joue. Avant de remonter, la silhouette imposante de Yildun se dévoile sous vos yeux, suivi des esclaves encore submergés d’incompréhension, d’inconfort et de terreur à l’idée d’échapper au mal. Une situation surréaliste pour eux, privés de leur liberté depuis le jour où on a mis un prix sur leur existence. Guide fermant la marche, Apollo est en bout de file et derrière le reste des survivants, les portes se referment dans l’intérêt de préserver la puissance de la détonation. Emotion absente en dehors du soulagement lié à cette fameuse page qui se tourne enfin pour tout le monde, oubliant déjà la présence des aînés bloqués à l’étage. Le cœur battant à l’idée que le temps presse pour se mettre à l’abri, sortant par la grande porte pour se réfugier à l’arrière de la Pinto tandis que le reste du groupe s’éloigne au tournant d’une rue adjacente pour conduire les survivants en sécurité. La portière claque à peine que la voiture démarre.

Le silence rythmé par les changements de vitesse en direction de Treby. Bien que vous vous soyez suffisamment éloignés, la détonation résonne encore au feu devant lequel vous vous êtes arrêtés. Un sursaut de la silhouette emmitouflée à côté, hésitant à glisser un bras autour de ses épaules pour la rassurer, mais Solvi n’a probablement pas envie d’être prisonnière d’une emprise après son dernier calvaire, alors les doigts quièrent seulement les siens et un murmure se faufile jusqu’à son oreille. « C’est fini, Solvi. » Le constat gagne les ventricules qui s’agitent un peu moins, apaisé par cette fin qui s’est faite désirer pendant des années, tournant et retournant la vengeance dans l’esprit, imaginant une mort atroce pour les tortionnaires de l’horrible manoir Carlsen. « C’est fini. Cette nuit, tu dormiras dans ton lit, au chaud, à l’abri et demain, tu iras où tu voudras. » Liberté regagné, un second souffle pour une vie qui n’en était pas une, une renaissance signée à partir de cette nuit agitée, en route vers un bonheur absent et qui s’est longtemps fait désirer. « On ne te perdra plus. »

Tout est si calme chez Wyn Evjen, les langues se délient timidement à la proposition d’une tasse de thé offerte par le maître des lieux. Recroquevillée dans fauteuil, toujours enroulée de sa couverture, les ambres rivées dans le feu de cheminée, nul doute qu’elle soit encore secouée. Tu t’assois sur l’accoudoir du canapé jouxtant son nouveau terrier pour capter son attention. « Solvi, » De l’intérieur de la veste, un téléphone se dévoile sous ses yeux. Un minuscule maneki-neko se balance au bout d’une petite cordelette solidement attachée à l’appareil. « si tu veux quelque chose, tu nous appelles. Si tu veux t’installer chez nous aussi longtemps que tu le souhaites, tu le peux aussi. » N’attendant pas de réponse, pas même un acquiescement, laissant la cadette se saisir du portable et le garder dans sa paume. Dans la tienne, la tasse nouvellement confiée par Wyn. Focalisé sur le breuvage ambré, un sourire en coin se dessine. « Tu avais raison. On a réussi parce qu’on s’est serrés les coudes. » Des six, elle a toujours eu le souhait que les tensions s’éteignent et que le pardon vous rassemble, que dans la douleur, l’unité naisse dans les cendres. Elle n’a jamais eu conscience que sa simple présence exauce ses propres vœux.




Le vinyle tourne sur la platine et les premières mélodies retentissent doucement depuis les enceintes disposées à l’opposé dans les coins du salon. Rituel du dimanche matin, à demi réveillé alors que la cafetière gronde sur le plan de travail de la cuisine. Penché par la fenêtre, le froid mord les joues et les épaules. La nicotine s’extirpe d’entre les lèvres et les pensées divaguent, s’envolent dans les nuages. Le sentiment qui demeure est indescriptible, serait-ce lié à l’accomplissement du destin, au renouveau ou à cette nuit qui s’est achevée dans la placidité du renouveau ? Une tasse de café entre les doigts, l’ordinateur portable ouvert sur la table de la cuisine à la page du journal de Senja. Explosion à Svart. Peu enclin à découvrir ce qu’en disent les chroniqueurs suite au rapport des autorités, malgré toi, la souris clique sur le titre et les photos du drame apparaissent en haut de la page. Un mort et un blessé grave. Article survolé, les mots clés retenus provoquent l’affolement du palpitant. « Putain, la garce ! » T’exclames-tu plus fort que tu ne l’aurais souhaité, brutalement inquiet en découvrant que le blessé est en fait une survivante de la détonation, qu’elle a été découverte dans un état lamentable, à la fois écrasée et protégée par son lit lors de l’explosion et qu’elle a immédiatement été mise sous assistance respiratoire et conduite à l’hôpital de Senja. Elle aurait dû crever. Rebekka apparaît dans le cadran de la porte, les ambres se relèvent vers elle et la dévisagent un instant avant de mettre des mots clairs sur les faits. « Turid a survécu. »
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