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 Head under water (Wighard)
 Head under water (Wighard)
Ulrik Lindholm
Ulrik Lindholm
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 03/01/2020
Missives : 3048
Pseudo : Nanami // Flo' - Elle
Avatar : Alexander Skarsgård
Crédits : ava; jesaispas - jojo // cs ; awona
Thèmes abordés : Vulgarité, violence verbale, alcoolisme, état dépressif
Infos RP : 0/3
Comptes : Hal//Malik//Dillion
Points : 9174
Head under water (Wighard) Sb82
Âge : 45 ans
Occupation : (Lieutenant de police) Inspecteur, on lui colle les crimes et les délits commis par l'humanité. Il se prend les pieds dans un système vicié mais entend toujours prêter attention à la voix des baffoués.
Statut : (Célibataire sur le papier) L'organe mortifié par la perte, s’est offert au silence et à l’absence. L’écho d’un battement a ressurgi abruptement, s’est amplifié jusqu’à fracasser le tympan. Auprès de Badia, dans le plus grand des secrets, il réapprend à respirer.
Famille : (Rebelle) Il a fini par intégrer et se faire une place dans la rébellion, il y a six ans maintenant. Plus qu'un but, il s'en est fait une mission.
Hors-rp

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Message Dim 17 Jan - 14:34



Head under water

@Wighard Wolden

(c) oxymort


Le sourire scintille, étoile filante traversant le séjour. La légèreté de son pas et sa rapidité à collecter ses affaires pour les déposer dans l’entrée, suggèrent son enthousiasme. Résultat satisfaisant pour une décision compliquée à trancher - laisser sa fille filer pour quelques festivités. Il joue le jeu, donne le change et la pousse vers la sortie en dispersant tout un tas de mensonges sur son état. Maghla lui accorde une dernière étreinte avant de franchir la porte, sac bondissant contre l’épaule. Ça claque avant que le silence ne revienne très vite engloutir le convalescent. Sensation de malaise qui investit la poitrine, main invisible venue agripper les organes pour les décrocher de leurs emplacements. Quelque chose le pousse de l’intérieur, l’oblige à subir la gravité à plus forte intensité. Il suffoque de trop respirer, s’octroie un vertige incommodant à force de nourrir son mal être de ses pensées. Il aggrave ses symptômes en fixant le calendrier. Par chance, la gamine ignore tout de cette date, n’est pas restée par obligation. Et même si le vide s’intensifie, il ne regrette rien. Elle n’a pas à le sauver. La main s’allonge jusqu’aux gélules, l’idée le traverse, le transperce même un bref instant, lame froide grattant les côtes. Mais il y a une forme d’ironie dans ce seul geste, une douleur particulière qui émerge de son bordel sensoriel. Il repose le tout dans un spasme. Ça serait si simple de remplacer une maladie par une autre, si facile d’engloutir quelques antidouleurs supplémentaires pour ne plus ressentir qu’un léger engourdissement. Il en rêve de s’abrutir, de laminer les parois de sa conscience pour s’adonner à tous les excès. Et le conscientiser n'aide en rien. Il ne supporte plus d’habiter dans ce corps défaillant, d’être soumis à cet organisme désorienté qui lui projette des besoins malsains au moindre trébuchement. Le dégoût qu’il s’inspire ne cesse de s’empirer alors qu’il avise ses placards avec avidité.

L’idée grossit, évolue en obsession et les émissions abrutissantes diffusées à la télé ne réussissent jamais à l’en détourner. Tumeur qui s’élargit à l’arrière du crâne, qui comprime la cervelle jusqu’à ce qu’il ne reste que cette sensation. Il s’écœure quand il se redresse, béquilles bien calées contre les coudes pour s’orienter vers la cuisine. Ses recherches débutent très vite, il fouille toutes ses anciennes cachettes en quête d'une bouteille, abandonne même ses supports en plastique pour se consacrer sans entrave à l'effort. Le flic se met à tout vider. L’énergie du désespoir rend sa démarche chaotique, aliène chaque acte posé. Il est essoufflé à force de tout retirer dans une urgence effrayante. Ultimement, il recule, clopinant jusqu’à la chaise derrière lui pour admirer son œuvre. Plus rien dans les armoires, tout s’aligne sur le plan de travail, sur la table. Frénésie étalée sous ses yeux hagards. Il n’est pas assez fort pour surmonter cette crise, ne trouve plus aucune raison pour ne pas céder pleinement. Qu'est-ce qui le retient vraiment de demander à n’importe de lui fournir de quoi s’enivrer. Plus d’un mois sans boisson, il s’en faisait une fierté. Et au premier départ de sa gosse, il veut refoutre le nez dedans. Mauvais moment pour mettre à l’épreuve sa volonté. Journée noire qui l’envoie au fond des abysses sans possibilité de remonter. Plus rien de visible, seulement l’obscurité et cette impression de tomber plus bas à chaque seconde. Le téléphone vibre plus loin, il ne cherche pas à faire l’effort d’y répondre, répudie jusqu’à la célébration. En a la nausée d’être né un trente-et-un décembre quand son frère a décidé d'y crever à cette date expressément.

Ça se complique un peu plus très rapidement quand il se traine jusqu’à la porte d’à côté pour réclamer une bouteille, prétextant n’importe quoi afin de l’obtenir. Requête qui n’aboutit sur rien car ses voisins ne boivent pas. Restant sur son bout de trottoir, piégé dans son plâtre à dépérir du manque, il évalue l’ampleur de sa détresse. Éclat de lucidité soudain quand il se saisit de son portable et rédige un message à la seule personne qui pourra comprendre. Les fesses collées à la marche devant sa porte d’entrée, il termine sa clope et offre un spectacle pitoyable aux passants. La jambe immobilisée posée devant lui, la gueule de travers et les bandages couvrant le bras dépassant sur la main dévoilée. Incapable d’y retourner à l’intérieur, réussit juste à y revenir pour enfiler sa veste avant de retourner attendre devant. Quand la voiture du gardien se gare en face de sa baraque, il se jette sur la portière, l’ouvre avec difficulté, manquant de perdre une de ses béquilles dans la manœuvre. « Faut que je parte d’ici de suite. » Qu’il souffle alors avant même de s’installer. Il s’impose très vite dans l’habitacle, demande de l’aide tacitement au conducteur pour caser ses sticks sur la banquette arrière et s’assied à ses côtés dans la foulée. « J’ai besoin d’un verre, Wig. » A mesure que la voix s’installe, la réalité s’étend. Il a le souffle court, le regard fou et la panique bien présente. Serait bien capable de faire quelques appels d’air si le calme ne se retrouve pas un chouïa, si proche de l’hyperventilation sous la pression ressentie. « Je serais capable de ramper jusqu’au bar le plus proche pour l’avoir. » Qu’il confesse alors, les yeux se calant dans ceux de son interlocuteur. Il ne craint pas le jugement, ne s’adonne pas aux faux semblants avec Wighard. Car lui connait l’identité de ses démons, il peut lui aussi les appeler par leur prénom. Terrain familier qui crée ce drôle de lien subitement. « Je sais plus quoi faire. » Aide-moi. Il ne déguise pas ses troubles, ne se planque pas derrière un élan d’orgueil, s’en remet seulement à celui qui partage son vice, qui est à même de l'accepter pour ce qu’il est. Qui pourrait bien l’enfoncer comme le tirer du gouffre dans lequel il s’est précipité.
 
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