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 Pies and laughs. // Wighard
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Message Lun 18 Jan - 20:47

Sur The Salty Swallow, il y avait des religions différentes, des pensées qui peuvent rendre des conversations enflammés, mais s’il y avait bien une chose qui les liait : cela était le lien indéfectible entre les membres de l’équipage et leur confiance en leur capitaine. Angus considérait ses hommes comme une famille, lui qui est si loin de son Irlande natale se sait chanceux d’avoir des gens comme eux à ses côtés. L’apport de certains Norvégiens à l’équipe, de bras cassés qu’ils étaient, n’avait pas changé grand chose à leurs habitudes. Après une longue journée, ils continuaient de se retrouver dans les quartiers du bateau pour chanter et jouer de la musique. Angus ne disait jamais non pour chanter des chants marins et n’hésitait pas à pousser la chanson en gaélique comme le faisaient ses pères il y a des siècles de cela quand l’Angleterre gardait son nez dans ses affaires nauséabondes et les laissait en paix.

Ce soir, la joyeuse bande de matelots s’était réunis chez Angus à défaut de rester en mer. La raison derrière ce changement d’endroit pour célébrer une dure journée de travail était car il avait promis à Wighard de lui faire des pies à la viande cuite dans de la Guinness, des frites maisons et des petits-pois. Le tout fait avec une gravy maison. Son filleul était la raison de sa venue ici, il avait ravivé dans son vieux cœur de révolutionnaire le feu, le désir ardent de remettre les choses à leur place. AKA les Surnaturelles au même statut que les humains. Sans quoi, la guerre allait faire des ravages. Angus avait compris depuis son arrivée qu’ils pouvaient les éradiquer de la carte avec leurs pouvoirs. Cependant, si cela était le cas, il s’assurerait que la Rébellion emporte dans son sillage et dans l’autre monde le plus de connard et païen possible. Il en avait fait la promesse à Dieu et il ne la briserait pas. Les Surnaturelles qui se pavanaient, qui chiaient du marbre dans leur quartier chic n’avaient peut-être jamais rencontrer un Irlandais catholique extrémiste, mais ils allaient rapidement comprendre qu’on ne chie pas dans les bottes de ce genre de personnes. La limite ? Il n’en connaissait pas. La bienséance ? Il l’apprenait tous les jours en se la fermant alors qu’il avait envie de les insulter avec des insultes fleuries et des drôles de noms d’oiseaux.

Alors que la viande était sur le feu, qu’il étalait la pâte pour la mettre dans les moules : Angus tapait du pieds au son des divers instruments ramenés par l’équipage dans son appartement. Les voisins avaient l’habitude maintenant, ils avaient arrêté de se plaindre. Même que la dernière fois certains étaient venus participer. Et puis au fond… Il s’en moquait si on le détestait. Ils méritaient tous un peu de paix après les derniers événements. À la fin de la chanson, il mit tout le monde dehors en rigolant et en leur promettant de faire du rabe pour amener demain sur le bateau. Angus était le plus généreux des hommes… Quand vous étiez dans ses petits papiers.

Le calme revenu, il entreprit de ranger l’appartement en s’allumant une cigarette. Il n’avait pas touché à une seule goutte d’alcool comme promis à Wighard, mais il n’allait pas s’arrêter de fumer. Fallait bien qu’il compense. En entendant la sonnette, il sourit et alla ouvrit : "Dia duit !” Il le fit rentrer et referma la porte derrière lui : “I hope you're angry, I've made plenty for the both of us and before you say anything: there is technically no alcohol in the pies.” Angus était toujours heureux de passer du temps avec son neveu. Sans le savoir, il rendait sa vie meilleure. “How are your wounds Lad ? Are you getting better ?" Oui, les temps étaient graves. Oui, il prenait ce qu'il se passait au sérieux. Non, il ne laisserait pas la morosité s'installer trop rapidement et durablement. Il y avait des moments pour rire, chanter et d'autres pour pleurer, pour comploter, pour taper du poings sur la table. Et toujours évidemment pour coller sa botte dans la gueule de l'injustice.
Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
Points : 4139
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Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
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Message Dim 11 Avr - 23:43



I need a father. I need a mother. I need some older, wiser being to cry to. I talk to God, but the sky is empty.


@Angus McGuinness | Décembre 2020

◊ ◊ ◊


Il est impitoyablement en retard, sans avoir l’heure. Il a beau déposer sa (fausse) vie de père célibataire en même temps que son arme à feu dans le coffre-fort d’Ingvar, Wighard, Wyatt jongle toujours avec trop de grenades dégoupillées en même temps. Trop de mensonges. Trop de vies qui ne se rencontrent pas, ne doivent pas se rencontrer. Et les Beautés ont le chic pour l’imprévu de dernière minute. Il leur appartient, après tout. Il redécouvre à quel point, il découvre à quel point, durant douze ans, ils lui accordaient du temps libre, qui n’était en fait que le temps à Ingvar, pas le sien.

Il a emporté Penne (Penne Pepperoni, selon le carnet de santé du tout jeune et quelque peu bâtard berger austrailen), le laisse vagabonder dans l’appartement – il a trop d’énergies pour Oona, trop d’énergie pour être laissé seul. C’est comme si l’air bourdonne encore dans l’appartement. Il charrie avec lui ses effluves de nourritures, de sons, de rires, comme s’ils étaient inscrits dans les murs. Des tâches qui refuseraient de s’effacer, tenace comme l’occupant. Des tâches comme des souvenirs que Wighard n’a pas vécu, qui s’insinuent dans ses os, tiraillent, comme la preuve qu’ils ne sont pas à leur place. Et pourtant, il les chérit. Wighard serre Angus dans ses bras, d’une étreinte d’ours, l’enveloppe autant qu’il se laisse envelopper. Lorsqu’il s’éloigne, ses épaules se relâchent imperceptiblement. Chaussures, manteau, holsters, Wighard sème son armure comme un petit poucet dans l’appartement devenu familier. Entendre sa langue natale – ses langues natales, l’anglais comme le gaélique – décortique l’oignon, le ramène ailleurs. Comme s’ils n’étaient pas à Senja, au-delà de ses murs. Une illusion douloureuse, la même que dans le duplex de Ingvar, lorsqu’il regardait Oona jouer et oubliait que sa mère était condamnée à mort par les castes.

Wighard hausse les épaules, avec autant de raillerie que de sincère interrogation : « - What wounds ? » L'idée qu'on s'en préoccupe lui semble toujours aussi étrange, plus habitué à prendre soin qu'à être pris en charge, l'habitude de ne peser sur personnage - la douceur d'un père lui ferait pleurer sa mère.  Sur son abdomen, la cicatrice d’une balle ne laisse plus qu’une marque sur sa peau. Sur son épaule, la peau encore neuve, presque frêle, détonne au milieu des encres noires. Il en a assez pour tenir des livres entiers, des blessures. Quant à aller mieux, d’après son psy, c’était un procédé. D’après lui, il a autant de chances d’aller mieux que Senja, emporté par la même tumeur que la ville qu’il a dans les tripes à défaut du sang.

« - You gotta teach that me sometime. » Personne ne lui a jamais appris à cuisiner, ni des pâtes, ni autre chose. Il cuisine le café et le whisky, cuisinait. Cela sent bon en tous cas, tord son ventre de faim, rappelle la journée qu’il a eu et le café pour tout repas. Il y a quelque chose d’autre qui se tord, dans sa gorge, dans sa voix. La même chose que la première fois qu’il a eu Angus au téléphone, d’une île à l’autre. Le rappel qu’il n’appartiendrait jamais à Senja, jamais à ces dieux. Qu’il n’appartiendrait jamais nulle part.  Il grimace, s’allumant une cigarette sans cérémonie, le cul appuyé sur un meuble « - Hard to connect with your culture when every fuckin’ clichee about it is forbidden. » Être catholique, alcoolique. Visiblement, il ne réussissait bien que le reste de la Trinité des clichés ; poser des bombes et se faire volontairement touché par l’impact pour garder un alibi. Il a dans les yeux le souvenir du carnage et des débris, pour la cause. Ce n’est pas comme s’il avait l’occasion de dépasser les clichés, de savoir comment c’est là-bas, si ses parents seraient fiers de lui. Ce n’est pas comme s’il avait l’occasion de renouer avec ses racines autrement qu’avec un mauvais accent lorsque Angus lui apprend la langue, autrement qu’avec un regard vers le ciel toujours muet et des prières a demi oubliés, sans savoir si le baptême ça compte encore quand vous commettez des péchés sous un faux nom.

(c) oxymort

 
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