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 If only we could snort a line of mental health | Marko & Wyn
 If only we could snort a line of mental health | Marko & Wyn
Wyn Evjen
Wyn Evjen
connaissance vénérée
Personnage
Arrivée : 17/03/2020
Missives : 1023
Pseudo : Elorin
Avatar : Charlie Hunnam
Crédits : chandelyer (av) & alcara (icon) & akira (gif)
Thèmes abordés : deuil, drogue, rapport au corps, santé mentale
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wighard Wolden
Points : 2080
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Âge : 48
Occupation : Maître des runes, chercheur pour le centre de désintoxication, cours occasionnels et avancés à l'université, fouine professionnelle, fournit cercles de protection, divinations et talismans pour le Nouveau Monde et parfois ses services de façon illicte...
Statut : Célibataire | Divorcé d'un humain depuis février 2021
Famille : Connaissance | Mystère | Curiosité
Dons : Troisième oeil astral | Multiface | Ecureuil d'Albert
Hors-rp

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Message Sam 3 Avr - 14:35

TW: drogues, handicap


If only we could snort a line of (mental) health
@Marko Bzovsky fin janvier 2021

Une large baie vitrée couvrant un mur du bureau situé au 2e étage, ouvrant ses paupières sur le jardin en contre-bas avait semblé une bonne idée dans le bureau de l’architecte. Quelques vitraux pour en couvrir les angles de couloir qui se diaprent au sol, coulent dans les interstices du plancher, relèvent d’un scintillement ineffable les séquelles des runes gravées jusqu’à en éroder le sol. Le soleil poudre de paillettes le parquet gorgé de runes, fragmente la lumière. Cela avait semblé une bonne idée, à son oncle, de lui apprendre comment teindre et découper le verre, pour occuper ses mains folles, son esprit en fuite.

Le résultat est une source de distraction infinies, intangibles, irréelles et des runes qui dansent devant son regard absent, à l’iris trop noir sur le contraste du gris opalescent. L’alliance dont l’or pur n’a pas été abîmé par la chimie, au contraire de ses mains, tourne autour de son doigt, capte le reflet des vitraux et le docteur ne semble pas prêter attention au jeune homme à qui il doit faire cours. Les garçons sont enfermés reclus dans le bureau aux murs de livres et des verres, de part et d’autre du large bureau de bois sombre, qui ferait vachement digne s’il n’était pas composé de plusieurs comme un puzzle pas bien aligné, pliant sous le poids de la paperasse et bibelots ramassés partout du Tibet à la chambre de Solvi en passant par la maison de Renata et le chalet d’Yildun. Le tapis jeté avidemment au sol, mal ajusté sous leurs chaises a défiguré les cercles tracés, esquissés. Cette-fois-ci, le fauteuil de Yildun a été protégé d’une armada de livres, que dis-je, d’une bibliothèque qui s’est échouée, écrasée avec fracas contre le vieux rose à fleurs, comme si le velours était une falaise valable sur laquelle se fracasser. Comme si quelqu’un en avait porté une pile et l’avait laissé tomber sur le siège pour former un tumulus de papier non respecté, aussi. (C’est littéralement ce qui s’était passé, un genre rare d’écureuil unijambiste qui enterrait les fauteuils au lieu des noisettes).

Son regard se perd dans les éclats de chaos, les éclats de sa vie, de sa psyché dispersée au sol, les pensées rythmées par les réflexions de Marko. A son corps défendant, Wyn savoure l’impression de familiarité de la scène, de normalité, malgré le décalage de la frimousse du jeune homme penché sur le livre qu’il lui a prêté. La tête blonde a l’air concentrée sur l’alphabet runique. Si on pouvait appeler Marko une charmante tête blonde. Wyn joue machinalement avec son alliance, avec la manche du pull volé à Henok (brun, chaud, trop grand pour la carrure du scientifique, élimé aux manches, déjà en quelques mois, avec un trou peu naturel pour y passer les pouces, comme une mitaine). Comme dans un cauchemar, détricoter ce qui sonne faux pour réaliser que c’est une illusion. Comment Marko pourrait-il le considérer comme un professeur, un mentor, un maître ? Après l’avoir vu éreinté, faible, infirme, les larmes de rage et de frustrations perdues dans sa barbe, au sol ? Ils ne disent rien de ce qu’ils ont vu, de ce qu’ils ont ressenti. Comme Yildun et Wyn partageaient un ineffable jamais évoqué. On ne parle pas de son âme à voix haute, Wyn avait appris sa leçon, alors même que lorsqu’il croisait le regard de Marko il avait la sensation d’un déjà vu. La sensation d’avoir été vulnérable. D’avoir été vu. Compris. Partagé.
Douze mois d’apitoiement sur son sort, son corps, son deuil. Pas une seconde de plus. Le deuil d’Aslaug s’efface et s’estompe en même temps que le reste de la Beyla dans son organisme. Le toxicomane en alternance a déjà connu pire.  Les effets de la cocaïne sont fades après la mort violente d’une sublime.  Il se sent comme un corail après le départ des touristes, minus les déchets plastiques, bonus la voix inexistante et qui tangue dans un coin de son esprit, comme un écho vidé de son sens.  Fringuant, comme si son esprit avait soudainement décidé de changer, comme si c’était simple, un matin, de trouver que le lever du soleil était beau et suffisant pour vivre.

« - Stop with books. »   Tranche soudain l’aîné, se frottant les yeux. Ce n’est pourtant pas comme s’il pouvait mettre une pointe à graver dans les mains de Marko et lui dire de créer un talisman pour s’entraîner. Pas encore. Les runes s’apprivoisaient par l’étude, mais aussi par une étrange connaissance, intime, indicible, qui se débloquait lorsqu’on ne les regardait plus. « - What do you really want to do with runes ? »   Voilà pourquoi il n’acceptait jamais les classes de débutants, pourquoi il refilait tous les idiots du village à Rebekka, pourquoi il avait tellement d’élèves aux poignets tatoués, si peu de débutants. Il s’ennuyait. Et Wyn était insupportable quand il s’ennuyait. « - You’re a half-vetenarian half-drug dealer turned cripple. What do you wanna do with this knowledge? Why did you came this time, why now ? Don’t get me wrong, I am legitimately curious, not being mean nor disparaging. »   La dernière phrase revient à ses lèvres comme son répondeur, malgré la sincérité. Wyn se redresse sur son fauteuil, pose ses coudes sur la table et son menton sur sa paume. Ses yeux limpides dévorent Marko en assoiffé, la sémilience de son sourire fringuant illumine ses traits. Il nargue. « I know why I let you in. »      Ce qui est possiblement, à ses yeux, si il était à la place de Marko, positivement cruel à dire. Cruel par ce qu’il ne dit pas. Cruel par la provocation. Cruel par la curiosité qui nargue.
Marko Bzovsky
Marko Bzovsky
humanité embrasée
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If only we could snort a line of mental health | Marko & Wyn  AES-12
Âge : 25 ans. (15.11.1996)
Occupation : Vétérinaire à la clinique ; ex-dealer et joueur de hockey (attaquant polyvalent).
Statut : Célibataire, ne recherche rien dans le coeur des autres.
Famille : Proche de la Caste de la Nature, envieux de ses membres, ambition de l'intégrer, d'avoir un semblant de valeur pour Freyr.
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Message Sam 3 Avr - 21:29

When your dreams make their way into my head



I see things that are hard to explain. When your dreams make their way into my head, I see things that would make you afraid. What have I seen? Will the rest of the world know what I mean? I found comfort in dreams. I found comfort in all of your dreams. There are no days and there's no time. Life just goes on and on... ☽ Reveries


Comme un sablier incliné ou le symbole infini sans boucles, mais aux angles saillants, Dagaz tracée lentement, la distraction sur la pointe du crayon. Les pensées s’égarent dans le souvenir du poème que la mémoire restitue difficilement, une migraine fait son nid dans un coin de la boîte crânienne. mære metodes leoht, myrgþ and tohiht. Traduction bancale et frustrante, une envie de passer à Ōthalan dans l’espoir de pouvoir retrouver des fragments plus concrets des dernières sessions remontant à l’année précédentes. Rien n’échappe à l’œil perçant d’Evjen qui doit certainement se douter que son élève n’a plus ouvert ses bouquins d’étude depuis des mois, ces derniers perdus on-ne-sait-où dans les cartons de déménagement de Maja. Un étudiant au culot aberrant qui ose se pointer chez son maître avec les mains dans les poches et son chien aux pieds. Polkan s’est d’ailleurs roulé en boule et dort paisiblement dans ce silence monastique, coincé entre les pieds de la chaise et le bureau. Ce n’est donc pas son regard pesant qui éveille un sixième sens, le sentiment d’être scruté dans les moindres détails, la concentration déjà bancale, mais encore plus fragilisée par la fixation du professeur. Mais alors que les prunelles azur se relèvent vers Wyn, celui-ci apaise sa vision de deux doigts, masse ses yeux comme pour chasser l’ennui d’un geste las. « Uh- Okay… » Les épines dorsales rencontrent le dossier de la chaise en bois qui craque sous le poids de la stupéfaction affichée. Néanmoins, celle-ci n’est qu’une façade, conscient que Wyn Evjen s’ennuit et que surveiller l’un de ses élèves n’a rien de stimulant pour lui. Passionné qui semble vouloir tirer son épingle du jeu dans toute situation, mais qui aujourd’hui se voit juste occuper le confortable banc des remplaçants. En d’autres termes, le professeur s’emmerde et il sait que sa discipline favorite t’emmerde aussi actuellement, négligeant et insolant à qui la première question provoque d’abord un temps de réflexion, laissant seulement le crayon tapoter le papier avant que le sarcasme ne fuse. « Create a new version of connect four. You know, like Harry Potter Wizard’s chess. » L’air impassible, la réplique se ponctue d’un haussement d’épaule. Fidèle à toi-même, dissimulant la vérité au fond de l’esprit, un secret jalousement gardé, révélé et concrétisé pour la première fois dans la cuisine d’Adèle. Ne serait-ce pas plutôt parce que le projet est effrayant et que Freyr pourrait y discerner trop peu de lumière pour te compter parmi les siens ? « Why do you care? » Effronterie sous les yeux du maître, l’envoyer chier n’est pas une solution, mais une carapace vulnérable contre laquelle certaines intrusions ricochent la plupart du temps. Nul doute que cela n’arrêtera pas Curiosité. « Don’t get me wrong but I feel kind of misjudged right now. » Insupportable partie de ping-pong qui démarre dans la lassitude d’une part et l’arrogance de l’autre.

Cependant, il y a un coût à ces visites et ici, on ne parle pas d’argent, mais d’enjeux. Il lui suffirait de lever la main et de t’indiquer la sortie pour te congédier. Un simple signe pour t’inviter à prendre la porte et à ne plus lui faire perdre son temps. Wyn Evjen est un homme de réputation dont la passif est gorgé de mystères et de rumeurs circulant dans les couloirs de l’université. Gazouillis d’élèves qui craignent ou admirent le renommé surnaturel, d’autres élèves tueraient pour gagner une place aussi privilégiée entre ces bouquins et les reflets colorés des vitraux de son bureau personnel. Alors, la langue se délie, l’azur rivée dans leurs semblables, mâchoires raclant l’une contre l’autre, ruminant la fierté pour dévoiler un pan de la vérité. « I made bad choices and I’m still paying the price of em. » Mais la faim d’Evjen n’est certainement pas rassasiée avec ces bribes de sincérité, l’évidence qu’il a certainement déjà perçue de la voix des professeurs ayant entendu parler de l’étudiant dans le coma. « I missed a lot of things for a year, especially time. » Quelle ironie de vouloir rattraper le temps perdu en lui faisant perdre le sien. « I need things to become the person I want to be. » Mais tu en as trop dit. Sa perspicacité affutée comme une lame de rasoir, il tranchera lui-même dans ses songes pour comprendre que porter Wunjō est devenue un but ultime, une raison d’exister et de survivre, un moyen de devenir quelqu’un, devenir ce que personne ne t’aurait cru capable de faire. « Unfortunately, you’re the only one who can help me to get them. » Impertinence dans le rictus, vaurien soutenant le regard du maître sans complexes, mauvaise foi traduisible dans le scintillement des iris, sa question largement abreuvée d’authenticité détournée. Le crayon pivote entre les doigts et la mine accroche le papier tandis que tu te repenches sur tes écrits, insistance dans le regard et faux sourire étirant les lèvres gercées. « Yes, you let me in to teach me runes. So, could we go back on it? »

Wyn Evjen
Wyn Evjen
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Message Dim 25 Avr - 22:24

TW: drogues, handicap


If only we could snort a line of (mental) health
@Marko Bzovsky fin janvier 2021
On n’apprend pas aux petits cons à être effrontés. Elèves ou profs, ils sont très mauvais pour maintenir des relations élèves-professeurs saines et équilibrées. Wyn cultive le culot comme d’autres l’obéissance. Il arrose la mauvaise graine de provocation. Curiosité n’a jamais eu de patience pour l’intelligence sortie des livres, celle ordonnée en chapitres et en paragraphes, celle qui suit sagement le développement en trois parties, pensées rationnelles, organisées. Il est bien plus captivé par l’impertinence du jeune homme de l’autre côté de la table. Il n’était certainement pas surnaturel à se vexer de ses remarques. Wyn contient mal son sourire en coin, se mord l’intérieur de la joue. Sourire qui colle mal avec l’impression qu’il dégage en traversant les couloirs de laboratoire et les amphithéâtres de faculté, la réputation d’être difficile qui le précède. Si Wyn apprécie d’être un problème, très clairement, il a surtout pris les oripeaux de quelqu’un de beaucoup plus sérieux, caractériel (quoique) et charismatique que lui il y a des années pour ne pas être embêter. Un masque, comme ses traits. Son esprit à lui s’égare un instant sur les perspectives d’une nouvelle version des échecs. Il est difficile de rattraper une idée une fois échappée, mais le regard opalescent se recentre sur son double, avant d’aller trop loin, avant de risquer de tomber dans le piège éhonté.

« - You and me both. » Le scientifique a une grimace, sans paraître tout à fait … Il est sincère. Il a fait de mauvaises choix (épais comme un annuaire) et il en paie le prix. I am made bad choices and I’m still paying the price of ‘em pourrait être le titre d’un prochain livre – biographique comme scientifique. Mais il en est nettement moins désolé que Marko. Il a une cohorte d’heureuses erreurs derrière lui, le goût du sang encore en bouche pour toute une vie à assumer ses choix, surtout les mauvais. Sauf le dernier ( et encore : qu’est-ce qui serait arrivé s’il avait pris Yildun avec lui ? Helgi ? Renata ? Seraient-ils arrivés au temple ? Seraient-ils tous morts ?).

«- I did what now ?! » Le ravissement moqueur étincelle au bord de ses lèvres. L’air faussement surpris, outragé par son audace. Wyn l’aurait fait venir ici pour lui apprendre les runes. Il se laisse aller en arrière dans son fauteuil, les bras sur les accoudoirs, un rire lui pique la gorge comme une barbe mal rasée. Le visage assoiffé de curiosité, affamé, alors qu’il pose son regard ouvert sur le jeune homme. Il secoue la tête, de droite à gauche comme pour troubler le reflet qu’il lui offre. «- I said I knew why I let you in. Not that it was to teach runes. » De telles paroles pourraient être de très mauvaises augure, si ce n’était (ou à cause) de l’étincelle qui s’allume dans ses yeux. La malice d’avoir le dernier mot. « -I call bullshit. » Il déplie un doigt, dans sa direction, replie son genou (le bon) contre sa poitrine, assis comme un goblin sur-diplômé sur sa chaise à roulettes. « - Without even talking about Bekka or Yildun, many people can teach you the ropes. For money mostly, but also charity, I know that I give the babies books to Salem. » Mais comme l’exemple actuel était pertinent : il avait été trop mauvais pour donner des cours aux débutants, en runes comme… en tout. Il s’était contenté d’offrir des livres, et d’offrir des chèques, avec une mauvaise souche d’échec, de capitulation au cœur – un morceau un peu trop mou, un peu trop putride, un morceau de lui qui criait qu’il devrait être meilleur. Que la misanthropie avait bon dos et ne lui ressemblait pas. (Ce n’était pas le moment, Evjen.)

« - But you came to me. »  Wyn pose ses bras marqués de runes sur la table, sa jambe coincée, future fourmilière exsangue, entre sa poitrine et la table. Ses manches ont été relevées machinalement, à un moment ou à un autre. Tic inconscient qui lui fait froisser le tissu quinze fois par heures. Les bras sont marqués de cicatrices – y compris le pansement encore frais à l’intérieur de son bras, symptôme d'une certaine nuit, la drogue dans ses veines, la drogue sous sa langue, de tatouages, cartographies de sa mémoire, ruines au milieu desquelles les deux runes jumelles Wunjo ont trouvé leur place, comme deux yeux qui sondent Marko, sans ciller. « - I ain’t letting you off the hook. Never. You know that, right. »   Maintenant il s’amuse. Sans sadisme, sans cruauté, sans ombres. Mais il est difficile de faire lâcher prise à la curiosité. Une fois qu’elle est accrochée, elle reste comme une tique, elle pose ses questions, ses interminables pourquoi incessants. Wyn arrête de jouer avec le mécanisme de son boîtier à cigarette que pour attraper sa tasse, les doigts en mouvement en travers du no man’s land de la table. Il lui semble reprendre une discussion interrompue, mais sans l’annoncer – il reprend du même ton qu’il emploie quand il discute à la pause-café et petits gâteaux, d’une journée de colloque. D’égal à égal, nonchalant. Discutant une possibilité.  « - There’s ways to … earn time back. But I have to warn you, you mastering them would cost you a lifetime. And very probably, sanity and legs. Been there, done that. »   S’il y avait eu un moyen, dont le ratio coût/efficacité n’avait pas été trop dégueulasse, de revenir en arrière, d’une seule année… S’ils avaient retrouvé le corps d’Aslaug avant le premier printemps, Wyn aurait su quel cercle employer. Pour reprendre les mots du Dr. Haavik elle-même : il serait prêt à tout pour avoir sa sublime à ses côtés, quel que soit sa nature. « Runes are not the key to unlimited power. It’s… nerd power, if anything. It’s ungrateful, to say the least. L’odeur ne s’enlève jamais complètement des vêtements, cela abîme le parquet, et cela demande une partie du cerveau ordinairement dédiée aux mathématiques. Wyn pianote sur son mug, trace malgré lui des runes sur la céramique. Le café est froid. « - And I’m not gonna teach you until I die. Which may very well happen before your draw your first circle. I’ve got a lot of mistake on my to do list. So, short-term goal, is… ? »    

Marko Bzovsky
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Message Lun 26 Avr - 0:10

When your dreams make their way into my head



I see things that are hard to explain. When your dreams make their way into my head, I see things that would make you afraid. What have I seen? Will the rest of the world know what I mean? I found comfort in dreams. I found comfort in all of your dreams. There are no days and there's no time. Life just goes on and on... ☽ Reveries


Il est malin et ne se laisse guère abattre par l’ingratitude incarnée. C’est un combat de regards qui se joue dans le bureau, l’un plus expressif que l’autre, un blondinet impassible à qui le manque de respect ne cesse croître devant le maître. Il veut jouer, la mauvaise foi signe sans réfléchir. Serait-ce un point commun ? Toujours est-il que Wyn Evjen s’amuse de sa tromperie, il a attiré un oiseau perdu entre ses serres et ne compte pas défaire son emprise. « How nice! » t’exclames-tu avec un faux sourire, lèvres pincées en guise de moue désabusée, l’envie soudaine de refermer les bouquins, de les abandonner là et de repartir aussi vite qu’à l’arrivée. « Here I am, trapped in a fucking henhouse. » Si naïf. Une confiance déversée aux adultes de ce monde comme s’ils avaient une parole, un honneur. Non, même les plus érudits sont de fins marchands, prêts à utiliser leur ruse pour parvenir à leurs fins. « No offence. » Un autre sourire forcé accompagné d’un haussement d’épaule. Le professeur ressemble à un enfant prisonnier dans un corps d’homme dans la fleur de l’âge. Il se comporte comme s’il avait gagné une partie de cartes pour la troisième fois sans tricher. Posture familière, il abandonne son professionnalisme ou peut-être qu’il en joue encore, les apparences sont tout le temps trompeuses sur cette île. « I’ve no idea who you’re talking about, but okay. » Un soupir, la lassitude. L’étudiant invincible berné par son ainé, impatient de recevoir un enseignement concret plutôt qu’une partie de devinettes. Tu n’es pas là pour ça, mais ce n’est pas toi qui décide.

C’est étrange de le voir agir de la sorte. Familier sans véritablement connaître l’individu qu’il a fait entrer chez lui. Cependant, le jour où vos chemins se sont croisés pour la première fois, ton petit doigt te disait que Evjen n’était pas comme les autres. Il a le tempérament de ceux qui ont exploré plus d’un monde et ont assumé les conséquences de leurs actes sans jamais vraiment les digérer. La peau marquée par les sévices des dits mauvais choix, il se tient là, défiant sans l’être, maître du jeu imbattable devant l’un des pions qu’il se contentera de coucher sans avoir recourt à la force. « Sure, the door was open. But I can go back to your front yard and talk to birds instead. I’m good at this too. » Pouce désignant la sortie, l’air encore plus défiant. La conscience souffle que tu as perdu à la minute même où tu as posé le pied sur la propriété de l’enseignant. Au fond, cette pensée avait déjà fait ce petit bout de chemin, l’évidence déjà marquée dans les rangs respectifs. L’un insignifiant, l’autre disposant d’un curriculum de scientifique célèbre. Pourtant, le prestige n’a guère de valeur dans l’esprit d’un gamin issu des bas quartiers ukrainiens. Un gamin qui a diné à la table d’un parrain sans en avoir conscience un jour, les mauvaises manières et l’arrogance omniprésentes qui ont aussi fasciné le slave régnant dans les rues de la mère des villes Russes. « Yeah, I know what you mean. » Acquiescement dissimulé, des questions demeurent dans l’esprit : qu’est-ce qu’il te veut ? Pourquoi compatit-il ?

Polkan s’assoit et baille vigoureusement, dévoilant le fond de sa gueule au professeur tandis que son maître dépose une main délicate sur le crâne fin, gratouillant les oreilles au point que l’animal en grogne de plaisir dans le silence suivant la question du maître des runes. « What? You want me to fill in the blanks? Good luck for that. » Un énième mur s’érige. L’homme donne des leçons, offre un avertissement sous-entendant plus la déception que le contentement. Forcément, Wyn sait de quoi il parle, mais que cherche-t-il ? Observer un élève renoncer ? Il voit pourtant qui se tient de l’autre côté de son bureau, un blondinet buté en quête de reconnaissance et de puissance. Apparemment, la route empruntée n’est pas la bonne. Alors, s’il cherche à te dissuader et à s’épargner l’ennui, mais pourquoi te tiens-tu entre ses murs ? « What do you want? » Il n’y a pas de sourire sur ce visage, pas d’expression tout court. Une question qui fuse sans s’attendre à une réponse claire, Evjen étant plus enclin à faire des ronds de jambe quitte à se tordre la seule qui demeure valide en chemin. « If you didn’t let me in to teach me the runes, what’s the reason then? » Curiosité des deux côtés et omniprésente dans l’atmosphère, il n’y a pourtant pas de tension, mais si l’un sait ce qu’il fait, l’autre se sent berné et même un peu honteux d’avoir baissé sa garde aussi facilement. Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle le surnaturel te donne une leçon aujourd’hui : le savoir peut tenir entre toutes les mains, mais peut être exploité à des fins bien différentes. Les convictions sont le moteur de toutes les prouesses, qu’elles soient douteuses ou louables. « I was born in a family of tweakers. It doesn’t make me dumb. » Une certitude et un détail livré sur un plateau d’argent au professeur. Une histoire racontée de manière anecdotique, au compte-gouttes. Si c’est à cela qu’il veut jouer, vous êtes faits pour vous entendre. « What do you want from me? » Le livre de runes claque sur le bureau, refermé d’un geste sec.
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Message Dim 30 Mai - 23:19


If only we could snort a line of (mental) health
@Marko Bzovsky fin janvier 2021

La curiosité ne perd pas le fil, elle le scrute et cherche à le déchiffrer avec un intérêt candide. Il y a un feu blanc derrière les prunelles qui animent son visage, défigurent l'illusion de l'analyse clinique, adoucissent l'étrangeté de ses yeux - sa bienveillance, sincère, bien que maladroite, est pire d'une certaine façon que l'oeil indifférent ou condescendant du scientifique face à un cobaye. Il ne le quitte pas des yeux. Wyn ne roule des yeux que lorsque Marko compare le manoir de bois à un poulailler. «- None taken. » En contexte décomplexé, il est extrêmement difficile à offenser. Les cruautés des castes, le mépris des dieux, le mépris des devoirs des castes, l'offensent plus que les impiétés des humains. Il y a une certaine amertume, un agacement réel dans sa voix, il a la sensation d'ongles sur un tableau noir, une douleur fantôme qui fait crisser ses dents. La phrase de Marko touche un point sensible autant qu'elle le lasse. « - But don’t do that. You are not trapped. You are free to go or we can go on the boring lesson.  Or yes, you can go and talk to birds. They don’t talk back much though. » (Pieux mensonge : Marko aurait bien son consentement, s'il décidait de taper du pied, piquer une colère et forcer le maître des runes a retourner aux cahiers, crayons mal taillés et livres un peu trop lourds. Mais Wyn se concentre mal (pas) sur ce qui ne l'intéresse pas, constamment assoiffé de dopamine. Essayer de faire parler Marko est un challenge qui apaise pour un temps les déséquilibres de son cerveau.

On ne veut pas dire que la fraîcheur des feulements de Marko est rafraîchissante. C'est foutrement paternaliste, foutrement classiciste tendance mouchoir jetable aussi. Contrairement à l'opinion populaire (et celle de Marko) il n'est pas là pour l'utiliser, le disséquer, s'amuser. L'amusement qui pointe au coin de ses lèvres a la gueule tranquille d'un rai de soleil entre les rideaux.   Il ne veut pas le voir renoncer. Il veut le voir essayer, voir s'il en vaut la peine. . Ils dansent à reculons. Marko le pense l’ennemi. Wyn n'est pas un donneur de leçon (sinon de celle de ne pas faire comme lui, le feu brûle bien les doigts, il est une mauvaise leçon), ne se rend pas compte de l'effet qu'il peut avoir pour autrui (Le prestige ça ne vaut que pour éviter les ennuis. La dignité est surcôtée). En vrai, comment Marko peut-ill se penser piégé par le type qu’il a vu incapable de se mouvoir ? L’armure ruinée, le masque déchiqueté, les cheveux blancs et la chair lacérée.  Aux yeux de Wyn, c'est le cinquantenaire qui est coincé. Coincé à s'ennuyer avec un élève récalcitrant, coincé face au mur qui lui oppose, coincé dans les rouages de son esprit qui cherche à comprendre un autre plutôt que le sien. (Coincé dans la posture de sa caste, coincé dans le joli nid doré qu'il est mis dans les pattes, coincé dans la façon dont Marko le fixe et qui lui donne nevie d'hurler et les moqueries d'Aslaug dans un coin de son esprit, qui tournent en boucle, celles de Renata qui piquent. Où est-il passé ?). Parce que Marko lui ressemble, à un moi qu'il a perdu, à un moi qu'il a enterré sous le potager d'Yildun, et en même temps les deux hommes sont de par et d'autre d'une glace sans teint, d'un miroir déformant. Ils sont différents. Et donner des dizaines de cours de rune à Marko, lui filer une cuillère en argent et un joli tatouage sur l'avant-bras ne les rendraient pas pour autant identiques. Comment est-ce qu'on ne peut pas être curieux de connaître son prochain ?

Wyn déteste le silence. C’est un mur, un bruit blanc insupportalbe, ocntre la quelle il se heurte, un piaf qui se prend une vitre et s’obstine parce que franchement, il ne sait pas quoi faire d’autre. Il joue avec une cigarette qu'il allume, sans la fumer, laissant la cendre se dissoudre en poudre noire un cendrier au bout de ses doigts. Wyn incline lentement la tête à la question. Qu’est-ce qu’il veut ? Question franche, réponse franche. Meilleur qu'une bouffée de nicotine. Sa poitrine exhale un soupire de soulagement, une tension quitte ses épaules, palpables. Il rejete une mèche blonde tombeé devant ses yeux en répondant comme il salue l'huissier du laboratoire.   « Honestly ? You’re the only drug producer that I know of not in the grasp of Beauty or Torment. » Pour le moment en tous cas. Il admirait l'adresse leste du garçon à se faufiler entre les rêts, à faire la nique à tous, lui compris.

La joue posée sur les phalanges de son poing fermée, il articule à haute et intelligible voix.   « - I’ve never said you were dumb. I think you are quite brilliant actually. And I want to know if I can help help you to use that brain and smug.»  
« - You’re not a tweaker. » Un brin de silence, une fumée qui s'élève entre leurs visages, il n'y aucune autorité dans sa voix, il décrit ce  qu'il voit. « - Nor a fucking dealer. » Une autre mèche de silence et de nicotine, Wyn dépouille le silence avec l'enthousiasme d'un adolescent face à une paquerette « - You’re a scientist, and you’re smart as hell. I want to talk. As an equal. Just having a conversation. Let’s say I’m interested about your recipes. I can teach you runes in the meantime, of course, I can answer questions too. I love both of them. »  A sa décharge, ce n’est pas comme si la bienveillance doucereuse, la patience et la douceur un brin condescendante auraient fait du bien à Marko. Il y en a des à la pelle à Laere, ceux qui veulent sauver les humains d’eux-mêmes, avec t’oute la bonne intention et bonne volonté du monde (Wyn a peut-être la bonne intention, mais la bonne volonté est aux abonnés absents. Sa bonne intention est peut-être plus sincère qu’elle est volontaire, plutôt que spontanée. Il s’applique, découvre un bon naturel, quelque part, enfoui sous le petit con, enfoui sous le scientifique fou, enfoui sous la peur bonne à vider les entrailles de crever tout seul et mal aimé, incompris. De récupérer ce qu’il semait. Alors on brûle les ponts qu’on traverse, sans regarder.  Il murmure, jouant avec le reste de sa cigarette, comme un stylo qu'on fait tourner entre ses doigts. «- Come on. You know who I am in my caste. Did you really thought I would not say a thing ? » C’était littéralement écrit sur son front et pourtant les gens étaient toujours déçus de la réalité.

Marko Bzovsky
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Occupation : Vétérinaire à la clinique ; ex-dealer et joueur de hockey (attaquant polyvalent).
Statut : Célibataire, ne recherche rien dans le coeur des autres.
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Message Lun 31 Mai - 21:25

When your dreams make their way into my head



I see things that are hard to explain. When your dreams make their way into my head, I see things that would make you afraid. What have I seen? Will the rest of the world know what I mean? I found comfort in dreams. I found comfort in all of your dreams. There are no days and there's no time. Life just goes on and on... ☽ Reveries


Qui aurait cru que les fouines pouvaient être de stupéfiantes actrices ? Sous son regard plissé, l’impression d’être passé au rayon X et pourtant, il n’y a rien à cacher en façade, mais il ne s’avoue pas vaincu aussi facilement, Wyn Evjen. Il pare le sarcasme avec sagesse, il s’y frotte, mais ne s’y pique pas. Il glisse comme un fantôme farceur qui étudie les intrus dans son manoir abandonné plutôt qu’il ne les y tourmente. Cependant, Curiosité s’ennuie vite de ses jouets s’il n’y trouve pas un mécanisme caché, s’il ne parvient pas à mettre le doigt sur l’origine du bruit lorsqu’il le secoue. Il veut savoir, coûte que coûte, par tous les moyens. « We’ll see about that! » Il ne s’agit plus d’une partie de ping pong, mais de squash. Il envoie la balle contre un mur fissuré, mais continue de calculer les angles à chaque tir pour évaluer les failles, pour saisir les faiblesses et faire s’écrouler le mur qui le sépare non pas de la vérité, mais de ses désirs. La cigarette fume entre ses doigts depuis de longues secondes silencieuses déjà et l’azur n’a de cesse de faire des allers-retours entre son visage et la nicotine. « Oh by Freyr! You’re breaking my heart. ‘You mind? » Question rhétorique, tu as déjà levé tes fesses de la chaise, te penchant au-dessus du bureau pour dérober une cigarette et la glisser entre tes lèvres, finissant le travail avant même que celui-ci ait commencé. Et alors que seul le souffle fumant ne rythme le silence par intermittence, Wyn y mêle le sien plus par ce qui semble être de l’ennui qu’un embarras lié l’inexistante conversation. Il vend la mèche. « A what? » Ricanes-tu en déployant ton plus beau sourire amusé, te moquant des élucubrations du surnaturel alors que le palpitant tape son tempo le plus rapide.

Il doit se délecter de ce qu’il voit, le fanfaron démasqué assis dans une cellule décorée avec goût, s’y étant jeté sans rien soupçonner, arborant désormais la neutralité naturelle. Il est fort. Attentif jusqu’au bout, qu’est-ce qu’il fait ? Qu’est-ce qu’il cherche ? Ses mots pourraient faire rougir n’importe quelle jeune personne douée d’une forme de sensibilité, mais tu ne te l’autorises pas, cherchant un double sens à chaque phrase, voire même à deviner ce que ses aveux renferment. On ne complimente pas sans vouloir quelque chose en retour. Enfin, en tout cas, c’est comme ça que les choses fonctionnent dans ta vie. « At least, you know how to stroke my ego. » Une autre porte se referme, mais probablement qu’il s’agit de celle dans ton dos. Ignorant d’où proviennent ces lourdes informations, il n’empêche qu’il vise juste et de toute façon, ce n’est plus un secret, surtout pour la famille. S’il t’avait cuisiné quelques mois plus tôt, peut-être que tu aurais nié. « How did you know? » Les fameux tweakers courent les rues et la majorité sont des étudiants qui attendant leur commande à des angles de couloir, cachés dans des pots de fleurs ou derrière des bouquins spécifiques à des endroits improbables de la bibliothèque. « With all due respect, Huginn and Muninn seem to have landed on someone else’s Hlidskjálf and I thought that the third eye wasn’t a thing in the Caste of Knowledge. I fooled my brother and my sister for years and you don’t even know me. » Spit it out, signifie le regard sévère, sourcils froncés et tête légèrement inclinée « Where is the lie? Or the snitch? »

Polkan se redresse lentement, tiré d’une demi-sieste, pour reposer le bout de sa gueule sur le rebord du bureau et sniffer tout son soûl, comme s’il découvrait la première fleur du printemps après six longs mois d’hiver. « Why should I trust you? » Demandes-tu en caressant délicatement la tête du lévrier, les traits plus attendris depuis que le chien s’est réveillé, seule présence apaisante dans ce monde. « Better, why should you trust me? » Et les prunelles océan dévisagent de nouveau le professeur. Son marché est étrange et honnêtement ? Qui aurait cru pouvoir faire équipe avec un homme tel que Wyn Evjen dans la production de drogue ? Pour qui est-ce qu’il t’a pris ? Al Pacino ? Le cynisme frôle les lèvres, mais c’est plutôt de la fumée qui s’échappe de la bouche entre ouverte. « Why is that important to you? » Et la curiosité change de camp, n’ayant absolument aucun remord à l’idée d’être intrusif, capable d’épuiser toute la liste de questions qui s’écrit en ce moment même dans l’esprit puisqu’il a déjà fouillé dedans et trouvé ce qu’il voulait. « I’m not afraid to admit that I don’t know shit about you and you’ve got quite a reputation. » Serait-ce un non déguisé ? À côté de lui, tu n’es même pas une ombre, personne ne te voit, personne ne sait qui tu es. C’est un choix, la discrétion, tout ce que Wyn n’est pas à tes yeux. Trop risqué. « Let’s say I’m willing to help you. What tells me that you won’t grass me up to the cops? » Comme Ulrik, à l’époque, il n’a aucune preuve pour l’instant. Personne ne mordrait à ça et le pire étant que depuis les évènements du mois dernier, tu n’as plus rien produit, mais les corneilles de la connaissance semblent avoir quelques soucis de timing. « After all, I’m just a vet. » Les épaules se haussent, fausse innocence déguisant l’insolence accrochée au sourire provocateur.

Wyn Evjen
Wyn Evjen
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Occupation : Maître des runes, chercheur pour le centre de désintoxication, cours occasionnels et avancés à l'université, fouine professionnelle, fournit cercles de protection, divinations et talismans pour le Nouveau Monde et parfois ses services de façon illicte...
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Message Mer 7 Juil - 21:07


If only we could snort a line of (mental) health
@Marko Bzovsky fin janvier 2021

Qui auraient cru que les fouines ne pouvaient pas s’empêcher de se bouffer le nez dès qu’elles étaient dans le même terrier ? Wyn essaie, essaie vraiment de cacher l’allégresse que lui cause la répartie et l’énergie de marquer. Cela a la gueule du premier café. Cela a la gueule d’Aslaug qui tire les rideaux de sa dépression après Yildun. Cela a la gueule d’un échange à la machine à café avec Renata. C’est vivifiant. Passager sans doute (ils partent, toujours, et Wyn a une idée du pourquoi) mais il prend sa dose où il peut. Il y a du sang sur le cul de sa cigarette à force de manger l’intérieur de sa joue. « - Oh, already ? » Il brise les coeurs. Autrefois par inadvertance, aujourd’hui par erreur. Wyn does not mind. . D’une pichenette, il envoie valser briquet et cendrier en direction de l’aspirant vétérinaire. La nicotine a le mérite d’occuper leurs bouches pleines de mensonges et de questions, de créer un faux sens de routine dans leurs gestes pour les porter à leurs lèvres. No man’s land de cendres et de bois.

Marko ne nie pas. Il ne rougit pas non plus. Il lui adresse un sourire à la con pour lequel Wyn a reçu sa propre part de gifles. Il sourit sûr de sa grâce. Wyn n’imagine pas ses battements cardiaques. Il se contente d’hocher la tête face à sa bravade. Sa langue coincée entre ses dents, Wyn considère la possibilité de lui faire la grâce d’une réponse. De lui dire d’où il tient ses informations – l’empêcher de se faire des nœuds dans la cervelle jusqu’à en devenir un vieil aigri paranoïaque dans son genre. La possibilité d’une réponse sibylline macère entre ses dents, tandis qu’il observe Marko. Smart ass to smart ass. Paying him his respects, in a way. Il n’y a bien que le mot troisième oeil pour hérisser les poils de ses avant-bras. Trois, quatre, huit, douze. Les yeux clos parcourent la chair de ses avant-bras, autant de demi-lunes parsemant ses tatouages. Wyn porte lentement sa cigarette à ses lèvres, goût de cendres en bouche. Il n’y a jamais eu autant de gens qui connaissent son secret sur la Terre. Ce n’est qu’une façon de parler et si Wyn faisait un arrêt cardiaque à chaque fois qu’on parle de troisième œil, il serait Polichinelle. Marko est assez vif pour saisir, mais il lui manque trop d’informations. A condition que son aîné ne se trahisse pas tout seul comme un débutant. « - There is no snitch. You don’t trust anyone enough for that. » Il se redresse légèrement sur sa chaise. Tapotement de cigarette contre le cendrier, battement irrégulier comme sa poitrine. Un point partout. Il écarte l’éclat. « - I used to use. I kept an eye on the market. Scientific interest. »  

Ils communiquent. D’une façon qui filerait la migraine à tout observateur extérieur, sature l’atmosphère du bureau, mais ils communiquent. A leur façon. I fooled my brother and my sister for years and you don’t even know me. Wyn s’étrangle sur sa cigarette, son rire se transformant en toux. Le scientifique se cale un peu plus dans son fauteuil, soufflant un cercle de fumée vers les poutres noircies de décades de fumées et d’encens. Sa cigarette perchée vers le ciel, le visage mangé d’un large sourire, il s’éclaircit la gorge avant de hausser les épaules. « - Yeah. That’s what your sister said too. » Les chats ne font vraiment pas des chiens.

Le regard de Wyn ne se pose pas une demi-seconde sur le chien. Il ne l’a pas regardé depuis son arrivée dans la maison. Curiosité n’est pas de ces gens qui ont l’échine de traviole pour quelques poils sur le canapé et des traces de boues incrustées entre les lattes du plancher. Celles qui y sont, accompagnées de cires et d’encres, de café et de sang, c’est bien lui qui lui a mis. Ils ont un chien maintenant. Solvi a un chien, serait plus exact. Wyn les ignore. Sa curiosité n’a pas encore compris qu’on peut comprendre le maître par le chien. Il laisse filer la fumée entre ses doigts et sous le museau de Polkan. Pourquoi est-ce que Wyn devrait lui faire confiance ? Parce que c’est sa parole contre la sienne et Wyn a lu les règles du jeu jusqu’au bout. Pourquoi est-ce que Marko devrait lui faire confiance ? Wyn a une longue liste de courses de ce côté-là, mais rien qui ne parle le langage du jeune homme. Confiance. Bonté. Bienveillance. Sincérité. Intérêts mutuels. Qu’ils se ressemblent. Que Wyn est digne de confiance. Mais il y a des pertes dans la traduction et chacune de ses paroles est retranscrite en doubles-tranchants. Malgré son apparente légèreté, le surnaturel est au moins conscient de cet effet pervers. « - Snitches get stitches. »

Ils communiquent, donc. Marko pose des questions. Marko s’intéresse. Wyn remonte lentement la ligne où s’est accroché le jeune homme, note ses questions dans un coin de sa tête. Note leur cohérence et leur pertinence, sur 20, avec félicitations du jury. Elles démontrent au moins un certain instinct de préservation. « - Same as usual. Science. Curiosity. »   Pourquoi est-ce qu’il y tient ? Il y a une sacré liste de raisons balancées sous le tapis, des raisons malsaines que Wyn ne tient pas à regarder, comme son miroir que Mystère ne regarde que d’un œil en coin. D’autres, qui font sens, au moins pour lui. La curiosité. Le besoin d’avoir quelqu’un sur qui renvoyer la balle, avec qui échanger des idées pour son esprit qui tourne en boucle. L’intelligence, réelle, de Marko. Sa résilience, et le fait qu’ils doivent détester tous les deux ce mot. Parce que c’est lui qui s’est pointé pour des cours de runes, accessoirement. Just a vet. « - Yeah, and I’m just a biologist and a university teacher. »
Sa réputation le dessert quant à sa discrétion. Ou le contraire. Ils connaissent tous Docteur Wyn et son caractère, ses particularités. Il rentre bien proprement dans la case du génie incompris, extravagant, savant fou et discret. Etrange pour sa propre caste, aux marges et avec juste ce qui faut de souci des convenances pour en imposer et s’octroyer la tranquillité par l’assurance (et quelques publications.). On connaît ces névroses et ses tics. Mais il reste de la Connaissance, il reste du côté des tièdes, des intellectuels qui respectent la morale et les lois. Il est juste l’oncle un peu bizarre. Rares sont ceux qui savent ses cadavres, ses expériences et les pièges à souris qui lui mordent les doigts, ses visites à Svart en pleine nuit. Wyn a une grimace de dégoût, vaguement indigné, l’estomac vaguement barbouillé. « - I don’t get near cops with a ten foot pole »

Wyn écrase son mégot de cigarettes alors qu’il lui brûle les ailes. L’insolence qui émane de ses gestes à la gueule d’un entretien d’embauche. « - You should trust me because even though I got quite the stellar reputation – thank you, you have no idea why I know your business, and because nobody outside my clan knows what the fuck I am doing. » Caste. Clan. Entre ses lèvres les mots pèsent plus lourd que ne l’entend Marko. Des promesses et des sceaux. Des liens indestructibles, invisibles, qui pèsent comme des runes autour d’un réseau en toile d’araignées. Son regard limpide, franc se pose sur Marko, s’y attache, l’enveloppe, recouvre presque sa voix basse. « - Because you have no fucking idea of how much I’m getting in trouble on the regular. Because I know, for one, how to cover my tracks. » Il croise les bras sur sa poitrine, renversé sur trois pieds de sa chaise. Wyn est à ça de rouler des yeux. « -More to the point, you’re smarter than that. Why would I fucking snitch ? There is nothing I would gain for that. And honestly, why the hell would I go to Troestend to tell them “ hey by the way there’s a Freyr’s kid who getting on Hell’s business. Please, ô please, do something about it ? »


Marko Bzovsky
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Message Ven 9 Juil - 21:28

When your dreams make their way into my head



I see things that are hard to explain. When your dreams make their way into my head, I see things that would make you afraid. What have I seen? Will the rest of the world know what I mean? I found comfort in dreams. I found comfort in all of your dreams. There are no days and there's no time. Life just goes on and on... ☽ Reveries


Yeah, sure. Le rire est sincère face au sérieux du maître des lieux. Ce n’était pourtant pas une blague. Il s’est confié. Il a avoué avoir consommé, mais sa réponse devient grossière. Scientific interests, my ass. Wyn Evjen est un drôle de personnage, dans tous les sens du terme. Il a le mérite de te faire rire parce qu’il joue avec la fausse innocence, le mensonge et se fout littéralement de ta gueule, comme tu te fous de la sienne. Il sait où piquer, il y a des détails dont il a connaissance et que tu croyais bien enfouis, la vérité dissimulée au plus loin dans les abysses. That bastard, penses-tu seulement en regagnant une attitude flegmatique. « That’s a long pole. » Wyn incarne véritablement ce que les Dieux lui ont donné. Curiosité en dehors comme en dedans, et il est le premier à franchir la frontière de la vérité, quittant le territoire de la mauvaise foi. Cependant, au milieu de son monologue, l’homme se ferme, croise les bras contre son torse, peu enclin à l’idée de devoir s’ouvrir plus que de raison à un sale petit délinquant utilisant sa blouse blanche comme couverture, le saint prince des escrocs. « You sound like a godfather. You know, ‘I’m gonna make him an offer he can’t refuse’ kind of shit. » Le rictus s’étire, la langue prisonnière des incisives, taquinerie perceptible dans la référence grossière. S’il ne les aime pas, le pauvre Docteur Evjen n’est pas arrivé au bout de ses peines. « Who did you kill? » Demandes-tu en relevant le menton, l’air de tester la vérité dans laquelle il s’est enveloppé à contre cœur, délivrant une question très indiscrète et maladroite pour sonder l’anti héros qui est assis derrière son bureau. Il défit l’autorité, ne l’aime pas, mais est-ce que son libre arbitre est aussi sincère qu’il le prétend ? « I’ve heard less than that from the people who are begging for one ounce of weed. » Une main choie le crâne de Polkan et l’autre s’occupe de réduire la nicotine en cendres. L’Homme se grandit toujours alors qu’il s’est empêtré dans sa gourmandise, il déborde de confiance et se surestime pour parvenir à ses fins, quitte à mentir. « Troensted is a nice district, full of people who have a pickle up the ass. » Serait-ce un moyen de détourner l’attention ou de révéler plus d’informations à ton sujet ? Le gamin arpentant les rues avec un lévrier plus sortable que son propre maître, ayant côtoyé suffisamment de personnes pour se construire un réseau et connaître l’île sur le bout des doigts au point d’avoir des surnoms pour tous les sweet spots permettant au marché personnel de fleurir. Troensted a été rayé de la carte il y a bien longtemps. Fort heureusement, Svart est un quartier limitrophe et il compense à lui tout seul les éventuelles pertes.

« Okay, I got it. You’re a very bad guy. » Comme si les rôles s’inversaient. Le professeur aurait très bien pu avoir cette réflexion et c’est pour cette raison qu’après quelques secondes de pause, l’azur s’égare sur le plancher, un demi-sourire apparaît et s’estompe à plusieurs reprises. Cette situation est beaucoup trop cocasse. « The thing I don’t get is why? » Pourquoi demeura la question insatiable, celle qui surviendra qu’importe la réponse. Pourquoi a-t-il besoin de tes services ? Pourquoi toi ? Pourquoi cherche-t-il un allié ? Pourquoi un allié si peu fiable ? Après tout, ce n’est pas à Senja que le trafic manque, surtout après l’introduction d’une cousine surnaturelle dans les rues de la cité-état. « You wanna sell? Business isn’t that good since the Beyla shit, you know? » Il n’y a aucune expression sur le visage creusé par l’effort et le passif misérable. « Attention? Power? You seem a little bit old for that. » Une épaule se hausse avant que le menton ne se relève au point que les mirettes fixent le plafond de la rustique demeure. Qui est le parrain dans l’histoire ? Toute cette situation devient ridicule de ses prémisses à son potentiel aboutissement. Si les gros titres venaient à retranscrire cette conversation, nul doute qu’ils s’intituleraient ’un professeur de renom de l’université de Senja recrute un élève indiscipliné pour l’aider à construire un nouvel empire’. Est-ce réellement le cas ? Souhaite-t-il construire un empire ? Pourquoi ? « Like I said, I’m just a vet. Not everyone can afford my interventions. » Serait-ce un ‘oui’ dissimulé derrière les premières lignes de ce contrat oral qui s’écrivent ? Non, c’est un code. Un langage qu’il est le seul à savoir parler et comprendre et celui-ci ne vient pas sans humour. « Hope you’re a bit of a Lannister, do you ’always pay your debts’ ? »

Pour la première fois depuis que tu es entré sur son territoire, tu l’observes, détailles ses traits, ce qu’il incarne, ressens son aura comme tu le peux, bien que cela ne soit pas réellement dans tes cordes et tu abandonnes, préférant poser des questions malvenues plutôt que de chercher à sonder son esprit, parce que personne n’est dupe : tu ne sais pas le faire. « Are you desperate, Wyn Evjen? » Question qui s’envole avant que les lippes ne se reposent sur le filtre de la cigarette dérobée. S’il en est venu à s’intéresser à un vaurien, c’est probablement parce que la désespérance joue un grand rôle dans son histoire. Un gamin qui joue au dur, plus frêle qu’une tipule, lamentablement déstabilisé par un revers de la main déterminé à le chasser. « I don’t owe the cabinet I work at and my equipment is gone. » Tu n’as rien. Plus rien. S’il veut quelque chose, il va devoir payer. Un échange de bons procédés, dira-t-on. « Let me see I can trust you. » Tête légèrement penchée sur le côté, la cendre rougeoie ensuite et la fumée s’extirpe d’entre les lèvres, portant une question dans ses volutes. « What do you want exactly? » Me? I want the truth first.
Wyn Evjen
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Âge : 48
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Message Sam 7 Aoû - 23:18


If only we could snort a line of (mental) health
@Marko Bzovsky fin janvier 2021

Il y a quelque chose dans cet instant. Iridescent est le mot qui lui colle le mieux. Le rire de Marko est à contre-jour, mais les vitraux répandent des cascades colorées sur ses cheveux. Quelque chose qui ne bouge plus. Le fait qu'il ait fait rire Marko. Quelque chose qui tire un sourire amusé à Wyn à nouveau, marque les rides d'expression qu'il a laissé voir sur son visage de glaise. C'est juste là. Un moment. Une série de tics, de détails, de la truffe du chien à coin du livre de rune un peu corné.
L’instant d’après, le briquet avec lequel il joue pèse un cadavre. Son visage déclare et souligne trois fois : I beg your fucking pardon ? Il a un temps d’arrêt, un sourcil arqué, presque comme habitude. Quelque chose ralentit dans sa poitrine, quelque chose pourrit entre ses vertèbres. Il a deux membres fantômes : sa jambe et sa sublime. Les deux grattent. Elle s'abat sur lui comme le soleil le jour où elle a tiré les rideaux sur son apathie. Impossible à ignorer. Aveuglante. C'est blanc, ça s'enfonce dans ses prunelles, ça siffle. Le visage d'Aslaug. Wyn ne répond pas. Il n'a tué personne de ses propres mains, qu'il sache. Il n'a pas serré une gorge de ses propres mains, sous la glace, il n'a pas des traces d'ongles parmi les cicatrices de son don, il n'a pas serré, serré.. Non, il n'a tué personne. Mais il est responsable de la mort d’Aslaug. Il est responsable de la mort de son aînée, aussi. Il est endetté auprès des Brekhus-Paulsen. Il se donne des airs grandioses, mais il est un protecteur de merde. Solvi devrait partir, pour son propre bien. L'instint de survie du petit con en face de lui aurait du sonner la déroute y a des heures, franchement. A croire qu'il a la même gamme que Wyn.

«- Yeah, no. I mean, that's… Well. No. Waouh. Yeah. Preposterous. » Le rire éclate dans sa poitrine, rugissement enlevé devant l'assertion de Marko. Il disait ça comme pour lui faire plaisir. Si tu veux qu'on prétende que t'es autre chose qu'un nerd, un prof en petit pull et vaguement un scientifique fou, on peut faire semblant. Mais l'idée tombe dans les escaliers quand Marko évoque l'idée de vendre et Wyn se mord la lèvre inférieure, contient sa voix. Wyn est peut-être a "bad man", mais il n'a rien d'un « very bad guy ». Pour sa crise de la cinquantaine, il s'était marié et avait "adopté" une ancienne esclave de l'âge de Marko. Ses rébellions avaient la gueule de la classe moyenne de Troensted et ce n'était pas quelque chose sur laquelle son réflexe nauséeux lui permettait de s'attarder. Dans les hauts et les bas des sourires de Marko, il voit les rouages de son esprit peinaient en montée. Wyn ne faisait visiblement toujours pas sens et il tire un étrange réconfort à le savoir.

« - Ttt. » La langue entre les dents, le professeur secoue la tête devant la mauvaise réponse. Il tourne lentemnet sur sa chaise de bureau, aidé du bout de son pied valide. Wyn a l'habitude des cheminements de pensée tortueux, des conversations dont il manque des morceaux, décousues, trouées. Il réfléchit à cloche-pied, pas le choix. Ne pas arriver sur la même marelle avec Marko est une déception douce-amère, désillusion. «- I don’t wanna sell. I don’t wanna use. » C’est sur le bout de sa langue. Pourquoi est-ce qu’il veut parler à Marko, ce qu'il cherchait de plus qu'un étudiant en runes lorsqu'il a ouvert la porte – mais il ne peut rien dire. Il y a des raisons pour lesquelles il s’entoure tant de sublimes. Quoiqu’en pense Yildun (et Marko), il ne s'agit pas (que) d'avoir quelqu'un qui ne peut le quitter, d'avoir quelqu'un à qui infliger ses troubles, sa voix incessante, d'avoir de l'attention et se sentir aimé, quelqu'un avec qui réfléchir, respirer. Pour quelqu'un d'aussi curieux et loquace, Wyn tient à des secrets griffes et ongles.

« - Outch. » Le besoin d’attention ne s’en va pas avec l’âge, adolescent fêté, enfant unique. Dans son cas précis, c'est même devenu pire, bien enroulé dans des couches de ponts brûlés par ses propres cigarettes. Il s'en fiche du pouvoir - l'ambition oui, le pouvoir est un concept abstrait, qui résonne trop autorité, trop pouvoir sur. « In that aspect, yes, Evjen do resemble the Lanister. Rest assured, I am a single child though. » Et il avait de sacrés crédits à rembourser, mais ce n'était pas la question. Ils remboursaient leurs dettes, de générations en générations; et traînaient faveurs et chantages comme des casseroles. Il y a bon nombre de livres de fantasy et de sciences fiction, au milieu des rayonnages qui menacent de les enterrer vivants, bien plus lourds que ceux de biologie.

Wyn se laisse observer. Il soutient son regard avec une étrange fixité, si ce n'était pour l'arc de son sourcil, provocateur. Il attend. Il fixe avec la même intensité, la tranquilité de sa posture dérangée par 1) la façon dont il joue avec son briquet, le bras le long de son accoudoir, presque hors de vue 2) le lent mouvement pendulaire de son fauteuil à roulette sur lui-même. Comme un chat, il ferme un instant les yeux - aveuglé par le soleil qui passe par-dessus la tête de Marko parce qu'il a pivoté d'un milimètre trop loin sur la gauche et un sourire satisfait. Êtes-vous désespéré Wyn Ejven ? Extérieurement, on pourrait y croire. Les conduites à risque, les rituels à risque, fouiner là où il ne faut pas, soulever les jupons de la mort. Mais désespéré ne lui allait pas. Il y a pas de désespoir dans les grands yeux cris illuminés de l'intérieur qui se rouvrent, joyeux, sur Marko. « Resourceful. »
Il hausse les épaules, se ressert une cigarette, les gestes lestes, machinaux, un cérémonial qui lui occupe les mains. «- I don't own this house. »  Ils jouent du jazz à quatre mains, c'est débile. Cartes sur table, mais le jeu est truqué, Wyn joue pour la maison. Qui est-ce qu'il a tué ? De toutes les questions, c'est la seule qui creuse son trou. Wyn adore les questions, même sans réponse. Il extirpe une cigarette, laisse la pioche de nicotine au milieu d'eux.  Marko est désespéré. Et c'est juste un gamin, à peine un adulte. C'est irresponsable de l'entraîner dans cette discussion, même s'il lui ressemble, surtout s'il lui ressemble.

Wyn considère Marko au travers de la fumée. Sa posture trahit une arrogance, une assurance que sa frêle carcasse supporte des deux bras. Wyn s'abandonne à l'interrogatoire, se laisse dominer par son regard avec tranquilité, enfoncé dans son fauteuil, cigarette éteinte entre ses mains jointes. «- The truth. » Il se redresse lentement, la garde baissée, repose les avant-bras sur la table entre. Lorsqu'il humecte sa lèvre inférieure, il goûte le sang laissé par la question impromptue du diablotin. « - Why are you here ? Why now ? What do really want to learn ? » Ses doigts s'égarent sur le livre que Marko compulsait encore quelques minutes avant. Sur la tranche, il y a encore la marque de leur leçon. Il revient en marche-arrière dans la discussion, incapable de savoir où ils ont pris le petit chemin de terre qui mène à distribuer de la drogue alors qu'ils étaient partis de la station-service des runes pour les nuls. Il croise les bras sur la table l'observe avec une sorte de tendresse implicite, se mordant l'intérieur de la joue. Pourquoi est-ce que Marko était là ? A quoi les runes pouvaient-ils lui servir pour s'en sortir ? «- I mean. I legitimaly thought you wanted to learn runes. I just could not fathom why you were so suddenly desperate to do so. Now, I'm kinda tinking you're here to ask for a debt. » Une. Deux respirations. Wyn cille et porte brusquement sa cigarette à ses lèvres, l'allume d'un geste du poignet. La gravité le rend nerveux. Un reste d'adolescence qui brûle ses ponts et fuit avant de tout gâcher.   « Would you open the window, please ?  You got more legs than I do. »

Marko Bzovsky
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Message Mar 10 Aoû - 16:46

When your dreams make their way into my head



I see things that are hard to explain. When your dreams make their way into my head, I see things that would make you afraid. What have I seen? Will the rest of the world know what I mean? I found comfort in dreams. I found comfort in all of your dreams. There are no days and there's no time. Life just goes on and on... ☽ Reveries


De l’autre côté du bureau, il se venge. Le scientifique macère dans la consternation. Touché. La sournoiserie au coin des lèvres, chenapan qui pousse le monde à le haïr en bousculant les potentiels alliés dans leurs retranchements. Corde sensible titillée, combien de temps lui faudra-t-il avant de craquer ? Se laisser submerger par la colère et enfiler son costume de Vidar. Mais il rit nerveusement, enfermé dans son siège comme s’il portait une carapace, à peine effleuré par les remarques désobligeantes de son intrus venu souiller son territoire. L’inconfort sur les bras, tendant le cou et les zygomatiques, d’où lui vient tout ce sang froid ? À trop prier pour qu’il ne te jette dehors, tu en oublierais presque que son lourd vécu l’indispose à utiliser cette force qu’il garde en lui. « So what? What do you want from me? » Ses raisons obscures dont il ne révèle rien. Wyn Evjen veut quelque chose, mais les fiertés se heurtent l’une contre l’autre, no man’s land aux allures de bureau, ne serait-ce pas plutôt un terrain miné où se chevauchent vieux ouvrages, papier et stylos livrés à eux-mêmes. Vous devez avoir l’air fins, vus de l’extérieur, à vous toiser comme deux ennemis, Némésis de l’autre qui semblent seulement avoir voyagé dans le temps, bloqués dans le présent, le futur des responsabilités, le passé insouciant. Ignorant, pauvre humain démuni qui ne comprend pas les insinuations et se laisse tourner en bourrique sans en avoir conscience. Le maître conserve encore son trône. « Oh, that’s too bad. I’m pretty sure that you’d have been very close to your sister, if you had one. » Jeunesse fière de sa boutade dissimulant la plus monstrueuse des provocations, lancé dans un jeu malsain, persuadé de marquer des points et de ne pas avoir l’apparence d’un petit chiot sans défense sous le toit de l’incarnation de la curiosité. Cependant, est-ce toujours un jeu de pouvoir lorsque l’un a tout et l’autre n’a rien ? Wyn n’a qu’à lever le petit doigt pour écraser ses trouble-fêtes tels de vulgaires mouches. Il joue le jeu sans y jouer, sert ses demi réponses à moitié mangées sur un plateau ébréché, comme un piège à loup sur lequel tes propres mains souffriraient si elles venaient à s’en saisir. Chien accroché à son bout de viande, il ne lâchera pas et s’il est inutile de répliquer par la force, autant employer la ruse. « That’s your lucky day, I got mine back a few weeks ago. » Jambes frêles et lentes, habitué à ressentir le plancher avant de s’engager dans une direction, les mouvements sont précautionneux, cherchant l’équilibre en s’appuyant aux accoudoirs, puis au bureau, boitillant comme un enfant qui s’avance comme s’il marchait pour la première fois vers sa destinée.

Le monde s’ouvre sur l’extérieur. Le chant du silence dans les arbres, sapins stoïques, faune et flore absente à cette époque de l’année. Un paysage mélancolique dans lequel se précipite le nuage de nicotine, pressé de s’enfuir. Nonchalamment et comme absorbé par la liberté, tu t’assois sur le rebord de la fenêtre, contemple l’immensité de Treby, l’œuvre de Freyr. « My answer will be as interesting as yours. » Rien de transcendant, rien qui puisse satisfaire sa soif de curiosité, voleur de vérité invité dans l’antre du savoir, assiégeant le luxe d’une vie empruntée, ce dont tu ne pourras jamais rêver, le vagabond né. Fragment de sincérité jeté au visage du disciple de Mimir, immensités bleues projetées vers leurs semblables. « I lost a year of my life. I’ll graduate in six months. It should’ve been done last year. » Et les gestes parlent d’eux-mêmes, jambes lasses pendant contre le rebord, le cadre de la fenêtre servant de tuteur pour l’échine qui ne manquerait pas de ployer sous le poids des secondes et des manqués. Bonne foi troquée sans attaque cette fois, il est vrai que le temps est un poison t’ayant privé de la réussite, une étape importante pour atteindre le but ultime. « Some of my classmates reached the second level and I hate being left behind. » Gamin ingrat aux allures de petite raclure pourrie gâtée, nul besoin de disposer de la richesse d’un foyer pour asseoir ses privilèges sous les yeux du mérite. Au point où tu en es, tu t’en fous. Que Evjen constate que son jouet n’a guère grand intérêt, que le parasite s’étant incrusté sur le rebord de sa fenêtre comme du lichen a perdu la majorité de sa volonté en même temps que ses jambes et ne l’a pas récupérée avec le retour de la motricité, obsédé par l’idée de se prouver qu’un moins que rien peut régner. « The thing is, I had to repeat a year and it shouldn’t have happened if my sister didn’t throw me out the window, literally. » Une épaule se hausse, le rire est gras et sec en même temps, de nouveau flegmatique et indifférent la seconde suivante, « I’m just catching up a few things. So, you’re right. I am the one who’s desperate. » L’aveu claque, les armes faussement baissées. Wyn Evjen a gagné un bout de toi, mais il n’est pas encore arrivé au bout de ses peines. Faut-il encore se connaître sur le bout de doigts et ne pas vivre dans le déni pour prêter serment. « Happy? » Corrompu, le faux rictus creuse une fossette, pénible vaurien qui prend sans jamais rien donner. « Your turn to tell the truth. » Et le menton se relève, guettant la sodalite depuis les sommets. Dernier test dissimulé sous la candeur, s’il échoue, Wyn Evjen pourrait perdre son fou, roi vulnérable dépourvu de reine.

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Message Dim 3 Oct - 23:22


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@Marko Bzovsky fin janvier 2021

Une trouée de ciel bleu a été ouverte dans le kaléidoscope du vitrail. Il est aveuglant de netteté depuis l’autre côté de la pièce. Fumées de cigarettes, relents d’encens et de poussières sont aspirés par le grand dehors en même temps que le silence qui se casse. Le jardin jette ses tripes à l’intérieur avec un enthousiasme délirant : oiseaux du jardin, craquements des bois, feulements des branches et un air frisquet qui porte avec lui une odeur de propre. Un courant d’air qui se disperse dans le bureau renfermé avec une sorte de pétulance boudeuse : dehors, l’air maussade, les deux énergumènes que vous êtes n’êtes pas censés restés confinés entre quatre murs à mettre du sel sur vos plaies juste parce que c’est rigolo. Wyn redresse un peu le menton, la tête contre le dossier de son siège et expire lentement sa première bouffée de nicotine. Il lui semble que c’est sa poitrine qui grésille sous l’air d’hiver. La vivacité avec laquelle l’air frais plante des crocs dans ses mâchoires et le bleu du ciel dans ses rétines lui fait du bien, comme la vielle sensation d’être vivant qu’il chasse comme d’autres les femmes.

De la main qui tient sa cigarette incandescente, Wyn a un vague mouvement de poignet qui envoie des cendres sur un bureau déjà rongé – je ne veux rien de toi, je ne sais pas ce que je veux de toi. L’impertinence mute lentement en attention tandis que l’intellectuel avachi considère Marko. J’ai raté une année : l’histoire est banale et d’un chiant, omniprésente dans tous les resto u pour le prix d’un café noisette dénué de réelle caféine. Pourtant, Wyn sent sa cage thoracique s’enfoncer dans son thorax, comme la terre meuble cède au-dessus d’un cénotaphe. C’est une boulimie intellectuelle. Le besoin d’apprendre et la frustration d’être cloué au lit. Avaler les mots avec une faim vorace et les sentir glisser sous soi, s’échapper. L’idée d’être en retard d’un an sonne comme une gifle – alors même qu’il n’y a aucune honte à ça, ni à prendre son temps, ni à s’arrêter en chemin pour voir s’il y a de la lumière dans une autre salle de classe. A certaines périodes de sa vie Wyn avait été plus occupé à apprendre la boxe ou à tailler la pierre qu’à étudier les maths, et alors ? Mais c’est autre chose n’est-ce pas ?

Wyn a l’impression de sentir le vide dans son dos, comme une impression de déjà vu. Le sentiment de la perte. Des pièces manquantes, fabriquées en urgence, de sa mémoire, des derniers mois, de l’année dernière. L’exaspération envers soi-même, quand ils ne croisaient pas leurs regards, dans la salle d’attente du kiné. « - Did you see something you should not have ? » Il demande comme s’il connaissait la réponse, la langue pointant entre ses dents. Il s’est redressé, tiré par sesn propre ficelles, son attention concentrée sur le jeune homme. Wyn était tombé de sa propre et généreuse portion de fenêtres. L’une, métaphorique, lui avait couté un mollet. Une foule d’autres, tout aussi métaphoriques, lui avait couté certains masques dans certains quartiers, quelques cicatrices, des hématomes et du sang. Pourquoi est-ce que Marko est-il tombé de la sienne ? Pourquoi est-ce que Marko persistait à savoir sur les rebords de fenêtre ? Pourquoi est-ce que Marko n’avait pas répondu « des talismans » à la question de ce qu’il voulait apprendre ? Pourquoi est-ce que Marko tutoie le vide avec un remarquable manque d’alarme ? Pourquoi est-ce que Marko reste là ?

Wyn joue avec sa cigarette comme un adolescent avec son spinner. «  I didn’t know that runes were veterinarian basics. I would have sworn it was more akin to biology which I excel into too, thanks for asking. » Marko est à contre-jour et la lumière lui fait une auréole duveteuse autour du crane, noie son visage comme derrière un masque d’ombre. Les mots résonnent tout seul, comme poussés du bout du pied ballant jusqu’à ce qu’ils roulent vers Wyn. Cela semble plus honnête comme ça. «  - Honestly ? I just wanted to know why you were so adamant to learn runes. I just wanted to teach you and to know what you wanted to learn precisely. How you would use them. You could have said “divination” you know. It would have been more boring but. » Il hausse les épaules. La raison pour laquelle il avait accepté la demande de Marko et pourquoi ils continuaient à parler au lieu de travailler étaient deux choses très différentes. Il y a l’impression de se voir comme dans un miroir – l’envie de se retrouver dans Marko parce que Wyn a l’impression d’avoir perdu la moitié de sa personnalité en même temps que sa sublime et sa santé mentale. Une mise en abyme dangereuse pour tous les deux. Mais il ne se voit pas avec le visage de Marko, il ne marche pas comme Marko et Wyn observe leurs différences avec une curiosité sincère. Il se détache, en contre-jour, du souvenir. Peut-être parce que Wyn a arrêté d’être désespéré, depuis trois jours, à peine, après un an d’apathie et d’apitoiement. Et c’est avec une sincérité violente qu’il répond enfin, sans fioritudes.. « - You are bright. I’ve already told you as much. You are also a little brat. » Wyn fronce les sourcils.   «  -As I used to be. As I am ? I’m kinda rusted. » Il garde l’interrogation sur le bout de la langue, brûlante comme sa cigarette. Marko comme garde-fou, mais le docteur Evjen n’est pas connu pour ses décisions rationnelles, ironiquement. Ni pour rendre des comptes.

  «  - Maybe I’m projecting. But yes. I do have interests in understanding Beyla and in your private activites. So I was curious if you could help me catching up things too. But anything else ? That’s my caste business, Marko. » Il a une grimace, malgré son allure tranquille et sereine. Il n’a aucune inquiétude à chasser des chimères et à se mettre en danger lui-même. Mais sa caste reste sa caste, avec une férocité qui contraste avec la loquacité dont il a fait preuve jusqu’à présent. Il reste de la branche du mystère. Il reste loyal, à sa manière. Et il y a des secrets qu’il vaut mieux garder. La curiosité tue. «  - Sublimes are the only one I tell everything, the only ones I trust completely, no offence. And Yildun said it was not okay, he said it was not alright » Il mimique avec une grimace, détournant les yeux. Il y a toujours une béance en lui, là où aurait dû se trouver l’amour pour son époux, et la présence de son mari, là où Aslaug et Yildun s’accrochent comme des plaques de moisissures, qui reviennent sans cesse.

Il a un frisson, causé sans nul doute par l’air frisquet du dehors. Par aucun fantôme. Certaines maisons sont pleines de moisissures. Trop grandes, elles prennent les courants d’air et l’air infecté prend les poumons, les oppresse. La solitude. Wyn la déteste. Il voudrait la gratter à la surface de sa peau, à la surface de son crâne. La frustration d’être limité à un seul corps, à une compréhension médiocre, à l’humiliation, encore. « - I enjoyed our talk. And it's been quite a year. » Avoue-t-il avec un soupire las. De sa main libre, il frotte son visage et son visage se brouille un instant - ses traits retrouvent leur place, presque identiques à ce qu'ils étaient auparavant. Il aurait fallu mettre deux photos l'une à côté de l'autre pour s'en rendre compte. Une année de silence. Ils ont passé des mois à lutter dans la même pièce, contre leurs corps, mais au final, c'est son esprit qui a perdu. Il ré-apprend à penser comme Marko a ré-appris à marcher. Cela fait un an que Aslaug est morte, Henok est parti, et la maison est trop grande, il veut la meubler de paroles et d'audace. Il s'humecte la lèvre inférieure d'un rictus impayable : « - I get the urge to learn. I respect it. You’ sure you’re not Mimir’s ? »

Marko Bzovsky
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Message Mar 5 Oct - 22:50

When your dreams make their way into my head



I see things that are hard to explain. When your dreams make their way into my head, I see things that would make you afraid. What have I seen? Will the rest of the world know what I mean? I found comfort in dreams. I found comfort in all of your dreams. There are no days and there's no time. Life just goes on and on... ☽ Reveries


Hostiles. L’appréhension, le retrait. Flegme et impertinence, cocktail parfait de deux étincelles qui s’unissent dans l’inconscience générale. Une inconscience qui s’approprie déjà le mordant et l’habille de confiance. Wyn Evjen marque des points depuis le début. Le chenapan se laisse absorber par la répartie de l’ainé qui a le pouvoir de provoquer un discret sourire, immédiatement détourné vers l’extérieur lorsqu’il devient perceptible. Did you see something you should not have? Son sérieux assiégé par une réplique épineuse, « No worries, you always kept your pants on. » Jouant des doubles sens, testant encore et encore le scientifique jusqu’à ce qu’il se lasse. Cependant, il ne renvoie guère l’image d’un personnage frustré, furibond ; il s’enveloppe de cette sérénité qu’il transporte où qu’il aille. Le surnaturel résiste, ne brandit aucune arme parce qu’il doit avoir conscience depuis son confortable fauteuil qu’il ne risque rien et qu’il lit déjà en toi comme il a compris ses propres mécanismes il y a bien des années. Curiosité mérite un bout de vérité. « I pushed my luck, I lost and then I took too much speed. I went berserk in my sister’s living room and then, I blacked out. Next thing I remember was lying in a hospital bed, I couldn’t move my legs and the doctors kept telling me that a year had passed since I arrived there. » L’azur rivé dans les prunelles de l’hôte, les épaules se haussent avec nonchalance, un rictus forcé ressemblant plus à une grimace, no need to be a genius to guess the end of that story.

Il sait, le bougre. Il devine. Il voit tout depuis le début. Alors, c’est un petit esclaffement qu’il gagne en premier, les iris se rabattent sur le rebord de la fenêtre tandis que les fossettes se creusent. Cette clairvoyance propre à ce personnage, on te l’avait parfaitement dépeinte, mais fidèle à toi-même, tu n’y avais pas cru. Perspicace au possible, le scientifique est très certainement le dernier de sa Caste à pouvoir se faire berner. Pourtant, ce n’est qu’avec un rapide coup d’œil qu’on comprend que son sentier personnel n’a pas toujours été droit. À trop creuser, on s’enlise dans ses propres tranchées. Encore une fois, cela vous fait un point commun. Puisant donc dans les confins de tes pensées, il va falloir désaltérer cette soif d’évidence. Certes, il voit et sait, mais il veut aussi entendre. Wyn Evjen serait-t-il de celleux qui trouvent satisfaction uniquement lorsqu’on leur confirme qu’iels ont raison ? « It’s interesting. I like that art. There are so much possibilities around it and I didn’t know it existed a few years ago. My sister has convinced me to settle here because she made it clear back then, I could learn how it works too. » Sincérité portée à la cime des arbres pour ne pas avoir à affronter le regard inquisiteur, il a compris. Seulement, comme pour n’importe quel compliment, le sien manque sa cible, oubliant rapidement le positif pour s’adonner seulement au négatif, little brat. « Thank you, I’m aware of that. » La défiance scintillante dans l’azur, il n’est pas encore arrivé au bout de ses peines. « There’s a tiny difference between you and I though: you are an old brat. » Tout ce que la fleur de l’âge redoute, entendre clairement que ses pétales se fanent un peu plus à mesure que les jours passent.

Le remarque fait tiquer, les prunelles le dévisagent jusqu’à ce qu’un air conspirateur ne se dessine. « See? » Demandes-tu sans attendre de réponse, descendant de ton perchoir comme un oiseau à l’aile démise et boitillant jusqu’au siège invité pour t’y laisser tomber de tout ton poids. « It wasn’t hard to ask! » Le camaïeu dispersé par les vitraux se glisse dans ses cheveux, possèdent les filets blancs, comme un ara jouant les pirates juché sur son fauteuil. La barrière qu’il glisse est légitime, peu enclin à t’immiscer dans ses affaires personnelles à partir du moment où le rituel final décide de la légitimité à participer entièrement à ses méfaits. « Okay, then. » Soupir en lui volant un stylo, jouant avec le corps de l’objet entre tes doigts, gamin habitué à occuper ses gestes comme pour y puiser une quelconque concentration ou inspiration. « Well, I’ve no idea how Beyla works and it’s none of my business but I used to… study other substances components. » L’azur se relève mais ne s’attarde pas sur son visage, profitant de l’occupation futile pour y consacrer toute ton attention. « How much do you pay? » L’humour dissimulé, mercenaire improvisé, le dealer resurgit pour négocier. « Well, I have got a dog to feed, dress and raise so… » Cynique est le voleur qui pense tout prendre et ne rien donner en échange.

Il a l’air épuisé et il faut l’observer un peu plus pour discerner sa douleur. Wyn Evjen revient d’un long périple, mais une petite voix te murmure qu’avec cet échange de bons procédés, il ne semble guère enclin à prendre sa retraite. De sa voix trainante et grave, il signe l’accord et glisse un nouveau sous-entendu, pince ce qui n’est ni une plaie, ni une cicatrice, juste un caprice qui pourtant te maintient éveillé la nuit. You’ sure you’re not Mimir’s? « I don’t know, the guy never told me. He never showed up. » Jalousie vainement couverte d’une couche d’indifférence, le crayon valse sur le bureau d’un coup sec, jouet qui a entièrement perdu de son utilité. Tu t’étires dans l’assise, allant dissimuler tes mains jusqu’à en distendre la poche ventrale de ton sweatshirt. « The new world is cool. I met just a few spirituals, they were chill. Too bad my sister didn’t grew up beside them. » La pauvre Maja doit avoir les oreilles qui sifflent, punching ball distant qui récolte la foudre en première, chaque fois que son pied ne dépasse le seuil de la pièce dans laquelle tu te trouves aussi. « The ancient world makes me shit my pants every time I encounter one of them. » Divin, tourmente, tourmente, divin ; si certain.e.s ont parfois croisé ta route pour un service dûment rendu, tu as aussi rapidement tourné les talons et disparu jusqu’à ce qu’iels ne souhaitent te revoir. Laissant un violent frisson te parcourir l’échine au point de l’exprimer à voix haute, c’est un silence qui mitraille l’atmosphère avant que tu ne te décides à reprendre la parole. « What’s that sublime thing? How does it work? » À toujours fixer les grandeurs, on en oublie les reliefs de la structure. Pour toi, ils ne sont encore qu’un mythe dont tu ne sais pas grand-chose. « I’ve heard of it, never met people who were actually linked to the gods’ henchmen. » L’aveu ressort comme une pensée fugace qui s’extirpe des limbes de l’esprit cherchant à dépeindre ce lien étrange, masochiste pour l’heure.
Wyn Evjen
Wyn Evjen
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Âge : 48
Occupation : Maître des runes, chercheur pour le centre de désintoxication, cours occasionnels et avancés à l'université, fouine professionnelle, fournit cercles de protection, divinations et talismans pour le Nouveau Monde et parfois ses services de façon illicte...
Statut : Célibataire | Divorcé d'un humain depuis février 2021
Famille : Connaissance | Mystère | Curiosité
Dons : Troisième oeil astral | Multiface | Ecureuil d'Albert
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Message Sam 30 Oct - 16:57


If only we could snort a line of (mental) health
@Marko Bzovsky fin janvier 2021

La poussière se débat, prise dans le rayon de soleil, balayée par les brises qui viennent aérer la pièce à l'allure d'ancien bûcher. Elle vient se nicher dans les recoins mal nettoyés de la bibliothèque, elle vient se nicher sur les épaules de Marko, Wyn a l'impression d'avoir fermé les yeux et d'observer les traces que les runes ont laissé sur la peau du gamin, comme d'infimes coups de soleil. Le fixer fait naître des étincelles à l'intérieur de sa rétine, des rémanences comme des éclats de cendre pris entre ses cils; il se refuse de le lâcher du regard, de peur qu'il ne finisse par  dégringoler de la fenêtre, Rapunzel en fugue.
Son sourire lui mange son visage, gamin qui a volé des bonbons et a du sucre pris dans les fossettes qui plissent ses joues. Morgue confondue avec la fierté, sa langue contre ses dents et le menton droit. «- You could learn how it works. You could use it. » Wyn confirme, pousse le bouchon comme un chat un capuchon de stylo sur le bord de la table. Sa main se rappatrie vers son genou, arrête de triturer un capuchon, les doigts tâchés d'encre. L'idée d'apprendre les runes à un humain lui cause toujours un vertige intrépide, une ivresse naïve, celle d'un gamin qui tend quelques pâquerettes (ou pacotille dérobée, dans son cas) à sa mère. Un bourdonnement dans ses os tandis qu'il se penche au-dessus de la table, racorni les feuilles coincées sous ses coudes.

«- Sounds like a threat. That was my highest compliment in store, but fine. » L'haussement d'épaules parcourt tout son corps, négligent. Quelle différence entre un young et old brat ? Il n'est pas sûre que ce soient des choses comme la douleur, le deuil. L'expérience : paraît que ça rend sage, mais il y a la bouille d’un gosse derrière le masque de cire que Mimir lui a offert pour s’attirer un brin de respectabilité (brûlé par les deux bouts). Une pile d'erreurs bien rangées dans un classeur. Pas les runes marquées sur sa chair. Pas qu’une question de classe, non plus. Est-ce que quelque chose les différencie ? Wyn sait bien qu’il n’a survécu qu’en partie grâce à sa chance. Et à ses sublimes, surtout, sa chance personnelle.   «- I am your future. »  Il lance une étincelle du bout de sa cigarette, la braise rougeoyante meurt à côté de la lampe, creuse une rigole dans le bois du bureau. Jeu de l'oie pour moutons de poussière. « - You need to survive to become an old brat. »
Les avant-bras posés sur le bureau, il y a conciliabule des intéressés. Le stylo lui échappe des mains et Wyn reste un instant la main ouverte entre eux. L'électricité statique grésille dans ses cheveux alors qu'il remet sa mèche en place. « - I'm learning Beyla work. For science.» Derrière les longs cils diaphane, son regard danse. Questions-réponses. De la même façon que Marko avait étudié d'autres substances illégales. A demi-mots, ils complotent leurs voix pas plus hautes que celles des livres qui les entourent. Quelque chose pulse dans sa gorge. « - Is there anything but money that motivates you ? » Mais il y a de l'amusement derrière la rebuffade. «- Depends what you give me. But I will pay.  » Une bonne chose que la maison soit achetée comptant, achetée au nom d'un autre, bonne chose qu'Henok n'ait pas arraché la moitié de ses biens avec le divorce, qu'il n'ait pas à eu racheter Solvi aux Carlsen, finalement. C'est intangible, alors cela n'existe pas.

L'impression d'être de retour. Le circuit de retour à la maison, mais à l'envers : enlever ses chassures, son manteau, déposer les clefs là où il faut, l'oublier instantanément, ouvrir la fenêtre, sentir la langueur du jour se lever des épaules. A rebours, Wyn retombe dans le bain, sent un frémissement irisdescent, la dopamine comme un bonbon acide sur sa langue. « You, never showed up. »  Il le désigne d'un bout de crayon. Sa main droite, sa mauvaise main, attaque le bois du bureau à coup de plomb, les traits mats dessinent des runes qui s’enchaînent jusqu’à ne former qu’un amas gris. Marko n'avait jamais déposé de demande pour passer le rite, après tout. Il ne s'était jamais pointé, la bouche en coeur, à l'une des réunion hebdomadaire. Sauf si ces cours comptent. Dans l'esprit de Wyn, ça compte. « Mimir do likes brats. » Vérité ineffable. Parce que sinon, il aurait été recalé, crevé à 27 ans, nom effacé des mémoires, sans entrefilets dans les journaux.
Maja évolue dans son esprit comme un fantôme fait de vents, tenus dans la paume de sa main sans plus de prise qu’une fumée. Il y avait de nombreuses zones d’ombre autour de la jeune femme et sa relation à sa famille l’une d’entre elles, un ours qu’il n’avait pas piqué encore. L’image ne concorde pas réellement avec ce qu’il sait d’elle – mais son point de vue est différent aussi. «- Speed ? » Il frotte son menton du bout du pouce, plongé dans ses pensées.   « - Good instinct. They are bad news for you. » Il y a du sérieux dans sa voix, un avertissement qui plane avec lourdeur dans le silence et il a un léger signe de tête. Le divin faisait craquer sa colonne, attirait des frissons sur sa peau, attirait l’envie de répliquer à toute autorité, à narguer les possesseurs d’une prétendue autorité mérite pour laquelle Wyn n’a jamais eu qu’irrévérence. Acreté rugueuse, insupportable sensation d’un vêtement trop ajusté, un son qui bourdonne en arrière-plan. Il fréquente parfois la Tourmente, joue avec le feu, mais chat échaudé craint l’eau froide. Dans ses cauchemars, il voyait encore l’image d’Yildun, encore un enfant presque, et la haine brûlante qu’ils lui avaient donné. Cette eau froide là brûle, elle a l’odeur de la bile, le goût du sang.

« - Well, you’ve met me. » D’un geste enlevé, il pivote légèrement sur sa chaise de bureau, les bras écartés. L’amusement est un chant tangible dans sa voix, tandis qu’il exhale un rayon de fumée entre ses lèvres pincées. Est-ce que les tatouages font autre chose que pâlir avec le temps ?  Quand arrête-t-on d’être sublime ? Lorsqu’on passe le rite, et qu’on survit à son sublimateur ? Est-ce que le creusement s’arrête ? Est-ce que le trou arrête de s’effondrer sur lui-même, quelque part dans sa poitrine ? Quand est-ce qu’on arrête de creuser ? « - You’ve also met Yildun Friđr, right ? He lives here. Used to be half of me. » La délicatesse désinvolte lui donne l’impression d’une craie sur tableau noir dans la bouche. Les mots cognent sur son cercueil. Combien de fois les a-t-il dit, répété, encore et encore ? Yildun sera toujours son sublime et les derniers ont ravivé une plaie à vif. Les mots n’ont jamais perdu leur importance.

Il compte sur ses doigts, la main levée devant lui, la cigarette en équilibre instable fichée entre un annulaire replié et un majeur dressé. « - Thurisaz, Nhaudiz, Hagalaz et le sang de deux individus. Les runes établissent un pont entre deux esprits. »  Il connaît le protocole sur le bout des doigts. Est-ce que cela que Marko lui demande ? La fiche méthodo pour la sublimation ? « - It’s the most amazing thing ever gifted to us. » Looking at the stars always makes me dream et ils sont des étoiles résiduelles lorsqu'il referme les paupières. « - Every bound is unique. I’m pretty sure that someone bound to one of Odin's would have a very different experience that mine, or with one of Freya's. Behind the castes’ values, each bound is unique. I had two in my own life and been one and each time, it was very different. In my case I see them as partner. Some lovers, some assistant… I was an assistant to my mentor, she was tutoring me. Our bound was utterly professional, but it helped me to… be sure of what I wanted, for me, for my life. Aslaug came to me after my family helped hers. » (Voix de présentateur de télévision : eeet on ne l'arrête plus). Son débit de parole s'est accéléré, les yeux brillants. Son corps s'est raidi, tendu, alors qu'il dégobille son âme sur le bureau. Wyn continue, essayant de restreindre la vitesse de ses mots, et surtout le noeud qui obstrue sa gorge. Ce n'était pas la question. Marko ne demandait pas s'il voyait encore le fantôme d'Aslaug, si la pièce portait encore son odeur et son crâne ses pensées. Sa mémoire seule épitaphe. Alors il s'efforce d'adopter un ton plus digne, plus factuel. « My sublime used to know everything. It’s a way to insure loyalty. Truth. From both side. Some spirituals keep boundaries between them and their sublime, even if most sublimes are privileged, they have access to their spiritual’ power and money, they are… protected.



Marko Bzovsky
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Message Dim 31 Oct - 21:18

When your dreams make their way into my head



I see things that are hard to explain. When your dreams make their way into my head, I see things that would make you afraid. What have I seen? Will the rest of the world know what I mean? I found comfort in dreams. I found comfort in all of your dreams. There are no days and there's no time. Life just goes on and on... ☽ Reveries


I’m your future « Wow! Is that so? » La surprise conquit les trais en une expression amusée. Est-ce une forme de confiance ou une trop grande assurance ? Il s’aventure sur un terrain miné, le surnaturel. À moins qu’il ne soit capable de lire l’avenir, l’esprit se contente de tourner en dérision son affirmation, considérant qu’il se donne soudainement beaucoup trop d’importance pour intégrer une existence dont il n’a connaissance que de détails vagues et superflus. Il revêt parfaitement le costume de l’ainé, donne une leçon de vie à celui qui est encore de loin son élève et à travers ses mots. Il t’observe du haut de sa pyramide, depuis la cime de son rang. Son jugement pèse dans les esgourdes et le ton s’alourdit à son tour. « Depends on your request. » Ayant compris que Wyn a besoin de quelque chose, le spécialiste regrettera probablement amèrement de vider son compte en banque dans le tien. Glissant doucement dans ton épaisse carapace, jouant du profit et d’habituels abus pour repousser le propriétaire au maximum, un jeu auquel tu t’adonnes inconsciemment désormais, refusant de lui offrir une place qu’il semble déjà s’être attribué. « The more difficult it is, the more expansive it will be. » Et les prunelles azur parcourent l’antre du sol au plafond, scrutent grossièrement la beauté des lieux qui, si tu ne fais pas fausse route et si ce détail ne t’a pas échappé, ne lui appartiennent pas entièrement. Toujours est-il que si les finances suivent, d’autres obstacles pourront bien prendre le relais. « I need a place to work. A place where no one will have access to. Except you, I suppose. » Insistance dans l’ouverture qui claque contre le palais, ce n’est pas un choix. C’est aussi pour cette raison que tu as appris à faire cavalier seul, refusant de sentir un regard par-dessus ton épaule ou d’avoir ne serait-ce qu’une autre présence dans les pattes.

Question et réflexions forcent les sourcils à se froncer. Où commence la moquerie et où s’arrête son sérieux ? Wyn Evjen est difficile à décrypter et au fond, c’est peut-être pour cette raison qu’il inspire la méfiance. Plus il s’égare, plus le fossé se creuse, mais ce n’est que lorsqu’il évoque des sujets qui paraissent chers à son existence, qu’une toute autre personne semble être assise dans le confortable fauteuil de l’autre côté du bureau. « Who? » Le nom n’est pas familier, mais le prénom Yildun t’es déjà parvenu. Impossible cependant de remettre un visage sur six lettres, son ancien sublime. « Never met him. ‘Might have seen him from a distance, I guess. » Placide, l’azur s’égard vers un rayon lumineux figé sur le plancher. Les volutes de sa cigarette se mêlent à la poussière, virevoltent en apesanteur et l’attention a l’air de s’être démise des paroles de l’interlocuteur, mais sa version est projetée dans l’esprit. Tentant tant bien que mal d’imaginer à quoi ressemble la sublimation, les incisives mordillent la lèvre gercée, comme un enfant en pleine réflexion devant une opération. « What happened to Aslaug? » Question formulée tout en étant absorbé par les particules agitées, les iris reviennent se figer sur le visage de la connaissance, n’hésitant pas une seconde à le couper dans son récit. « You said she used to, past tense. » Un silence. Tout humain comprendrait qu’une telle question ne se pose pas, mais fidèle à toi-même, tu t’engouffres là où il ne le faut pas. « Did she choose her independance in the end like Yildun? » Difficile de concevoir cette union entre un demi-dieu et une personne lambda. Ce qu’évoque Wyn glace plus le sang qu’il n’éveille une forme d’enthousiasme.

Seulement, son histoire attise la curiosité, comme si l’ainé pouvait projeter ce qu’il incarne autour de lui. Intéressant, peut-être ; effrayant serait plus raccord au sentiment que procure la schématisation de la sublimation selon un fin connaisseur. N’importe qui pourrait en avoir envie en buvant son histoire jusqu’à plus soif, mais d’instinct, c’est aux antipodes de ce scénario que tu souhaites te réfugier désormais. Tu es venu sur cette île pour devenir comme celui qu’il désigne sous le nom d’Yildun, pas pour devenir un pantin. Cela expliquerait pourquoi ce rang n’a jamais éveillé l’envie d’en être plus familier, ça ne ressemble pas à ton but ultime. « What is required to become a sublime? Is it as selective as becoming a spiritual? » Depuis le temps, Senja s’est montrée vache avec la majorité. Toute forme de banalité considérée comme invisible aux yeux de ces divinités dirigeantes, nul doute que faire le choix de se lier à un messager des Ases peut s’avérer fatal. Cependant, la crainte de lui envoyer de mauvais signaux t’oblige à recadrer la discussion sur tes désirs. Et dire qu’il y a une petite demi-heure, le surnaturel aurait pu se brosser pour avoir connaissance de tes vœux. « There’s something I want. That’s why I’m here. » L’hésitation fourmille dans les doigts qui tapotent l’accoudoir. « I want to become one. Spiritual, I mean. » Regrets instantanés. Sans doute que Wyn Evjen se fendra d’un grand rire lorsqu’il saisira que la petitesse souhaite s’élever à sa hauteur. Quel culot ! « I didn’t take the plunge yet. I would’ve done it a few months back but somehting tells me that I wouldn’t be sitting here today. » Un soupir, un peu plus enfoncé dans le fauteuil invité comme un ballon qui se dégonfle. C’est la première fois que tu formules tes pensées à une oreille attentive, mais ça ne fait pas du bien. Ça te laisse tout simplement de marbre.

Franc parlé, le climat qui s’installe est bizarre et il ne te plait pas. Ces confessions deviennent des armes entre les mains d’un inconnu et, aussi imprévisible qu’il semble l’être, Curiosité pourrait en faire ce qu’il veut. Ce que tu crains le plus, cependant, serait que tout te revienne en pleine figure. On dirait bien que Marko Bzovsky aime jouer avec le feu. « I never had faith. Simply because I couldn’t. I’ve always been on my own and no one helped me when I needed it the most. » Louveteau solitaire en apparence, celui qui n’aura jamais la carrure d’un loup. Pleutre ayant pour unique compétence la victoire aux championnats du monde de cache-cache, les songes butent sur une seule et même idée et font taire celles qui ricanent en sous-entendant que tu n’as pas l’étoffe des guerriers commandés par les Ases. « I believe in Them but I can’t hear them as if… I don’t belong here. » Buté comme jamais, même si Odin descendait de son trône pour t’annoncer qu’il est inutile de te présenter à son club privé, tu ne le croirais pas. « It says that they reveal themselves to those who believe and are settled here. Otherwise, Senja is an ordinary island. » Le besoin, l’envie ne faiblissent pas malgré le temps qui passe. Toutefois, devenir surnaturel, est-ce devenu un but à atteindre pour te prouver que tu en es capable ou comptes-tu seulement faire quelque chose après ? Plus sûr de rien, les doutes sous-jacents se glissent peu à peu par l’entrebâillure d’un esprit fêlé. Ce n’est pas assez. « Anyways, I’m fine with being a stranger my whole life. »

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Message Ven 3 Déc - 23:48


If only we could snort a line of (mental) health
@Marko Bzovsky fin janvier 2021

Le regard brumeux, il a l’esprit ailleurs depuis quelques minutes. Son pouce fait tourner une alliance absente autour de son doigt. Il observe l’ombre de Marko sur le sol, observe ses gestes étirés sur le parquet, la façon dont ses épaules viennent épouser les creux laissés sous le tapis par les cercles de rune, qui lui rappelle curieusement Peter Pan.   « - Except me, I suppose. » Il relève un regard pétillant sur lui. Il n’est pas connu pour sa discrétion, n’a jamais su résister à une porte close. Les yeux fermés. « - Give me a couple of days, weeks maybe. I will find you a place. In Laere or maybe… Treby. Less neighbors to complain about noises or smells. » L’endroit le plus tranquille pour leurs affaires serait Svart, oui. Mais il n’a pas envie de balancer à nouveau Marko par la fenêtre. Son regard est attiré par le vieux fauteuil de velours râpé du coin. Dans sa mémoire, Yildun est penché en avant comme pénombre, les pieds sur le fauteuil, comme s’il menaçait de s’écrouler comme une vague contre un phare, engloutir la pièce d’un tsunami, disparaître entre les lattes du plancher avant que les sanies de Svart ne viennent suppurer leur seuil. Il sait les ecchymoses indélébiles que laissent le quartier.

Yildun. Wyn cille et quitte des yeux la rémanence de sublimation qui semble coller à l’assise du fauteuil (ou bien est-ce juste les étincelles derrière ses paupières, sous la lumière ?) Marko semble avoir été détouré devant la fenêtre, canevas bleu après avoir fixé un fantôme dans le coin. « - He must be in the garden right now, if he’s not working at the White Cedars’. You are in his house. » Il y a cette étrange obsession à rappeler qu’il est là les mains dans les poches, seulement pourvu de son flegme et des babioles qui encombrent son bureau. Une étrange obsession à rappeler que Yildun est le seul propriétaire des liens, que Wyn a tout fait pour que Yildun puisse se débarrasser de lui d’un mouvement d’épaule, qu’il n’ait aucune emprise sur lui. Et que la maison possède son propre squelette brûlé de runes jusqu'à l'os, forteresse de cendres.

Dans la bouche de Marko il doit y avoir le même goût du sang que dans la sienne à force de mordre leurs lèvres.  What happened to Aslaug? La question lui coupe la chique et il y a un incompressible silence. Wyn reste un moment silencieux, la cigarette pendant entre ses lèvres. Uncharacteristically mute. La réponse réelle est qu’il ne sait pas. Il n’a aucune idée de ce qui était arrivé à Aslaug. Quelque part entre le seuil de leur porte, la sente bordée de congères, embourbée par les pas incessants des trois habitants du manoir de bois… Quelque part les runes gravées sous un cocoon de neige clôturaient le manoir et l’hôpital, quelque chose était arrivé. « - Guess I’ve killed her. »   La lumière s’est éteinte à tous les étages alors qu’il reprend la question de Marko. Si elle n’avait pas été sa sublime, si elle n’avait pas choisi de l’accompagner à la chasse aux chimères, elle serait en vie. Il est directement responsable de sa mort, il en est conscient – conscient que si lui-même ne s’en était pas tiré, il l’aurait condamné. Et il a l’impression d’être au sommet d’une immense cathédrale, une gargouille balayée par les vents, et le vertige dans son estomac, happé par le vide de son esprit.   « - But yeah, at some point she was supposed to move on, I was a bullet point on a very busy list. And she was the one to ask me, I have to say. »   Wyn écrase la cigarette à demi consumée avec trop de vigueur. Lorsqu’il les sort du cendrier de fortune, ses doigts sont couverts d’un voile de cendre, comme sa gorge, comme ses yeux, comme sa poitrine. Il fixe un instant le bâton de cigarette encore à mi bon, avant d’en récupérer mécaniquement un autre, changeant de conversation.   « - A spiritual willing to get stuck up with you. I’m not sure it’s more or less hard to do than the Rite. It’s private. Between two, or three people and nobody has any say to it. »  

Wyn s’enfonce à nouveau dans son fauteuil, observe le jeune homme avide de sainteté. Il lui apparaît les fesses sur le bout de son siège, sur la pointe des pieds, prêt à s’envoler ou prêt à se tirer. Marko semble soudain éclairé de l’intérieur, chandelle mal éteinte qui s’embrase, le visage sans ombre.  «- Okay. » Il murmure dans sa barbe, digère l’information pendant que Marko continue à parler. Il soupèse l'information.  Il tiraille sa barbe, la tire-bouchonne en pointe en le fixant. Il ne s’attentait pas à un tel aveu, pas avec cette intonation qui oscille entre désespoir et ardeur. Il ne s’attendait pas à voir Marko passer le Rite (incohérence avec tout le reste). Il ne juge pas, le sourcil à peine arqué au-dessus de sa cigarette. Il se mord la lèvre pour étouffer la question, pour écouter, même si les points d'interrogation font la queue. Le sol est glissant.

Solitude. Le mot sature l’air comme une mauvaise fréquence, comme un reste de rune mal éteinte. Wyn est familier avec la peur bonne à vider les entrailles et le sentiment d’impuissance au bord des yeux, mais il ne peut pas nier qu’il a otujours eu l’impression d’un dieu au-dessus de son épaule. Possiblement pour le juger et rouler des yeux, plus que lui sauver la mise, certes. Il a un rire bref et secoue la tête.   « - Well, that means the pyramid scheme is working. If you think that, us… » Il a un vague geste de la main qui pourrait être là pour dissiper la fumée de leurs cigarettes, protéger le soleil frisquet qui vient éclairer la scène ou se désigner d’un geste irrévérencieux. « - are hearing gods on the regular, you are hella wrong. We simply don’t. Not before, not after. Yes, I think that I am doing Mimir’s research, and that they sometimes pushes my luck when… my curiosity get the best of me. And by Mimir, their gifts are helpful, yes. » L’homme fixe la braise de sa cigarette, souffle délicateusement, précieusement, religieusement dessus. « - In my life I’ve heard more Freyr than Mimir. » Les bibliothèques sont toujours silencieuses comme des tombes et ils disent que Mimir s’y cache. Le bureau grouille du bruit du vent dans les arbres et du carillon qu’à suspendu Wyn à une poutre, il grouille des insectes qui mènent leur vie dans le bois, et du grésillement de leurs braises, dans la mousse qui gronde à l’embrasure de la fenêtre, la moisissure qui siffle au fond d’une tasse sur la dernière étagère de la bibliothèque. Mimir est là dans le sang qui bat à ses tempes à chaque risque inconsidéré, il est là lorsque sa curiosité l’emporte sur sa peur, il est là lorsque les runes entremêlent un piège sous ses doigts, lorsqu’un artefact est alourdi d’une puissance qui demeure plus longtemps que les hommes, il a la couleur blafarde des nuits blanches et de son reflet.

« - Yildun did felt them calling, when he was… » Sa voix se perd, son regard aussi, dans l’ombre toujours. Wyn ne sait jamais si le coma d’Yildun lui a laissé une impression de déjà-vu ou d’avoir été vécu en rêve. Ses lèvres sont scellées sur cet épisode qui ne lui appartient pas et il se tait. Se racle la gorge, plutôt.   «  I decipher signs. Through runes, mostly and divinations. But according the price that people pay me to it for them…. Nobody hears gods. » Un sourire tout plein d’alacrité. « - But Senja is no ordinary island. Do you think this conversation would happen anywhere else?  Do you think that anywhere else, there’s a dark wolf looming in the dark, and ghosts brought back to life? » Combien de fois avait-il essayé d’aller voir ailleurs, mais pourtant tous les chemins finissaient par y mener. Il avait parcouru le monde, en large et en travers, en fuite d’on ne sait trop quoi. Soulagé de partir, soulagé de revenir.  Anyways, I’m fine with being a stranger my whole life. Wyn le fixe avec une douceur voilée d’une tristesse profonde. Henok ressentait la même chose. Cela creuse au fer dans sa poitrine. Il ressent à nouveau l’irresistible, irresponsable mouvement qui le happe, le pousse hors de soi, une sensation de mains tendues, de poitrine ouverte, et l’étendue désolée de la nuit. Il aurait tout fait pour qu’Henok se sente chez lui. Il l’avait aimé comme ça, malgré sa propre terreur. Henok avait refusé la seule chose qui n’ait jamais marché chez lui. Il murmure, le visage barré de sa cigarette, envoie une pichenette de cendres rouler sur le bureau. « - That Rite does not cure that. » La seule chose qui ne lui avait jamais donné un sentiment d’appartenance, un sentiment de sécurité, physique et affective avait été la sublimation, un ancrage une sérénité ancrée dans sa chair. Mais il y a une réelle compassion qui le déchire quand il prend la mesure de Marko. Qu’est-ce qu’il y a dans les mots : je me sens un étranger qui le touche toujours ? Qui lui semble une demi-vie alors qu’il est si fier d’avoir singé l’incendie de ses propres ponts ? L'envie de faire quelque chose, sans savoir quoi. Et il n’a rien à offrir à l'exception de son attention, de sa curiosité, alors qu'il il tire sa cigarette. «- Why do it, if not for faith? Because it is nothing but a test of faith. Or rather: Why haven't you ? »


Marko Bzovsky
Marko Bzovsky
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Famille : Proche de la Caste de la Nature, envieux de ses membres, ambition de l'intégrer, d'avoir un semblant de valeur pour Freyr.
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Message Lun 6 Déc - 18:12

When your dreams make their way into my head



I see things that are hard to explain. When your dreams make their way into my head, I see things that would make you afraid. What have I seen? Will the rest of the world know what I mean? I found comfort in dreams. I found comfort in all of your dreams. There are no days and there's no time. Life just goes on and on... ☽ Reveries


Il est arrangeant, Wyn Evjen. Trop arrangeant. Le menton se relève et la tête s’incline, les yeux plissés. Une manière de toiser l’individu enfoncé dans son confortable fauteuil. Pourquoi est-il si arrangeant ? Pourquoi prendrait-il autant de risques pour un jeune adulte encore coincé dans l’adolescence ? Pourquoi prendrait-il autant de risques pour un gamin qui ne sait pas vraiment ce qu’il veut et qui ne réfléchit pas avant d’être dans la merde jusqu’aux racines ? Il ne te connait pas et il charge quand même un chimiste clandestin d’une confiance inconsciente. Tu pourrais tout faire foirer d’un battement de cils ? Un pas de travers et le château de cartes s’effondre. Il y a encore tant de chose qu’il ignore et il prend quand même tous ces risques. Il n’est pourtant pas omniscient bien qu’il joue de divination, les mains baladeuses sur son vieux futhark. Alors, qu’est-ce que Curiosité voit en toi que tu ne perçois même pas ? Il a eu beau te couvrir de compliments à la fois sucrés comme acides, il ne te connait pas.

L’attention, elle, se perd soudainement sur la structure de la pièce, analysant peut-être pour la première fois les lieux depuis que le derrière a épousé les creux de ses meubles. Cette nonchalance te perdra, insultant même l’hôte invisible. Jetant un œil par la fenêtre, sur un malentendu, tu constates que l’homme en question n’est même pas en train de fureter dans son propre jardin. Il ne doit pas être présent et quand bien même il l’était, tu ne l’aurais probablement pas vu parce que la peur de l’inconnu te pousse à commettre l’impensable, comme te faufiler par une fenêtre plutôt que de frapper à une porte. À l’extérieur, on dirait que l’histoire de l’aîné te glisse sur la pointe du nez et rebondit sur le bureau, comme si rien ne t’atteignait. Pourtant, il y a tant de questions qui surviennent au cours du récit, notamment : comment ces gens ont-ils pu se côtoyer entre eux et se vouer les uns aux autres par un pacte spirituel qui les a liés comme des adelphes siamois ? L’idée te fait frémir, pas encore en paix avec un passif qui porte le nom de génitrice. Celle qui s’est presque cousue à ta peau pour pouvoir vivre une jeunesse éternelle, profiter de cellules grises et de bras sains, elle qui a toujours été d’une mollesse incommensurable jusque dans son attitude. C’est effrayant le premier revers de sublimation, ce rapport d’intimité entre plusieurs personnes pouvant jouer des rôles fusionnels tant que la haine s’en tient à à distance. Silencieux dans les constats, le deuxième frisson parcourant l’échine, le sentiment d’entendre le scénario d’un parfait film d’horreur en huis-clos, joué dans une pièce au magnifique papier peint.

De tous les murmures qui ont dépeint la personnalité de Wyn Evjen, certains s’avèrent incontestables. Il est un très bon orateur doublé d’un excellent instructeur. Les images s’emboîtent comme des briques sur du mortier. Il défait les idées reçues, les retailles, casse la légende et apporte la vérité glissant entre ses lèvres très souvent scellées. Arrivé là, tu ne réalises pas avoir la tête de ce gamin qui boit les paroles de son grand-père lui contant une histoire à son chevet passé l’heure du coucher. Il s’avance avec toute sa prestance et son regard extérieur défait doucement les liens qui t’unissent à l’aboutissement des objectifs. La déception fait crisser les mots entre les mâchoires « No, but- » Prononces-tu du fond de la gorge, le regard fuyant comme un enfant pris sur le fait, espoirs anéantis ou déception lancinante ? « I mean, it’s an ordinary island for those who don’t belong here. » Une épaule se hausse, tentant de rétablir un semblant de vérité. Encore aujourd’hui, c’est difficile de s’imaginer comme un habitant à part entière sur cette île. Une personne donnant de son temps, offrant ses services aux amis les plus chers de Freyr. Seulement, lorsqu’il chasse d’un simple geste des années de fantasme, l’azur devient perçant, une flamme brûlant au cœur des iris. » It does, for me. It gives me a purpose. » On pourrait croire qu’il a insulté toute ta descendance, gamin perdu dans un rêve qui ne tenait pas debout, fondé sur des aprioris, mais qui se voulait être le premier d’entre tous. Le premier rêve, le premier espoir en une vingtaine d’années. Why haven’t you? Les nerfs à vif, la colère grandissante, comme un roquet enfoncé dans sa niche, privé de dessert, tu réponds d’une voix absente. « I won’t answer that. » S’il savait que lire la vérité sur ses lèvres la rend encore plus pénible que de l’entendre... « I said that’s something I want, but I know that I’m not ready for the rite yet. » Renfrogné, les mains glissent dans les poches du vêtement, Wyn t’a agacé, il t’a même vexé. « It took me some time to get that. I’ve human things to do first. » Et parce qu’il t’a vexé, il a aussi perdu ta sincérité, te voilant la face plutôt que d’admettre que tu as eu tort sur toute la ligne, que ton mérite s’arrête seulement là où les humains le décident. Uniquement les humains, les envoyés de Freyr ne te voient pas. « Graduation and other stuff, for example. » Lèvres pincées et faux sourire, une grimace d’hypocrite, ne te cachant plus d’en être un sous les yeux de Curiosité. Alors, tu l’observes un instant, puis te penche en avant, au maximum pour lui murmurer « And I won’t graduate if I laze around here any longer. » Rictus fourbe, les mains se reposent d’un coup sec sur les ouvrages, les referment et tu te relèves, à moitié chancelant, l’équilibre compromis par les vestiges de tes nombreuses bêtises. La langue claque contre le palais, Polkan se relève d’un coup sur ses hautes pattes, aux aguets. « Thank you for your time, sir Evjen. » Terrible, ce dernier regard. Alliage de déception et de rancune.

Wyn Evjen
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Message Dim 9 Jan - 23:52


If only we could snort a line of (mental) health
@Marko Bzovsky fin janvier 2021

A contre-jour, le garçon faisait une tâche bien sombre dans le bureau, tâche qui grandissait à mesure qu’elle imprégnait la pièce. Il l’a vexé. Rancune et amertume s’étendent dans l’air comme autant d’ondulations dans l’atmosphère. Wyn s’est laissé envoûté par les émotions qui vibrent à la surface du jeune homme. Il y a une sorte de crescendo, comme un nœud dans la gorge, qui sature l’air. Ses lèvres meuvent, refusent de se clore et ses paupières refusent de ciller, de lâcher Marko du regard. Il ne le comprend pas. C’est peut-être la première vraie différence entre eux : Wyn est impossible à offenser, tandis que Marko semble tout raide d’outrage mal contenu. Vexation dont Wyn est bien incapable de comprendre la cause. Il n’est pas dans sa tête – ce qui crée des frissons d’anticipation chez l’un crée des frissons d’horreur chez l’autre. La canaille s’est voilée d’ombres, se refuse à son regard, à sa curiosité, évite son regard.

En silence, ses lèvres gercées, percées ont articulé : what ? ahuri et atone. Abasourdi et le visage plissé. Il est difficile d’être sérieux avec le soleil en plein yeux. An ordinary island for those who don’t belong here. Wyn a le sentiment de ne pas être à sa place à Senja, nulle part, fuite perpétuelle, mais il appartient à Senja : peut-être delà vient l’impossibilité de voir Senja comme ordinaire. Peut-être que Marko est bien plus blasé du monde que lui. Peut-être que le garçon voit mieux avec ses deux yeux.  
« - I does give purpose, never said the contrary. » Sa voix est pensive, et il y a un temps de battement, de décalage. Purpose. Le mot brille comme un tesson oublié sur un coin de la table et qui refuse de prendre la poussière et le marasme. Il avait presque oublié. Il avait oublié. La hargne qui déborde dans la voix noue un fil entre les deux hommes. A force de vouloir avoir le dernier mot, la conversation fonctionne par ricochets et Wyn le contemple avec un mélange de confusion et d’émerveillement. Il a vexé le jeune homme, il voit ça, quand même. Mais impossible pour lui de comprendre ce qui s’est passé. Il manque trop de chaînons dans leurs échanges. Il aurait adoré guider Marko vers le Rite, l’accueillir parmi les surnaturels – pour Wyn, un surnaturel comme Marko valait mieux que la moitié de ceux qu’il coltinait au jour le jour. Après avoir fini ses études.  «  As you should, yes. » Il acquiesce, lentement. As he did himself.

Wyn se laisse toiser par Marko qui s’avance au-dessus de la table, mais relève le menton lui-même. Sa provocation roule sur sa langue dans un demi-sourire. Il garde un vague espoir de se conduire en énergumène alors que l’ombre de Marko avale les titres de livres, gomme les aspérités de la table, avale la lumière de la journée. « - Thank you for yours.  I will send you the address, sir Bzovsky » Son sourire ne trahit aucune hypocrisie. Son sourire en coin est insupportable, tandis qu’il le suit des yeux avec une certaine arrogance : certes. Mais il est sincère, formel presque.

Le dernier regard est terrible. L’absence dans la voix de Marko est terrible. Ce qui est terrible c’est qu’il ne l’a pas repoussé, c’est que Marko s’éloigne avant que Wyn ait le temps de saboter quoi que ce soit. Avant qu’il ne comprenne ce qui se passe. Il y a un tic dans sa mâchoire, l’envie d’hurler, la même déception, brutale. Quitte à se prendre ce regard, il aurait aimé comprendre pourquoi. La distance raidit sa mâchoire, les doigts brutalement gourds. La curiosité accrochée comme une sangsue.  « - Usually they wait until I am theirs to give me that look. And it’s professor Evjen. » Le murmure sec disparaît dans un claquement de briquet qu’il envoie valser sur la table. Ordinairement, il manie assez bien le bluff et la morgue pour faire illusion jusqu’à ce que leurs esprits fusionnent. C’est toujours le premier regard de ses sublimes, lorsqu’ils rouvrent les yeux, ses mains posées en coupe autour de leur visage. Un alliage de déception et de rancune d’être couplés à un lâche auto-destructeur, qui va toujours trop loin, pose toujours la question qu’il ne faut pas au lieu d’être l’individu respectable et digne pour lequel ils ont signé.
Il ne se lève pas pour le raccompagner.
Lorsqu’il est sur le seuil seulement Wyn reprend et un vieux relent de peur parfaitement audible et mis à nu; « - If you goes through the Rite, without absolute faith, you will die Marko. »

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