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 Found family trope
 Found family trope
Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
Points : 4139
Found family trope 11020804d8381a9d9391f8e5d117ef3ba3998719
Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
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Message Ven 14 Fév - 23:45



Welcome in the family, we're weird and broken but we love each other very much.

@Ingvar Lund @Mahaut Delaunay @Isolde Vik | 2016

◊ ◊ ◊


L’odeur du café frais embaume l’appartement immaculé, ainsi qu’une nourriture d’un petit déjeuner trop tardif. Cela sent délicieux, ton estomac se tord d’envie et la faim disperse pendant quelques minutes l’anxiété qui t’a envahit petit à petit. Rampante et insidieuse.
Tu as l’impression d’être levé depuis trois jours auparavant, peut-être parce que vous n’aviez pas  beaucoup dormi la nuit précédents, et qu’il a fallu ranger l’appartement de fond en comble. Front contre front, à échanger à mi-voix vos inquiétudes dans l’obscurité d’une chambre conjugale, parentale. Ils grandissent si vite. Que Mahaut ait eu 19 ans lorsque Ingvar l’avait récupéré sous son aile, introduit dans l’univers glamour et paillette de votre caste ne change rien à l’impression du temps qui file.  Tu te souviens de la première fois qu’elle a passé la porte. Le confort du lieu, le vaste plateau, les lumières étudiées du photographe, l’allure de magazine à l’exception des jouets pour chien. Mahaut était transfigurée, à des lieux de la gamine paumée que tu emmenais filer un burger dans ta voiture avant de la rendre à ses tortionnaires. Dans ta voiture de flic, malgré les sévices, elle ne faisait pas si petite, si fragile. Décalquée dans la normalité de la Beauté, c’était une vision insupportable.

Et maintenant, elle veut vous présenter quelqu’un.

Tu énonces d’une voix tranquille en faisant le tour du comptoir, ta main glissant contre le marbre du bar : “ - Je suis décent, l’appartement est propre, et les mimosas sont prêts.” Un accomplissement et tu écartes largement les bras, t'inclines un peu.  T’as un sourire en coin, un peu flegmatique, un peu fier et tes yeux descendent sur la silhouette de ton petit ami en même temps que se réveille un autre type d’appétit, malgré toi. Tu blâmes Freyja, encore une fois, de l’attrait inévitable, condamnable, qui te tire toujours un peu plus près de son élu, quelques soient tes convictions.

Décent : c’est à dire que tu es habillé, conformément aux voeux de Mahaut, pas que tu portes un pantalon. En robe de chambre de soie noire à motifs de dragons, tu viens tirer Ingvar de sa cuisine, le prenant doucement par les épaules. “- Hey, hey. Pay attention to me before the princess comes.” De ses épaules, à son dos, tes mains glissent en bas de son dos, venant se joindre en haut de ses fesses, comme à leur habitude, l’extrayant de sa nervosité pour qu’il te regarde. Tu joins vos regard en douceur, les sourcils plissés, soucieux.   “- Tu sais qu’il y a plus de chances que Mahaut se brouille comme une grande avec Isolde, plutôt que ce soient tes oeufs.” Malgré ton amusement en coin, il y a une incertitude brûlante dans ton regard, le besoin d’être rassuré. Tu as beau afficher tes mollets poilus et une assurance gaillarde, tu n’en mènes pas large, toujours tiraillé du besoin de t’affirmer en grande pompe et la terreur de ne pas être aimé. Tu as vu comment Mahaut parle d’Isolde, qu’elle en parle même. La jeune femme est importante pour votre petite déesse, et tu resserres ton étreinte autour des hanches d’Ingvar imperceptiblement. La peur d’être de trop, d’être trop, que Mahaut ait raison : pas de blagues de cul, s’habiller dignement, se conduire normalement. Cela te terrifies, le pas de travers qui ruinerait tout. Et dans le même temps,  tu ne supportes pas l’idée de mentir, de changer. De devoir t’excuser pour la vie que vous vous êtes bâtis tous les deux. Tu t'humectes la lèvre inférieure, avales ta salive et tasse un peu plus ton insécurité au fond de ton estomac. On ne demande pas à son amant si vous faisiez tout votre bonheur de travers, si votre fille vous aimera encore, au naturel, si elle vous pardonnera si la bonne vous déteste. A la place, tu le dévores des yeux, un sifflement au bord des lèvres, comme au bar si on vient souvent par-ici ” - I can’t entertain you for a sausage before they come, can’t I ? ”

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Message Sam 15 Fév - 11:14



Welcome in the family, we're weird and broken but we love each other very much.

@Wighard Wolden @Mahaut Delaunay @Isolde Vik | 2016

◊ ◊ ◊


Il a eu un moment de panique, à se demander ce que ses proches pouvaient bien aimer manger, en oubliant même jusqu’à ses propres préférences. Il observe les plats de fruits, le pain, les plateaux de fromage et de charcuterie, le poisson fumé, pointe chaque élément du doigt en tenant de se rappeler ce qu’il aurait pu oublier. Même pas un coup d’œil pour l’amant et sa tenue excentrique – presque banale, au final, pour lui. Ingvar ne se donne même pas la peine de lui suggérer d’écouter Mahaut, au moins pour la première fois qu’elle leur présente sa dulcinée, histoire de ne pas l’effrayer. Les apparences sont importantes au sein de la caste de la Beauté. Mais pour l’heure, il vaut mieux que la jeune femme se fasse directement une idée de l’étrangeté du cocon familial s’étant tissé autour de l’être aimé.

Il accorde enfin un peu d’attention à l’Irlandais, est bien obligé de plonger son regard dans le sien. Il s’y attarde, perçoit le doute creusé au fond des pupilles. Wighard a raison pourtant. S’il y a bien une personne qui est un réel danger pour cette relation, c’est Mahaut elle-même. Pourtant il les comprend ses doutes, partage les mêmes. Est-ce qu’ils font bien les choses ? Comment savoir, sans modèle, sans référence autre que l’abandon et la souffrance. Les épaules se détendent, au contact de sa peau, l’angoisse se tasse dans ses bras. Il l’enlace à son tour, pose la tête au creux de son cou. Un rire bref s’échappe de sa gorge, ronronnant doucement. C’est l’arme la plus fatale du gardien, sa défense blindée contre toute épreuve. L’humour grivois, parfois maladroit, jamais raffiné.

« L’invitation est alléchante mais tu sais que je ne suis pas adepte de fast food. » Rétorque-t-il, la main passant contre son dos jusqu’à sa nuque, l’amenant à ses lèvres pour l’embrasser. L’autre passe pourtant sous la soie, les doigts s’attardent sur la peau jusqu’au tissu qu’il découvre dans un curieux mélange d’étonnement et de soulagement. « Décent, en effet. » Déclare-t-il, une petite moue ironiquement impressionnée peinte sur la face. L’air redevient un peu plus sérieux, les traits sont à nouveau tracassés. S’adoucissent quand le dos de sa main effleure la joue du compagnon. « Ca va bien se passer, tu sais. Je ne connais personne qui puisse te résister. » Il n’est pas très objectif, il est vrai. C’est que l’ancien policier ose tout – même tenter de (et réussir à) charmer un ami d’enfance en deuil de son amante assassinée.  Il s’attire la sympathie du monde à la force d’une joie impertinente et d’un majeur levé envoyant balader tout ce que la vie peut aimer vous faire endurer. Il est explosif. Attire les regards, marque les esprits en se livrant à cœur perdu dans une performance pour laquelle il n’est jamais désolé. Ingvar connaît lui, ce qui se cache en coulisse. Quelles sont les faiblesses sous l’armure de la confidence. Sait comment les apaiser.

Il se dégage doucement après un dernier baiser, refuse de laisser ses œufs brûler pour les beaux yeux de son amant. Ajoute rapidement le nouveau plat à la table qu’il admire d’un œil satisfait. Se convint que la demoiselle devrait pouvoir trouver son bonheur. Si elle n’apprécie par leur compagnie, au moins devrait-elle se régaler. « Elles ne devraient pas tarder. » Lâche-t-il, comme pour se rassurer lui-même que Mahaut n’a pas soudainement préféré annuler que de devoir confronter sa compagne aux deux figures paternelles bancales peuplant son existence. Sur ses mots, il se défait de son tablier, enfile sa chemise violette parfaitement repassée, attendant sagement qu’il finisse de cuisiner pour ne pas être tachée.

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Message Dim 16 Fév - 17:31



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@Wighard Wolden @Ingvar Lund @Isolde Vik | 2016

◊ ◊ ◊


Ses doigts enlacent fermement ceux de la belle, pour lui donner du courage mais pour se donner du courage à elle surtout. Il y a des centaines de scénarios catastrophiques qui jouent dans son esprit alors qu'il ne s'agit que de quelques heures autour d'une table à passer. D'autant plus que, connaissant Ingvar, il y aurait une tonne de nourriture pour faire tampon. Et connaissant Wighard, il y aurait de l'alcool pour calmer les nerfs.
À bien y réfléchir, les enjeux ne sont pas si énormes. Les humains font ça tous les jours,  présenter quelqu'un à leur parent, faire cohabiter leur petit monde, se marier et vivre "heureux". C'est un processus vieux et codifié qui ne devrait pas être si difficile à entreprendre. Mais leur situation est forcément différente. Déjà par le fait que leur famille n'avait absolument rien de conventionnelle, il s'agissait plutôt de trois âmes un peu perdues entassées dans un trench coat. Et quelles âmes ! Deux drogués de la vie et un alcoolique, tous les trois dans une dynamique de vie bancale depuis des années. Mais leur relation était peut-être fabriquée, elle n'en était pas moins réelle que les autres, pleines de rires et de moments de grâce. Et Mahaut voulait partager ces moments de grâce avec Isolde, avec l'amour de sa vie qu'elle se sentait enfin prête à présenter à ses pères de substitution.  

La robe printanière vole dans les escaliers, les motifs fleuris et légers accompagnent à merveille ceux de la robe d'Isolde et Mahaut ne cesse de la dévorer des yeux, affamée d'elle plus qu'elle ne l'est du repas qui l'attend. "Tu vas voir, ils vont t'adorer !" Mais qui d'Isolde ou d'elle-même voulait-elle convaincre ? Quelque part, elle n'avait aucun doute que son amour d'enfance trouverait parfaitement sa place auprès d'Ingvar et de Wighard. Sa simplicité, sa douceur et ses mimiques, ses grimaces et son rire franc, il y avait de quoi faire chavirer toute une armée. Ce qui inquiétait vraiment la surnaturelle, c'était d'être celle qui détonnerait au milieu du groupe. Il y avait l'angoisse indicible d'être démasquée, comme si tout ce temps elle n'avait été qu'une imposteure, déguisée sous des traits de princesse qui pensait mériter cette vie mais qui n'avait fait que blesser et mentir pour y arriver. Et si collectivement, ils se rendaient compte qu'elle était mauvaise ? Et si à force de fouiller dans les anecdotes passées, ils finissent par coller toutes les pièces du puzzle ? Ils comprendraient alors qu'elle était montée à l'envers, qu'il n'y avait rien à récupérer et qu'ils avaient beau l'arroser de toute la bonté qui existe, cette plante-là ne donnerait jamais de fleur.

Le stress gagne sa poitrine quand elle atteint la porte d'entrée. Un dernier regard dans le bleu d'Isolde, le bleu caractéristique de ses yeux, et elle sonne. Sa main se serre et son sourire s'élargit quand Ingvar ouvre la porte, absolument resplendissant dans sa chemise violette. "Sukka !" Sans jamais lâcher la main de la patineuse, elle l'étreint doucement. "Comme tu es beau, cette couleur te va si bien." Puis elle s'écarte légèrement pour laisser Isolde apparaître entièrement. "Ingvar, je te présente ma copine, Isolde." Elle est gonflée de fierté de prononcer ces maux : ma copine. Mais elle est bien plus que ça, et ça lui coupe parfois le souffle d'envisager tout ce que la jeune femme signifie pour elle.
La brune passe une tête curieuse par-dessus l'épaule d'Ingvar qui les conduit dans l'entrée mais pas de signe de Wighard encore. Elle se propose de prendre les affaires de sa compagne pour les ranger et c'est en chemin vers le cuisine qu'elle tombe sur le gardien, flânant nonchalamment dans sa robe de chambre. Elle marque un temps d'arrêt pour observer la tenue, mais elle s'avoue ne pas être surprise. Finalement elle se fend d'un soupir, secoue la tête avec un air faussement réprobateur mais elle a un début de rire dans la gorge qui finit par se répandre dans tout son corps alors qu'elle ajoute : "Il y a intérêt à y avoir quelque chose en-dessous."  

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Eira Fan
Eira Fan
tourmente de l'âme
Personnage
Arrivée : 12/02/2020
Missives : 1461
Pseudo : awona (peluche)
Avatar : gemma chan.
Crédits : andthesunrisesagain (av), bo (gifs aes), clyde (cs 1)
Thèmes abordés : meurtres, deuil, trafic d'organes, sang
Infos RP : une à deux semaines de délai ; longueur variable selon les rp, chill, on s'adapte ; <is></is>
Comptes : badia & maja.
Points : 5040
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Pronoms rp : elle/she/her
Âge : 43 ans.
Occupation : Les mains teintées de sang, pseudo chirurgienne vendue aux vices d'un trafic d'organes qu'elle dirige.
Statut : Hantée par un homme qu'elle a répudié, déchirée par un divorce qui aurait dû lui faire oublier la douleur de sa perte.
Famille : Hel lui a montré la voie, donné pour nom Obsession et lui a confié la Branche de la Folie, Maitresse de ses disciples.
Dons : Maitresse des illusions ; intrusion mentale ; transformation en chat noir
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Message Lun 17 Fév - 15:44




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@Wighard Wolden @Ingvar Lund @Mahaut Delaunay | 2016


◊ ◊ ◊

Sur le pas de la porte, des centaines de scénarios catastrophiques grippent son esprit, la paralysent sur place. Parce que quand Mahaut évoque ses parents, ce n’est pas deux hommes auquel elle pense, ce n’est pas un gardien et son protégé, ce n’est pas deux âmes affiliées à la beauté. A chaque fois qu’elle les évoque, elle surprend son sourire, se rassure, ou du moins, tente de se rassurer. Pourquoi placerait-elle ainsi son affection en deux pères qui ne le mériteraient pas ? Mais Mahaut a aussi ce don pour s’entourer des mauvaises personnes, consciemment ou non. Elle navigue dans un monde qui ne devrait pas être le sien, dans lequel elle n’aurait jamais dû tomber, se compose un visage, une famille, une maison ; une image, comme elle sait si bien le faire. Il reste toujours cette peur au coin du cœur d’Isolde, que si jamais elle venait à appuyer trop fort sur un élément du décor, tout s’effriterait, tomberait en miette, pour ne laisser poindre que le gouffre abyssal de l’enfance de Mahaut. Et ses parents. Ils se dessinent en filigrane au-dessus d’elles, les surplombent, malgré leur absence, se font fantômes pesants dans ses souvenirs. C’est bien la seule image qui lui vient à l’esprit, lorsqu’on parle des parents de sa belle. Ses tortionnaires. Elle a encore du mal à affilier ce mot à d’autres personnes que ses géniteurs aux serres menaçantes. Ils restent des ombres menaçantes dans le paysage de Mahaut, qu’Isolde ne pourrait oublier, pas après toutes ces années à serrer contre elle une enfant terrorisée.

Mais elle se raccroche à la main qui enserre la sienne, inspire, expire, se force à se calmer. Elle ne pourrait trouver pire que ses géniteurs. Et jamais elle ne rendrait visite à des gens avec ce sourire lumineux, si francs, s’il y avait matière à s’inquiéter. Et jamais elle ne présenterait Isolde à une potentielle source de danger. C’est forte de cette confiance en Mahaut qu’elle reste droite, le menton haut, comme on le lui a toujours répété. Rends-moi fière, fais-moi honneur, insiste toujours sa grand-mère. Et c’est ce qu’elle fait, dans sa robe printanière, tendue comme un arc, prête à démarrer au quart de tour, à s’élancer d’un bond pour virevolter. Il suffit de se persuader que ce ne sont pas des sandales à ses pieds, mais des patins, et de surtout bien s’accrocher à la main de Mahaut, ne pas perdre son regard, son dernier rempart devant la porte qui s’ouvre enfin.

Elle ne peut empêcher un soupir de soulagement de glisser entre ses lèvres lorsqu’un visage parait, un visage avenant. Aucune barbe épaisse ne mange son visage ; Ingvar. Ingvar que Mahaut étreint sans pour autant la lâcher. Et à les voir, elle comprend qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Parce que leurs sourires sont sincères et chaleureux, que la force de l’affection qu’ils se portent la frappe de plein fouet. C’est terriblement juste, vrai. Et la banalité de la remarque de la jeune femme, sur la simple couleur de la chemise de son père, n’en est que plus touchante. Ce genre de compliments pourraient sortir de sa bouche à l’encontre de n’importe qui, sans pour autant qu’il ne soit forcément vrai, parce qu’elle a l’art d’embellir les mensonges pour les rendre de miel. Mais c’est un diamant brut qu’elle offre à ses pères, sans aucun artifice. Seulement elle.

Et elle se sent comme un oisillon oublié sur une branche, terriblement seul et désœuvrée, lorsque Mahaut se charge de ranger leurs affaires, l’abandonne ne serait-ce qu’un instant. Comme prise en tenaille, comme lorsque les journalistes internationaux l’assaillent de questions en anglais, et qu’elle se retrouve à balbutier des mots sans queue ni tête, en panique, clairement pas dans son élément, elle se retrouve là, figée devant Ingvar, sans savoir que faire de ses mains, de son corps, de sa personne entière. Elle n’aurait pas dû préférer des lentilles à ses lunettes, elles au moins lui aurait donné une excuse pour les remonter sur le bout de son nez, pour agir et ne pas avoir l’air aussi inutile, plantée-là. Toute la difficulté des relations humaines la rattrape au grand galop, elle qui a toujours tout fait pour les éviter, pour seulement se retrouver seule sur la glace. Mais on ne reste pas éternellement un loup solitaire, il faut savoir s’ouvrir et s’émanciper de sa zone de confort. « Bonjour… » Et c’est le blanc. Le terrible néant qui englouti sa conscience alors qu’elle reste figée à observer Ingvar dans le blanc de ses yeux. Elle n’a aucune idée de ce qu’il convient de dire, de faire. Il y a un soubresaut dans son bras, comme une esquisse de gestes pour tendre la main, mais cela lui semble soudain bien trop conventionnel de serrer la main de son beau-père, pas lorsqu’ils sourient tous autant. Alors elle reste-là, ramène sa main à son visage, chasse une mèche sauvage derrière son oreille. Elle rêverait d’un siège sur lequel s’asseoir, d’un mur ou d’un meuble sur lequel s’adosser, pour se donner une contenance, plutôt que de demeurer gauche et maladroite dans l’entrée de ce loft. Paralysée par la crainte de ne pas être sur place, incapable de s’avancer, de trouver le ton sur lequel s’exprimer, sans même parler de savoir quoi dire.

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Message Lun 30 Mar - 21:29



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@Ingvar Lund @Mahaut Delaunay @Isolde Vik | 2016

◊ ◊ ◊


Tes mains glissent sur les épaules de ton compagnon qui esquive tes avances. Tes avant-bras pèsent contre lui, t’ancre dans la réalité saugrenue de votre quotidien. Ton petit-ami cuisine un brunch. Ta fille va vous présenter sa petite-amie. Les chiens dansent dans vos pieds pour capturer les restes tandis que Tequila profite de la distraction que vos baisers représentent pour faire son avancée sur la table. C’est plus que tu aurais jamais cru avoir. Tu as toujours du mal à t’habituer à cette existence dorée, aimée, aimante. Stable. Et pourtant déjà sur le bord du précipice, effrayé de tout perdre. Vous n’avez aucun des codes, aucun de vous trois. Le pire serait qu’Isolde soit trop normale, trop intégrée, que cela se voit comme au milieu de la figure que vous singez d’être fonctionnels et normaux. Vous ne pouvez pas être pire que les parents naturels de Mahaut, ceux oubliés, ceux devant qui tu devais baisser les yeux quand tu étais flic. Vous l’aimez. C’est déjà ça. Pourquoi ce ne serait pas suffisant ?   “- Ce n’est pas ce que tu dis d’habitude.” L’idée d’être surpris en plein acte dans la cuisine te semble moins terrifiant. Il n’y aurait pas de présentations. Pas de malaise. Pas de conversations sur le temps. Pas d’attente. L’attente est insupportable.

“- Peut-être que je devrais…” Me changer. Enfiler quelque chose de présentable. Ingvar dépose le dernier plat de sa pièce montée en forme de table croûlant sous les victuailles, tu joues avec la ceinture de ta robe de chambre, à deux doigts de battre en retraite dans la chambre. Un pantalon. Une chemise. La sonnerie de la porte d’entrée.  Tu restes immobiles, la nausée au bord des lèvres. Tu les entends entrer, communiquer et tu restes derrière le comptoir de la cuisine, à regarder tes inquiétudes défiler. Et si tu perdais Mahaut ? Tu ne saurais jamais si tes parents auraient tolérés ingvar, un homme et d’une autre religion que la vôtre. Et tu es persuadé en ton for intérieur, que malgré tout ce que tu leur dois, les Wolden ne remplaçeront jamais tes vrais parents.

Malgré tes manières un peu frustres, qui refusent de céder aux minauderies de Mahaut, tu es enroulé autour de son petit doigt. Tu es terrifié à l’idée de la perde et ce n’est qu’en la voyant devant toi que ta poitrine se souvient de se soulever, lourdement. Les réflexes ont la vie dure, les réflexes te sauvent la vie, instinct grivois plutôt que risquer qu’elle ne voit ta propre anxiété. Tu croises légèrement les jambes, l’un de tes genoux devant l’autre, et soulève, un pan de peignoir avec une silhouette de pin-up poilue. Un boxer, noir. L’autre instinct, protecteur, se met en branle, cette fois. Tu arques un sourcil, en t’emparant des mimosas préparés pendant qu’Ingvar étaient aux fourneaux. “- Tu as vraiment laissé ta copine toute seule avec un beau-père qu’elle ne connait pas ?” Il aurait eu le temps de dire sodomie quatre fois à ses beaux-parents, si ça avait été lui.

Isolde est jolie, blonde, avec sa robe à fleurs et l’innocence que Mahaut n’a jamais eu. Que vous n’avez jamais eu. Tu envies sa maladresse et sa lumière. Tu voudrais la mettre devant le soleil qui joue dans votre baie vitée, lui mettre un chat sur les genoux et fermer la porte. Que le monde comme toi tu le connais ne lui tombe pas dessus à bras raccourcis. Comme la première fois que tu as vu Mahaut dans ce salon (avec la gueule d’un chat mouillé qui feule de peur), cela réveille quelque chose dans ta poitrine. Tu ne sais pas encore mettre le mot dessus. Ton sourire doit ressembler plutôt à celui d’un pirate goguenard, avec ta fossette qui tire la barbe, mais tant pis : tu lui fourres un mimosa dans son verre à pieds dans la main. Que cela lui donne un peu de contenance, avant que tu ruines toute la politesse et l’hospitalité d’Ingvar en quelques mots, histoire d’équilibrer : “- Est-ce que tu veux aussi vérifier si je porte quelque chose en-dessous, ou est-ce que ça ira ? Parce que je ne pensais pas que c’était le thème orgie ce midi, tu as aussi loupé le memo de Freyja ?  ”

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Message Dim 11 Oct - 20:54



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@Wighard Wolden @Mahaut Delaunay @Isolde Vik | 2016

◊ ◊ ◊


Il y a dans l’instant quelque chose de purement fantastique, voir irréel. Comme un fruit défendu auquel il ne se serait jamais imaginé pouvoir goûter, ne fusse que du bout des lèvres. C’est absurde. Parce que la scène est une d’une banalité affligeante, un évènement ordinaire dans l’existence d’un être, celui de rencontrer une nouvelle âme entrant dans le cercle familial. Cercle familial. Dans le fond de son crâne, une petite bête, vicieuse et acharnée gratte la paroi de sa confiance : tu n’es pas à ta place, ici. Vous n’êtes que des clowns singeant une normalité que vous ne méritez pas. Comment accueille-t-on sa belle-fille ? Il se rend compte qu’il a oublié de demander si la principale concernée était allergique à quoique ce soit, si elle n’aimait pas les chiens – aussi impensable que cela puisse lui paraître. Il observe les bestioles à quatre pattes partageant leur existence, refuse de croire qu’elle pourrait gêner qui que ce soit. Non, les problèmes viendront des bipèdes, c’est toujours eux qui les créent – un art auxquels ils excellent bien malgré eux. Ce n’est pas si grave que cela, non. Au pire, elle ne viendra plus. Trouvera toujours des excuses pour se défiler. Mahaut finira par s’y mettre à son tour. La distance se creusera entre eux, ils finiront jetés dans le gouffre de l’oubli. L’idée est terrible, insoutenable, installe un vent de panique au fond de sa poitrine.

Mais il y a Mahaut, soudain, dans son champ de vision, dans ses bras et déjà l’angoisse se tasse. Isolde est là devant lui et, des quatre, c’est bien elle qui semble la moins à l’aise. Ou tout du moins, celle qui maîtrise le moins l’illusion du paraître. Alors il oublie, les craintes et les angoisses, les balaye d’une main qui se dirige vers la blonde, le sourire avenant, ses pupilles sombres la couvant d’un regard lui susurrant qu’elle n’a rien à craindre – si ce n’est un humour bancale et grivois de bon matin, émanant d’un homme en robe de chambre de soie. Fermant la porte derrière elle, tu l’invites d’une étreinte légère, le bras passé autour de ses épaules à entrer dans votre demeure.

«  Viens, entre, sois la bienvenue chez nous. » Il y a mille mots qui se bousculent au bord de ses lèvres, il peine presque à maintenir le cap. S’il est confiant tant à propos de sa cuisine que du style avec lequel il a pu décorer l’endroit, il n’en reste pas moins qu’il incertain de ses talents d’hôte. Il décide de suivre son instinct, de tenter de mettre à l’aise leur invitée – qu’elle ne les jette pas dans le gouffre de l’oubli, souvenez-vous. «  Fais comme chez toi, s’il y a quoique ce soit, n’hésite pas. » Un regard pour Wighard qui s’avance vers eux – il lit déjà dans son regard l’arrivé imminente du brise-glace de la bienséance. Alors il chuchote, juste pour elle «  Même si cela vient d’un ours mal léché en petite tenue : retiens juste qu’il tient plus du teddy bear que de la bête sauvage. »

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