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 Let's have some fun in the abusement park
 Let's have some fun in the abusement park
Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
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Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
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Message Dim 1 Mar - 13:03



I will boil in rage until I die.

@Zhenka Van Der Willige | 2010

◊ ◊ ◊

Tes jambes te soutiennent à peine, elles se dérobent sous ton poids. Comme après un orgasme de mauvais goût, de sang et de bile dans la bouche en lieu d’extase, elles tremblent et se raidissent. Tu titubes, ton corps une gigantesque crampe, avant-goût d’une vieillesse que tu doutes de vivre assez longtemps pour vivre. A te voir, on hésite entre petit vieux plein de rhumatismes, et type qui tient ses tripes pour les garder à l’intérieur. Sauf que tu en sors du commissariat et que le crime y a été commis. Qu’il ne sera jamais traduit en justice, qu’on a détourné les yeux à te voir baver de rage et de douleur qui liquéfie tes intérieurs, à genoux dans un couloir de ton lieu de travail. Tu pourrais porter plainte pour harcèlement sexuel, mais harcèlement divin n’est pas une case qu’on trouve sur les formulaires.

Au bout d’un certain nombre de fois, l’humiliation passera. Elle est encore fraiche aujourd’hui, avec l’injustice qui te retourne l’estomac comme si Pia te fistait encore les entrailles. Ce n’est pas juste. Tu avais eu raison de t’opposer à elle, de lui dire ce que tu pensais, dans toutes les limites du respect entre collègues. Elle avait eu tort et le dernier mot. Elle avait eu tort et tu restais le dindon de la farce, à genoux, à sentir tes collègues t’éviter et pour des jours, chacun de tes mots, de tes actions sera soumise au souvenir de ta honte. ”- Bloody hell.”  Tu pouvais être un excellent flic, et un homme bien et être pourtant la risée, et que ça ne  soit pas suffisant. Jamais suffisant. Tu ne pourrais rien faire, aider personne, inutile punching-ball. Tu as beau avoir la niaque et la regarder en face avec rage, garder la tête haute, tu gagneras pas. Odin ne descendra pas des nuées pour la punir. Qui ne dit mot consent et ta propre foi a du plomb dans l’aile.

Ce banc, tu y fumes ta clope et ton sandwich presque tous les midis. Tu y écroules comme un pochtron vers trois heures du matin, un sans abri transi de froid. Tes mains se crispent et s’aggripe au bois du dossier à y faire rentrer des échardes. Respirer. Inspirer, expirer. Tu as l’habitude maintenant, de cette nausée au corps à corps avec les restes d’une attaque de panique. Mais tu ne t’y habitues pas. ”Bloody billion of bilious blistering barnacles.” Desserrer les dents pour jurer était une idée à la con, tu sens aussitôt les spasmes secouer ton corps, contre-coup du traumastime qu’il vient de subir - forcer à s’agenouiller contre ton gré, perte de contrôle de tes membres, mais aussi de tes entrailles, remuées avec vigueur. Tu tombes à genoux pour vomir derrière le banc familier. A genoux. A genoux.. Tu fixes la terre sous tes doigts, qui absorbe mal le contenu trop alcoolique et gras de ton estomac. Te revoilà à genoux, et la sueur se pique de larmes au coin de tes yeux, l’épuisement ravage ton corps par vague. Tu perçois à grand peine les oiseaux qui chantent leur érection, le soleil du printemps qui commence à dorer la ville d’éclats agréables. Tout tourne. Tu essuies vaguement barbe et lèvres de ta manche et t’appuie aux jambes du banc avec un grognement. Tu t’éblouis toi-même au soleil sans y trouver Dieu. “- I will stuff you shroud in your ass you gobshite cockwomble.” Tes jambes ont lâché l’affaire. Ta dignité aussi.

(c) oxymort

Zhenka Van Der Willige
Zhenka Van Der Willige
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Occupation : Procureur
Statut : En couple avec son ancien amant, Wighard, rédemption d'un passé révolu.
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Message Mer 11 Mar - 23:20

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ft. @Wighard Wolden
Flashback : courant 2010
Tu l'avais cherché un petit moment. Habituellement, il ne te fallait pas plus de quelques minutes pour entendre la voix grave de Wighard sortir d'une pièce, des cernes sous les yeux, le visage fermé, prêt à gueuler sur un bleu. Mais tout était étrangement silencieux. "Silencieux" était un euphémisme, tu étais dans un commissariat après tout, il se passait toujours quelque chose, quelqu'un au téléphone, des policiers en train de profiter de leur pause autour de la machine a café. Tu n'aimerais pas travailler ici, tout le temps, mais c'est devenu ton second bureau d'une certaine façon, en train de harceler des témoins, de pousser certains policiers un peu trop laxistes à faire leur job. Ça faisait toujours rire ton ami de te voir remettre des gens a leurs places et à leur expliquer ce qui était leur travail. Tu n'avais jamais eu de patience pour les incompétents. Tes mots devenaient aussi aiguisés que des lames, ayant toujours l'art et la manière pour ne jamais être insultant, juste assez pour qu'ils comprennent qu'ils faisaient mal leur travail. Tu n'aurais pas à agir comme ça si chacun faisait son boulot convenablement. Mais tout le monde n'avait pas la même passion pour leurs boulots que Wighard et toi aviez.

Poliment, tu avais arrêté une femme pour lui demander où se trouvait le flic. Son air un peu gêné t'a tout de suite intrigué, laissant un frisson désagréable parcourir ta colonne vertébrale. Mais elle ne te cache pas la vérité, préférant juste parler à voix basse. Tu écoutes silencieusement, ton langage corporel reste silencieux durant son petit monologue. Les expressions de ton visage ne bougent pratiquement pas d'un millimètre, pourtant, tu peux sentir les muscles de ta mâchoire se tendre lentement. Tu évites pendant quelques secondes. Débarquer dans le bureau de cette Pia ou bien courir après ton ami. Tu t'en veux presque d'avoir eu à réfléchir trois secondes au lieu de deux. Calmement, tu remercies la femme avant de tourner les talons et te diriger d'un pas rapide vers la sortie. Une fois dehors, tu regardes autour de toi sans trouver la présence du brun. Tu claquais furieusement ta langue contre ton palais, hésitant à d'abord passer un coup de téléphone, mais tu décides d'abord de le chercher. Tu commences à faire le tour du pâté, avant de te souvenir qu'il t'avait déjà invité à grignoter votre déjeuner sur un banc, a quelques minutes de là.
Good call. Tu marches très rapidement parce que tu vois sa silhouette tenter de se redresser pauvrement sur le banc. La vision te fait un drôle d'effet. Tu n'as pas l'habitude de voir Wighard dans cette position. Et tu le comprends parfaitement. « Yeah, she deserves it. » Tu réponds autant pour signaler ta présence que pour approuver ses dires. Tu n'as pas envie de sourire, tu t'approches, avant de fouiller dans la poche de ta veste sombre pour en sortir un paquet de mouchoirs et lui tendre doucement au niveau du visage. Tu ne fais aucun commentaire. Posant ta sacoche en cuir sur le banc, avant de sortir une cigarette de ton étui pour d'abord lui en proposer une avant d'en prendre une entre ses lèvres après avoir effectué son rituel. Tu l'allumes la tienne avant de claper le zippo lentement. Tu laissais le sac entre vous avant de t'asseoir après avoir relevé ta veste. Tu maltraites ta cigarette entre tes lèvres et tes dents. Cette femme… te dégoûtait au plus haut point. C'était aussi pour ça, que tu ne voulais plus travailler seulement comme assistant du procureur. Être plus que ça, être plus haut que ces gens-là. Avoir le pouvoir de faire quelque chose.

« Laisse-moi deviner, tu as osé avoir un avis différent du sien ? » Tu pourrais plaisanter sur ça, mais l'envie n'est pas là du tout. Tu as peur d'effrayer ton ami, c'est pour ça que tu gardes une certaine distance. Lui offrant la possibilité de venir à toi. Devais-tu prévenir Ingvar ? Non, pas maintenant. Tu tirais sur ta cigarette alors que tu l'observais. « Je suis désolé. » De quoi ? De ne pas avoir été là ? De ne pouvoir rien faire contre elle dans l'immédiat ? D'être dans un système pourri ? D'être l'un d'eux ? Tu pouvais être désolé de beaucoup de choses à la fois. Cela te foutait seulement en l'air de devoir le faire, parce que ça ne devrait pas arriver. Une autre partie de toi te disais te de taire, tu n'étais pas elle, tu n'étais pas eux. Tu n'avais rien à voir avec ces gens-là. Tu claquais ta cigarette pour faire rouler la cendre rouler au sol. Toi qui étais si peu expressif en général, on pouvait déceler facilement les multiples émotions qui se battaient en toi comme le remord ou la colère, mais aussi l'inquiétude qui se lisait dans ton regard. Demander si ça allait ? Question stupide. Bien sûr que ça n'allait pas.
BY CΔLΙGULΔ ☾
Wighard Wolden
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Message Ven 20 Mar - 21:11



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@Zhenka Van Der Willige | 2010

◊ ◊ ◊

Tu n’as même pas la grâce d’être indigne sans aucun témoin. Ta nuque ploie face à l’arrivée du surnaturel : estomac et moral dans les chaussettes, pantin désarticulé et les articulations d’un vieil homme. Tête baissée, tu ravales ta bile et ta salive amère. Tu essayes de reprendre une vague contenance, une vague dignité bradée. Tu reconnais la voix et le claquement de briquet de Zhenka et ça te creuse un peu plus la poitrine. La honte, la gifle retour et en même temps, la sueur dans ta nuque refroidit lentement. Il a beau porter aux creux des bras les mêmes runes que Pia et tous les autres, Zhenkha ne se réjouit pas des abus de pouvoir sur les plus faibles, toute l’humanité. Tu ne crois pas. Il exhale le pouvoir comme tous les autres,  mais le sien est délibéré, contrôlé, nourrit d’une volonté inflexible. Pas d’un complexe d’infériorité mal réglé et d’un cul mal torché. Parfois tu oubleis qu’il n’est pas comme toi. Plus comme toi. Vos lignes de vie se sont séparées.

Tu saisis sans un mot le mouchoir qu’il te tend et finit de te débarbouiller, vaguement dégoûté de toi-même. Cela se voit tant que ça ? Il sait. Il sait ce qu’on t’a forcé à faire. Il sait ce qui s’est passé et c’est une humiliation de seconde main qui se love dans ton estomac alors que tu t’installes sur le banc à côté de lui, et de son costume impeccable, contre-poing de la chemise blanche que tu as ouvert largement pour respirer, une fois sorti.. Les effets dévastateurs de son pouvoir sur ton organisme s’estompent progressivement, mais lorsque le raz-de-marée prend ses distances, il laisse une faiblesse générale qui fait flancher tes jambes, et pas comme tu l’aimes. Tu es livide, teint cireux sous le poil sombre.  Tu ne le regardes pas dans les yeux, tu ne le mates pas non plus. Aucun commentaire graveleux sur la façon de mettre sa cigarette entre ses lippes ou qu’il n’aurait pas besoin de ça pour te mettre à genoux, lui. Testament sur à quel point tu te sens encore mal.

“- Elle est incompétente, elle en a rien à foutre de la justice et fait mal son job, condamnant des putains d’innocents pour gonfler son ego de surnaturelle de mes couilles.” Malgré la virulence de tes mots, ta voix a repris son calme et son caractère égal. Tu parles du beau temps en glissant ta cigarette au coin de tes lèvres, avide de chasser le goût âcre par la cendre. Vous inversez vos masques. T’es acerbe et livide, mais ton visage ne trahit rien, froid alors que le sien le trahit par une multitude d’inflexions que tu connais par coeur. Elles t’ont charmé un temps, elles te distraient, toujours quand tu ne cherches pas à carrément le faire rougir. Tu restes penché en avant à avaler salive et fumée, avec effort, tes mains ballantes entre tes genoux, tes coudes appuyées sur tes cuisses, tes pieds ancrés au sol comme des racines inébranlables. “- De quoi, d’avoir posé ton cul au-dessus du plafond de verre en utilisant tes dons pour “ rendre la justice” ? D’avoir pris la place de quelqu’un qui la méritait plus mais n’a pas droit au piston ?” Tu penches la tête sur le côté pour le regarder, et exhale lentement la fumée dans votre direction. Tu le fixes droit dans les yeux, comme pour le défier de dire que tu mens, du feu à la place de ton regard, prunelles dont la pupille a avalé toute la lumière.
Il est la mauvaise cible de ta colère, sans doute le seul surnaturel à avoir encore des principes et à valoir quelque chose. A utiliser ses “dons” pour une cause commune qui englobe toute la population de Senja. L’écoeurement et l’aigreur te brûlent de l’intérieur, quand tu tapotes ta clope du pouce. Tu ne sais pas encore que ce sentiment te fera te lever tous les matins pour les dix prochaines années, t’animera de la rage de continuer pour encore longtemps, carburant qui maintiendra ta carcasse indignée sur le droit chemin. Senja a été construite par et pour eux, vous n’avez votre place qu’en bas de la pyramide, pourquoi tu t’obstines ?

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Zhenka Van Der Willige
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Message Ven 27 Mar - 18:58

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ft. @Wighard Wolden
Flashback : courant 2010
Tu l'écoutes cracher bien que sa voix soit de nouveau celle que tu connais habituellement. Tu attends patiemment que la colère explose, tu n'es pas bête, tu connais le pourcentage pour que celle-ci te rebondisse dessus sans aucune pitié. Après tout, tu étais tout ce qu'il pouvait détester n'est-ce pas ? Tu étais de l'autre côté de la barrière, tu avais décidé de franchir la frontière invisible et divine. Malheureusement, en décidant de la traverser, il y a plus de vingt-cinq ans, tu avais choisi de ne plus jamais pouvoir faire marche arrière. Est-ce que Wighard t'en voulait pour ça ? De ne pas être resté pur ? Tu te disais qu'il avait beaucoup d'aplomb pour t'accuser de toute ça. Et puis la déflagration finit par t'atteindre finalement. Cela commence d'abord par Pia bien sûr, tu n'es pas étonné par ce qu'il te raconte. Tu ne bouges pas d'un cil. Cette femme a l'équivalent d'une tumeur monstrueuse qu'elle n'aurait jamais fait soigner, mais au lieu de la soigner, elle lui avait donné le doux nom d'égocentrisme. Tu ne pouvais parfois qu'admirer le fait qu'elle porte cette grosseur sous son bras comme si c'était un simple accessoire. Et tu avais hâte qu'un jour, tu sois l'instrument, si ce n'est le chirurgien qui lui supprimera définitivement.

La seconde déflagration arrive finalement quand il plante son regard dans le tien. Et les mots tranchants viennent dans ta chaire. Tu fais tourner la cigarette entre tes lèvres, tes doigts ne sont qu'un assistant qui ne sert à rien, une certaine nervosité parcours ton échine avant de disparaître totalement. Ton pouvoir ne s'affole à aucun moment. Tu sais qu'il pense ce qu'il est en train de dire. Mais cette colère, est-ce qu'elle est réellement pour toi cette colère ? Tu penses être qu'une poupée à l'effigie de tout ce qu'il peut rejeter. Il souffre, il vient d'être humilié publiquement, tu n'imagines pas, tu ne veux pas lui faire l'affront d'imaginer la douleur que Pia lui avait fait subir dans ses entrailles. Le silence est ta seule réponse pendant la minute qui va suivre. La cigarette se consume au gré de tes inspirations, mais aussi du vent qui vient te la fumer sans te demander d'autorisation. Wighard a perdu de sa superbe, de son teint livide, de ses muscles tendus, de sa colère. Tu sais que tu n'as rien à craindre avec lui. Il sait qui est l'ennemi.

« Je n'ai même pas besoin de dire que tu sais que je mérite ma place. » Tu avais sué sang et eau sur les bancs de l'université pour être le meilleur et être adjoins du juge d'instruction, ce n'était pas une putain de promotion, ça n'avait rien à voir avec le fait d'être un surnaturel. Tu travaillais avec des humains tout aussi compétents que toi. C'est à ton tour de lui lancer un regard : allait-il pousser de te traiter de menteur et d'hypocrite. Pouvait-il dire que tu faisais du mauvais boulot ? Il ne deviendrait pas insultant. Tu faisais de ton mieux pour faire le meilleur travail possible avec lui, non pas contre lui. Vous savez tous les deux, qui, dans vos métiers respectifs, ont la plus haute place : des surnaturels. Le commissaire du commissariat pour Wighard, le procureur pour le tribunal. « Mais je ne suis pas un menteur. Je sais que si je veux aller là où je veux, je ne pourrais jamais sans ça. » Et je t'envie pour ça. De ne pas avoir eu le sacrifice de changer ta nature pour atteindre tes ambitions.
« Je suis ton collègue. Pas ton supérieur. Ton ami. Pas ton maître. Mais je suis désolé... de ne pas avoir été là pour t'aider. » Tu croises tes jambes devant toi, t'enfonçant un peu plus dans le banc. Tu ne le regardes pas cette fois, tu fumes seulement, le regard un peu dans le vide. Tu sais que si ce n'est maintenant, dans les prochains jours, tu allais faire une misère à Pia, d'une façon ou d'une autre. Tu passais tes doigts sur tes paupières pour les masser, descendant sur ton nez pour le pincer. Tu n'étais pas encore assez puissant pour faire une différence certaine. Tu n'avais pas encore les cartes en mains, pas entièrement. Il fallait que tu grimpes plus haut, encore et toujours, au sommet. Il te fallait le combo gagnant et tu savais que tu devrais bientôt partir pour ça. Tu ne l'avais pas encore dit à Wighard. Mais dans l'absolue, ce n'était pas le meilleur moment.« Et Ingvar… Tu vas lui dire quoi ? » Voilà une nouvelle question qui risque d'être fâcheux.
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Wighard Wolden
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Message Dim 29 Mar - 22:54



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@Zhenka Van Der Willige | 2010

◊ ◊ ◊

Tu tiens ton ventre comme si tes entrailles menaçaient d’en jaillir en même temps que ta bile. La douleur s’est estompée, mais l’inconfort est toujours présent. Comme si Pia n’avait pas tout remis à la bonne place. Tu n’es pas en colère contre lui, personnellement. Tu es en colère contre le monde entier. Contre Senja, qui se laisses bafouer comme une pute dans une tournante de la Tourmente. Odin n’est pas comme ça. Pourquoi est-ce qu’il laisse faire ça en son nom ? S’il donne à ses fidèles des droits de vie ou de mort, pourquoi est-ce qu’il ne les punit pas lorsqu’ils ne le représentent plus ? Tu sens glisser ta foi entre tes doigts. Dans ta bouche, Odin, Jésus et mon Seigneur s’étaient mélangés jusqu’à devenir une trinité mâle qui pourrait te kidnapper comme Ganymède et t’accorder des parents. T’accorder un futur. Tu crois en Odin, plus que dans le christ, tu as senti sa main sur toi il y a encore quelques minutes. Tu t’agenouillais en suppliant, à l’orphelinat. Pourquoi est-ce que cela te semble si contre-nature maintenant ?
Tu dis la vérité. Tu la dis toujours, à ta manière. « - Et lorsque tu seras là où tu veux, tu mériteras ta place ? Juste parce que tu t’es ouvert les veines ? » Zhenka t’agaces. Est-ce qu’il fait du bon boulot ? Oui. Est-ce qu’il a tout donné pour arriver là ? Oui. Y compris sa vie, ou presque. Il ne se rend pas compte des privilèges qu’on lui accorde, consciemment ou non. Ce n’est pas qu’une histoire de plafond de verre. Pas que. Tu n’en vois pas le bout, pas de solution, ta colère pas encore assez forte pour envisager de rompre l’ordre naturel de Senja. De mentir. De rompre avec la loi et tes principes.

Tes doigts tremblent autour de ta cigarette et tu tires sur le col de ta chemise pour obtenir un peu d’air. Tu frottes ta poitrine inconsciemment, comme pour vérifier qu’aucune créature de cauchemar ne s’y est assise. Tu voudrais étendre tes jambes, imiter la posture de l’homme à tes côtés mais tu restes les deux pieds plantés dans le sol et tes coudes sur tes cuisses. Tu n’as pas confiance dans tes jambes. Tu sens l’air frais se faufiler sur ta gorge et ton organisme mis à mal. Tu frissonnes des pieds à la tête.

Ingvar. Il te manque soudain. L’élu de Freyja a le don de tout te faire oublier, littéralement. Il ouvre les bras, et tu oublies à quel point ton boulot ne ressemble plus à tes espoirs d’enfant. Tu oublies toute la misère du monde contre sa bouche. Ton corps hurle du manque d’étreinte, du besoin de sentir des bras autour de toi. Tu es seul, ici. « - Rien. Que veux-tu que je lui dise ? » Tu ne parles pas boulot au loft. Tu lui rapportes les bonnes nouvelles. Les meurtriers arrêtés. Les abus punis. La justice rendue. « - C’est tout ce qui me reste à faire hein ? Me cacher derrière des surnaturels ? Vous sucer pour votre protection ? » Espérer que Zhenka soit là pour t’aider, parce que tu es incapable de te débrouiller seul, avec ton insigne, ton flingue, tes années d’expériences. Ton rire sonne un peu désespéré. Vide. Pleurer dans les bras d’Ingvar et demander sa protection. Avec tes putains de principe et ton dieu incapable de survivre plus de trois jours, tu n’obtiendras plus de promotions. Tu es condamné à devenir vieux derrière ton bureau et prendre des ordres de tes cadets, tout frais émoulus de leur orgueil. Pissant plus haut que leur culs et incapable de tirer la chasse dans les wc mixtes. Tu ne seras jamais commissaire. Tu vas vieillir et mourir là. Derrière ton bureau où d’une balle perdue à Svart et on t’oubliera. Tu ne sauveras plus personne.
Tu te presses tes paumes contre tes yeux et t’étrangles avec ta propre salive. Penché en avant, tu ne peux pas t’empêcher de rire de toi et de tes principes, de ton idéalisme à la con. Tu ne peux plus t’arrêter de rire, alors que ça te fait un mal de chien dans toute la poitrine. Est-ce qu’il est trop tard pour passer le rite ? Tu n’as que trente ans, on a vu des conversions plus tardives. « - J’aurais tellement dû le voir venir. Je le savais. Fuck.. Je suis désolé. »

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Message Mar 7 Avr - 22:58

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ft. @Wighard Wolden
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Tu ne veux pas le toucher tant qu'il ne te le demande pas. Tu as raison, tu le sais. Il venait de se faire agresser d'une façon si intime, que tu ne pourrais pas imaginer, mais en plus de cela, tu étais persuadé que si une chose pareille, tu ne pourrais pas supporter que l'on te touche. Pourtant, tu as l'envie impérieuse de le prendre contre toi, passer une main dans son dos pour le rassurer, murmurer un mot doux dans le creux de ses oreilles. Mais tu devines très facilement que si tu faisais ça, pour le moment, il te jetterait à l'autre bout du banc ou pire encore, peut-être même à terre. Tu n'avais aucunement envie de provoquer sa colère. Tout ce que tu voulais, c'est qu'il arrive à se calmer, et pourtant, il avait actuellement tous les droits d'être en colère, de frapper dans quelque chose, d'en vouloir au monde entier. Tu acceptais d'être son punching-ball pour l'heure qui allait suivre. C'est reparti pour t'accuser d'être un vendu, il n'avait pas tort une fois encore. Tu étais en quelque sorte le gars qui avait accepté de s'ouvrir les veines pour être certain d'obtenir ce que tu voulais. « Je voulais le pouvoir de protéger les gens. »

Tes yeux continuent de se perdre sur la silhouette de son ami. Tu as l'impression qu'il va s'effondrer a n'importe quel moment, pire encore s'il fait un mouvement pour se lever. Naturellement, tu es déjà prêt à le ramener chez lui si besoin. Tu n'as pas de voiture, mais tu te débrouillerais toujours. Tu te demandes si c'est vraiment juste qu'Ingvar ne sache rien de cette histoire, mais tu n'es pas dans l'intimité de ce couple et tu n'oserais pas en faire le commentaire. Cela ne te regardait pas. Tu n'as rien à lui répondre. L'intimité d'Ingvar et de Wighard ne te regarde absolument pas, mais tu te demandes si c'est bien sain de ne rien dire de tout cela ? Tu respecterais le silence de Wighard, mais mentirais-tu si un jour Ingvar te le demandait ? Tu aimais être transparent. Tu n'irais pas jusqu'à prendre exprès un café avec le membre de la Beauté pour le renseigner sur le sujet cela dit. Wighard était ton ami avant que tu ne sois le sien après tout. Et tu essayais de respecter et protéger tes amis du mien que tu pouvais le faire.
« Depuis quand ça te dérange ? » Tu ne peux pas t'empêcher d'avoir un rictus en coin. Tu sais parfaitement ce que Wighard voulait dire et tu espérais qu'il ne prendrait pas mal ce trait d'humour. Tu finis par te pencher un peu en avant pour écraser la cigarette qui n'est qu'un mégot à présent, avant de la jeter dans une poubelle a environ un mètre du banc. Tu as envie de rire sans joie comme lui, mais tu tais ce sentiment. C'est ça qu'il te reprochait après tout non ? Tu ne t'exprimes pas assez, tu ne montres pas assez. C'est ton plus grand défaut. Alors, quand les gens découvrent que tu n'es pas aussi froid et sans cœur que tu fais paraître, ils sont surpris. Cela a tendance à te fatiguer sur la longue. C'est peut-être aussi pour cela que tu étais seul peut-être ? Dès qu'une relation semblait un peu se concrétiser, c'était le premier reproche. Surpris que le fait d'avoir partagé plus de deux nuits dans un lit et quelques discussions ne leur ouvraient pas la porte vers ton cœur. Ah moins que ce soit qui imagine des choses.

Tes lèvres s’entrouvrent, avant de prendre ta sacoche de cuir pour la reposer à terre. Ton bras vient lentement entourer l’épaule et un peu le dos de ton ami. « Ce n’est pas ta faute. C’est la sienne. La leur. À ce putain de système de merde. » Peut-être que tu as décidé de vendre ton âme, d’être un élu de Mimir pour le servir entièrement. Mais Wighard lui, il avait encore cette pureté humaine touchante. Tu es légèrement secoué par ce rire qui n’est pas un rire de joie. Tes lèvres se plissent un peu sous la douleur de le voir dans cet état. Tu peux sortir quelques regards sur vous, préférant simplement les ignorer pour continuer à te préoccuper de Wighard. Ta main vient frotter un peu son dos en laissant un soupir s’échapper de tes lèvres. Ce n’était pas juste, tu le sais. On ne devrait pas empêcher quelqu’un d’accéder à un poste parce qu’il n’a pas voulu s’ouvrir les veines. Tu n’es que rarement affectif, surtout en public, mais voir Wighard dans cet état te brise le cœur malgré tout. Il n’a que la trentaine et il voit déjà sa carrière s’arrêter net.
« Tu vaux bien plus qu’eux Wighard. » Comme le faire comprendre quand cette femme a littéralement le pouvoir d’un dieu entre les mains ? Et que lui, n’avait absolument rien pour se défendre, hormis son flingue et sa dignité. Tu continues tes mouvements circulaires dans son dos avant de proposer une main devant ses yeux. Il te faudrait le témoignage de Wighard et de n’importe quelle autre personne pour monter quelque chose contre cette Pia. Même si elle avait un ascendant sur eux, qui est dit « naturelle », mais quid des punitions à répétions ? C’était de l’abus de pouvoir. Même dans les sociétés exclusivement humaines, c’était punissable. « Tu serais prêt à témoigner un jour ? » Même si ça mettrait des années pour qu’il soit recevable par un juge. Tu allais le monter ce putain de dossier. Même si tu ne savais pas encore, que tu avais signé pour des années de lutte. Pas forcément contre elle.
Mais contre tout le système.
BY CΔLΙGULΔ ☾
Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
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Arrivée : 17/01/2020
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Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
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Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
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Message Jeu 16 Avr - 0:03



I will boil in rage until I die.

@Zhenka Van Der Willige | 2010

◊ ◊ ◊


*Il se tient comme un inconnu à côté de toi, comme ça c’est plus facile de l’insulter et de le provoquer. D’oublier que tu as aimé cet homme – mais aimer ceux qui se tiennent de l’autre côté de la barrière, et qui ne te rendent pas ton affection de la même façon, carapaçonnés dans leur dignité et leur stature a manqué d’avoir ta peau, avant qu’Ingvar ne te rende un peu de l’amour que tu avais dévidé en vain tout au long de ta vie, en provenance directe de ta poitrine. Il est à peine dans ton champ de vision ; sa cigarette, ses longs doigts fins, le tissu de son pantalon qui recouvre sa cuisse, l’infernale serviette de cuir et les monceaux d’horreur cadenassés à l’intérieur. Toi, tu es penché en avant, à cracher ta bile entre tes chaussures et la fumée dans le parc. Tu ne vois pas son visage. Il est l’anonyme visage de la justice. Celle qui ne te touche pas, qui ne te prends pas dans ses bras, que tu peux insulter, sur laquelle tu peux défouler un peu de ta rancœur, celle que tu as dû taire face à Pia. Bientôt ta supérieure hiérarchique. Comment est-ce que tu pourrais supporter ça ? Mais comment supporter l’autre alternative, abandonner ?

« - Je ne fais ça que par plaisir, love. » Tu tâtes du bout du doigt ta lèvre d’un air docte et satisfait, et inspectant aussi la plaie toute neuve. Tu t’es mordu la lèvre jusqu’au sang, lorsque tu as été projeté à genoux. Têtu comme une mule, tu refusais de baisser les yeux, laisser échapper autre chose qu’un rictus moqueur, provocateur, qui demande plus. Comme si elle ne pouvait pas te briser (d’autres l’avaient fait avant elle).  Tu n’as rien contre sucer un surnaturel, tu ne fais pas de distinction dans tes amants. Mais tu ne le ferais pas contre quelque chose. Tu ne le ferais pas pour implorer ta protection. Pour avoir de la valeur à leur yeux. Ton dieu affirme que tous les individus méritent un sacrifice, par eux-mêmes. Au moins sa réplique grivoise a le mérite de le rendre réel. De te rappeler l’homme avec qui tu as passé des nuits blanches à essayer de sauver un humain parmi des centaines, que son sourire si rare te rendait dingue, qu’il rougit facilement. Qu’il n’est pas un ennemi. Que malgré les runes qui couvrent ses avant-bras, vous êtes du même bois.

Son murmure te touche au cœur, comme un secret partagé par vous deux uniquement, son souffle contre ton oreille. C’est irrationnel, de penser que c’est ta faute, que tes échecs ont leur importance dans le grande ordre du monde. Dans le grand ordre inégalité de Senja. Et pourtant, tu as l’impression de te battre contre des moulins. De décevoir tes parents, leur cause, votre dieu. De laisser tomber tous les oubliés. Tu n’es pas sûr de valoir plus qu’eux. Ton dieu t’a abandonné, toi. Tu n’as nul don, toi. Tu n’as rien, à peine un bureau dans un open space. Tu leur passes les menottes et ils ressortent en te demandant de leur cirer les pompes. Tu brûles d’une colère légitime qu’exhale tes poumons, bouffée après bouffée. Comme ta nicotine tu la ravales avant de l’expirer, renvoyant l’âcre fumée de ta gorge à l’air ambiant. Le mégot te brûle les doigts comme la rancœur t’empoisonne de l’intérieur. Tu fais tienne la gêne que Pia a laissé dans tes viscères. Tu n’en sais rien. Est-ce que tu vaux plus qu’eux, vraiment ? Ballotté entre deux dieux, oublié des deux.

Dès qu’il te touche, tu t’abandonnes contre lui. Ton dos contracté se détend sous ses doigts, tes muscles crispés depuis qu’ils ont résistés à l’attaque de Pia se défont sous son contact. Ton corps se love contre le sien. Il n’a jamais tout à fait compris ton besoin d’affection, de contact. Une limite que tu avais l’habitude de taquiner, de provoquer. Mais tu es sincère, éploré dans ton abandon quand tes doigts viennent se poser sur ta cuisse. Ton mégot dégringole, poussé par la sensation grisante de ne pas être seul. Tu ne pourrais exprimer ce que tu ressens. A quel point cela compte pour toi.
Est-ce que tu serais prêt à témoigner, un jour ? La question terre à terre efface la vague sensation de bien-être que tu ressentais. Tu fermes les yeux, essayes de repousser l’image de Pia, en contre-plongée. Forcément, toujours en contre-plongée. « - Parce que tu crois qu’il y aura un procès, un jour ? » Tu es las. Ta colère se meurt et chuinte sous l’eau qui lui tombe sur la gueule. « - Qu’est-ce qu’elle peut faire ? Violer mon intimité ? Me foutre à la circulation ? M’humilier ? Ton rictus indique bien ce que tu penses de ces menaces. Elle fait déjà tout cela. Elle pourrait te foutre à la circulation ou quelque chose de ce goût-là. Ce n’est pas elle qui bloque tes promotions, c’est le système, la caste. Dorian est déjà haut-gradé, ils n’accepteront pas un deuxième de sa trempe. Et quelle trempe. Tu espère parvenir à son niveau à ton tour. C’est ton modèle, l’espoir de grimper encore un peu les échelons, de vous battre à tout prix. Tu plaisantes, mais si Pia réussissait à te faire perdre ton grade, ça te tuerait. Tu les connais les histoires de plantons qui finissent par se tirer une balle sur le lieu de travail. Tu ne ferais pas la une des journaux. Mais tu ne survivrais pas à avoir tes mains encore un peu plus liées. La déchéance. Le mépris.

Tu prends la main qu’il te tend, et des doigts se referment sur les siens, plus fermes que tes jambes. Elles tremblent encore, tes articulations craquent lorsque tu te remets debout à sa suite. Tu t’appuies contre le procureur. Tu redresses la tête et il apparaît enfin dans ton champ de vision : la haute taille fine, les pommettes cinglantes et rasée de près, les lèvres qui semblent porter l’empreinte de son tic et s’entrouvrir à tout moment pour laisser passer une cigarette à défaut d’un baiser ou d’une image beaucoup plus lascive. « - Je voulais aussi protéger les gens Zhenka. C’est tout ce que je veux. Ingvar claque des doigts et il sort Mahaut des emmerdes, j’ai passé des années à la ramener chez ses tortionnaires. Je ne peux rien faire. Je ne peux même pas faire mon boulot correctement, par Odin. » Tu voulais protéger des gens, mais toi tu n’es pas passé de rituels, tu n’as pas accepté cette condition. Tu voulais protéger des gens, aussi. C’est ta seule excuse, ta seule revendication. Tu fixes Zhenka comme si tu voulais le convaincre de ta sincérité. Cela te dévore de l’intérieur. Tu ne penses pas au fait que tu vas devoir rentrer au commissariat, faire comme si de rien n’était, comme si personne ne t’avait vu à genoux il y a dix minutes, faire comme si tu avais une dignité et une place ici. Tu ne peux pas rattraper ça, à défaut d'un rite qui semblerait arriviste à tes yeux. Mensonge. Tu ne peux pas te donner à Odin, personne ne verrait un amant de Freya redresseur de tort, et Mimir te rirait au nez. « - Tu sais qu’elle a raison. C’est la façon qu’Odin a de me punir d’avoir cru lui faire la niaque. C’est ça le pire. » Qu’Odin ne veuille pas de ta nature humaine, en plus de rejeter ta nature sodomite du même geste que le dieu de  tes parents.

(c) oxymort

Zhenka Van Der Willige
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Message Sam 2 Mai - 22:13

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ft. @Wighard Wolden
Flashback : courant 2010
Au contraire de Wighard, tu as envie de croire qu’un jour, la justice aura une véritable place dans le monde des hommes. Concept trop abstrait par instant. Vous n’aviez que des directives écrites sur des tables de lois presque millénaires pour certaines. Tu as peut-être l’orgueil de porter ce Mot comme étant ta définition, mais dans le fond, tu ne sais pas si tu es vraiment digne. Après tout, tu n’es qu’un homme parmi d’autres. Tu as des facilités, des portes qui te sont ouvertes au contraire de tous les humains qui t’entourent dans cette ville nauséabonde par certains aspects. Tu n’as pas la prétention d’être celui qui changera les choses, mais c’est dans ton âme propre, dans tes entrailles de vouloir faire avancer les choses. Est-ce que les dieux étaient aussi punitifs que cela ? Est-ce qu’ils acceptaient votre système aussi bien qu’on essaye de le faire croire ? Parfois tu en doutes. Dans ce cas, pourquoi est-ce qu’ils ne dominent pas le monde, que les gens n’affluent pas de tous les coins du monde pour demander une puissance égoïste ? Au contraire, pourquoi tous les autres peuples ne vous regardent pas de travers. À l’échelle planétaire, vous n’étiez qu’une ville de quelques milliers contre des milliards d’êtres humains.
Vous seriez massacrés en un instant, un claquement de doigt, un souffle de vie et de mort.
Tu hoches simplement la tête alors que tu ne le quittes pas des yeux. Tu voulais croire qu'un jour, tu pourrais crucifier au tribunal les monstres de cette ville. Wighard n'avait que deux ans de plus que toi, mais vos passions n'étaient plus au même niveau. Sa carrure qui t'impressionne tant, son humour douteux pour cacher, tu ne sais quel traumatisme. Tu plisses tristement les lèvres, ta compagne qu'est la nicotine te manque en un rien de temps lorsque tu as le nez dehors. Tu peux l'oublier des heures une fois à l'intérieur de ton bureau, sans aucun souci, sans aucun manque. Mais dès que tu es entre des murs appropriés ou au grand air, alors le manque se faire sentir. Ta main se resserre autour de lui avec fermeté pourtant, l'aidant à se remettre sur ses jambes que tu imagines encore un peu faible par le traumatisme. Tu te mords l'intérieur de la joue presque au sang. Tu sais que tu dois le raccompagner vers le commissariat, qu'il ne peut pas s'absenter de son lieu de travail. Mais un bref instant, tu as la terrible impression d'être le soldat qui mène le condamné à mort sur l'échafaud.

« Je sais Wighard. » Tu m’as donné une partie de cette férocité qui fait ton être. Tu avais été intime avec lui, tu avais tellement aimé ces moments auprès de lui. Toi, jeune assistant du juge, l’énergie de la jeunesse et l’idéalisme d’un étudiant tout juste diplômé de droit, le brun t’avait envoyé une grande gifle dans la figure quand il t’avait montré à quoi le monde Senja ressemblait vraiment. Tu en avais eu un avant-goût toute ta vie, Wighard t’avait gavé comme un animal à t’en faire vomir de dégoût et de terreur. C’était ça la réalité. Mais il avait toujours eu une main chaude et rassurante sur ton épaule pour te convaincre de continuer d’avancer. Et aujourd’hui, tu ne savais pas comment lui dire de ne pas te laisser seul contre tous. Mais c’est toi qui glisses finalement ta main dans son dos. C’est à toi de le soutenir dans votre marche pour retourner au commissariat. Tu n’avais pas pu faire ce que tu voulais faire étant donné que tu étais parti à sa recherche. « C’est une fanatique qui bafoue n’importe quelle croyance. » Grognes-tu doucement contre lui, ta main toujours solidement accroché à son dos. « Je ne sais pas de quel dieu tu es aimé, mais tu es aimé Wighard. Je n’en doute pas. » Peut-être que tout simplement, les dieux du Panthéon de Senja ne méritaient pas l’âme pure du policier. Il était sûrement trop bien pour eux. Ça, tu en étais certain. Tu lui jettes un regard alors que vous arrivez devant le commissariat, vous vous fixer quelques instants, avant que tu lui décoches un sourire. Si vous alliez sur un lieu d’exécution, au moins, étais-tu avec lui jusqu’au bout, avant de vous engouffrer à l’intérieur.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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