Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityTic, toc, tic, toc. || Wighard

Le forum ferme ses portes !
Merci de l'avoir fait vivre
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

 Tic, toc, tic, toc. || Wighard
 Tic, toc, tic, toc. || Wighard
Anonymous
Invité
Invité
Personnage
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Dim 8 Mar - 12:40



Tic, toc, tic, toc.
Wighard & Asmodeus

Une autre soirée au palais des délices, de la tentation. Il aurait très bien pu aller au bordel de la femme de sa vie. Pourquoi pas trouver une ou deux âmes esseulées à contenter. Il n'en avait rien fait. Assis derrière le comptoir sur son tabouret, Les Fleurs du Mal à la main, il regardait la salle principale qui commençait à se remplir. Doucement, mais sûrement. Chaque nouvel arrivant avait le droit à un coup d’œil de la tête au pied. D’une pour savoir s’ils avaient l’âge requis pour rentrer - son établissement étant réservé au plus de 21 ans - mais également pour savoir leurs intentions. Asmodeus mettait un point d’honneur à ce que le Dorian Gray soit un endroit de paix. Un endroit où chacun trouverait une terre d'asile. Il fallait bien qu’il y ait un endroit dans le quartier comme cela non ? Pour ne pas dire la ville. La Caste de la Beauté ne représentait pas la Neutralité pour rien. C'est qu'il avait une réputation à tenir. Depuis la mort de Thorgard et de Knut, il avait trouvé la force se reprendre le chemin de la débauche et trouvé des raisons de célébrer la vie. Il avait deux magnifiques enfants, il était aimé à sa façon par la femme qui tenait son cœur entre ses mains et puis il avait un entourage qui serait là pour lui au besoin. Asmodeus était remonté en selle : prêt à faire face aux événements que la vie allait mettre sur son chemin. La ville commençait à être en ébullition et il ne faudrait pas beaucoup pour que surnaturels, sublimes et mortels se jettent sur ceux qui pensent être leurs ennemis. À plusieurs reprises il avait entendu ses clients parler à demi-mot des craintes des uns et des autres. Et même si Asmodeus n'y prêtait pas plus attention - étant persuadée que la Beauté survivrait de toute façon - il marquait tout cela dans un coin de sa tête. Il n'avait pas envie d'assister à un massacre. Ils n'avaient rien à gagner à se battre. Il y aurait des morts des deux côtés.

Qu'importe la dévotion de leur gardien. Comme celui de la Beauté qui rentra dans son établissement faisant immédiatement redresser le corps tout entier d'Asmodeus. Il suivait un autre membre de la Caste qui salua chaleureusement le patron de loin avant de glisser quelques mots à son garde du corps puis de s'éloigner vers sa table habituelle de poker avec d'autres surnaturels de castes différentes. Cela faisait un bail qu'il n'avait pas vu Wighard dans son bar. La dernière fois, c'était avec Ingvar.

Asmodeus aimait bien le bougre même s'il avait brisé le cœur d'Ingvar. Un geste impardonnable. Un acte qu'il ne comprenait pas, à dire vrai. Une décision qui l'avait toujours laissé interdit. Quel diable avait piqué le protecteur de la Caste ? Asmodeus avait toujours été tenté de lui demander, mais n'avait jamais osé. Par pudeur ? Par crainte ? Non, juste car ils ne s'étaient pas retrouvés seuls encore.

Il se leva de son tabouret, fit signe à ses employés qu'il allait personnellement s'occuper de ce nouveau client qui s'approchait déjà du bar.

"Eh bien si on m'avait dit que je te reverrai ici, je ne l'aurais pas cru." Il attrapa un shaker propre : "Tu tombes bien, j'avais un cocktail à te faire goûter."Et il y commença à mixer divers alcools et accompagnements. "Je me doute que ce n'est pas pour boire que tu es venu." Dit-il en continuant de faire son travail avant de secouer le shaker. "Heureusement que je t'ai vu arriver avec notre ami en commun sans quoi, j'aurais pu croire que s'était parce que je te manquais." Il prit un verre à Martini et versa le contenu dedans en ajoutant une étoile d'anis sur le dessus. Il posa le verre devant Wighard. "Tiens, bois ça va te faire du bien. Je comptais l'appeler Ingvar." Oui, il allait le faire chier. Mais il allait bien falloir à un moment qu'il explose. Asmodeus pouvait le sentir bouillonner de l'intérieur. Il préférait que cela soit sur lui que sur les autres. Pour ne pas dire Ingvar même s'il se doutait qu'ils ne devaient plus avoir de contact ces derniers temps.



Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
Points : 4139
Tic, toc, tic, toc. || Wighard 11020804d8381a9d9391f8e5d117ef3ba3998719
Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Dim 8 Mar - 16:42


Tic, toc, tic, toc.

@asmodeus eichell | Fin février 2020

◊ ◊ ◊

Tu vas où on te dit, tu passes tes soirées comment on te le demande, qu’importe si tu as autant envie de passer ton temps au Dorian que de te faire enculer à sec par l’intégralité de ta caste. Ce n’est pas l’établissement qui cloche, plutôt son propriétaire, plutôt un de ses habitués. Tu n’as pas ton mot à dire, pas lorsque la vie d’un membre de ta caste est concernée. Pas lorsqu’un membre de ta caste est concerné tout court et tu passes la porte familière en silence. La dernière fois, tu étais au bras d’Ingvar. Tu avais déjà des doutes, tu réfléchissais déjà au futur fossé dans ta poitrine, mais un murmure au creux de son cou, son rire suffisait à faire oublier le reste. L’impression d’être dans un musée, entre les peintures aux murs et les souvenirs partout – sur ce fauteuil que vous avez partagé, au comptoir où vous vous êtes attardés, peuplement de fantômes. Tu ne vas pas au Dorian Gray, il ne vient pas au Deep Blue. Vous vous croisez assez dans d’autres clubs, à peine séparés par une brochette de corps, et vos regards ne se détournent jamais assez vite. Tu es fatigué, harassé que ta vie soit toujours autant gouvernée par ce même surnaturel. Par tous ses surnaturels. Mais on ne te demande pas ton avis.

Tu gardes un œil sur ton maître du soir, tandis que tu vas t’accoudoir au comptoir. Tu ne comptes pas boire, ni te détendre, mais on t’impose une distance qui en tant qu’infiltré t’agace. Tes pensées sur comment te rapprocher de ton patron pour te rendre utile à ton autre sacerdoce sont interrompues – et tu exhales un long soupire en voyant que Asmodeus avait décidé de te servir lui-même. Et merde. « - Je ne suis pas là de mon plein gré et donne un soft s’il te plaît. » Tu fourrages un instant dans tes cheveux, les coudes posés sur le comptoir, pissant dans un violon malheureusement métaphorique avant de lui tourner le dos, adossé au bar. Ne pas lui donner ça, le droit de voir ton expression fermée, et garder un œil sur le tien. Tu sais pourquoi tu es là, malgré ta nonchalance apparente. Tu as vu des corps et des dignités écharpées pour moins que ça, passés en tournante lorsque les cartes s’abattent sur la table. Surtout lorsque trois castes aussi orgueilleuses sont concernées.

Tu baisses les yeux sur le cocktail anisé qu’il fait glisser près de ton bras. Tu le fixes un instant comme s’il s’agissait d’un poison, avant de relever le regard vers son propriétaire et son sourire de merde. La tentation ose tout et le prénom te fait l’effet d’un coup de dans l’estomac. C’était gratuit, sans préliminaires et ton regard reste sombre. Tu avais déjà du mal à les voir ensemble, à l’époque où tu étais avec Ingvar. Cela ne t’as pas manqué, le sentiment d’inadéquation qu’il réveille en toi, comme un gifle. Tu n’as rien d’un homme jaloux, tu as partagé Ingvar avec d’autres hommes, des femmes, lui laissant leur accorder un plaisir dont il avait de trop pour un seul mortel. Mais Asmodeus, la façon dont il regarde Ingvar, la façon dont les deux hommes se joignent des yeux et partagent autant, sans avoir besoin de s’aimer… Les questions qu’il éveille en toi, malsaines. Est-ce que tu ne ferais pas mieux d’être sublimé ? Est-ce que tu ne ferais pas mieux de passer le rite ? Est-ce qu’un jour Ingvar cédera à la tentation ? Ta mâchoire tique. « - Une bonne chose que je mets plus ce genre de choses dans ma bouche, hein ? » Tu repousses le verre à deux doigts vers lui, mais cette fois tu ne tournes plus vers la salle, tu observes le comptoir en t’humectant la lèvre. Ta voix n’est audible que de lui.   « - Dis moi qu’il n’est pas là » Cela ne fait aucun doute pour toi, que Asmodeus sait que la dernière fois que tu as réclamé la moindre parcelle de quelque chose d’égoïste, de quelque chose pour toi, de quelque chose, à toi, tu as failli violer Ingvar. Qu'est-ce qu'on s'amuse.

(c) oxymort

Anonymous
Invité
Invité
Personnage
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Sam 14 Mar - 14:04



Tic, toc, tic, toc.
Wighard & Asmodeus

La surprise était grande de voir le gardien passer les portes de son établissement. S’il faisait honneur au Dorian Gray de sa présence, cela ne pouvait pas être par choix. Pourquoi prendrait-il le risque de venir dans un endroit où Ingvar venait régulièrement ? À moins qu’il était masochiste et cela expliquerait beaucoup aux yeux d’Asmodeus. Qu’importe les raisons de sa venue, même si elle se profilait quand le surnaturel de la Caste s’éloigna retrouver ses amis autour de la table. Tous d’une caste différente, une simple soirée qui pouvait tourner au vinaigre. Un combo dangereux que le propriétaire garderait à l’œil également. Il laissa le gardien s’approcher du comptoir, la dernière fois : l’ambiance était clairement meilleure alors qu’ils partageaient un verre tous ensemble. Le bon vieux temps. Celui où Ingvar semblait sincèrement heureux au bras de cet humain. Faisant signe à ses employés qu’il allait s’occuper personnellement de Wighard, il s’occupait déjà de sortir le nécessaire pour faire son nouveau cocktail. En l’entendant répondre, il fit claquer sa langue plusieurs fois contre ses dents pour montrer sa désapprobation :

“Voyons voyons ne blasphème pas ici, les softs ne sont pas recommandés dans mon établissement. C’est un risque à ce qu’on te serve du jus de chaussettes avec de la glace.”

Le cocktail terminé, il poussa le verre vers le gardien. Évidemment, il accentua sur le nom du breuvage : il n’était pas là pour le ménager. Pourquoi il ferait une telle chose ? Il était coupable de son propre malheur et Asmodeus ne le plaindrait pas. Sauf s’il lui disait sa version des faits… Peut-être que son opinion serait moins arrêtée pour le coup. Ou pas. La suite le fit rire :

“Une bonne chose que j’aime avoir les deux en bouche.” Oui, cela était pleine insinuation. Il voulait le provoquer aussi. Et il n’en avait même pas honte. Il était temps que Wig cède à la tentation d’exploser et de libérer ces sentiments qui semblaient le ronger de l’intérieur. Asmodeus pouvait les sentir. “Si Ingvar était là, je t’aurais déjà mis à la porte : mission ou pas.” Parce qu’il avait beau respecté le gardien : son ami passerait avant. Il prit le verre et en prit une gorgée. “Hm… Tu rates quelque chose, mais ça : tu dois déjà le savoir.” Il reposa le cocktail, sortit une bouteille de whisky Irlandais 12 ans d’âge et le versa dans un verre qu’une de ses employés avait déjà posé devant son patron. “Tiens, bois tu te sentiras mieux après. Ca va te détendre. Moi je vais me contenter de savourer Ingvar.” Et il reprit le verre juste pour appuyer ses propos.



Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
Points : 4139
Tic, toc, tic, toc. || Wighard 11020804d8381a9d9391f8e5d117ef3ba3998719
Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Dim 15 Mar - 13:24


Tic, toc, tic, toc.

@asmodeus eichell | Fin février 2020

◊ ◊ ◊

L’image te vient aussitôt en tête, un peu trop graphique, un peu trop lucide. Tu as toujours eu une imagination débordante, surtout dans les matières charnelles. Ton visage impassible dément la torsion dans ton estomac quand tu fixes la salle avec calme, attentif aux mouvements brusques et tes coudes sur le comptoir. L’absence d’Ingvar te détend, imperceptiblement. Tu te tiens toujours aussi droit et en même temps abandonné contre le comptoir, prêt à passer à l’action, mais tu cesses d’observer ailleurs que ton protégé du soir. « - Yeah ? Essaie toujours. » Tu claques ta langue contre ton palais, plein d’une vague agressivité mordante. Tu voudrais bien le voir essayer de te jeter hors du Dorian alors que tu étais censé y bosser. Tu ne laisserais personne faire du mal à ta caste, c’était ton devoir. Les haïr ne t’en avait pas empêché, une histoire de cœur pas plus.

Son commentaire est obscène et tu souffles par les naseaux, railleur. Tu sais ce que tu rates. Chaque étreinte, tu te souviens de ce que tu rates. Ingvar a gâché le sexe pour toujours, comparaison inégalable et extase divine. Mais il trichait, et tu ne répond pas, ta grande gueule, grivoise et bavarde muette.  Tu te sens saliver à voir l’ambre clapoter dans le verre qu’il pousse vers toi. « - Je bosse, tu veux qu’il arrive quelque chose ou quoi ? »  L’agressivité, remonte, vague, à la recherche d’une cible. Tu dois résister à trop de choses. L’alcool. Ingvar. Être égoïste. Te casser. Et tu roules des yeux : « - Qu'est-ce que tu veux que ça me foute ? Tu crois que je m'en doutais pas ? Tu couches avec lui. Comme la moitié de ce bar, tu n’es pas spécial, Asmodeus. » La liberté de leur couple n’avait jamais été un secret – tu étais possessif, mais pas jaloux. Tu avais dû te taper le tiers du bar toi-même. La seule différence était que Asmodeus avait été spécial. Que lorsque tu avais vu la façon dont il regardait Ingvar, la façon qu’avait Ingvar de cherchait inconsciemment son corps, tu avais attrapé ton petit-ami de l’époque et lui avait demandé pas lui. Rodsand entier, pas Asmodeus. Tu l’avais rendu spécial, de ce premier interdit entre vous. Le ton moqueur ne te quitte pas, mais tu n’élèves pas la voix, persiflant dans sa barbe, maussade, sans relâcher ton attention. « - Je te l’ai rendu, occupe-toi en, branle toi avec ses endorphines, et fous-moi la paix. J’ai fini. » S'il tenait vraiment à Ingvar, il ne viendrait pas te narguer ainsi. Et tu le détestes de n'en avoir rien à ciré de ton ancien compagnon, de t'ajouter ça en plus, que tu doives t'inquiéter d'Ingvar en plus du reste.

(c) oxymort

Anonymous
Invité
Invité
Personnage
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Mer 18 Mar - 20:34



Tic, toc, tic, toc.
Wighard & Asmodeus

Asmodeus était le dernier des connards en mettant du sel sur une blessure qui ne guérira jamais. Il le savait, est-ce que cela l'empêchait de le faire ? Absolument pas. Pourquoi il ménagerait Wighard alors qu’il avait brisé le cœur de son ami ? S’il était malheureux, tant pis pour lui : il le méritait. Cela le faisait chier de savoir qu’Ingvar souffrait à cause du gardien alors l’occasion était trop belle pour ne pas remuer le couteau dans la plaie et faire payer en quelque sorte au responsable. Lui pardonner ? Il n’en n’était pas capable. Parce qu’au fond, même s’il savait la version et les raisons : il ne serait pas en mesure d’oublier et de passer l’éponge. Il pourrait tout à fait savoir ce qui se passe dans sa tête, mais il se le refusait : cela lui apporterait un peu de confort et il était hors de question qu’il est une seule seconde de répit.

“Tututu ne me tente pas trop, tu sais que je ne suis pas doué pour résister longtemps à cela.” Un défi ? Peut-être. Asmodeus ne laisserait pas le gardien faire sa loi ici. Il était là pour protéger un seul de ses clients. Il lui suffisait de mettre ce dernier à la porte pour voir disparaître Wighard.

Appuyant à nouveau sur les ébats physiques qu’ils ont eut, ils étaient loin de l’époque où Asmodeus avait gardé ses mains dans ses poches : ayant même tenté d’aider Ingvar à retourner avec le gardien. Évidemment, jamais il n'avouerait cela. Jamais il exprimerait au combien, il les trouvait bien ensemble et au combien il les avait enviés. Il n’en dira jamais rien.

“Il n’arrivera rien ici, tout le monde connaît sa place et les règles. Pas besoin d’avoir un Monsieur Muscle dans l’ombre.” Il continua de savourer le cocktail, laissant le verre près de Wighard.

Le voilà d’ailleurs à cracher une partie de son venin et cela fait sourire Asmodeus qui n’en perds pas une seule miette. Il s’en délectait même. Il était temps que le gardien cède à la tentation de vider sa colère. Il préférait que ça soit sur lui plutôt que sur Ingvar au fond.

“Tu ne l’es plus non plus, Wighard.” Il l’appelait par son prénom aussi, pourquoi pas ? “Je ne suis pas spécial, mais au moins, moi je couche avec lui quand je veux.” Il termina le cocktail et posa le verre dans levier. Il écoutait évidemment les réprimandes du gardien. “Mais à quel prix ? Tu t'es bien assuré de faire la technique de la terre brûlée. Tu as pris soin de le briser, de le détruire et pour quelle raison hein ? Je me suis toujours demandé ce qui t’a poussé à le quitter.” Asmodeus n’était pas le genre à lâcher le morceau : “J’aurais préféré ne plus jamais l’avoir, le touché et qu’il soit heureux. Car il l’était, avec toi.” Une cruelle vérité : “Je ne suis pas assez égoïste pour me repaître de son malheur, pour être heureux de votre séparation. Pas quand je vois les conséquences que cela a.”



Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
Points : 4139
Tic, toc, tic, toc. || Wighard 11020804d8381a9d9391f8e5d117ef3ba3998719
Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Dim 22 Mar - 20:45


Tic, toc, tic, toc.

@asmodeus eichell | Fin février 2020

◊ ◊ ◊



Comme si ça t’amusait d’être là et de jouer les gros bras. Tu as choisi ton sacerdoce, par amour, en voyant à travers les fards et les paillettes ce qu’était vraiment ta caste. Un monceau de corps usés et d’âmes fragiles. Qui ont besoin d’alcool, de drogue et de plaisir pour rapiécer leurs coeurs, cacher leurs faiblesses. Tu n’es pas devenu gardien que pour protéger un homme, tu t’es attacheé à cette caste qui oublie parfois de te le rendre. Asmodeus avait besoin de ta protection comme les autres, même s’il ne laissait rien voir de tes faiblesses. Tu es sans doute plus au fait de leurs codes et fêlures qu’ils ne le savent eux mêmes. Ils ont perdu l’habitude de se voir dans le miroir sans les fards qui cachent leurs larmes et leurs cicatrices.

Ta langue claque ton palais, tu refuses d’être accusé de tous les maux. Tes épaules se raidissent et entre elles, tu as la sensation d’une botte appuyée entre tes omoplates. “- Ce n’est pas moi qui l’ai brisé, tu le sais très bien.” Les castes ont brisé l’homme que tu aimais. La tourmente avait réduit le gamin en esclave jusqu’à lui étouffer en lui sa fière résilience, son instinct protecteur et son rire trop fort, jusqu’à ce qu’il ne soit plus que ce dont ils avaient besoin. La Beauté avait peut-être sauvé Ingvar, mais la belle poupée brisée qu’il était alors leur avait bien servi, avant que Freyja ne lui accorde un trône, n’est-ce pas ?  C’est cette pensée et ces souvenirs qui te font feuler et grimacer, le regard sombre. Tu défies Asmodeus quand ton instinct protecteur reprend le dessus. L’amertume déforme tes traits. T’étais peut-être un salaud, mais toi tu n’avais pas détruit Ingvar intentionnellement. Ils avaient réduit Ingvar en esclavage, Ingvar t’appelait encore au milieu de la nuit convaincu que on s”était introduit chez lui, Ingvar, après douze ans de vie commune sans violence ou abus, était persuadé qu’à la moindre ivresse, tu prendrais ce qu’il pensait t’appartenir de droit.

Tu baisse les yeux un instant, tes paupières dissimulant ton regard et le vers introduit dans ton coeur. Ingvar était heureux avec toi. Vous aviez été heureux, et cette joie simple, pure, de vos moments familiers a disparu de ta vie sans laisser de trace. Tu avais été heureux avec lui. Tu fais ce que tu sais faire : mentir et traiter tes plaies avec l’humour.   “ - Précieux Ingvar, spécial Ingvar. Toujours tout pour Ingvar et son bonheur n’est-ce pas ? Le bien-être d’Ingvar en premier, aux petits soins.” A défaut du whisky que tu ne touches pas, auquel tu résistes encore, tu tapotes le cul d’une clope éteinte contre le comptoir, ton visage déridé par un rictus sans joie. Ingvar valait pour tous les membres de la caste ici. Ils passaient avant toi, avant ton bonheur, tes heures de sommeil, et ta vie même. Ta vie tournait autour d’eux, et un an après ta vie devait toujours tourner autour de lui. C’est sale, la rancoeur que cela fait grandir en toi, obscurcir ton regard malgré ton flemme apparent. Symptôme de ta vie depuis des années maintenant : le poids incandescent dans ta poitrine et ton visage qui se veut détendu, le mensonge au milieu des leurs, cacher l'étendue des états d'âmes sous une gueule particulièrement grande.

Tu fixes Asmodeus, rivant ton regard au sien. Tu n’hausses pas le ton, tu gardes la même voix basse et sobre. On dirait que tu lui racontes une histoire drôle, de celle qui rappellent des soirées trop éméchées et les déboires qui finissent bien. Cette histoire là ne finit pas bien. “- Quoique je fasse, ça sera toujours ma faute, hein ? L’humain a tort. Je l’ai sauvé ce jour-là, à Svart, quand vous n’aviez aucune envie de regarder ce que deviennent les esclaves après la vente. Mais c’est toi, Freyja, Mimosa qui avaient reçu les lauriers lorsque votre protégé a commencé à aimé faire la pute. Et maintenant que le plaisir sonne creux, c’est forcément ma faute ? C’est quoi, ça ? Mon procès parce qu’il n’a plus assez de plaisir à te donner ? Soit vous me condamnez à mort pour avoir rompu, soit foutez moi la paix en-dehors de mes heures de boulot.” Il avait protégé Ingvar depuis leur enfance dans les rues. C’était lui qu’on avait appelé lorsque l’esclave avait été laissé pour mort. Lui encore qui avait encaissé son deuil à la mort de sa sublime. Lui qui avait hydraté et nourrit, bercé, lavé Ingvar alors que celui-ci dansait un corps à corps avec l’overdose. Mais qu’il rompe avec le plaisir, il entravait l’unique règle de la caste, et fracassait leurs illusions sur l’amour véritable.

(c) oxymort

Anonymous
Invité
Invité
Personnage
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Sam 28 Mar - 12:05



Tic, toc, tic, toc.
Wighard & Asmodeus

Asmodeus avait toujours eu le plus grand des respects pour les gardiens de leur caste et il mettait un point d'honneur à ce qu'ils ne payent pas quand ils venaient dans son bar. Et même si cela ne se voyait pas en cet instant, il appréciait Wig plus que les autres de sa classe. Pourtant, beaucoup de rancœur transparaissait dans ses gestes et paroles, car il avait vu un être cher plonger à cause de lui. Ingvar était particulier à ses yeux. Il ne mettait pas de mots sur ses sentiments envers lui car cela était impossible. Le Plaisir valait mieux que d'être mis simplement dans une catégorie. Malgré ces sentiments néfastes, il voulait aider Wig dont la rage et la colère étaient palpables. Les années de côtoiements devaient y être pour quelque chose. Toujours était-il qu'Asmodeus allait le faire exploser et lui faire expier tout cela. Mieux valait que cela soit sur lui plutôt que sur un autre se disait-il.

"Pardon, j'ai mal choisis mes mots. Tu l'as achevé. Ouais. C'est plus ça."

Évidemment que la Tentation savait le passé d'Ingvar. Ils n'étaient pas des inconnus et lui aussi l'avait aidé à se remettre de tout cela. C'est en apprenant tout ce qu'il lui ait arrivé qu'Asmodeus à eu l'envie d'aider ces jeunes âmes utilisées. C'était pour cette raison que ses employés sont issus de ce milieu et sont rois ici. Il en avait même envoyé certains à ses propres frais loin de Senja pour finalement découvrir que la plupart revenait toujours sur les lieux de leurs sévices. Le Maitre de Branche ne tolérait aucun écart de conduite sur le sujet et avait à plusieurs reprises montrer l'étendue de sa cruauté quand on ne respectait pas les règles imposées. Non, il ne cautionnait pas l'esclavagisme des humains ou des sublimes. S'il se délectait dans le plaisir de la chair, certes, mais cela était toujours avec le consentement de l'autre. Et jamais avec des moins de vingt-cinq ans.

"Serais-tu jaloux de l'attention que je lui porte ? Tu veux peut-être que je sois aux petits soins pour toi aussi ?" Asmodeus étire un sourire au coin. "Même si je le voulais, tu n'accepterais pas ma main tendue." Impossible pour le propriétaire des lieux de dire que si jamais Wighard avait besoin : il serait là. C'est que ce vieux bougre était apprécié de sa personne. Sinon il ne perdrait pas son temps à le pousser dans ses retranchements.

L’homme derrière le bar voyait les petits gestes de Wig, depuis le temps : il en connaissait quelques-uns. Son regard plongé dans le sien : un peu plus et ils auraient fait un bond dans le temps.

“Ne me mets pas dans le même panier que ces dégénérés. Merci.” Trancha-t-il avec un ton qui ne laissait pas de place à la négociation. “Les humains sont essentiels aux Surnaturels. Dans le meilleur des mondes, on pourrait tous vivre les uns avec les autres, mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas pour autant que tu dois condamner toute notre espèce. Je te rappelle que certains ont eu une vie humaine des plus normales avant de devenir servant des Dieux. Et d'autres font leur possible pour aider ceux qui sont dans des situations difficiles avec les castes.” Asmodeus en faisait partit et il n’oubliait pas cette part humaine.

Maintenant que les choses étaient mises à plat, il répondit enfin à sa question : “Ingvar n’a jamais été pour moi qu’une source de plaisir. Il est bien plus et il le sera toujours : qu’importe ce qui arrive.” Il faisait partit de ce petit cercle de personnes pour qui Asmodeus donnerait sa vie. “Ta faute est d’avoir probablement ruiné un pan de sa vie. De lui avoir donné pendant des années une vie qui n’était probablement pas parfaite, mais qui le rendait heureux comme jamais je ne l’avais vu avant de la détruire en un claquement de doigts. Et pour quelle raison hein ? Qu’est-ce qui a put te pousser à faire une telle chose ?” La Tentation ne le comprenait pas. “Puis décides toi à la fin. Tu es dans tes heures de travail, tu l’as dit toi-même sans quoi tu aurais déjà vidé le verre que je te propose et j’aurais sorti mon Whisky 15 ans d’âge pour toi, celui que tu aimes.”



Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
Points : 4139
Tic, toc, tic, toc. || Wighard 11020804d8381a9d9391f8e5d117ef3ba3998719
Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Dim 5 Avr - 21:22


Tic, toc, tic, toc.

@asmodeus eichell | Fin février 2020

◊ ◊ ◊

Il y a du sang dans ta bouche. Du sang à force de te monter la langue, l'intérieur de la lèvre pour ravaler ta rancoeur. Tu te souviens, pourquoi tu as rompu avec Ingvar. Ecoeuré de tous ses propos bien pensants, privilégiés, cette haine qui suinte malgré toi, malgré eux, jusque dans les relations que tu entretiens avec des surnaturels… auxquels tu étais attaché. Asmodeus n'était certainement pas le pire d'entre eux. Ta caste n'étaient pas les pires d'entre eux. Tu avais au creux des reins, l'amour de leur déesse. Elle t'avait enchanté, enchaîné de bras et des jambes mêlées, lié à des lits, lié à des mots d'amour auxquels tu avais fini par croire, jusqu'à baisser ta garde. C'est pour ça que tu leur en veux aussi fort, comme un gamin qui découvre que ses parents ne sont pas des super-héros. Sauf que toi tu connais comme ça fait, d'être abandonné sur un coin d'iceberg.

Ils aident. Ils croient aider. Ils achètent leur conscience. Chacune des mains tendues d'Ingvar avait fini par te brûler. Ce n'était pas assez. Ce n'était que des pansements sur des plaies ouvertes qu'ils avaient eux mêmes empoisonnées. D'autres font leur possible pour réparer les erreurs de leurs congénères. Pourquoi est-ce que Wighard ne les mettrait pas tous dans le même panier, lorsqu'ils ne font pas grand chose pour s'en débarrasser ? Quand ils oublient ce qu'ils ont subit aux mains des castes à partir du moment où ils gagnent un joli tatouage à l'endroit même où certains portent leurs scarifications ?

« - Je n'ai pas à me justifier. » Tu sens le goût de whisky sur ta langue. Tu le devines sans avoir besoin de le goûter et ton regard se fait fuyant. Tu ne bois pas en service. Tu ne ferais plus ses erreurs - les verres dans lesquels on t'as glissé quelque chose, les risques d'erreur. Si tu bois, si tu commets une erreur, si un surnaturel paie le prix de ton ivresse, ce ne sera pas une lettre de congés qu'on te glissera, ce ne sera pas l'ostracisme de ta caste, tu n'auras pas à ramper et à sucer des queues. Tu mourras. Tu ne seras pas enterré dans le cimetière de votre caste comme un loyal servant. Il n'y aura nulle croix sur ta tombe, aucune prière, tu seras si anonyme dans le charnier que même Dieu ne te retrouvera pas le jour du jugement dernier. Peut-être que ça sera mieux pour toi, à ce moment là, vu comment tu joues sur les deux tableaux, traître aux dieux.

Tu fermes les yeux, rejette la sècheresse de ta gorge. Le besoin d'alcool qui te tort l'estomac, ta propre endorphine. C'est tout ce que à quoi tu peux penser pour le moment, cela te distrait d'Ingvar, cela te distrait d'Asmodeus, cela te distrait même de la colère. «- Je n'ai jamais signé de contrat qui m'engageait à le rendre heureux jusqu'à ce qu'il me jette. » On lui reproche d'avoir rompu avec un homme qu'il n'aimait plus..La Beauté ne peut pas comprendre que l'amour prenne fin. Cela étrangle ta gorge de rage.Asmodeus n'est pas le pire, ta langue à la consistance de carton n'est pas liée, ton regard ne se baisse pas. Et pourtant, tu ne peux pas être honnête, tu ne l'es jamais, jamais plus. Tu as oublié la dernière fois que tu as arrêté de mentir. Tu ne peux pas lui dire que tu ne supportais plus de mentir à Ingvar. «- C'est quoi ma récompense pour ma loyauté dis moi ? Être malheureux ?  » Tu as sauvé la vie d'Ingvar, tu l'as rendu heureux, tu as pris perpette. Tu t'es condamné à son service, enchaîné son bonheur. Et dire qu'à une époque, pas si lointaine, c'était une serviture volontaire, fière. Bien sûr que le bonheur d'Ingvar dépendait de toi, c'était là où il était plus sûr : tu ferais tout, jusqu'à tes vieux os, pour le rendre heureux, le protéger. Tu as un rire sec, las. La Beauté dans toute sa laideur. Tu murmures doucement, tristement - tu ne vois plus le visage d'Asmodeus, tu regardes les bouteilles par-dessus son épaule, qui se floutent et se brouillent dans ton regard vague, distrait par la lourde inspiration profonde qui te prend la poitrine. « C'est vrai que vous les aimez tellement vos apparences.Tant que Ingvar était heureux que je fasse semblant, j'aurais dû continuer. On s'en fout si c'est réel, tant que c'est beau, tant que ça fait jouïr. » Ils tiennent à leurs illusions. Leur beauté, leur cage dorée. Il avait menti, simulé, joué le jeu auprès d'Ingvar même lorsque son amour ne tenait plus debout - les endorphines d'Ingvar remplaçaient le plaisir réel, celles de Mahaut, les véritables émotions, si le mortel prétendait faire le bonheur d'Ingvar, si celui-ci en était heureux, de cette chimère de foyer, personne ne regarderait si ça sonnait creux.

(c) oxymort

Anonymous
Invité
Invité
Personnage
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Mer 8 Avr - 19:50



Tic, toc, tic, toc.
Wighard & Asmodeus

Asmodeus n’arrivait pas à comprendre, il n’arrivait pas à laisser glisser cette histoire qui ne le regardait pas, au fond. Oui, il avait récupéré Ingvar détruit, il avait tout fait pour le soutenir depuis le début de cette séparation. Mais cette dite relation ne le regardait pas. Pourtant, il mettait son nez dans cette affaire. Comme si cela pouvait lui donner les clés pour aider Ingvar à guérir pleinement. Cela ne serait peut-être jamais le cas, mais il essayait quand même. Rien n’était trop beau pour le Plaisir. Asmodeus était prêt à tout pour lui. Parce que comme il l’avait dit le soir de l’enterrement : il n’y a pas de hiérarchie quand on parle d’amour. Aussi vrai qu’il aimait Mimosa, il aimait également Ingvar. Et la seule chose que la Tentation voulait pour ces deux êtres qui avaient chacun la moitié de son cœur d’homme : c’était leur bonheur. Même si cela était dans les bras d’autres prétendants ou prétendantes. Cela n’était pas important, tant qu’ils étaient heureux. C’était ça l’amour probablement. Celui qu’on apprends en le vivant.

Les surnaturels étaient tout sauf parfaits, comme le commun des mortels à dire vrai. La perfection n’existait pas dans le monde de toute façon. Pourtant, contrairement aux humains, ils étaient bien plus enclins à être l’exagération des défauts de l’Homme. Pourquoi ? Peut-être que cela était le revers de la médaille, le contre coup d’être choisis et doté par les Dieux. Asmodeus ne savait pas, mais il était certain que les débordements de son espèce étaient la réflexion extrêmes des déboires de la classe humaine. Cela ne les excusait pas. Il portait en horreur ceux qui se prenaient pour la race supérieure. Pourtant, il avait appris à composer avec eux de part le statut de la classe d’être neutre. Malgré tout, il aidait à sa façon et faisait ce qui lui semblait juste.

Wighard n’avait pas besoin de se justifier. Non. Et en même temps si. Parce qu’ils avaient passé des soirées ensemble et qu’au fond le propriétaire du Dorian Gray appréciait l’ours mal léché qu’il était. Il s’était habitué à sa présence et l’appréciait. Pourtant, comme dans toutes les ruptures, s’il devait choisir un côté : cela sera toujours celui d’Ingvar. Sans hésitation. Ils avaient prévu de devenir vieux ensemble après tout. Il ne surenchérit pas à la réponse du gardien, Asmodeus laissa le silence s’installer avant que l'Humain ne le coupe pour s’expliquer. Ce qu’il disait était vrai. Ils n’y avaient pas de contrat entre eux. Est-ce que pour autant Ingvar aurait été le premier à jeter son compagnon de route ? Asmodeus ne le pense pas un seul instant. De l’extérieur, leur amour semblait être paré aux coups bas de la vie, mais était-ce seulement une façade ? Avaient-ils dupés tout le monde sur le caractère heureux de leur relation ? La Tentation était surprise d’entendre ces mots.

“Tu n’aimes donc plus Ingvar…?” Répéta-t-il comme pour s’assurer qu’il avait bien compris. Il ne répondait pas à sa question, mais il s’en moquait. Il attrapa le verre servi pour Wighard et le but d’une seule traite. Puisque le gardien ne le voulait pas. “Ne dit pas de connerie non plus.” Il fit claquer sa langue contre son palais. “Bien sûr que ton bonheur compte aussi.” Il se radoucissait dans ses propos oui. “Si tu n’aimes plus Ingvar, alors tu as bien fait de le quitter.” Parce qu’il valait mieux se prendre la vérité en pleine gueule que se laisser bercer par le mensonge. “Je ne savais pas.” Il était sincère. Adieu provocation. “Et je te l’ai dit : arrête de tous nous mettre dans le même panier. Pour certains, garder les apparences est la seule chose qu’ils contrôlent et tu le sais. Tu parles comme si tu ne nous connaissais pas. Si ton avis est si aigre envers nous, tu n’as qu’à quitter les rangs et déguerpir de la Caste. Pourquoi tu restes ?” C’est vrai ça. “Vu que tu sembles commencer à nous détester petit à petit. N’attends pas qu’on t’y invite et part.”



Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
Points : 4139
Tic, toc, tic, toc. || Wighard 11020804d8381a9d9391f8e5d117ef3ba3998719
Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Mer 15 Avr - 22:33


Tic, toc, tic, toc.

@asmodeus eichell | Fin février 2020

◊ ◊ ◊


Tu as un geste, convulsif, pour saisir son verre avant qu'il ne se l'envoie dans le gosier. Tu te retiens au dernier moment. Ton visage un instant défiguré par le manque et sa provocation avant de se lisser, s'adoucir. Ta gorge est sèche, et la soif frappe à tes tempes, mais ton sang-froid te reviens. Tu détournes les yeux. Tu passes tes mains sur ton visage, comme pour cacher le verre vide, cachée cette obsession qui te détourne de ta mission du soir. Au moins la tentation est disparue. Tu répliques d'un ton fatigué. « - Pourquoi tu croyais que je l'avais quitté ? » Ne plus aimer Ingvar était la réponse la plus évidente. C'est pour ça que les couples se défont. C'est un pieu mensonge et une partie de la vérité. La vérité est plus complexe, tu as toujours un truc qui coince dans ton coeur, un truc qui s'appelle Ingvar et l'amour que tu éprouves pour lui. Mais tu aurais fini par te forçait à rester dans votre cage de verre. Tu n'étais plus heureux.
Et d'une certaine façon, comme tu l'as dit à Ingvar, tu es plus heureux maintenant. Oui et non. C'est comme si tu avais oublié comment c'était d'être heureux et de vivre seul, ça t'alourdit les pas, les doutes, les regrets. Tu aurais dû le faire plus tôt, ou plus tard. Mais au moins tu ne mens plus à Ingvar. C'est le moins que tu ne lui devais. Ta langue claque contre ton palais. Pourquoi aurais-tu donc quitter Ingvar ? «- Qu'est-ce que tu croyais ? Que j'étais forcé à le quitter ? » La perplexité remplit ton verre à demi plein, tu observes le mystère qu'est Asmodeus. L'explication était la plus simple, mais elle lui a visiblement passé par-dessus la tête.

Tu ne peux pas partir. Tu pourrais quitter Senja, tu en as le réseau souterrain, justement. Mais pour partir où ? Tu as toujours rêver de voir l'Irlande, l'amour pour ta patrie d'origine te dévore, comme une ancre plantée dans ta poitrine qui te tire vers des rivages toujours plus verdoyants. Mais tu n'as jamais imaginé tout quitter pour t'y établir, recommencer une vie. Tu es de Senja, maintenant. La ville t'es rentrée dans la peau, elle a tissé son charme autour de toi alors que tu pestes chaque fois que tes poumons ingèrent un peu plus de cet air trop glacé. Tu l'as dans la peau. Tu ne peux pas abandonner, tourner les talosn et laisser les tiens, les humains, se débrouiller sous le joug des castes. Le reste du monde ignore déjà trop Senja. Tu peux ne pas abandonner. Tu as fini par aimer ta prison de glace, comme tout bon prisonnier. «- Je ne vous déteste pas Asmodeus. Je mourrais pour vous. »  Tu murmures au final avec un soupire, passant ta main devant tes paupières martyrisées de cernes. Parce que c'est vrai. C'est un serment que tu fais et qui a valeur devant les dieux.

Mentir et dire que vous êtes la seule chose que je peux contrôler dans ma vie était un constat totalement faux : tu ne pouvais les contrôler. Ils te contrôlaient, te sonnaient, te cravachaient.  Mais qu'est-ce que tu ferais si tu n'étais pas un gardien?  Tu as le goût du sang en bouche, à l'idée qu'ils te donnent ton congé. Dans les faits, tu es trop proche pour quitter la caste. Que deviendrais-tu ? Videur de bar ? Tu es trop âgé pour te prostituer quand bien même tu aimerais bien. Tu ne sais rien faire à part te mettre à genoux et briser des genoux. Ca, et te faire abandonner comme un orphelin qui n'a jamais cicatrisé.  Tu tiques et jettent un nouveau coup d'oeil à la table de jeu. La tension est toujours présente, mais rien de dérape, rien ne dépasse, tu n'entends encore aucun éclat de voie. Quelque chose contracte et se relâche dans ta poitrine. Tu frappes doucement le comptoir du plat de la main et demande à voix basse:  « Sers-moi un verre veux-tu  ? Juste toi. Quelque chose de léger, on ne voudrait pas que ça dérape quelques jours avant le gala. » Asmodeus ne droguerait pas son verre. Il l'espère. Il s'accroche à cette dernière miette de confiance en lui. Que si la caste de la beauté ne veut pas son bien, elle, elle ne doit tout de même pas vouloir son mal. L'idée qu'ils puissent l'inviter à partir. L'idée qu'ils puissent te mettre dehors comme un chien trop vieux pour servir te file l'alcoolisme. Leurs apparences étaient leur seul moyen de contrôler la vrille de leur existence. Faux : ils te contrôlent aussi, pantin asservis à leurs désirs. Pendant longtemps, leurs désirs avaient été les tiens. Charnels et autres. Jusqu'à oublier ta propre humanité.

Tu ne peux pas partir. Mais tu ne peux pas lui rappeler qu'un gardien qui part avec les secrets de sa caste est un gardien mort. Parfois tu te demandes si tu as bien fait de quitter Ingvar, si en bon infiltré tu n'aurais pas dû le pousser à parler, à connaître plus de secrets. Si tu devrais pas plutôt ouvrir tes cuisses à un autre membre de ta caste. Le pire c'est que ce serait facile. Que, comme ton amour pour Ingvar, rien de tout cela ne serat pais vraiment un mensonge. Tes mâchoires ressassent en silence, par manque de mots et tu t'exaspères d'un soupire. «- J'ai choisi cette caste, Asmodeus. Je vous connais, et je sais que vous avez besoin de protection. Et je suis fier de vous protéger. Je sais que… je suis plus utile ici que je ne l'étais en flic. Cela me rend juste malade de ne pouvoir que… réparer les dégâts. Que je ne puisse pas vous protéger, vraiment. Je vous aime, tous autant que vous êtes, ne… ne doute pas de ma loyauté envers vous, s'il te plaît. Vous m'avez, jusqu'à... jusqu'à ce que je sois trop vieux et que vous me mettiez dehors, je suppose. » Tu as un rictus, tu espères que ta voix ne semble pas si faible si pitoyable. Désespérée. Tu oscilles entre désespoir et rage ces derniers mois. Tu as toujours été quelqu'un plein de colère, depuis l'enfance, l'orphelinat.

(c) oxymort

Anonymous
Invité
Invité
Personnage
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Jeu 16 Avr - 17:06



Tic, toc, tic, toc.
Wighard & Asmodeus

Asmodeus aurait pu laisser le verre devant le gardien et continuer à pousser le vice : à le tenter avec l’alcool. Pourtant, il avait décidé de mettre fin à la douce torture en le vidant. Hors de questions de gâcher un aussi bon whisky non. Wighard lui posait une question des plus intéressante. Quelle raison - selon lui - avait poussé le couple à se briser. Il haussa les épaules, laissa le bougre répéter sa question tandis que le barman rassemblait ses idées avant de répondre :

“Pour le protéger ? Ou bien parce que quelque chose dans votre vie le blessait en continue du coup, tu es parti malgré l’amour que tu lui portes encore. Parce que, c’est ce qu’il y a de mieux à faire quand on éprouve des sentiments aussi fort pour quelqu’un. Sacrifier son propre bonheur pour mettre le sien en avant.” Un rire jaune sortit de sa gorge, puis il le ravala : “Ca doit être mon côté fleur bleue qui parle.” Asmodeus aurait toujours cette part de lui. Parce que c’était ce qui lui rappelait qu’il avait été un humain bercé avec un idéal de relation. “Ca ne m’est pas venu à l’esprit que c’était parce que vous ne vous aimiez plus.” Il aurait dû s’en douter, cependant, son père avait bien quitté sa mère pour cette raison non ? Ou bien était-ce purement à cause du pouvoir qu’avait eu son ancienne belle-mère sur lui ? Asmodeus ne le sera jamais. “Probablement aussi parce que dans ma tête… Ce que vous aviez était beau, pas parfait, mais assez pour se battre. Mais je n’étais pas dans votre vie alors je ne devais pas avoir toutes les cartes en main."

La Tentation se demandait pourquoi Wighard n’était pas encore parti puisque son cœur semblait se remplir un peu plus chaque jour avec de la noirceur les concernant. Oui, cela signerait son arrêt de mort, mais ne valait-il mieux ne pas prendre ce risque avec la clé l’espoir d’une vie loin de tout cela plutôt que de devenir aigrit contre eux et être plus enclin à les trahir ? Asmodeus redoutait les espions et que la Caste soit trahis. Pourtant, il n'était pas né de la dernière pluie et se doutait qu'il y avait de possible oreilles indiscrètes parmi eux. Le barman arqua un sourcil en l’entendant dire qu’il les aimait. Il ne releva pas cette phrase : ne sachant pas si cela lui était destiné. Il laissa Wig regarder la salle et en profita pour essuyer des verres et les ranger. Oui, la tension régnait, mais elle n’était pas plus intense que les autres jours. Les débordements étaient rares depuis quelques années maintenant. Personne ne voulait voir la Tentation sortir les crocs. En entendant le gardien, il sourit et prit un verre à bière pour le remplir d’une blonde légère. Il prit un dessous de verre et posa la boisson dessus.

“Je ne pense que ça dérarpera avant le Gala, peut-être pendant ? Les fauteurs de trouble adorent les grands événements. Cela doit être plus excitant pour eux ?” Il haussa les épaules : “On verra bien ce que ça donne.” Il jeta le torchon par-dessus son épaule et croisa ses bras pour regarder la salle. Il scrutait de temps à autres les désirs et émotions de ses clients : un autre moyen de s’assurer qu’ils ne cherchaient pas des conflits.

Il tourna son regard cependant sur Wig en l’entendant répété qu’il avait choisi leur Caste. Il expliquait même la raison. Il était réellement surpris pas ces dires. Interdit. Il ne savait pas quoi répondre à cette déclaration. Il ne souriait même pas. Il était tout simplement sur le cul. Cela était étrange d’entendre une telle confession de la part d’un homme qui semblait aussi … Droit dans ses bottes. Oui. Asmodeus ne pouvait pas mentir si on lui demandait : il aimait cette facette de l’homme accoudé au comptoir.

“Parfois tu ne peux faire que ça, réparer les dégâts et c’est mieux que rien. Cela nous donne une seconde chance, nous conforte dans le fait que nous ne sommes pas des cas perdus.” Les gardiens étaient essentiels à la Caste, pour garder un œil sur eux : pourtant avec leurs divers dons ils étaient un sens plus puissant, mais également plus faible. L’un n’allait pas sans l’autre. Il étira son bras pour pouvoir poser sa main sur l'avant-bras de Wig. Il pouvait sentir sa sincérité. Il pensait chaque mots. “Je pense que personne dans la Caste te jettera dehors. Et si jamais par malheur ça arrive : tu pourras venir ici pour chercher refuge.” Il était sincère au fond, ce n'était pas juste des paroles pour le réconforter. Avant ce soir, il n’avait pas réalisé que les gardiens devaient faire autant de sacrifice. Ce n’était pas par égoïsme ou bien parce qu’il avait des œillères. Juste qu’il était occupé à protéger les membres de sa branche et les autres pour voir l'ensemble du tableau.

Asmodeus enleva sa main et se servit pour lui-même une bière. Il trinqua son verre à celui de Wig et prit quelques gorgées.

“Je suis désolé si j’ai été agressif quand tu es arrivé.” Cela ne valait probablement rien, mais il faisait partit de ceux qui reconnaissaient leurs torts.




Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
Personnage
Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
Points : 4139
Tic, toc, tic, toc. || Wighard 11020804d8381a9d9391f8e5d117ef3ba3998719
Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Sam 13 Juin - 20:17


Tic, toc, tic, toc.

@asmodeus eichell | Fin février 2020

◊ ◊ ◊


Sans le savoir, Asmodeus frappe tout près du coeur. Croix de bois, croix de fer, tu crois à chacune de tes paroles. Tu as appris à ne jamais mentir en présence de castes. Agneau blanc comme neige, droit dans tes bottes, coeur en bandoulière, parfait spécimen.  Ton naturel raccomodé et porté aux nues. Tu ne seras pas pris en faute à leur mentir et à leur cacher ce que tu ressens, alors qu'en souterrain tu es creux, tu joues une double-vie comme un amant infidèle. Tes mots étaient honnêtes et tes sentiments à la surface - ta dévotion envers la beauté, ta loyauté envers les cas perdus qu'ils representaient, la place dans ton coeur pour ces putains maudits que tu aimais un peu trop, ton sens du devoir, du sacrifice, ton côté protecteur. Tu es parti parce que tu sentais ton amour pour Ingvar glisser vers l'irréparable. Tout ça est vrai. Mais il n'y a pas que ça. Leitmotiv dans ta vie : il n'y a jamais que ça.

Tu es parti malgré l'amour que tu lui portes encore, oui. Tu as sacrifié votre bonheur à tous les deux, pour mettre… pas le bonheur de Ingvar en avant, pas alors que tu le pousses dans les bras de ses vieux démons qui risquent de l'entraîner un jour trop loin. Ton départ ne l'a pas rendu heureux. Tu es parti parce que tu ne supportais plus le mensonge et l'hypocrisie. Parce que tu crois en quelque chose de plus important, qui lui permettrait d'être vraiment heureux, d'être vraiment ensembles. Une famille qui ne soit pas bâtie sur des fondations sapées par ta rancoeur. La caste avait idéalisé leur relation, acceptant l'amant parmi leurs rangs, comme si l'amour que tu portais suffisait à te faire servir Freyja. C'était le cas, dans un sens.

Ta langue pointe sous ta moustache drue et sombre. Le gala de la paix - shit-show incoming.  Tu n'étais pas inclus dans les diverses cérémonies à Freyja, non - ou du moins, tu étais parfois inclus dans les célébrations… qui les suivaient, mais le pire qui pouvait arriver à tes protégés dans ces moments-là était une MST. Le gala, avec ses clans, ses castes, et la sécurité cette année aux mains de la tourmente, t'irritait d'avance. Depuis des semaines, les gardiens des différentes castes échangeaient leurs messes basses sur la préparation de l'évènement annuel. Le mauvais pressentiment remonte ton échine et ton regard se fait plus vague un instant.

Jusqu'à entendre le soutien inconditionnel de la tentation. «- Et devenir serveur ? Strip-teaser ? »  L'un des deux t'attire plus que l'autre. Rire de stentor. Cela t'échappe malgré toi, le bouleversement dans ta poitrine. Tu t'es enfin appuyé au comptoir, penché en avant.  Ta langue passe et repasse sur ta lèvre inférieure, goûtant l'humour de la proposition - et pourtant, dans ton cerveau trop impitoyable tu enregistres l'aveu, la proposition, l'offre. Parce que de ton point de vue, rien de tout cela n'est un mensonge. Tu leur es loyal. Plus qu'ils ne peuvent le concevoir dans leur tour d'ivoire et/ou bordel de satin.   «- J'espère mourir en service. Je ne sais rien faire d'autre. Ton offre me touche, mais tu m'imagines au Dorian ? »  Si quelqu'un venait à douter de lui, cela le foutrait en l'air en un mille-feuilles de conséquences. Peut-être en videur. Peut-être. Ulric devenant un reflet troublant de sa déchéance. Le gardien est peut-être le chien de sa caste et pourtant… il y a une dignité à sa fonction. Une fierté. Il aime son métier, mine de rien.

Tu noies ton sourire dans une première gorgée de bière, prudente. Un membre de caste présente ses excuses à un de ses gardiens, mortel sacrifié pour leur sécurité et les dieux retiennent leur souffle. Tu expires par le nez, lourdement, le nez plongé dans ta bière, absorbé par les petits pocs de la mousse qui se dissoud progressivement. Ce serait le premier gala où Ingvar serait au bras d'un autre. Le premier gala où ils ne seraient pas partenaires. Où tu ne serais qu'un vulgaire larbin. L'année dernière, la rupture était trop fraîche, c'était… différent. «- Je ne me vois pas faire autre chose. Mais je n'ai plus vraiment de vie privée, ou d'occasion de… céder à la tentation. » Le cynisme du clin d'oeil est sincère, grivois quand tu redresses ton visage pour lui jeter un oeil. « Vous passez d'abord. Et parfois, j'ai envie d'être égoïste, comme vous. Vilains, vilains modèles pour un mortel. » Pourquoi est-ce que tu lui dis ça ? Parce que tu aimes Ingvar au-delà de ton propre bien. Parce que la tentation doit bien t'excuser d'avoir voulu une soirée égoïste. Mais surtout pour la première chose, il n'y a que ça, pour que ta grande gueule l'ouvre et te mette dans la panade. Malgré la première impression que tu projettes, tu es plus sang-froid que grande gueule. Elle est toujours opportune. Sauf là : « - Cela fait un an, anniversaire. Je me suis soulé. Et j'ai sonné à sa porte, ivre. »  Ta voix sonne un peu rustre dans le Dorian, face à la Tentation. Le ressort de l'humanité un peu brute, un peu primale. Ton aveu est autant un avertissement qu'une question.   «- Je suis content de voir qu'il ya quelqu'un pour prendre soin de lui, Asmodeus. Et quelqu'un de confiance pour le sucer, aussi. » Quelqu'un qui ne voit pas que le plaisir à prendre, quelqu'un qui voit qu'il y a quelqu'un, de blessé mais aussi de bien, dans la coquille charnelle et séduisante du photographe. Asmodeus avait tort. Il y avait toujours quelqu'un pour tirer profit d'Ingvar et de son plaisir.

(c) oxymort

Anonymous
Invité
Invité
Personnage
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message Dim 14 Juin - 21:26



Tic, toc, tic, toc.
Wighard & Asmodeus

“Je ne fais pas dans ce business.” Officiellement. “Ne t’en fais pas, je te trouverai autre chose. Et non, même si tu le veux : tu ne seras pas à mon service... Personnel.” Asmodeus sourit en coin, amusé, mais au fond : c’était vrai. Wig était intouchable à ses yeux. Peut-être le seul homme de la Caste qui n’aurait jamais ses faveurs. Et puis, il n'avait pas ce genre de minion de toute manière. “Même si je peux te trouver un job, je te dis tout de suite que je ne pourrais pas te faire videur. Ta gueule d’ours mal léché ferait fuir mes clients avant même qu'ils aient une chance de faire quoique ce soit.” Pourtant, malgré le côté léger de ses paroles, il ne peut s’empêcher de souligner quelque chose : “Mourir en service, c’est le rêve de beaucoup.” Lui en premier. Mourir pour Mimosa. Pour la Caste de la Beauté. Pour protéger ses enfants. Pour sauver Apollo. Pour qu’Ingvar continue de vivre.

Asmodeus n’avait pas besoin de le préciser et même si cela était le cas : il ne le ferait pas. Il pouvait s’octroyer toutes les libertés ici : il était chez lui. C’était son territoire : qu’importe que Wig soit là en protection rapproché. Le Dorian Gray était sa propriété, ici : il pouvait faire ses lois et au fond personne ne pourrait l’arrêter. Certainement pas un gardien. Continuant de boire sa bière fraîche, il est satisfait de voir que le bonhomme accoudé au comptoir fait de même. Son regard toujours posé sur lui, il ne peut s'empêcher de ruminer encore et encore. À sa place : jamais il n’aurait laissé partir Ingvar. Jamais. Il aurait préféré mourir, souffrir tous les jours plutôt que de le quitter. Ce n'est pas comme si sa relation avec Mimosa était sans conséquence. Asmo savait de quoi il parlait.

<“Il ne faut jamais dire jamais. Si l’occasion se présente : la Tentation ne sera pas loin.” Il voudrait probablement assister à cela. Un spectacle qui le ravirait. “Il ne fallait pas vendre ton âme au Diable, pauvre mortel que tu es. Ne savais-tu donc pas les conséquences de ton allégeance à notre Caste ?” Asmodeus arqua un sourcil. Être égoïste est parfois un mal nécessaire. Pensa-t-il sans que les mots traversent ses lèvres.

Il écoute la confession du bougre. De cet homme qui gardait la tête haute, qui donnait une image presque erronée de lui. C’était comme se regarder dans un miroir. Il y avait plus derrière cette barbe que Wighard laissait transparaître. Asmodeus pourrait tout savoir, pourrait s’infiltrer dans son esprit et voir la beauté de son âme d’humain, mais il n’en ferait rien. En l’entendant dire qu’il était heureux de savoir Ingvar entre de bonnes-mains, le Maître de Branche étouffa un rire :

“Venant de ta part, je prends ça pour un compliment.” Il fit claquer sa langue contre son palais. “Un peu plus et je pourrais croire que tu m’apprécies.” Asmodeus sonda la pièce, fit qu’une conversation commençait à s’échauffer. Alors, il termina sa bière, se redressa : “Quoiqu’il arrive : je prendrai soin d’Ingvar. Je garde un œil sur lui et je fais mon possible pour le protéger.” Souffla-t-il tout bas, pour que seul le gardien l’entend.

Et puis, il tira sur sa veste, remit correctement une boucle qui s’était échappé avant d’aller mettre un terme à l’esclandre naissant : concluant ainsi cette discussion.



Contenu sponsorisé
Personnage
Hors-rp

Tic, toc, tic, toc. || Wighard Empty
Message

 
Tic, toc, tic, toc. || Wighard
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Les Enfants du Nord :: rp-
Sauter vers: