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 Lust for life
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Message Mer 20 Mai - 18:37

Le Panthéon a explosé. Quatre mots qui s’entortillent dans son esprit, peinent à se frayer un chemin jusqu’à sa conscience. Pourtant, il connait mieux que personne le choc des bombes, les ruines qu’on laisse derrière ça, les cris et la douleur. La vision de Senja à feu et à sang réveille bien d’autres souvenirs enfouis en lui, lui tire des élancements douloureux alors qu’il se précipite, répond aux appels désespérés. L’hôpital l’accueille avant que les sirènes et les gyrophares ne baignent les lieux de leur panique et il se glisse dans les longs couloirs aseptisés sans perdre un instant. Inconnu au bataillon, petit étranger venu donner son aide, il attend les ordres, hoche la tête et suit le mouvement, se fraie un chemin dans la cohue qui ne tarde pas à s’amonceler aux portes de l’hôpital.

Les brancards défilent et les visages se brouillent. Les premières auscultations, les premiers comptes rendus. Et ce n’est pas beau à voir. Tous trop heureux d’approcher leurs vénérables prophétesses, ils en ont payé les frais. La nuit s’allonge, pour ceux qui ne trouveront aucun repos, et il peine parfois à trouver le bon chemin, se perd dans le dédale de couloir, après un énième cas à traiter. Les pauses n’existent pas, n’ont aucun sens, pas ce soir. Plutôt que de trouver le chemin de la salle de repos pour croiser les regards hagards de ces collègues trouvés dans l’urgence, il s’empare du brancard, hoche la tête et s’assure de raccompagner l’infortunée jusqu’à sa chambre. En passant la porte, il ne s’étonne même pas de voir des yeux grands ouverts des souffrants, qui ne doivent guère trouver le sommeil, pas après de tels événements. L’ambiance n’invite guère au repos. La catastrophe se reflète sur chacun de leurs visages. Les mines défaites, les paupières lourdes, les lèvres grimaçantes. Depuis l’annonce du massacre, l’atmosphère s’est plombée, même lui s’est figé en une moue fatiguée.

Pourtant, il trouve la force d’aider la petite blonde à se réinstaller dans son lit, avant de se redresser, le corps douloureux d’avoir tant travaillé la nuit entière. « On s’est bien occupés de vous ? » a-t-il la politesse de questionner. Pourtant, il se doute, que les médecins et infirmiers ont été dépassé. Lui-même a pris si peu de temps près de ses patients, n’a pu que passer en coups de vent dans cette chambre, a déjà oublié les gens qui y reposent, perdus dans le maelstrom de la soirée. « Je sais que c’est difficile, mais essayez de dormir. C’est souvent le meilleur des remèdes. » Un conseil qui doit résonner dans le vide. Ils doivent en rêver de dormir, alors que les heures passent, jusqu’à ce qu’on ne compte plus, qu’on ne soit plus capable de repositionner les aiguilles de l’horloge dans leur position exacte. Plus proche du lever du soleil que de son coucher. « Surtout vous. Si vous ne voulez pas aggraver votre cas, ne faites surtout rien. Et dormez. » Aucune dureté dans sa voix, juste une douceur inquiète lorsqu’il s’adresse à la demoiselle. Il a déjà eu le temps de le lui dire et d’autres infirmières le lui ont bien répété encore et encore. Et la rengaine risque de ne pas en terminer jusqu’à ce qu’elle ne quitte ce lit.

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Message Mer 20 Mai - 22:31

L’étoffe rouge débordait du brancard comme une traîne. A moitié consciente, Juni quittait des couloirs pour en rejoindre d’autres, la tête prise dans un étau douloureux.

Ca faisait des heures qu’ils étaient arrivés à l’hôpital – combien de temps précisément, elle n’aurait su le dire. Elle n’arrivait pas à compter, se concentrer sur les lumières lui donnait le vertige et l’impression que les néons se balançaient dans une cadence infernale. Les médecins et les infirmiers n’avaient eu de cesse de défiler, de passer prendre leurs constantes, les déplacer d’une pièce à l’autre jusqu’à ce qu’un interne finisse par faire un signe. Alors on les avait mis à part, on les avait isolés comme on avait pu avec des séparations de fortune et voilà qu’à présent ils partageaient une chambre. Wighard, Niklas et un autre homme dont l’état était le plus préoccupant.

De retour entre ces quatre murs à l’abri de l’effervescence d’une nuit inédite, elle fut réinstallée dans le lit qu’on lui avait attribué, son équilibre précaire soutenu par les gestes délicats et assurés malgré la nuit de garde du docteur qui l’accompagnait. Juni se sentit mieux quelques secondes dans le creux de ce matelas, le corps étendu et immobile. Ca ne dura pas longtemps mais elle fit bonne figure, acquiesçant du bout des lèvres. « Oui, oui. Merci. » Ils avaient fait tout ce qu’ils pouvaient. Maintenant il fallait qu’ils attendent qu’on s’occupe d’eux.

Elle tombait de sommeil mais n’arrivait pas à fermer les yeux – la peur de s’endormir et de ne jamais se réveiller ou bien celle de sombrer dans un cauchemar aux accents de réalité. Sa voix s’éleva faiblement, un murmure à peine. « Ils vont bien ? » Elle déglutit avant d’essayer de parler de nouveau, sa voix s’enrouant un peu. « Je sais qu’ils vont- » Elle les regarda du coin de l’œil. Son frère avait quitté la pièce mais Niklas n’était pas très loin, en piteux état et tentant d'avoir l'air de tenir le coup. « Ils ne diront rien, ils ne veulent pas m’inquiéter. » Elle voulut sourire à l’adresse d’Henok pour dédramatiser la situation. « Je dormirai quand je serai sûre que ça va pour eux. » Sa tête bascula un peu, ses yeux regardant cette fois Wighard à travers les stores ouverts de la chambre. Téléphone collé à l’oreille, il semblait être en pleine conversation, insouciant de son costume poussiéreux, des contusions et des brûlures ainsi que de la mine affreusement éprouvée qu’il exhibait.

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Wighard Wolden
Wighard Wolden
humanité embrasée
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Arrivée : 17/01/2020
Missives : 1219
Pseudo : Elorin
Avatar : Karl Urban
Crédits : Mad'eyes (coloring lunpand)
Thèmes abordés : alcoolisme, addiction, deuil, langage cru, violence
Infos RP : pris / rp le week-end / 800-1000 mots, dialogues en fr/eng au choix
Comptes : Wyn Evjen
Points : 4139
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Pronoms rp : il
Âge : 46
Occupation : Gardien à la beauté, bénévole à l’orphelinat, ancien flic qui veut changer le monde. Loyauté aux rebelles et inscription aux alcooliques anonymes.
Statut : En couple avec Zhenka
Famille : Rebelle, infiltré qui connaît ses priorités, et pourtant rattaché à la beauté, gamin qui veut être aimé, soigne ses daddy issues avec Odin
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Message Jeu 21 Mai - 23:51

«- She's coming back, gotta go, yes, love, love. » Comme un adolescent pressé d'aller voir ailleurs si ses parents y étaient (expérience inédite pour toi), tu essaies de couper court à ta conversation téléphonique - ton accent irlandais ressort salement dans ta gorge abîmée avec ton oreille toujours aux abonnés absents. Tu ne t'entends pas, et le choc t'arrive progressivement, tu ne te rends pas compte que tu parles à tes parents en anglais depuis toute à l'heure. La partie de ton cerveau chargée d'une seconde langue est aux abonnés absent, absence de filtres, tes pensées sortent toutes nues dans l'hôpital.

Barbe brûlée, le costume offert par Mahaut saccagé par le feu et les déchirures, tu tiens ton bras gauche inerte conte ton flanc.  Juni vient d'être ramenée dans la chambre que tu viens de quitter. On t'as dit d'attendre là. Alors tu as essayé d'appeler vos parents, tout en écoutant la respiration laborieuse de Niklas. Tu ravales tes mots - lorsque Markus t'as dit ce qu'a fait son fils, tu lui as conseillé de couper tout lien avec lui. La colère qui parle avant le coeur. Tu ne veux pas qu'il lui arrive malheur à ce gosse.  Tu ne veux vraiment pas qu'il lui arrive malheur, tu y es tiens au petit dieu. Le troisième larron de la pièce est un surnaturel, aussi. Mais Juni est passée en première et c'est tout ce que tu demandes aux dieux et à Jésus. «- What a sight for sore eyes. » Tu siffles en retrant dans la chambre, chancelant un instant contre le chambranle. Une vision agréable au milieu du chaos : ta soeur en soie déchirée, ou le joi médecin d'a peu près ton âge, le jury délibère. Tu as le sourire cagneux.

Tu te rapproches de Juni, soudain timide - tu vas pour effleurer sa main, mais tu as ton téléphone en main déjà. Et l'autre ne sert pas à grand chose. «- Your mom's on the phone. They were afar. Taken care of back there, no need for hospital for them. »   Tu lui proposes le téléphone avant de t'arrêter et lever un regard où il n'y a pas la moindre bravache vers l'homme inconnu qui pourtant irradie du réconfort accolé au titre de docteur dans le chaos :   « - Is it okay doctor cutiepie ? » Tu feras tout ce que cet homme ordonne, promet ton regard incertain. Tu as la sensation diffuse que si seulement le soleil se décidait à se lever, tout irait bien. Que vous avez juste à tenir la nuit et que si vous y survivez, au lever du jour, les dégâts s'effaceront. Mais le jour ne se lève pas et tu n'as aucune idée depuis combien de temps tu es debout, combien de temps  avez-vous déjà passé à l'hôpital. Aucun médecin ne t'as encore vraiment examiné et le contre-coup ne t'as pas encore coupé les pattes. Non, on a jeté un coup d'oeil à tes réflexes, noté l'absence de commotion et que tu te déplaces encore. Malgré l'importance de tes brûlures sévères, tu es bien lôti. Et tu tiens. Voir Juni enfin hospitalisée, prise en charge, saine et sauve fait ce que la retrouver, Ingvar, elle puis Mahaut dans les ruines: elle est prise en charge. Elle est protégée. Elle est entre des bonnes mains autre que les tiennes et tes jambes soudain vacillantes, tu sens le contre-coup te noyer comme une vague, comme un agenouillement commandé - tu te rattapes tant bien que mal au lit, avant de t'écrouler, cherchant une chaise, affaibli, titubant comme un ivrogne ou un vieillard qui sent le monde glisser.

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Message Lun 1 Juin - 20:17

Silencieux, les yeux perdus dans une vide infini, Niklas luttait pour ne pas s’endormir. En lui, la voix autoritaire d’un inconnu lui ordonnant de rester conscient faisait toujours écho et il s’obstinait à y obéir, à moitié conscient d’être tiré d’affaire, à moitié inconscient d’être dans une chambre d’hôpital et non plus dans les ruines. L’odeur de l’explosion il la sentait encore. Les cris aussi, il les entendait même s’ils se faisaient de plus en plus timides au fur et à mesure que le temps passait.

Quelqu’un s’était approché. Quelqu’un avait manipulé ses bras pour accéder à son torse. Quelqu’un lui avait adressé quelques mots et il avait acquiescé d’un mouvement de tête, incertain de ce qu’on lui demandait mais sentant que c’était la réponse à donner. Les vêtements étaient collants, poisseux de sang. Ils s’unissaient aux blessures, rendant le moindre mouvement insupportable. Mais il restait calme. Niklas était dans un entre deux qui l’empêchait d’interagir directement avec son environnement. Ça ne le dérangeait pas trop. Il voulait juste dormir. Fermer ses yeux. Oublier la douleur. Même s’il se l’interdisait. Il n’était pas inquiet, ou du moins il ne l’était pas encore. Peut-être parce qu’il n’était pas en état de penser au futur, ni véritablement au passé. Son corps le démangeait, il se sentait sale. Puis il y avait eu des piqures. Il ne les avait pas questionné, et la douleur s’était un petit peu calmée. Pas de grand-chose, mais suffisamment pour être un peu plus confortable. Mais être confortable avait un prix ; celui de se retrouver un peu plus déconnecter encore.

Parfois il pensait à sa mère. Souvent à Rebekka. Puis son regard s’accrochait quelques instants sur la robe toujours flamboyante de l’autre côté de la pièce et alors, il ne pensait plus qu’à Juni. Lorsqu’il y avait de l’animation, qu’une personne passait ou parlait, ses yeux étaient naturellement attirés et il en oubliait tout le reste. Quelque peu perdu, son visage restait assez inexpressif. Seul un froncement de sourcils indiquait lorsqu’il était pleinement concentré ou attentif. Des voix inconnues s’élevaient, d’autres familières. Ces dernières le faisaient légèrement sourire, même s’il aurait été incapable d’en pointer la raison. Peut-être parce que malgré tout il avait ses inquiétudes et ses peurs ? Que son inconscient savait ce que son esprit n’admettait pas encore. Ils avaient eu de la chances, ceux qui se trouvaient dans cette chambre. Ils étaient en vie et en sécurité. De quoi d’ailleurs ? Niklas essaya de se retourner, mais fut coupé dans son mouvement par un tiraillement insupportable. Une déchirure brûlante, quelque part sur son torse.
Puis Wighard était là. Il le regarda se frayer un chemin vers il ne savait où. Il parlait mais il n’écoutait pas, les mots ne lui étaient pas adressés. Sa démarche, bancale, tira un léger rire d’entre les lèvres du surnaturel qu’il regretta aussitôt. La mâchoire crispée, il étouffa un gémissement avant de se raidir pour continuer sa contemplation, passif.  


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Message Mar 2 Juin - 17:39

La chambre est trop calme, si calme. Le silence n’est rompu que par les respirations malavisées, les pas de l’incertain dans le couloir, les ronronnements des machines. Mine de rien, ils s’en sont bien sortis. Il y aurait pu avoir pire, bien pire, tellement pire. Il a vu de ses propres yeux les horreurs que les bombes peuvent causer et les images s’impriment encore sur ses rétine. Il devrait les rassurer, le leur dire, peut-être, combien ils l’ont échappé pire. Mais ça ne fera que renforcer leurs angoisses. Alors à la place, il sourit, rassure comme il le peut, répond aux interrogations qu’on oublie trop souvent dans les murmures. « Ils vont bien. » Ce n’est pas un mensonge susurré pour rassurer, il ne lui fera pas cet affront. « Vous avez tous été blessés par la déflagration. Mais personne n’est en danger de mort. Vous avez eu la chance d’être pris en charge rapidement. » Les secours n’ont pas tardé et l’hôpital s’est vite vu assiégé. Les cohortes de personnel soignant ont été déployées, pour le meilleur comme pour le pire. S’il n’a pas été sur le terrain, il imagine bien qu’ils ont fait preuve de l’efficacité nécessaire à la situation. Preuve en est que les patients n’ont pas tardé à arrivés une fois qu’il a eu pris son service. « Et je ne dis pas ça pour vous rassurer. » Il contrattaque avant qu’elle ne proteste, lui assure de sa bonne volonté. Tout ira bien. Comme ce que l’on dit aux enfants effrayés, à ceux qu’il faut border et serrer dans ses bras.

La porte s’ouvre, laisse passer la haute silhouette du blessé au téléphone. Ça lui arrache un haussement de sourcil, de le voir aussi insouciant, malgré son état de santé, mais n’en dit rien, le laisse s’avancer près de la jeune femme. Mais désarçonné par une force invisible, les contrecoups de l’explosion se font sentir dans sa démarche et il manque de s’écrouler. Henok a tout juste le temps de se porter auprès de lui, de caler son épaule contre la sienne et de le soutenir d’un bras passé derrière son dos. Entendre parler anglais est rassurant, et il répond sur le même ton, bien plus à l’aise dans cette langue qu’avec le norvégien qui s’écorche contre ses dents. « Ok, ok… On se calme… Eh, tout va bien. » Tant bien que mal, il le relève, ne le laisse pas choir contre le sol ou – pire encore – sur le lit et la jeune femme. A supporter son poids, il souffle un coup, fait quelques pas en tentant de l’entrainer dans son sillage. « Ce sera ok quand vous vous serez recouché, d’accord ? » Patiemment, il s’avance en direction du lit vide qu’il reste près du jeune brun, le porte à demi en priant pour que son patient parvienne à tenir un minimum sur ses jambes jusqu’à l’arrivée. D’autorité, il l’installe sur le lit, ne lui laisse pas d’autres choix que d’obéir eu bon docteur, malgré ses jérémiades, réajuste ses coussins, avant de laisser son regard filer vers le voisin de lit, sans trop savoir s’il dort les yeux ouverts, ou s’il y a bien une graine de conscience dans ce regard. « Ça va ? Vous avez besoin de quelque chose ? »

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Message Mar 9 Juin - 19:13

« Merci. Vraiment. » Elle sourit au médecin faiblement, convaincue de sa bonne foi alors qu’elle ne le connaissait pas. Après tout c’était son métier et Juni avait-elle l’énergie de remettre en cause sa parole ?

Wighard revint dans la pièce en titubant, non sans loucher sur le spécialiste qui les surveillait avant de lui tendre son portable. Il baragouina quelque chose sur leurs parents – Odin merci, parfaitement en vie – qu’il avait réussi à joindre dans la pagaille. « Thanks. » murmura t-elle. La jeune femme attrapa le téléphone, le portant à son oreille alors qu’elle captait déjà des sons, des éclats de voix. D’une voix qui trahissait sa fatigue, elle prit la parole. « Mamma ? C’est toi ? » La voix de sa mère lui répondit et elle sentit le brouillard lacrymal venir inonder sa vision, la flouter jusqu’à la noyade. Elle ferma les yeux, oubliant la douleur de la poussière dans sa rétine. Elle en avait évacué beaucoup et d’autres larmes viendraient chasser ce qui restait. « On va bien … Tout va bien. Dis-le à papa. Où vous êtes ? » Sa voix un peu éraillée maintenait la conversation comme elle le pouvait. Les Wolden étaient soulagés de savoir que leurs enfants étaient toujours vivants et qu’ils étaient pris en charge. Juni s’en serait terriblement voulue d’avoir à leur annoncer une nouvelle toute autre ; elle n’osait songer à ceux qui n’auraient pas d’autre choix ce soir que d’être le messager de mort cette nuit. Linus avait pris le combiné, demandant à Juni de les tenir informés et l’implorant surtout de se reposer. Ils viendraient les voir, l’hôpital leur communiquerait la chambre. « C’est promis. » chuchota la jeune femme avant de répondre à une phrase qui n’avait pas besoin d’être précisée tant elle était évidente de sens et de sentiments. « Nous aussi. »

Elle avait à peine raccroché que le rire étouffé et douloureux de Niklas retentit à quelques mètres d’eux, du mouvement lui signalant qu’il était conscient … Et que son frère était à deux doigts de subir le retour de flammes de cette soirée en manquant de peu de s’effondrer. « Wig… Tu devrais l’écouter. » voulut approuver la cadette. « Tout va bien. » s’entendit-elle dire alors qu’elle sentait peu à peu la fatigue retomber sur ses épaules et progressivement sur l’entièreté de son corps. Elle était épuisée. Il était peut-être temps de s’endormir comme l’avait dit le médecin – il fallait juste cesser d’avoir peur de ne pas se réveiller.

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Message Sam 1 Aoû - 17:39

Tu tombes dans les bras d'un bel homme - aka. la moitié des entrées de ton journal intime si tu en tenais hein. C'est une manie Wyatt, n'est-ce pas ? Un bel homme a l'air de faire attention à toi, de se préoccuper de toi et paf, tu as les jambes qui tremblent, les bras ballants et tu tombes comme une pomme pas folichonne. Il te fait tourner la tête - lui ou la perte de sang, la brûlure qui a ravagé ta peau jusqu'à l'avaler cuite à coeur, le choc, le traumatisme, et l'étrange absence de douleur de ton bras. Tu tombes plus ou moins dans les bras d'Henok et te laisse porter jusqu'au lit, te tenant à peine à son épaule, les jambes avancent comme des marionnettes auxquelles on a sectionné les fils.

L'anglais te borde, te berce comme les chansons de ton enfance - ce n'est pas ta langue maternelle, pas tout à fait, mais tu te souviens d'un homme qui te mettait au lit en parlant cette langue et les barrières fatiguées s'effacent dans ton tournis. «- Make haste, O God, to deliver me...make haste to help…' Que tu baragouines à l'oreille du médecin, dans un anglais où l'accents irlandais mélange les mots comme un ragoût épais. Tu portes la main à ta poitrine comme on cherche un doudou alors même qu'aucune croix ne pend plus à ta poitrine depuis presque quarante ans. Tu as été embrigadé deux fois, par Jésus et par Odin, les deux habitudes ont la vie dure. Et c'est vrai que tout va bien. Ingvar s'est remis à respirer. Mahaut est en vie. Juni est en vie. Linus, Amalia, Zhenka sont en vie. Odin dans sa déflagration vous a protégé, comme si l'attaque n'était qu'un appel à l'humilité. «- Tout va bien. Je suis là. » Que tu t'entends dire, à la voix de Juni. Ta petite soeur, férocement. Ta poitrine se soulève un peu plus profondément, comme pour reprendre des forces. Tu es lourd comme une masse sur le matelas qui s'affaisse.

Le norvégien déraille et babille à tes oreilles comme une langue étrangère, féroce. Tu comprends leurs intentions sans comprendre leurs mots, pas exactement, tu ne pourrais pas en donner une traduction exacte. De ta main valide tu attires ton bras calciné contre ton flanc - tu es pris d'un hoquet, d'un raidissement qui bloque tout ton corps, tes lèvres s'ouvrent sans un bruit avant de se refermer. Tu entends un ricanement à côté, mais tu n'as pas vraiment envie de tourner la tête. Tu poses au contraire ton bras valide en travers de tes yeux, plus accaparé par l'étau autour de tes tempes, que par l'état de ton bras. Ce n'est pas une douleur dicible. Ce n'est pas une douleur exprimable. Et en même temps elle est par moment étrangement lointaine. C'est dommage que Juni soit là, parce que tu as envie de pleurer toi aussi, sous le choc, sous la douleur, attiré progressivement dans l'inconsciente, la chape de plomb sur ton crâne empêchant la douleur de t'achever pour de bon. «- Is it hot in here or … ? Where's Markus...» Où est Badia. Tu n'as plus ton talkie-walkie, ni ton arme, on te les as enlevé, à un moment ou à un autre.
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